Bon alors tout d'abord je tiens à dire que je n'ai jamais pris de kétamine, mais je crois avoir vécu un K-hole, au vue de la lecture des TR, notamment celui de Schtroumpfette (http://psychonaut.com/post-37886.html?f=89)
Situation : moi tout seul dans mon appart, en vue d'un « week end introspectif »
Substances : 8,5mg/kg de dxm + environ 2 grammes d'équatoriens (quelques douilles aussi)
(long) Récit :
Vers 13/14h, j'avale le dxm, et je suis étonnement surpris parce que je le sens presque automatiquement, l'espace est légèrement différent, alors qu'l m'avait habitué à des montées assez longues. Bon, qu'à cela ne tienne ! J'avale les champignons ensuite vers 14h30.
Bon la montée des champignons est assez longue sur le moment, le dxm modifiant aussi la perception du temps. Je fais un tour sur le forum, et là je réponds à Dal sur la question des connections/déconnections du forum et puis, quand je poste le message, pfwaah. Tout se répète, ma signature sépare chaque mot, j'ai l'impression que tout n'est que répétition. Un immense sourire apparaît sur mon visage. Je regarde autour de moi, des déformations visuelles un peu partout, les posters qui flottent, l'impression d'avoir une vision à la matrix, plein de petites particules partout qui descendent et montent en suivant des lignes. Je suis au comble du bonheur, et très vite je me dis que le travail d'introspection ne sera peut être pas pour aujourd'hui, mais je m'en fous, je profite.
J'ai l'impression de revivre les mêmes effets que mon premier trip au lsd : je cours dans mon salon, passant d'une chose à l'autre, redécouvrant chaque objet avec un sourire béat, tout est découverte et je me sens juste dans un état de sérénité parfaite.
Et puis il y a la musique. Je me mets à danser, et bientôt, c'est la musique qui devient maitresse de mon corps. Je la subis, sans que cela soit contraignant. Je ne saurais dire combien de temps je danse.
Puis, j'en viens enfin à m'allonger, et je ferme les yeux. Je serais incapable de dire ce que j'ai pris, dans ma tête c'est « la molécule ». Et la molécule s'aventure sous mon corps, sous ma peau. Je la sens qui voyage dans ma tête, et bientôt, elle forme un énorme étau, je suis incapable d'ouvrir les yeux, et je sens ma tête enfler. Je vois des têtes de loups multicolores. Ils sont complétement enragée, se bouffent entre eux, et gonflent à l'intérieur de ma tête. Bientôt, je sais qu'ils vont exploser, alors, par je ne sais quel moyen, je les expulse, mais ils restent et se terrent dans mon hemisphère droit, et essaient de reprendre le contrôle de ma tete entière. Je fais alors un deal avec la molécule : je te laisse aller en moi mais tu me laisses ma conscience. Elle accepte.
Quand j'ouvre les yeux je ne vois pas grand chose, tout m'éblouit, j'ai des soubresauts et me demande si je ne suis pas en train de mal tourner. Mais j'ai fait un deal avec la molécule, et elle ne peut pas ne pas le suivre, ce serait une trop grosse trahison... Elle se balade sous ma tête au rythme de la musique, je sens mes lèvres qui vibrent toutes seules, et j'ai en permanence ce sourire immense, figé.
Ce qui suit n'est pas évident à raconter mais je vais faire de mon mieux. Je vis partout à la fois. Je suis dans une multitudes d'univers simultanément, mais je suis toujours parfaitement conscient de ce que je fais, parfois même je me lève. Pour me souvenir que je voulais trouver une petite feuille, j'ai du aller sur un dragon qui m'a mené dans les étoiles puis sur une planète où j'ai toruvé une grotte : dans cette grotte seulement, je me suis souvenu que je cherchais une petite feuille.
J'ai constamment l'impression que mon chat est là, mais il n'est pas là, je me rends compte que j'ai passé quelques temps à jouer avec un chat imaginaire.
