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DrugsData (analyse de drogue aux USA) bloqué par la DEA

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sorence
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Sorence

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Vous connaissez peut-être DrugsData ? C'est un sous-projet du Centre Erowid, de l'analyse de drogues par voie postale.
Ça fonctionne un peu comme nous : les usagers envoient leur échantillon par la Poste, en précisant leur demande, et le résultat est ensuite publié en ligne, ce qui permet d'établir une base de donnée consultable par tout le monde et donc de participer à la veille sanitaire.
Les USA étant les USA, ce service reste proposé par une fondation privée (Erowid) ; il est financé par les dons à Erowid et reste quand même payant (et même assez cher, trop pour être accessible à des personnes précaires).
C'est aussi le seul service permettant l'analyse anonyme par voie postale, par une dérogation de la DEA.
Mais je devrais plutôt dire: "c'était", parce qu'au printemps 2024, cette dérogation leur a été retiré. En septembre, à l'occasion de sa levée de fond annuelle, Erowid s'exprime sur cette suspension des activités de DrugsData. À ma connaissance, aujourd'hui, la situation n'a pas évolué. Je vous partage ici leur article traduit parce que je trouve que ça illustre/éclaire les articulations entre collectif de RDR en ligne / usagers et adhérents / labo / État.

Article original : https://erowid.org/columns/crew/category/drugsdata/




Le 10 avril 2024, après 23 ans de service continu, en tant que seul programme offrant des analyses anonymes de substances contrôlées par voie postale aux États-Unis, DrugsData s'est mis en pause. La DEA a ordonné à notre laboratoire d'interrompre l'analyse des échantillons de DrugsData, et de redemander une dérogation aux règles qui interdisent les tests anonymes ainsi que l'envoi postal de substances potentiellement contrôlées, à moins d'une licence de la DEA et de formulaires gouvernementaux spécialisés.

Au 24 septembre 2024, nous ne connaissons pas encore les causes de cette situation. Nous ne savons pas non plus si le projet DrugsData d'Erowid Center pourra redémarrer, ni quand il le pourra. Nous sommes navrés par la durée du processus, mais nous gardons espoir !

L'objectif à long terme de DrugsData est de favoriser l'augmentation à travers les Etats-Unis du nombre de laboratoires analysant anonymement des échantillons envoyés par les usagers. La DEA est notoirement discrète sur ses procédures internes, plus que beaucoup d'autres agences fédérales. Elle nous a dit qu'elle essayait de créer une procédure de réapprobation de notre projet, qu'elle n'avait pas auparavant, ce qui ajoute à nos espoirs.

Une difficulté réside dans le fait que c'est notre laboratoire partenaire qui possède la licence de la DEA, l'approbation et la dérogation au 21 CFR 1305.03(c), et non le Centre Erowid. Erowid n'est donc pas dans la meilleure position pour se plaindre ou demander des réponses. Nous avons choisi de garder espoir et de ne rien dire qui puisse susciter une pression publique susceptible d'agacer les fonctionnaires de la DEA. Nous sommes conscients que notre attitude face à cette situation pourrait compromettre les relations à long terme de notre laboratoire avec la DEA, ce que nous ne souhaitons pas. Une relation de bonne foi est nécessaire à l'existence de tout laboratoire d'analyse de substances contrôlées. Si nous procédons mal, nous mettons en danger le laboratoire (notre partenaire de longue date), et non le centre Erowid.

Depuis le début du mois d'avril, nous avons dit au public que le projet était soumis à des « formalités administratives », ce qui résume la situation sans entrer dans les détails. Mais maintenant que notre campagne annuelle de dons est en cours, nous ne pouvons plus tergiverser. Évidemment, de nombreux sympathisants d'Erowid se posent des questions sur ce qui se passe avec notre projet DrugsData. C'est donc la première fois que nous décrivons plus en détail ce qui se passe.

