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Drogue et fonction cérébrales...

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion no_id
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Psycho disparu·e
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3/1/13
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Voila après 2 semaines d'abus à l'O-PCE et des gueules de bois successive (aujourd'hui c'est la dernière, j'en ai plus.... limite j'ai envie de dire ouf), je commence à me poser la question sur ma santé (mieux vaut après que jamais :lol: ). Hier soir j'ai pris une dérouille et franchement ça n'a pas du être bon pour mon cerveau, je le sens, je me suis dit que la je suis en train de destroy mon cerveau je me suis monté des petites théorie sur le pourquoi du comment ça pourrait être en train d'arriver, bon après faire la différence entre l'anxieté et la réalité c'est dur (surtout en étant chéper) mais il est sur que se sentir latté avec des acouphenes qui tire dans grave pendant 3h et experimenter une gueule de bois d'une puissance peu commune le lendemain ça ne doit pas être quelque chose de bon pour la santé. Je me demandais si vous vous aviez expérimenté des problèmes au niveau par ex intelligence au long terme, rapidité d'execution des actions, rapidité des "tâche mentale", problème d'acuité mentale à cause de conso ? Générallement avez vous des problèmes que vous attribuerai à une neurotoxicité due au drogue ? Si ça vous avais posé problème dans le vie courante ? De manière permanente ? Perso il me semble que ce n'est pas encore le cas (mais c'est dur à juger par soi même), les taf successifs que j'ai eu ont toujours été de plus en plus compliqué (réellement - je ne parle pas d'une impression qui aurai pu exister due à une dégénéréscence de mon cerveau lol) et j'ai pu gérer. Mais je me pose des questions et pour la première fois assez sérieusement pour la suite de mes conso. J'arrive à un moment (4 ans de conso à peu près) ou je vais sûrement commencer à le sentir (plus franchement j'aurais dis - parce que vous allez voir par la suite je sens des truc mais je ne sais pas encore si c'est juste des question que je me pose pour l'instant car les répercussions ne sont pas extremes - et aussi parce que je me pose ce genre de question naturellement). Après j'ai quand même l'impression que même si mentalement je suis plus à l'aise qu'il y a 4 ans dans le travail et dans mes relations (due à moins d'anxiété et plus d'experience), je manque quand même de concentration (bon ça a toujours été, je fais avec) et j'ai peur que ma mémoire immédiate soit affecté (j'ai pu remarquer ça lors de mon dernier taff dans le sens ou pour des tâches assez longue, je repasse souvent sur ce que je fait pour re-conceptualiser et changer des choses parce que des bases étaient mal comprisent, ce qui ne m'arrivait pas avant : avant je pouvais conceptualiser tout d'un coup au début et profiter de ma mémoire immédiate pour avoir un bon "suivi" de ce qu'il y avait a faire. Enfin en gros je perd plus de temps qu'avant. Après ça par contre c'est peut être une question de difficulté des tâche à faire au boulot, sachant que honnetement j'ai l'impression de bosser à un niveau trop haut pour moi actuellement - encore une fois ça c'est sur est certain ce n'est pas une impression due au possible fait de devenir idiot lol je savais dans quoi je m'embarquais quand j'ai accepté le taff et surtout je voyais des mec qui bossait avec moi avec des capacité largement supérieur au miennes rien qu'a leur parcours scolaire et leur aisance dans les concept et dans la conceptualisation ect). Niveau créativité aussi je me sens moins motivé je répète souvent les même trucs en mix je ne cherche plus la stimulation créative autant qu'avant mais ça c'est aussi due au fait de manque de nouveauté, je n'ai pas assez de thune pour me payer des nouveau disques. Je ne suis pas sur que la baisse de créa soit due a l'age, au conditions dans lesquels je suis ou aux drogues. Surement