Tridimensionnel
Cheval théorique
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Yop ! Un chouette article qui mélange vulgarisation scientifique et esprit critique pour nous aider à comprendre pourquoi, dans les débats psychonautiques, certains arguments ne sont pas recevables.
https://etunpeudeneurologie.blogspot.com/2018/04/la-neuro-et-ceux-qui-veulent.html
Je vous cite là les conclusions mais allez lire l’article entier, c’est light (peut-être même un peu trop à mon goût) et on suit bien le raisonnement.
Ouille, un peu de toxicophobie pour la route ça fait toujours plaisir. Mais comme nous justement on prend des drogues, on va aussi lire sa deuxième conclusion :
https://etunpeudeneurologie.blogspot.com/2018/04/la-neuro-et-ceux-qui-veulent.html
Je vous cite là les conclusions mais allez lire l’article entier, c’est light (peut-être même un peu trop à mon goût) et on suit bien le raisonnement.
On a donc vu l'optimisation des perceptions, de actions et effleuré l'optimisation de la cognition. On a vu comment cela pouvait induire des biais et comment ces biais pouvaient dégénérer. On a donc tous les outils nécessaires pour avoir une grille de lecture quand quelqu'un tente de récupérer des notions de neurosciences pour étayer ses propos.
Bon bref, n'importe qui qui vous dit que votre cerveau ne sait pas se servir de lui-même, et soit un idiot, soit prend des drogues…..
- Tout d'abord, quelqu'un qui dit qu'on a en nous une force vitale, une énergie cognitive inutilisée, vous dit n'importe quoi. Le cerveau est conçu pour l'économie pas pour la dépense gratuite.
- Ensuite s'il affirme qu'une idée est de bon sens en elle-même et que ce bon sens s'oppose aux faits (par exemple le bon sens veut que les photons soient des ondes ou des particules alors que les faits disent qu'ils se comportent comme les deux), en niant que toute idée est intrinsèquement biaisée, il est inutile d'aller plus loin dans l'écoute (vous vous économisez du temps de cerveau disponible).
- S'il vous dit qu'avec je ne sais quel examen complémentaire de type EEG ou IRM on peut voir le fonctionnement des neurones, c'est n'importe quoi.
- Si il ajoute qu'avec de la volonté on peut déverrouiller des capacités supplémentaires (qui seraient planquées je ne sais où) ou qu'avec des exercices dits de pleine conscience (hyper à la mode et totalement dévoyée par certains zozopathes), c'est qu'il n'a pas compris que le cerveau est efficace quand il inhibe des informations, pas quand il active tout en même temps.
Ouille, un peu de toxicophobie pour la route ça fait toujours plaisir. Mais comme nous justement on prend des drogues, on va aussi lire sa deuxième conclusion :
On a vu que la cognition, met en jeu plusieurs processus simultanés pour analyser une situation et agir en conséquence. Ces processus utilisent des neurones, des potentiels d'action nerveux et des neurotransmetteurs pour aller analyser les perceptions, les comparer aux expériences connues et prendre une décision en tenant compte du bénéfice risque prévisible. Si vous altérez un de ces éléments, c'est toute votre cognition que vous altérez. Prenez les drogues. L'alcool, en émoussant les perceptions et la mémoire altère la cognition en favorisant des comportements de prise de risque. La cocaïne, en donnant une sensation de super conscience de soi et de son environnement favorise aussi les comportements de toute puissance. Idem pour les pathologies dégénératives qui détruisent les zones de la mémoire et de perception de l'environnement (exemple du sujet âgé dément qui sort de chez lui nu en plein hiver). Idem également dans la cas de pathologies psychiatriques comme les troubles de humeur ou les troubles qui altèrent le jugement.
Bon bref : au total, un cerveau sain est un outil extrêmement optimisé qui ne renferme aucune capacité secrète, et qui utilise en permanence des biais qui peuvent lui nuire ou engendrer dans certains cas des comportements dangereux pour autrui. Sauf cas pathologique, il n'y pas grand-chose à améliorer à part prendre conscience de ses biais, et les corriger lorsqu'ils sont en contradiction avec les faits.