Nous ne pensons pas que la suspension du programme découle de soupçons d'activités criminelles ou d'une enquête sur DrugsData. Le principe implicite est que nous ne devons pas violer l'esprit ou la lettre du règlement de 1973-1974 qui couvre ce sujet. Vous pouvez trouver l'entrée complète (assemblée dans un PDF où la première page est constituée des pages scannées du registre fédéral, et le reste est une version plus facile à lire du même texte) ici :

La règle est devenue contraignante en 1974. Elle est un peu longue, mais voici une section très pertinente :
(f) « La livraison de ces substances à un laboratoire d'analyse agréé, ou à son agent approuvé par la DEA, à partir d'une source anonyme, pour l'analyse de l'échantillon de drogue : À condition que le laboratoire ait obtenu du directeur régional de sa région une dérogation écrite à l'obligation d'établir un bon de commande, dérogation qui peut être accordée si le laboratoire accepte de mener ses activités conformément aux lignes directrices de l'administration ».

La dérogation mentionnée dans ce paragraphe est celle que notre laboratoire a reçue trois fois au cours des 30 dernières années. La première fois, c'était en 1988, la deuxième fois, lorsque nous avons lancé EcstasyData en 2001, et la troisième fois, lorsque le laboratoire a changé de propriétaire en 2016. Lors des deux précédentes réapprobations, le processus a duré environ six semaines, au cours desquelles les analyses anonymes n'ont pas été interrompues.

En revanche, plus de cinq mois se sont écoulés depuis le dépôt de la dernière demande de ré-approbation.

Nous espérons que la DEA verra que nous participons à d'importants projets de recherche, conçus pour surveiller les drogues de rue et offrir aux agences de santé une meilleure compréhension des drogues de rue et de la crise des opioïdes. Au moins un Département de la Santé Publique fédéral estime que notre travail, en tant que composante d'une grande équipe, a apporté des avantages sur le terrain aux prestataires de soins de santé et aux usagers finaux. Les responsables des comtés continuent d'apprécier la validation en laboratoire des technologies d'analyse sur place, ainsi que l'accès direct de leur personnel aux résultats de leur région et de l'ensemble des États-Unis.

La suspension des analyses de DrugsData nuit à la recherche. Elle nuit en fait à des personnes réelles qui sont moins à même de connaître les contaminants des drogues qu'elles consomment. L'arrêt de notre projet nuit également aux professionnels de la santé et aux efforts déployés au niveau des villes, des comtés et des États pour réduire les risques grâce à la surveillance de l'offre de drogues.

D'autres groupes aux États-Unis effectuent des contrôles de drogues en laboratoire dans le cadre de projets de recherche et de réduction des risques liés aux drogues de rue, et nous collaborons avec nombre d'entre eux. Malheureusement, aucun d'entre eux n'accepte d'échantillons du public par courrier. Nous apprécions beaucoup ces groupes et aimerions les promouvoir, mais dans le cadre de la description de nos problèmes avec la DEA, nous préférons ne pas mentionner leurs noms. Nous garderons cela pour une autre mise à jour. Les progrès réalisés au cours des cinq dernières années en vue de la généralisation de l'analyse de drogues locale aux États-Unis sont absolument remarquables, et nous sommes heureux de continuer à y jouer un rôle, même si notre propre projet est dans les limbes.

Merci à tous pour votre soutien à DrugsData et Erowid Center, et votre patience pendant ce long processus.
 
La règle est devenue contraignante en 1974. Elle est un peu longue, mais voici une section très pertinente :
(f) « La livraison de ces substances à un laboratoire d'analyse agréé, ou à son agent approuvé par la DEA, à partir d'une source anonyme, pour l'analyse de l'échantillon de drogue : À condition que le laboratoire ait obtenu du directeur régional de sa région une dérogation écrite à l'obligation d'établir un bon de commande, dérogation qui peut être accordée si le laboratoire accepte de mener ses activités conformément aux lignes directrices de l'administration ».

ils (la DEA et leur gov) font ça depuis longtemps avec la marijuana médical et probablement d'autres trucs, mètre des bâton dans les roue avec des loie contraignante.......

edit: je me rappelle dans les années 30 il interdisais le chanvre textile et la marijuana une même plante sous prétexte d'interdire la marijuana, un tour de passe passe relayerentre autre par la france , et y'a pas longtemps avec les fleurs au cbd.

ça fais peur........ :afraid:
 
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