un peu des 3. Bon ça j'ai confiance je pense que je pourrais rattraper le truc en gros il suffit juste que je me fasse un bac d'un nouveau style de zik electronique. Mais bon je sens que j'ai perdu un peu. Par contre je me demande si le léger retour de ma dépression actuellement est en lien direct avec mes excès ou alors c'est parce que le monde "drogue" générallement ne me passionne plus trop et que du coup je suis un peu en mode "qu'est ce que je peux bien faire dans la vie maintenant" (d'ailleurs au passage c'est pour ça que je met souvent des messages merdique ici c'est une façon de se foutre de la gueule de tout le monde de la mienne par la même occasion enfin surtout de la mienne je reste dans la guedro alors que je devrai passer à autre chose lol je m'en excuse par la même occasion). Pour être honnete la perte de passion pour un truc peut bien être une raison valable de déprimer mais je suis quasi persuadé qu'il n'y a pas que ça, que les effets sur le cerveau de la drogue compte aussi pour le coup. J'ai un peu l'impression d'avoir une pallette emotionnelle moins large qu'avant et ça je suis quasi persuadé que c'est due au conso. J'espère que c'est reversible :/. A la limite j'ai envie de dire c'est le coté que je sens le plus si ce n'est pas le seul que je sens vraiment et qu'en plus j'identifie en étant en relation direct avec la drogue, et c'est aussi le coté qui fait le plus mal. Sans émotions, pas de vie. Sans distinction des différentes emotions, on ne perçoit pas l'interet des choses de la vie. Niveau conso je fais un peu la puce (ou le kangourou selon l'animal de préférence ^^), je saute d'un truc a l'autre, mais mes conso sont assez réguliere, hormis des cas particulier comme ces 2 sem à l'O-PCE ou une binge de speed 1,5 mois auparavant, au final je fais peut d'exces regulier. Mais bon je ne cache pas que je conso quand même souvent au final. Une fumette de coke par ci par la quand c dispo, cannabis pas régulierement mais ça arrive (j'achete un 20 par mois en moyenne mais le 20 part en 2 jours), la en ce moment les stim ça n'a pas été extreme mais il y a eu une grosse binge il y a 1,5 mois, psyche 5ht2a assez regulierement (1 fois toutes les 2 sem au moins), codé dans les descente de stim, test de divers truc quand j'ai rien sous la main (gabapentine recemment pour situer), je sors d'une periode d'abus de sub pendant 4 mois à 4mg par j suite à un abus de codéine (j'ai arreté il y a 2 mois), la ces 2 dernieres sem j'ai abusé sur l'O-PCE. Au final un petit peu plus un petit peu = beaucoup, j'en suis tout à fais conscient. Le seul truc auxquel je fais vraiment attention c'est la MDMA, au max je suis à une prise tout les 3 mois, la plupart du temps plus de 3 mois (ca par contre je connais les conséquences comme j'avais ecris dans d'autre post, et comme je n'ai pas un attrait ouf pour la MDMA j'arrive à espacer). Je ne sais pas si le fait de sauter d'un prod à l'autre et de ne pas me mettre des races continuelle niveau dose me protège vraiment de la toxicité. Même au final j'ai conscience que ce mode de vie de "prendre régulierement un ptit truc" n'est pas terrible je fais ça un peu pour tuer l'ennui, je prefererais largement être sobre avoir une vie intéressante (cad être moins depressif sur les bords quoi) et occasionnellement toucher aux psyché 5ht2a et/ou kéta. Dans ce post je ne sais pas si on peut parler aussi des troubles psy franc genre le truc qui passe de off à on suite à une conso (HPPD ou dépersonnalisation par ex), car je ne sais pas si c'est vraiment de la neurotoxicité vu que c'est (pas dans tout les cas c'est vrai) réversible. J'ai déja fais de la dépersonnalisation en 2007/2008 due au drogue, c'est partie donc je ne sais pas trop dans quel case ranger ça. Apres d'un coté je me base sur la vision "neurotoxicité = permanent" pour dire ça, ce qui est peut être faux. Enfin à vous de relater vos experiences si vous le juger utile par rapport à ça. En esperant être toujours assez intelligent pour être intelligible
 