Puis se crée des champs d'attractions, qui varient sans cesse. Tout converge vers eux, et ils sont guidés par la musique. Quand je dis tout, c'est tout : mon corps se tord vers eux et l'espace extérieur aussi, la lumière. Bientôt, tout s'aspire dans un tourbillon et je vois le monde se désagréger sous mes yeux. Je me retrouve dans l'espace, une immense machine en forme d'araignée étant en train d'aspirer la terre. Mais cette machine elle même est controlée par quelque chose, seulement je n'arrive pas à voir quoi.
Je redescends dans le monde et me met en tête de coller une douille. Alors je ne sais pas trop ce que je faisais mais bon, je pense avoir mis beaucoup beaucoup trop de tabac. Je me concentre et aspire. Le bang est une usine et moi aussi je suis un mécanisme de cette usine. Le coeur de la terre passe à travers le tuyau et j'aspire, j'aspire, jamais je n'ai aspiré aussi longtemps. Et paf, la fumée envahit ma tête et je ne sais même pas pourquoi j'ai tiré cette douille mais il fallait que je le fasse et ça me fait un bien fou, je me sens libéré. Au moment où je recrache la fumée, le soleil apparaît dans le ciel (pour de vrai!), et je me dis que si je devais me mettre à croire en dieu, ce serait bien à cet instant. Mon corps est aspiré par le sol, je ne fais plus qu'un avec mon canapé, impossibilité de bouger. Je me décompose, mon corps est un millier de petits carreaux qui voyagent à travers divers espaces-temps, je vois des choses merveilleuses que je serais incapables de décrire, souvent en forme de cartoons. Puis, je revois la terre, la machine-araignée, et vais cette fois au dessus, et là, l'univers m'apparait tel qu'il est : l'oeil d'un chat. Je suis à perturbé et amusé de cette découverte, je me dis que dieu est un chat et qu'en fait nous ne sommes que des esclaves destinés à les servir sans le savoir. Mais je parle au dieu chat et lui dit qu'en fait il ne vaut pas mieux que nous, parce qu'il laisse crever certains des siens dans les rues, ne leur offre pas de foyer. Sur le coup, je me dis que ce serait une cool bd, alors je vais sur internet discuter avec des gens, mais me rend rapidement compte que j'ai trop le besoin de justifier mes actes et cela n'est peut etre pas très bon, alors je cesse.
La musique guide ensuite chacun de mes mouvements, elle me dit quand je dois me lever, quand je dois etre allongé. A un moment, ma main gauche devient indépendante de ma volonté et j'ai beau bouger mon bras, elle décide seule de ce qu'elle fait.
Bref, je ne saurais comment en décrire plus et en même temps j'ai l'impression d'en avoir dit si peu.. J'avais, en gros, 'limpression d'être l'homme bleu dans Watchmen, je pouvais me projeter dans un futur immédiat et analyser chacune de mes actions en fonction de « si je vais à la cuisine ou si je vais dans ma chambre etc ». Le temps et l'espace ne forme qu'une seule couche à travers laquelle je peux voyager sans soucis.
Par la suite, les effets redescendant un peu, arrive finalement l'introspection, et elle est vite faite : je n'ai pas à me poser de questions parce que j'ai déjà toutes les réponses en moi. Cependant, ces réponses n'amènent à rien : j'ai l'impression de comprendre le monde mais de ne pouvoir rien y faire. Cela ne me dérange pas plus que cela mais alors, que faire de moi, de ma vie. L'art, l'écriture. Il faut que j'arrète de me voiler la face : je suis passionné d'art mais mauvais dans tout, sauf peut être l'écriture, et ce n'est pas parce que j'ai des tonnes de projets artistiques que j'arriverai à les réaliser, mais l'écriture, ça je sais faire.
Une expérience très très intense donc, qui n'a duré en fait que 4h, personnellement j'aurais dit au minimum 6. Mais le temps n'a pas d'importance n'est-ce pas. Fin de soirée à boire un peu de vodka avec des amis, un mal à la tête assez horrible, je me couche à 4h, sommeil agité mais quand je me réveille je suis en pleine forme et n'ai en fait dormi que 6h. Un café et hop, le mal de tête a disparu.
