Laura Revenudelaba
Elfe Mécanique
- Inscrit
- 12/7/22
- Messages
- 395
FONCTIONS EXÉCUTIVES ET BIAIS COGNITIFS
Les fonctions exécutives constituent l’ensemble des processus mentaux qui permettent de gérer nos comportements, nos pensées et nos émotions. Notamment lors de situations nouvelles, où s'imposent des contraintes nécessitant de résoudre des problèmes pour lesquels nos stratégies habituelles et connues ne suffisent pas, ou plus. Il nous faut alors nous montrer innovants et créatifs en nous dépassant, ce qui implique de se décentrer en prenant du recul sur les problématiques rencontrées.
LES QUATRE PRINCIPALES FONCTIONS EXÉCUTIVES
La mémoire de travail
La mémoire de travail permet de maintenir active, et de manipuler dans notre tête, de l’information visuelle ou verbale, nécessaire pour réaliser une tâche qui se déroule dans le temps. Extrêmement importante, nous utilisons notre mémoire de travail dans la grande majorité de nos actes.
L’inhibition
L’inhibition, ou contrôle inhibitoire, est la capacité à maîtriser nos pulsions. S’empêcher nous permet de résister aux fortes propensions qui nous poussent à vouloir faire autre chose que la tâche en cours, impulsivement. S’inhiber assure de rester concentrer en gardant en tête ce sur quoi opère notre mémoire de travail (maintien de l’idée à laquelle on pense, dans une réflexion qui demande un certain temps d’élaboration, ou lors d’une tâche que l’on effectue sans se laisser distraire).
La flexibilité mentale
La flexibilité mentale nous permet de nous ajuster au changement, de percevoir les multiples facettes d’une situation ou de concevoir quelque chose sous un angle tout à fait nouveau (inférence). C’est la capacité à changer d’avis ou adopter de nouveaux points de vue, quand se décentrer est nécessaire pour s’adapter aux réalités changeantes. Cela nécessite une certaine inhibition pour que nos idées et visions actuelles ne s’imposent pas avec automatisme face à tout ce qui serait différent de nos conceptions du monde, qui peuvent avoir la vie dure dans une certaine psychorigidité et autres habitudes de penser profondément ancrées.
La planification
La planification permet de s’organiser et d’établir un ordre d’étapes à suivre dans le temps pour arriver à un but. Mémoire de travail, inhibition et flexibilité mentale sont indispensables quand il s’agit d’innover, d’œuvrer dans le temps long en se fixant des objectifs.
ÉGOCENTRISME ET DÉFAUT FONCTIONNEL DANS LES OPÉRATIONS COGNITIVES
Un individu aura du mal à se décentrer face à différents problèmes si ses fonctions exécutives n’opèrent pas adéquatement. Comment cela se passe-t-il, autant chez les enfants que chez les adultes ?
Difficulté d’attention et fuite en avant dans son imagination.
Face à des difficultés ou une réalité qui ne lui revient pas, l’individu aux fonctions exécutives mal opérantes aura tendance à fuir dans son imaginaire. De fait, incapable d’écouter ce qu’on lui dit, ou déniant ce qui s’impose à lui sur un mode menaçant son fragile équilibre psychique, dans un repli égocentrique l'individu sera saisi par la première idée qui traverse sa tête, son attention alors embarquée dans l’infini de son imagination, en parallèle du réel. En résulte une incapacité à tenir le sujet d’une conversation, par incapacité à rester concentrer. Si l’individu hoche de la tête pour se débarrasser de vous, une fois seul il ne sait quoi faire, puisqu’il n’a pas entendu ni retenu, et encore moins comprit, ce que vous lui attendez de lui.
C’est là que se manifeste la tendance à l’imitation, par manque d’autonomie.
Faute de savoir quoi ni comment faire, l’individu copie les autres sans parvenir à comprendre ce qu’on lui a demandé initialement. Ainsi dépendant d’autrui, il se retrouve condamné à toujours l’imiter par manque d’autonomie et d’initiative personnelle. Lorsque l’individu tente de s’appliquer à une tâche dont il a mal cerné la problématique par manque d’attention, de décentration, l’énoncé étant flou dans son esprit, tout lui paraît compliqué, pénible et laborieux. D’où une incapacité à aller au bout d’une tâche, avec tout ce que cela entraîne comme lot de culpabilité.