no_id a dit:
Je me demandais si vous vous aviez expérimenté des problèmes au niveau par ex intelligence au long terme, rapidité d'execution des actions, rapidité des "tâche mentale", problème d'acuité mentale à cause de conso ? Générallement avez vous des problèmes que vous attribuerai à une neurotoxicité due au drogue ? Si ça vous avais posé problème dans le vie courante ? De manière permanente ?

y'a des mecs sur ce forum qui disent que je suis ravagé par une surabondance de LSD lors des années 70. Y'en a qui disent que j'ai des séquelles et depuis qu'ils m'ont identifié comme tel je suis mieux intégré et tenu à mon rôle personnel de membre comme chacun des autres avec leurs particularités. Moi ce sont des vestiges de ravage... Si c'est ça que tu cherchais comme genre de réponse..?


no_id a dit:
Après ça par contre c'est peut être une question de difficulté des tâche à faire au boulot, sachant que honnetement j'ai l'impression de bosser à un niveau trop haut pour moi actuellement - encore une fois ça c'est sur est certain ce n'est pas une impression due au possible fait de devenir idiot lol je savais dans quoi je m'embarquais quand j'ai accepté le taff et surtout je voyais des mec qui bossait avec moi avec des capacité largement supérieur au miennes rien qu'a leur parcours scolaire et leur aisance dans les concept et dans la conceptualisation ect).

t'es en train de te former... Tu forges ton caractère avec ces niveaux de (dé)valorisations par lesquels tu passes... Si tu arrives à arrêter, à te sevrer, tu seras un mec endurci de caractère... Un vrai gentleman qui aura eu la drogue comme outil d'éducation. C'est mon avis. On ne sait pas par où passe un drogué... quand on est porté par la drogue on est en mode conquête mais en société lors des creux on est en mode gladiateur dans l'arène des glaudes... et il n'y a pas de médailles pour lui. Il est de l'armée des humbles...
 
Wataah ! Ton pavé a l'air génial mais honnêtement si tu éditais pour rendre le texte plus gros ce serait cool parce que là j'ai pas le courage de lire :/
 
c'est fait
 
Couac a dit:
Wataah ! Ton pavé a l'air génial mais honnêtement si tu éditais pour rendre le texte plus gros ce serait cool parce que là j'ai pas le courage de lire :/

CTRL + molette de ta souris (ou touche + sur ton clavier)
 
Serieux j'ai encore abusé de l'o-pce (2 traces restantes chez un pote) hier encore un temps inconnu inconscient j'arrete là... Je me reveille encore une fois latté ce matin esperont que ça va passer... Dire que je disais moi même que cette drogue n'avait pas pour vocation à abus... J'ai l'impression que depuis que j'ai stoppé le sub il me faut un truc quotidiennement ça soule...

amicale_du_pc a dit:
t'es en train de te former... Tu forges ton caractère avec ces niveaux de (dé)valorisations par lesquels tu passes... Si tu arrives à arrêter, à te sevrer, tu seras un mec endurci de caractère... Un vrai gentleman qui aura eu la drogue comme outil d'éducation. C'est mon avis. On ne sait pas par où passe un drogué... quand on est porté par la drogue on est en mode conquête mais en société lors des creux on est en mode gladiateur dans l'arène des glaudes... et il n'y a pas de médailles pour lui. Il est de l'armée des humbles...

Ca c'est dans l'optique ou j'arrive à arreter... Il faut que je stoppe les conso régulière... Sinon même pas la peine de parler de futur au boulot
 