Ma question : était-ce à votre avis un K-hole, ou du moins quelque chose y ressemblant ? Je me dis qu'en fait les champis ont accentué l'effet du dxm pour m'embarquer dans un plateau 4, mais tout en gardant ma pleine conscience..
Situation : moi tout seul dans mon appart, en vue d'un « week end introspectif »
Substances : 8,5mg/kg de dxm + environ 2 grammes d'équatoriens (quelques douilles aussi)
(long) Récit :
Vers 13/14h, j'avale le dxm, et je suis étonnement surpris parce que je le sens presque automatiquement, l'espace est légèrement différent, alors qu'l m'avait habitué à des montées assez longues. Bon, qu'à cela ne tienne ! J'avale les champignons ensuite vers 14h30.
Bon la montée des champignons est assez longue sur le moment, le dxm modifiant aussi la perception du temps. Je fais un tour sur le forum, et là je réponds à Dal sur la question des connections/déconnections du forum et puis, quand je poste le message, pfwaah. Tout se répète, ma signature sépare chaque mot, j'ai l'impression que tout n'est que répétition. Un immense sourire apparaît sur mon visage. Je regarde autour de moi, des déformations visuelles un peu partout, les posters qui flottent, l'impression d'avoir une vision à la matrix, plein de petites particules partout qui descendent et montent en suivant des lignes. Je suis au comble du bonheur, et très vite je me dis que le travail d'introspection ne sera peut être pas pour aujourd'hui, mais je m'en fous, je profite.
J'ai l'impression de revivre les mêmes effets que mon premier trip au lsd : je cours dans mon salon, passant d'une chose à l'autre, redécouvrant chaque objet avec un sourire béat, tout est découverte et je me sens juste dans un état de sérénité parfaite.
Et puis il y a la musique. Je me mets à danser, et bientôt, c'est la musique qui devient maitresse de mon corps. Je la subis, sans que cela soit contraignant. Je ne saurais dire combien de temps je danse.
Puis, j'en viens enfin à m'allonger, et je ferme les yeux. Je serais incapable de dire ce que j'ai pris, dans ma tête c'est « la molécule ». Et la molécule s'aventure sous mon corps, sous ma peau. Je la sens qui voyage dans ma tête, et bientôt, elle forme un énorme étau, je suis incapable d'ouvrir les yeux, et je sens ma tête enfler. Je vois des têtes de loups multicolores. Ils sont complétement enragée, se bouffent entre eux, et gonflent à l'intérieur de ma tête. Bientôt, je sais qu'ils vont exploser, alors, par je ne sais quel moyen, je les expulse, mais ils restent et se terrent dans mon hemisphère droit, et essaient de reprendre le contrôle de ma tete entière. Je fais alors un deal avec la molécule : je te laisse aller en moi mais tu me laisses ma conscience. Elle accepte.
Quand j'ouvre les yeux je ne vois pas grand chose, tout m'éblouit, j'ai des soubresauts et me demande si je ne suis pas en train de mal tourner. Mais j'ai fait un deal avec la molécule, et elle ne peut pas ne pas le suivre, ce serait une trop grosse trahison... Elle se balade sous ma tête au rythme de la musique, je sens mes lèvres qui vibrent toutes seules, et j'ai en permanence ce sourire immense, figé.
Ce qui suit n'est pas évident à raconter mais je vais faire de mon mieux. Je vis partout à la fois. Je suis dans une multitudes d'univers simultanément, mais je suis toujours parfaitement conscient de ce que je fais, parfois même je me lève. Pour me souvenir que je voulais trouver une petite feuille, j'ai du aller sur un dragon qui m'a mené dans les étoiles puis sur une planète où j'ai toruvé une grotte : dans cette grotte seulement, je me suis souvenu que je cherchais une petite feuille.
J'ai constamment l'impression que mon chat est là, mais il n'est pas là, je me rends compte que j'ai passé quelques temps à jouer avec un chat imaginaire.
Puis se crée des champs d'attractions, qui varient sans cesse. Tout converge vers eux, et ils sont guidés par la musique. Quand je dis tout, c'est tout : mon corps se tord vers eux et l'espace extérieur aussi, la lumière. Bientôt, tout s'aspire dans un tourbillon et je vois le monde se désagréger sous mes yeux. Je me retrouve dans l'espace, une immense machine en forme d'araignée étant en train d'aspirer la terre. Mais cette machine elle même est controlée par quelque chose, seulement je n'arrive pas à voir quoi.
