Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Effets de déréalisation pendant une pause.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Deleted-1
  • Date de début Date de début
D

Deleted-1

Guest
Plop,

alors ça fait pas mal de temps que je remarque que lorsque je ne fume pas pendant deux ou trois jours je me sens de plus en plus dans un état second, comme si plus le temps passait plus mon esprit ne comprenait pas ce qui lui arrive et percevrait donc la réalité d'une façon chelou.

En gros c'est toujours cet effet "aquarium" dont je parle, je suis dans une bulle et j'observe la réalité défilé devant moi. La matière autour de moi à un effet "trippé", les voitures me paraissent chelous, les bâtiments aussi, bref impression de déréalisation. C'est un peu comme si les choses me semblaient cartonneuses comme lorsque j'ai trop pris de MxE, enfin avec les psychés c'est pas tout à fait le même effet puisqu'il y a les visuels qui modifient le délire.

En fait je me repère par rapport à tous les matins lorsque je vais au bahut, je passe devant le même décors et en fonction de mon état de fatigue où de si j'ai fumé la veille j'ai cette impression d'avancé sur un tapis roulant (la musique renforçant cette impression).

J'ai donc remarqué que lorsque la veille j'ai fumé, je perçois la réalité d'une façon qui m'est normale, je suis à côté de mes pompes mais c'est pour moi normal puisque j'ai fumé la veille et que j'ai la tête dans le cul en gros.

Quand je n'ai pas fumé depuis 3 jours cette même réalité sur ce même trajet jusqu'à la gare me parait encore plus loin que d'habitude, comme si j'étais encore plus loin dans mes pensées...de là je me dis que lorsque je fume je suis plus connecté à mes émotions donc ça semblerait normal que je me sente plus ancré en moi même, et que lorsque je ne fume pas je sois chep' dans mes pensées comme lorsque je suis sobre.

Bon c'est peu être un peu compliqué à comprendre, pour résumé mon analyse, jusque là plus j'étais sobre plus je me sentais à côté de mes pompes. C'est pour ça que j'attendais de laisser plus de trois jours entre deux douilles de weed. Là ça va faire cinq jours que je suis sobre, et effectivement je me sens de plus en plus déphasé, en marchant avec mes écouteurs dans la rue c'est comme un trip sans défonce, la réalité me parait encore plus cotonneuse, limite si je ne suis pas à l'ouest.

Tal heure je marchais dans la rue, un pote me ratrappe, et pendant qu'on se saluait c'est comme si je revenais du fond de mon esprit, j'étais juste loin, comme quand j'abusais trop des prods à une période. Bon remarque depuis 3 mois je fais de la merde chaque week end quasiment, peu être que ça aide...

Enfin ma question était, est-ce que vous aussi quand vous stoppez quelques jours, vous avez cette impression de déréalisation dès que vous vous isolez dans une activité ?
 
Ouais, plus ou moins, mais c'est plus dû aux exès qui précèdent la pause, qu'à la pause en elle-même, je suppose.
Je me souviens d'une période où j'ai fumé quotidiennement pendant environ 2-3 mois plusieurs spliffs bien chargés et/ou des grosses douilles. En gros j'avais rien à foutre et je passais mes journées à fumer.
Bref, quand j'ai arrêté brutalement, les 3-4 jours qui ont suivis, j'étais complétement à l'ouest, totalement déphasé - une sorte de zombi dans un brouillard canabinique. Ca s'est estompé en 1 semaine, après ça j'ai eu l'impression de revivre, c'était assez énorme.

Bref, je te conseille une bonne pause de 2 semaines sans prod, ça fait toujours du bien :grin:
 
C'est un peu bizarre quand même mec.

Enfin je ne m'avance en rien sur le pourquoi du comment, je note juste que en étant un fumeur régulier de longue date, ayant déjà pris plusieurs pauses, en général on sort du brouillard pendant ces périodes, on n'y reste pas. Mais bien sur je sais que tout le monde ne réagis pas pareil.

Pour la sensation je vois bien de quoi tu parle par contre (il me semble) mais j'y ai le droit lors de périodes d'abus de MD par contre, une sensation de flottement couplée à de la fatigue et une distance par rapport aux événements.

M'enfin oui pour conclure, c'est chelou quand même selon moi.
 
Pour avoir déjà vécu des périodes de déréalisation il y a quelques années, je peux te dire que plus tu y pense plus l'effet s'accentue.

Au final l'effet est parti de lui-même, et j'ai trouvé une sorte de "solution". En fait, j'ai passé quatre heures bloqué dans une petite pièce dans l'obscurité, j'ai tenté d'en sortir par plein de moyens sans résultat. Et quand je suis sorti, je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais senti aussi vivant. Ca m'a "ancré" dans la réalité et surtout dans le moment présent.
 
De manière générale, j'ai vécu plusieurs épisodes de déréalisation pendant mon adolescence. Certains assez long (plusieurs semaines, voir plusieurs mois), qui m'ont vraiment angoissée. Et puis naturellement, à force de ne plus cogiter sur cette perception étrange de la réalité, je suis sortie de cette situation.

Après, ces derniers temps j'ai grave abusé de prods en tout genre. En arrêtant pendant de courtes périodes je me suis retrouvée confrontée à des épisodes courts de déréalisation. Mais j'mettais ça sur le compte des métabolites actifs des disso, et je ne fume pas, donc en fait, je suis totalement inutile au débat. :)

Néanmoins, c'est peut être juste une excuse que tu te trouverai inconsciemment pour reprendre? :D Trop fort le cerveau !
 