.... post à supprimer
 
no_id a dit:
Par contre je me demande si le léger retour de ma dépression actuellement est en lien direct avec mes excès ou alors c'est parce que le monde "drogue" générallement ne me passionne plus trop et que du coup je suis un peu en mode "qu'est ce que je peux bien faire dans la vie maintenant" (d'ailleurs au passage c'est pour ça que je met souvent des messages merdique ici c'est une façon de se foutre de la gueule de tout le monde de la mienne par la même occasion enfin surtout de la mienne je reste dans la guedro alors que je devrai passer à autre chose lol je m'en excuse par la même occasion). Pour être honnete la perte de passion pour un truc peut bien être une raison valable de déprimer mais je suis quasi persuadé qu'il n'y a pas que ça, que les effets sur le cerveau de la drogue compte aussi pour le coup. J'ai un peu l'impression d'avoir une pallette emotionnelle moins large qu'avant et ça je suis quasi persuadé que c'est due au conso. J'espère que c'est reversible :/. A la limite j'ai envie de dire c'est le coté que je sens le plus si ce n'est pas le seul que je sens vraiment et qu'en plus j'identifie en étant en relation direct avec la drogue, et c'est aussi le coté qui fait le plus mal. Sans émotions, pas de vie. Sans distinction des différentes emotions, on ne perçoit pas l'interet des choses de la vie. [...] Je ne sais pas si le fait de sauter d'un prod à l'autre et de ne pas me mettre des races continuelle niveau dose me protège vraiment de la toxicité. Même au final j'ai conscience que ce mode de vie de "prendre régulierement un ptit truc" n'est pas terrible je fais ça un peu pour tuer l'ennui, je prefererais largement être sobre avoir une vie intéressante (cad être moins depressif sur les bords quoi) et occasionnellement toucher aux psyché 5ht2a et/ou kéta. [...] Dans ce post je ne sais pas si on peut parler aussi des troubles psy franc genre le truc qui passe de off à on suite à une conso (HPPD ou dépersonnalisation par ex), car je ne sais pas si c'est vraiment de la neurotoxicité vu que c'est (pas dans tout les cas c'est vrai) réversible. J'ai déja fais de la dépersonnalisation en 2007/2008 due au drogue, c'est partie donc je ne sais pas trop dans quel case ranger ça. Apres d'un coté je me base sur la vision "neurotoxicité = permanent" pour dire ça, ce qui est peut être faux. Enfin à vous de relater vos experiences si vous le juger utile par rapport à ça. [...]
Pour ma part, je pense que la drogue vient masquer les émotions. On pense ressentir plein de choses mais tout ceci n'est que pure illusion. On pourra alors se sentir longtemps "heureux", ou bien en "gros bad" alors qu'il n'en est rien en réalité. On passe par plein de phases selon les prods', les montées, les descentes, ect. Et en effet, c'est quelque chose d'extrêmement efficace contre l'ennui que de tout se faire vivre de façon exacerber quite à s'en faire mal. Je ne pense donc pas que l'on se retrouve sans émotions lorsqu'on arrête de proder, on se remet justement à ressentir ce qu'il y a vraiment en nous, avec des variations inhérente au fait d'âtre Humain, mais c'est des variations du coup beaucoup moins fréquentes, d'amplitude bien moins grande, ce qui peut donner une impression d'être "anesthésier" et ne plus rien ressentir, alors qu'il s'agit en réalité du contraire. On se retrouve enfin à nouveau confronter à nous-même, sans artifices, sans leurres, sans produits pour venir faire écran avec notre "moi" réel, à subir en quelque sorte, à ressentir réellement ce que l'on ressent sans prise dessus, et ce n'est pas un changement psychiquement facile à gérer : redevenir soi-même. C'est même très compliqué, déstabilisant, anxiogène, dépressiogène. Et cette réalité ressentie comme "plus plate", subie, peut d'après moi être source de "dépression", de malaise interne, d'une sensation de ne plus savoir ce que l'on ressent vraiment et de là, une sensation finalement de ne plus vraiment rien ressentir. Alors qu'il s'agit au final d'apprendre à ré-apprivoiser ses émotions qu'on ne régule plus où qu'on ne vient plus amplifier à coup de prods' dans la gueule comme et quand on le voulait. Mais je pense que cela demande beaucoup de temps à ré-apprendre à fonctionner en étant sobre après des années de consos régulières. Et je pense que ré-apprivoiser tout cela met énormément de temps et provoquer des troubles psychologiques, et pour se sortir de cette spirale il faut malheureusement s’octroyer le droit ainsi que le temps de passer par une phase dépressive. Accepter de ne plus contrôler ce qui vient nous traverser, accepter le positif tout autant que le négatif. C'est généralement durant cette phase "d'ennui" que je vis comme une "dépression" tant tout me parait inintéressant et plat sans produits que je me remets à consommer à chaque fois. Voilà ce que je pense pour ma part concernant le pan des "émotions post-consos". Après je pense également que tout cela n'est pas que purement psychique et qu'une grande part de physiologie rentre en jeu dans ce processus. En effets, les consos régulières sur de longues périodes mettent complètement en branle l'homéostasie de notre pauvre encéphale qui en a pris un sacré coup. Le fonctionnement des systèmes (production/récepteurs/ect.) de nos neurotransmetteurs ont été modifiés de par la plasticité cérébrale, le tout jouant un rôle dans la régulation des émotions (sujet sus-cité), mais également dans tout ce qui relève du fonctionnement cognitif et qui est alors plus ou moins atteint de dysfonctionnements divers (concentration, mémoire à court ou moyen terme, fonctions exécutives, ect.). Après je n'ai aucune idée de jusqu'à quel point notre cerveau peut encaisser le choc et pouvoir revenir à son fonctionnement pré-conso, s'il le peut entièrement ou si sa plasticité a ses limites laissant la porte ouverte à d'éventuelles séquelles irréversibles une fois cette limite dépassée ? Si cela dépend des produits consommés (dont certains pour lesquels nous n'avons encore le recul nécessaire pour savoir) ? De la durée des consommations ? Si c'est "pire" ou non de sauter de produits en produits différents ou de n'abuser que de la même catégorie de prod' ? A tout cela je ne saurais donner une idée de réponse. Mais quoi qu'il en soi, je dirais pour conclure qu'il faut à mon avis beaucoup plus de temps qu'on ne le pense pour retrouver la personne que l'on a été avant les produits, mais avec je pense malgré tout une marque indélébile qui ne s'effacera pas. Je pense qu'il faut du temps pour retrouver du plaisir ailleurs que dans les produits, qu'il faut du temps pour avoir le courage d'être à nouveau soi-même. Du temps, c'est ça dont il faut, beaucoup de temps.... Sans oublier les dommages physiques autres que cérébrales qui ne sont pas à négliger et oublier non plus... Je pourrais malheureusement en témoigner....