Manque de contrôle inhibiteur, de flexibilité ou de volonté.
Cette incapacité à effectuer un travail peut également relever d’un manque d’inhibition, lorsque l’individu ne contrôle pas son comportement. Soumit à ses impulsivités et à ses humeurs changeantes, il ne parvient à rester concentré, malgré ses bonnes volontés. On remarque également l’éventualité d’un manque de flexibilité cognitive en s’entêtant dans des manières de faire inadéquates, qui n’amènent à aucun résultat, ou au prix de longs et coûteux efforts. Planifier sérieusement quelque chose dans ces conditions est presque inenvisageable.
Ce faisant, la volonté de l’individu à persévérer dans un travail continu est entravée par des échecs répétés et cumulés, qui favorisent une honte inconsciente difficile à déconstruire plus le sujet s’y est habitué au fil des années. « Je suis nul. Je n’y arriverai pas de toute façon. » D'une impuissance acquise, l’individu est autocentré sur ses affects désagréables, si omniprésents qu’il ne parvient à en sortir, à s’en décentrer en pensée dans une salvatrice abstraction. Son pénible rapport au monde, lui donnant une impression d’inadéquation et d’inadaptabilité, se structure autour d’une estime de soi négative, du fait de fonctions exécutives mal opérantes.
On comprend donc que l’égocentrisme, sur un plan cognitif en liens avec nos affects, repose sur la viabilité de nos fonctions exécutives pour opérer concrètement dans le réel, à partir d'une régulation émotionnelle adéquate. Chez tout enfant en bonne santé, les fonctions exécutives sont présentes dans ses structures cognitives, dont les schèmes n’attendent qu’à être stimulés pour se développer. Notamment grâce à une formidable plasticité cérébrale en bas âge. L’estime de soi et les capacités de réalisation de chacun dépendent donc des apports de l’environnement, via les parents et les éducateurs, dans certaines ambiances plus appropriées que d’autres. On soulignera que la somme toujours plus grande de perturbateurs attentionnels autour de nous n’aide pas à prendre le temps de se poser, réfléchir et se décentrer, développer nos fonctions exécutives, notamment en sortant la tête de l’écran.
Des fonctions exécutives de qualité assurent des relations empathiques basées sur une présence et une écoute active, de soi et d’autrui, des animaux et du tout naturel, dans une ouverture au possible liant de nos sentiments d’être vivants, d’exister pleinement dans une joyeuse affectivité partagée.
BIAIS COGNITIFS ET RAISONNEMENTS SIMPLISTES
Les humains ont tendance à remplacer dans leurs raisonnements une situation compliquée par une situation plus simple.
La nature du cerveau nous pousse à économiser nos énergies en empruntant des voies neurales plus rapides et moins coûteuses, quitte à dénier ou tordre la réalité dans nos représentations. Cela induit des raisonnements biaisés dans nos cognitions, qui nous présentent alors des visions faussées du réel. Si la majorité des gens sont à-même de raisonner, que dire de la justesse de nos pensées quand, égocentrés, sans plus d’auto-critique nous prenons pour vérité ce que nous croyons, dans une confusion immédiate entre subjectivité et objectivité. Entre imaginaire et réel. Pour appréhender ces illusions mentales auxquelles nous sommes tous soumis à différents degrés, voyons quelques biais cognitifs relatifs à la structure égocentrique.
Le biais de confirmation
En lien avec nos valeurs morales qui définissent nos visions du monde, le biais de confirmation est une tendance commune à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment nos croyances. Quitte à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent. Toute dynamique égocentrique tendra à confirmer ses positions, autant pour se rassurer que par dogmatisme, quand ses valeurs sont attaquées.
Le biais de croyance
Dans une logique de confirmation égocentrique, mais également par manque de connaissances, le biais de croyance se produit quand le jugement sur la logique d'un argument est approuvé ou réfuté selon que la conclusion apportée correspond à nos valeurs, à nos croyances. Ainsi qu’importe la véracité ou rigueur de l’argumentation, lorsque des erreurs de logique seront ignorées si la conclusion correspond à ce que l’on croit vrai.