Je pense aussi que par des petits exercices, mais surtout par un sevrage complet le temps nécessaire, tu devrais retrouver tes marques dans ton environnement. En tout cas tu devrais prendre au sérieux ces symptômes.
 
Hum, oki faudrait que je poursuive la pause plus longtemps pour voir ce que ça donne, mais today c'est vendredi et c'est le week end =)...

Par rapport au brouillard cannabique, effectivement plus les jours passes plus j'en sors, j'ai moins la tête dans le cul mais il y a cette deuxième réalité qui s'installe, genre ça vient par phase, un coup je vois mon écran de pc qui est à la limite de se déformer, un coup c'est mon clavier qui semble s'enfoncer dans mon bureau, mais ça fait quand même trois ans que ça m'arrive ce genre de délire donc je ne m'inquiète plus à propos, je me demandais surtout comment ça évoluerai dans le temps.

Des fois je me demande si sur plusieurs semaines ou plusieurs mois ce que ça donnerait...un jour je saurais...

Sinon je ne me sers pas de cette excuse de réalité décalé pour retaper derrière arf, l'idée est néanmoins bonne arf, j'y ai déjà pensé mais tkt je me trouve des raisons plus évidentes pour ça huhu =)

J'ai jamais tenu plus de deux mois sans proder, et quand j'y arrive c'était parce que je comblais avec des grosses races à la tise enfumées au cannabis...

En fait je m'attendais à un témoignage de quelqu'un qui aurait longtemps abusé et qui aurait stoppé d'un coup de lui même, pour savoir comment encaisse l'esprit, au début c'est cool parce qu'on est content de soi, mais après la première phase de déprime il se passe quoi ?
 
Bah là j'en suis à mon troisième jour d'arrêt, et je suis grave satisfaite de m'y tenir (et encore, trois jours c'est rien) mais à tout moment, je tombe dans une grosse déprime, avec la peur de me redécouvrir, car même si ça fait seulement trois jours, je me rend déjà compte que le canna me permettait de refouler TELLEMENT de chose, de sentiment, mes émotions naturelles, quelques traits de ma personnalité même ! Jk'ai carrément l'impression que je vais me redécouvrir entièrement ?? Bref, tant de chose qui me déprime et me font peur... J'essayerai de te répondre ce soir, là le taf m'attends, mais j'en ai des tas de questions moi aussi d'ailleurs :/, bref, j'ai juste eu le temps de lire en travers, mais essayes de stopper plus longtemps toi aussi, je pense que ça ne te sera que bénéfique vu ce que tu décris.. En tous cas, bizarrement, toi ça te le fait quand tu ne fumes pas, mais moi j'avais ce problème là seulement quand je fumais de la weedass ! Je verrai bien après quelques jours de plus de toutes façons. Bonne journée Laura !
 
Arf, c'est parce que j'ai pas décris les effets quand je fume, ça c'est encore un autre délire...voir sa chambre comme si j'avais trop pris de 2c-I, la texture de ma peau plus vraiment humaine, mon bureau qui fait des vagues, l'écran de pc qui ressemble à un aquarium, les lettres qui sont à la limite d'onduler, l'impression de chute dans la rue, le trottoir qui semble se dérober...je me suis toujours demandé si j'arriverai à m'être assez rayé le casque au point de ressentir comme un trip psyché avec juste du canna...baje crois que oui =)

Bon là j'en rigole mais j'en ai bien chié des fois quand même...
 
Oké rien à voir avec les symptomes que j'ai décrit en fait, je suis à coté de la plaque.

Ben là tu peux prendre c't'histoire au sérieux quand même je pense, ça doit pas être agréable et c'est pas typique d'un sevrage cannabique.
 
Oui non c'était pas trop les effets que tu décrivais arf, mais c'est pas grave tkt =)

Ces effets je vis dedans donc j'ai eu tooooout le temps de les prendre au sérieux, en avoir peur autant que les apprécier, j'y ai beaucoup réfléchi, et effectivement plus j'y pense plus ils sont présents, mais plus j'abuse plus ils sont présents aussi donc bon...je sais très bien que suffit d'arrêter les conneries pour que ça soit moins présent (même si il y a ces after effects derrière, d'où le topic).

C'est pour ça que j'ai comme entièrement planifié ma vie, avec le temps j'ai compris que si je prends ceci ou cela dans ces conditions là en sachant que ya ça je vais devoir assumer ça derrière, enfin tkt de ce côté je suis béton, j'ai déjà vécu quelques crashs mentaux à me dire que j'avais juste transformé ma vie en enfer, mais ça c'était quand j'allais pas bien, quand je vais bien là je suis une pile surchargé à plus de 10000 volts, increvable qui aime jouer et dynamiser tout ce qui l'entoure.

Disons que j'ai le choix de vivre entre ces deux extrêmes, si je me fume la tête je vais mal, si je me repose je vais bien, si je me drogue sans abus, je suis normal, pas l'hyper actif que je suis puisque ralenti par la dope, mais pas non plus le zombi asocial qui en a trop prit, après il y a les questions de prise sur la durée, même schéma, je sais que si j'abuse pendant tant de temps en prenant ceci ou cela à telle ou telle quantité je serais fatigué à tel ou tel point, ma parano va refaire surface à tel degré...Etc etc...

Enfin c'est pour dire que faire en sorte d'aller bien et de ne pas sombrer de ce côté ça va, je reconnais quand j'ai abusé et quand il faut faire une pause maintenant, en fait je suis plus porter sur la compréhension des phénomènes que je traverse, c'est comme des essais cliniques sur moi même en me servant de l'effet de la dissociation/dépersonnalisation pour pouvoir m'auto analyser arf, c'est un outil comme les autres =)
 
Retour
Haut