amicale_du_pc a dit:
t'es en train de te former... Tu forges ton caractère avec ces niveaux de (dé)valorisations par lesquels tu passes... Si tu arrives à arrêter, à te sevrer, tu seras un mec endurci de caractère... Un vrai gentleman qui aura eu la drogue comme outil d'éducation. C'est mon avis. On ne sait pas par où passe un drogué... quand on est porté par la drogue on est en mode conquête mais en société lors des creux on est en mode gladiateur dans l'arène des glaudes... et il n'y a pas de médailles pour lui. Il est de l'armée des humbles...
Il faut arrêter avec cette croyance que la drogue apporte quelque chose de "bénéfique/positif/constructif". Oui seul quelqu'un qui est passé par la dépendance saura et pourra comprendre ce que c'est. Oui ça laisse quelque chose au fond de soi à jamais. Mais la drogue n'éduque en rien. Elle détruit, on y perd une part de nous-même, et certains on ne le sait que trop bien, s'y perdent entièrement et n'en reviennent jamais....

 
Et une balle qui te shoot? C'est destructeur? Pourtant on engage à renfort de propagande. (dans les années 70 on faisait des t shirt psychédélique avec des shot à l'eau de javel pour faire les impacts pck il n'y a PAS de différence entre les sacrifices) Prendre des risques n'est pas l'attribut de la seule drogue. Un engagé militaire envoyé en mission à l'étranger prend des risques. Certains y restent et d'autres s'en tirent et reviennent mais au moment de l'impact de balle il n'y a AUCUNE différence avec le junkie. Il y a les indemnes, les blessés, les morts... Cela ne se passe pas de la même manière pour tous, que ce soit chez les soldats ou les drogués. Qu'est ce qui est plus honorable? Un mec blessé qui en réchappe ou un drogué qui dédie sa vie au sevrage? Est ce que on peut mettre en cause un soldat qui revient vivant alors que son camarade est resté sur le terrain? Non. Même question pour les drogués avec la même réponse. Et question subsidiaire: est ce que on peut mettre en cause un drogué vis à vis d'un soldat qui se bat pour le pays? D'un point de vue de l'efficacité opérationnelle dans le cadre d'un service patriotique, la réponse est OUI (sauf quand on n'est franchement pas d'accord alors on revendique = ennemi de l'intérieur). Mais d'un point de vue moral c'est NON. Le drogué est absous. Un soldat qui prend des risques pour les autres sent mieux un drogué qui donne part de lui que des moutons ou des planqués qui s'évertuent à demeurer indemnes toute leur vie, dans le but de prospérer.