Le biais de représentativité
Parce qu’essentialiser est facile d'accès, le biais de représentativité use de raccourcis mentaux en portant des jugements à partir de quelques éléments peu représentatifs de la complexité ou des particularités d'une chose. Faire d’un cas particulier une généralité est le propre de tout bon égocentrique, un peu trop sur de lui dans ses représentations qu’il croit universelles. Difficile de sortir de son milieu, même si l’on a conscience de l’existence des différentes classes sociales.
Le biais de normalité
Face aux stressants aléas d’une réalité hasardeuse, qui pourtant souvent se répète avec cyclicité, le biais de normalité pousse à croire que les choses fonctionneront à l'avenir comme elles ont toujours fonctionné dans le passé. Les logiques égocentriques qui focalisent l’attention sur le présent immédiat, écrasent les mémoires des générations passées sans plus se soucier d'inévitables retours d’événements indésirés, déniés, minimisés. Après tout il y a toujours eu des canicules et des feux de forêt par le passé, un de plus n’appelle pas à crier au réchauffement climatique...
Le biais de cadrage
Parce que nos canaux de communication nous conditionnent dans la confirmation de nos croyances, le biais de cadrage influence nos représentations qui dépendent de la manière dont les choses nous sont présentées. A chaque média sa ligne éditoriale, ses valeurs morales, ses grilles de lecture et autres partis pris, qui structureront les informations d’après une perspective particulière, que l’on prendra pour générale si pas recoupées avec différentes approches. Avant de répéter une donnée, pourquoi pas la critiquer avec le plus d’objectivité.
Le biais d'ancrage
Dans tout raisonnement, l’inférence assure le passage d’une ancienne à une nouvelle proposition, avec ce que cela apporte comme décentrement. Mais sans élargissement de ses idées, le biais d'ancrage tendra à utiliser l’unique information à sa disposition comme référence. Généralement le premier élément d'information acquis sur le sujet, que l’on n'a pas plus creusé. Face à une solution technologique proposée avec évidence dans une logique écologique, toujours se demander quel effet rebond aura la mise sur le marché de la dite solution...
Les fonctions exécutives constituent l’ensemble des processus mentaux qui permettent de gérer nos comportements, nos pensées et nos émotions. Notamment lors de situations nouvelles, où s'imposent des contraintes nécessitant de résoudre des problèmes pour lesquels nos stratégies habituelles et connues ne suffisent pas, ou plus. Il nous faut alors nous montrer innovants et créatifs en nous dépassant, ce qui implique de se décentrer en prenant du recul sur les problématiques rencontrées.
LES QUATRE PRINCIPALES FONCTIONS EXÉCUTIVES
La mémoire de travail
La mémoire de travail permet de maintenir active, et de manipuler dans notre tête, de l’information visuelle ou verbale, nécessaire pour réaliser une tâche qui se déroule dans le temps. Extrêmement importante, nous utilisons notre mémoire de travail dans la grande majorité de nos actes.
L’inhibition
L’inhibition, ou contrôle inhibitoire, est la capacité à maîtriser nos pulsions. S’empêcher nous permet de résister aux fortes propensions qui nous poussent à vouloir faire autre chose que la tâche en cours, impulsivement. S’inhiber assure de rester concentrer en gardant en tête ce sur quoi opère notre mémoire de travail (maintien de l’idée à laquelle on pense, dans une réflexion qui demande un certain temps d’élaboration, ou lors d’une tâche que l’on effectue sans se laisser distraire).
La flexibilité mentale
La flexibilité mentale nous permet de nous ajuster au changement, de percevoir les multiples facettes d’une situation ou de concevoir quelque chose sous un angle tout à fait nouveau (inférence). C’est la capacité à changer d’avis ou adopter de nouveaux points de vue, quand se décentrer est nécessaire pour s’adapter aux réalités changeantes. Cela nécessite une certaine inhibition pour que nos idées et visions actuelles ne s’imposent pas avec automatisme face à tout ce qui serait différent de nos conceptions du monde, qui peuvent avoir la vie dure dans une certaine psychorigidité et autres habitudes de penser profondément ancrées.