Je redescends dans le monde et me met en tête de coller une douille. Alors je ne sais pas trop ce que je faisais mais bon, je pense avoir mis beaucoup beaucoup trop de tabac. Je me concentre et aspire. Le bang est une usine et moi aussi je suis un mécanisme de cette usine. Le coeur de la terre passe à travers le tuyau et j'aspire, j'aspire, jamais je n'ai aspiré aussi longtemps. Et paf, la fumée envahit ma tête et je ne sais même pas pourquoi j'ai tiré cette douille mais il fallait que je le fasse et ça me fait un bien fou, je me sens libéré. Au moment où je recrache la fumée, le soleil apparaît dans le ciel (pour de vrai!), et je me dis que si je devais me mettre à croire en dieu, ce serait bien à cet instant. Mon corps est aspiré par le sol, je ne fais plus qu'un avec mon canapé, impossibilité de bouger. Je me décompose, mon corps est un millier de petits carreaux qui voyagent à travers divers espaces-temps, je vois des choses merveilleuses que je serais incapables de décrire, souvent en forme de cartoons. Puis, je revois la terre, la machine-araignée, et vais cette fois au dessus, et là, l'univers m'apparait tel qu'il est : l'oeil d'un chat. Je suis à perturbé et amusé de cette découverte, je me dis que dieu est un chat et qu'en fait nous ne sommes que des esclaves destinés à les servir sans le savoir. Mais je parle au dieu chat et lui dit qu'en fait il ne vaut pas mieux que nous, parce qu'il laisse crever certains des siens dans les rues, ne leur offre pas de foyer. Sur le coup, je me dis que ce serait une cool bd, alors je vais sur internet discuter avec des gens, mais me rend rapidement compte que j'ai trop le besoin de justifier mes actes et cela n'est peut etre pas très bon, alors je cesse.
La musique guide ensuite chacun de mes mouvements, elle me dit quand je dois me lever, quand je dois etre allongé. A un moment, ma main gauche devient indépendante de ma volonté et j'ai beau bouger mon bras, elle décide seule de ce qu'elle fait.
Bref, je ne saurais comment en décrire plus et en même temps j'ai l'impression d'en avoir dit si peu.. J'avais, en gros, 'limpression d'être l'homme bleu dans Watchmen, je pouvais me projeter dans un futur immédiat et analyser chacune de mes actions en fonction de « si je vais à la cuisine ou si je vais dans ma chambre etc ». Le temps et l'espace ne forme qu'une seule couche à travers laquelle je peux voyager sans soucis.
Par la suite, les effets redescendant un peu, arrive finalement l'introspection, et elle est vite faite : je n'ai pas à me poser de questions parce que j'ai déjà toutes les réponses en moi. Cependant, ces réponses n'amènent à rien : j'ai l'impression de comprendre le monde mais de ne pouvoir rien y faire. Cela ne me dérange pas plus que cela mais alors, que faire de moi, de ma vie. L'art, l'écriture. Il faut que j'arrète de me voiler la face : je suis passionné d'art mais mauvais dans tout, sauf peut être l'écriture, et ce n'est pas parce que j'ai des tonnes de projets artistiques que j'arriverai à les réaliser, mais l'écriture, ça je sais faire.
Une expérience très très intense donc, qui n'a duré en fait que 4h, personnellement j'aurais dit au minimum 6. Mais le temps n'a pas d'importance n'est-ce pas. Fin de soirée à boire un peu de vodka avec des amis, un mal à la tête assez horrible, je me couche à 4h, sommeil agité mais quand je me réveille je suis en pleine forme et n'ai en fait dormi que 6h. Un café et hop, le mal de tête a disparu.
Ma question : était-ce à votre avis un K-hole, ou du moins quelque chose y ressemblant ? Je me dis qu'en fait les champis ont accentué l'effet du dxm pour m'embarquer dans un plateau 4, mais tout en gardant ma pleine conscience..