J'ai pris des situations extrêmes: la drogue et la guerre pour un syllogisme comparatif avec parenté au niveau de l'intensité des risques. Il y a évidemment une palette d'autres choses dans notre monde...

Il y a des gens dont laconsécration est d'aller dans les tempêtes, et les autres craignent...
 
Anaclitique a dit:
Pour ma part, je pense que la drogue vient masquer les émotions. On pense ressentir plein de choses mais tout ceci n'est que pure illusion. On pourra alors se sentir longtemps "heureux", ou bien en "gros bad" alors qu'il n'en est rien en réalité. On passe par plein de phases selon les prods', les montées, les descentes, ect. Et en effet, c'est quelque chose d'extrêmement efficace contre l'ennui que de tout se faire vivre de façon exacerber quite à s'en faire mal. Je ne pense donc pas que l'on se retrouve sans émotions lorsqu'on arrête de proder, on se remet justement à ressentir ce qu'il y a vraiment en nous, avec des variations inhérente au fait d'âtre Humain, mais c'est des variations du coup beaucoup moins fréquentes, d'amplitude bien moins grande, ce qui peut donner une impression d'être "anesthésier" et ne plus rien ressentir, alors qu'il s'agit en réalité du contraire. On se retrouve enfin à nouveau confronter à nous-même, sans artifices, sans leurres, sans produits pour venir faire écran avec notre "moi" réel, à subir en quelque sorte, à ressentir réellement ce que l'on ressent sans prise dessus, et ce n'est pas un changement psychiquement facile à gérer : redevenir soi-même. C'est même très compliqué, déstabilisant, anxiogène, dépressiogène. Et cette réalité ressentie comme "plus plate", subie, peut d'après moi être source de "dépression", de malaise interne, d'une sensation de ne plus savoir ce que l'on ressent vraiment et de là, une sensation finalement de ne plus vraiment rien ressentir. Alors qu'il s'agit au final d'apprendre à ré-apprivoiser ses émotions qu'on ne régule plus où qu'on ne vient plus amplifier à coup de prods' dans la gueule comme et quand on le voulait. Mais je pense que cela demande beaucoup de temps à ré-apprendre à fonctionner en étant sobre après des années de consos régulières. Et je pense que ré-apprivoiser tout cela met énormément de temps et provoquer des troubles psychologiques, et pour se sortir de cette spirale il faut malheureusement s’octroyer le droit ainsi que le temps de passer par une phase dépressive. Accepter de ne plus contrôler ce qui vient nous traverser, accepter le positif tout autant que le négatif. C'est généralement durant cette phase "d'ennui" que je vis comme une "dépression" tant tout me parait inintéressant et plat sans produits que je me remets à consommer à chaque fois. Voilà ce que je pense pour ma part concernant le pan des "émotions post-consos". Après je pense également que tout cela n'est pas que purement psychique et qu'une grande part de physiologie rentre en jeu dans ce processus. En effets, les consos régulières sur de longues périodes mettent complètement en branle l'homéostasie de notre pauvre encéphale qui en a pris un sacré coup. Le fonctionnement des systèmes (production/récepteurs/ect.) de nos neurotransmetteurs ont été modifiés de par la plasticité cérébrale, le tout jouant un rôle dans la régulation des émotions (sujet sus-cité), mais également dans tout ce qui relève du fonctionnement cognitif et qui est alors plus ou moins atteint de dysfonctionnements divers (concentration, mémoire à court ou moyen terme, fonctions exécutives, ect.). Après je n'ai aucune idée de jusqu'à quel point notre cerveau peut encaisser le choc et pouvoir revenir à son fonctionnement pré-conso, s'il le peut entièrement ou si sa plasticité a ses limites laissant la porte ouverte à d'éventuelles séquelles irréversibles une fois cette limite dépassée ? Si cela dépend des produits consommés (dont certains pour lesquels nous n'avons encore le recul nécessaire pour savoir) ? De la durée des consommations ? Si c'est "pire" ou non de sauter de produits en produits différents ou de n'abuser que de la même catégorie de prod' ? A tout cela je ne saurais donner une idée de réponse. Mais quoi qu'il en soi, je dirais pour conclure qu'il faut à mon avis beaucoup plus de temps qu'on ne le pense pour retrouver la personne que l'on a été avant les produits, mais avec je pense malgré tout une marque indélébile qui ne s'effacera pas. Je pense qu'il faut du temps pour retrouver du plaisir ailleurs que dans les produits, qu'il faut du temps pour avoir le courage d'être à nouveau soi-même. Du temps, c'est ça dont il faut, beaucoup de temps.... Sans oublier les dommages physiques autres que cérébrales qui ne sont pas à négliger et oublier non plus... Je pourrais malheureusement en témoigner....