La planification
La planification permet de s’organiser et d’établir un ordre d’étapes à suivre dans le temps pour arriver à un but. Mémoire de travail, inhibition et flexibilité mentale sont indispensables quand il s’agit d’innover, d’œuvrer dans le temps long en se fixant des objectifs.
ÉGOCENTRISME ET DÉFAUT FONCTIONNEL DANS LES OPÉRATIONS COGNITIVES
Un individu aura du mal à se décentrer face à différents problèmes si ses fonctions exécutives n’opèrent pas adéquatement. Comment cela se passe-t-il, autant chez les enfants que chez les adultes ?
Difficulté d’attention et fuite en avant dans son imagination.
Face à des difficultés ou une réalité qui ne lui revient pas, l’individu aux fonctions exécutives mal opérantes aura tendance à fuir dans son imaginaire. De fait, incapable d’écouter ce qu’on lui dit, ou déniant ce qui s’impose à lui sur un mode menaçant son fragile équilibre psychique, dans un repli égocentrique l'individu sera saisi par la première idée qui traverse sa tête, son attention alors embarquée dans l’infini de son imagination, en parallèle du réel. En résulte une incapacité à tenir le sujet d’une conversation, par incapacité à rester concentrer. Si l’individu hoche de la tête pour se débarrasser de vous, une fois seul il ne sait quoi faire, puisqu’il n’a pas entendu ni retenu, et encore moins comprit, ce que vous lui attendez de lui.
C’est là que se manifeste la tendance à l’imitation, par manque d’autonomie.
Faute de savoir quoi ni comment faire, l’individu copie les autres sans parvenir à comprendre ce qu’on lui a demandé initialement. Ainsi dépendant d’autrui, il se retrouve condamné à toujours l’imiter par manque d’autonomie et d’initiative personnelle. Lorsque l’individu tente de s’appliquer à une tâche dont il a mal cerné la problématique par manque d’attention, de décentration, l’énoncé étant flou dans son esprit, tout lui paraît compliqué, pénible et laborieux. D’où une incapacité à aller au bout d’une tâche, avec tout ce que cela entraîne comme lot de culpabilité.
Manque de contrôle inhibiteur, de flexibilité ou de volonté.
Cette incapacité à effectuer un travail peut également relever d’un manque d’inhibition, lorsque l’individu ne contrôle pas son comportement. Soumit à ses impulsivités et à ses humeurs changeantes, il ne parvient à rester concentré, malgré ses bonnes volontés. On remarque également l’éventualité d’un manque de flexibilité cognitive en s’entêtant dans des manières de faire inadéquates, qui n’amènent à aucun résultat, ou au prix de longs et coûteux efforts. Planifier sérieusement quelque chose dans ces conditions est presque inenvisageable.
Ce faisant, la volonté de l’individu à persévérer dans un travail continu est entravée par des échecs répétés et cumulés, qui favorisent une honte inconsciente difficile à déconstruire plus le sujet s’y est habitué au fil des années. « Je suis nul. Je n’y arriverai pas de toute façon. » D'une impuissance acquise, l’individu est autocentré sur ses affects désagréables, si omniprésents qu’il ne parvient à en sortir, à s’en décentrer en pensée dans une salvatrice abstraction. Son pénible rapport au monde, lui donnant une impression d’inadéquation et d’inadaptabilité, se structure autour d’une estime de soi négative, du fait de fonctions exécutives mal opérantes.
On comprend donc que l’égocentrisme, sur un plan cognitif en liens avec nos affects, repose sur la viabilité de nos fonctions exécutives pour opérer concrètement dans le réel, à partir d'une régulation émotionnelle adéquate. Chez tout enfant en bonne santé, les fonctions exécutives sont présentes dans ses structures cognitives, dont les schèmes n’attendent qu’à être stimulés pour se développer. Notamment grâce à une formidable plasticité cérébrale en bas âge. L’estime de soi et les capacités de réalisation de chacun dépendent donc des apports de l’environnement, via les parents et les éducateurs, dans certaines ambiances plus appropriées que d’autres. On soulignera que la somme toujours plus grande de perturbateurs attentionnels autour de nous n’aide pas à prendre le temps de se poser, réfléchir et se décentrer, développer nos fonctions exécutives, notamment en sortant la tête de l’écran.