Il faut arrêter avec cette croyance que la drogue apporte quelque chose de "bénéfique/positif/constructif". Oui seul quelqu'un qui est passé par la dépendance saura et pourra comprendre ce que c'est. Oui ça laisse quelque chose au fond de soi à jamais. Mais la drogue n'éduque en rien. Elle détruit, on y perd une part de nous-même, et certains on ne le sait que trop bien, s'y perdent entièrement et n'en reviennent jamais....



Ca c'est un post qui déchire. Nous avons le même point de vue !
 
Ouep Anaclitique, j'ai trouvé ton intervention super pertinente.

J'ai envie de répondre aussi aux interrogations de no_id car j'ai pu me posé les mêmes questions. Je me suis moi aussi demandé et me demande toujours si mes consommations ont pu impacter sur mes capacités intellectuelles. J'ai aussi l'impression (mais est-ce juste une impression ?) que peut-être ma mémoire est moins bonne qu'avant. Enfin cela dépend des moments aussi. Et puis, le problème étant que je prenais il y a encore peu de temps, quotidiennement des nootropiques : au début piracetam, et après noopept. J'ai maintenant écoulé tous mes stocks.

Il est donc difficile d'émettre un jugement. D'autant qu'il est difficile de mesurer cela. Et puis je suis au chômage depuis un p'tit moment. Enfin j'ai eu une période de 2 mois et demi en intérim, où ils ont décidé de ne pas renouveler alors que c'était normalement prévu pour plus longtemps. Bon après il peut y avoir d'autres raisons au fait qu'il ne m'aient pas gardé. Et comme je le disais, cela faisait déjà un p'tit moment que j'étais sans activité (difficulté à se remettre dedans après un an de chômedu)...

Après je pense aussi que c'est un peu comme le vélo. Ca se perd pas comme ça à moins d'avoir je pense clairement abusé des drogues (bon c'est p'tet de l'auto-persuasion aussi). Le principal étant de faire fonctionner ton cerveau régulièrement et rien qu'avoir un travail qui fait marcher ton cerveau est déjà pas mal je trouve. Ca te stimule. Ya p'tet aussi moyen de faire des exercices pour entretenir ton intellect.

D'ailleurs, quand j'avais encore un smartphone, j'avais récupéré une application dans le délire : luminosity qui était vraiment pas mal mais en anglais. Au début, il te posait des questions notamment sur ce que tu voulais développer principalement : multi-tâche, mémoire à court terme, réagir vite etc... Sur nintendo 3ds, tu dois avoir des jeux de ce type : exercices cérébrales (plusieurs volumes je crois). Je ne sais pas ce que ça vaut par contre. Mais tu dois surement pouvoir trouver ce genre d'applications sur internet. D'ailleurs l'appli smartphone avait dû être développer par des médecins spécialiste dans le domaine (j'avais dû lire ça dans la présentation du jeu, donc peut-être se méfier mais bon...).