Des fonctions exécutives de qualité assurent des relations empathiques basées sur une présence et une écoute active, de soi et d’autrui, des animaux et du tout naturel, dans une ouverture au possible liant de nos sentiments d’être vivants, d’exister pleinement dans une joyeuse affectivité partagée.
BIAIS COGNITIFS ET RAISONNEMENTS SIMPLISTES
Les humains ont tendance à remplacer dans leurs raisonnements une situation compliquée par une situation plus simple.
La nature du cerveau nous pousse à économiser nos énergies en empruntant des voies neurales plus rapides et moins coûteuses, quitte à dénier ou tordre la réalité dans nos représentations. Cela induit des raisonnements biaisés dans nos cognitions, qui nous présentent alors des visions faussées du réel. Si la majorité des gens sont à-même de raisonner, que dire de la justesse de nos pensées quand, égocentrés, sans plus d’auto-critique nous prenons pour vérité ce que nous croyons, dans une confusion immédiate entre subjectivité et objectivité. Entre imaginaire et réel. Pour appréhender ces illusions mentales auxquelles nous sommes tous soumis à différents degrés, voyons quelques biais cognitifs relatifs à la structure égocentrique.
Le biais de confirmation
En lien avec nos valeurs morales qui définissent nos visions du monde, le biais de confirmation est une tendance commune à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment nos croyances. Quitte à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent. Toute dynamique égocentrique tendra à confirmer ses positions, autant pour se rassurer que par dogmatisme, quand ses valeurs sont attaquées.
Le biais de croyance
Dans une logique de confirmation égocentrique, mais également par manque de connaissances, le biais de croyance se produit quand le jugement sur la logique d'un argument est approuvé ou réfuté selon que la conclusion apportée correspond à nos valeurs, à nos croyances. Ainsi qu’importe la véracité ou rigueur de l’argumentation, lorsque des erreurs de logique seront ignorées si la conclusion correspond à ce que l’on croit vrai.
Le biais de représentativité
Parce qu’essentialiser est facile d'accès, le biais de représentativité use de raccourcis mentaux en portant des jugements à partir de quelques éléments peu représentatifs de la complexité ou des particularités d'une chose. Faire d’un cas particulier une généralité est le propre de tout bon égocentrique, un peu trop sur de lui dans ses représentations qu’il croit universelles. Difficile de sortir de son milieu, même si l’on a conscience de l’existence des différentes classes sociales.
Le biais de normalité
Face aux stressants aléas d’une réalité hasardeuse, qui pourtant souvent se répète avec cyclicité, le biais de normalité pousse à croire que les choses fonctionneront à l'avenir comme elles ont toujours fonctionné dans le passé. Les logiques égocentriques qui focalisent l’attention sur le présent immédiat, écrasent les mémoires des générations passées sans plus se soucier d'inévitables retours d’événements indésirés, déniés, minimisés. Après tout il y a toujours eu des canicules et des feux de forêt par le passé, un de plus n’appelle pas à crier au réchauffement climatique...
Le biais de cadrage
Parce que nos canaux de communication nous conditionnent dans la confirmation de nos croyances, le biais de cadrage influence nos représentations qui dépendent de la manière dont les choses nous sont présentées. A chaque média sa ligne éditoriale, ses valeurs morales, ses grilles de lecture et autres partis pris, qui structureront les informations d’après une perspective particulière, que l’on prendra pour générale si pas recoupées avec différentes approches. Avant de répéter une donnée, pourquoi pas la critiquer avec le plus d’objectivité.
Le biais d'ancrage
Dans tout raisonnement, l’inférence assure le passage d’une ancienne à une nouvelle proposition, avec ce que cela apporte comme décentrement. Mais sans élargissement de ses idées, le biais d'ancrage tendra à utiliser l’unique information à sa disposition comme référence. Généralement le premier élément d'information acquis sur le sujet, que l’on n'a pas plus creusé. Face à une solution technologique proposée avec évidence dans une logique écologique, toujours se demander quel effet rebond aura la mise sur le marché de la dite solution...