Mais sinon en parlant de mon addiction et de mon attirance vers les drogues, j'ai l'impression d'avoir passé un cap. Cela fait un p'tit moment que je consomme et j'commence sérieusement à me lasser : j'ai essayé vraiment pas mal de produits et j'ai maintenant clairement l'intention de ralentir un peu ou de faire de bonnes pauses, de ne consommer plus qu'occasionnellement, et ce, pour tous les produits (alcool, tabac, drogues...), même si l'objectif est clairement compliqué. Ras le bol de ces soirées alcoolisées entre potes (même si on se marre bien, les lendemains pourries n'en valent pas la peine). Ou plutôt le mieux serait de consommer raisonnablement, mais avec mes potes, ou même en général, ca peut vite devenir compliqué surtout après 3/4 verres (un verre en entraîne un autre)... Le pire dans l'histoire, c'est qu'on s'imagine des soirées sobres entre potes... mais j'ai l'impression que ça relève de l'utopie. L'envie de proposer ça à tes potes : "hey les gars, si on faisait une soirée sans picoler ?".

Et puis à toutes les soirées, tu peux être tenter de consommer des drogues. Car quand c'est pas toi qui ramènes, tu peux être sûr que quelqu'un d'autre en aura. Et j'ai fait le constat dans plein de groupes de potes différents !!! Comme si c'était partout pareil. Bref, on vient à se demander si on ferait pas mieux de rester chez soi, loin de tout ça. Sauf qu'on se sent bien seul chez soi... Devant son ordi... et on s'ennuie... et on repense à ces moments sous produit et on s'dit qu'on pourrait se faire une petite commande de produit. Sauf que maintenant j'y réfléchis à deux fois avant de faire une commande. Et ça m'arrive encore de craquer et de me sentir super coupable juste après avoir réitérer cette connerie.

Bref, j'me rends compte que c'est qu'une question de volonté. Car dire non en soirée, ou dire non à cette putain de commande, ya que toi qui va pouvoir prendre cette décision. Et puis de toute manière, mes potes savent très bien que j'suis un gros drogué, alors j'ai plus rien à prouver à personne. Bon le truc plus chiant c'est que ta volonté sous 2 grammes d'alcool, ben c'est plus la même chose.
 
A 100% d'accord, les drogues viennent nous rappeler que nous sommes vivants dans une société qui nous aliène et nous ôte du simple plaisir d'être en vie et de se réaliser. Effectivement, faire aboutir des projets personnels sera toujours 1 milliard de fois mieux que le plaisir fugace des drogues. Pire, celles-ci peuvent tellement faire office de béquille qu'elles nous freinent ou nous enferment dans des situations qui nous rendent malheureux-ses.

J'espère commencer rapidement un virage pour revenir à une consommation occasionnelle de drogues, hormis le cannabis en attendant d'avoir la vie dont je rêve. Un trip en festival l'été, ça tue. Mais un trip répété dans les contextes identiques, ça n'apporte plus grand chose assez vite.
 
Kronenberg a dit:
J'envie ses artisans increvables, à qui suffit le travail de leurs mains pour avoir la satisfaction du devoir accompli, et la petite bière en fin de semaine en guise de récompense. Je suis d'ailleurs sur cette voie, et je sais que çà ne sera pas facile.


A quelques lettres près tu t'appels Kronenbourg, Destress.
 
Kronenberg a dit:
A mes dosages et fréquences, c'est juste devenu un petit plaisir récréatif qui finit aussi par être lassant, tout comme les inepties de l'amicale du pq.

je suis le sevré... Si je n'étais pas là il faudrait m'inventer sur l'ensemble de ce qui peut résulter de la drogue. Certains sont les addicts et d'autres en usage pondéré de prods... On augmente, on va en désintox... on diminue, on replonge, on arrête, on réfléchit... Tu ne pourras jamais m'enlever ça. Je représente une facette de la drogue au même titre que tout le monde ici. Et je demande de ne pas user d'ostracisme comme le fait déjà la société. Merci. Le rôle du Juif Errant ou du métèque dans la nuit rejeté par tout le monde est passé de mode.

Si tu veux te rendre compte de quoi je parle alors désintoxique toi et on en reparlera en connaissance de cause.
 
amicale_du_pc a dit:
... Si je n'étais pas là il faudrait m'inventer sur l'ensemble de ce qui peut résulter de la drogue...

:heart::prayer::heart:
 
amicale_du_pc a dit:
un drogué sevré c'est comme un retraité du genre et je profite de ça depuis le p'tit déj jsk au soir
Cool de nous présenter le fait d'être sevré comme celui étant d'être à la retraite, génial j'ai tjrs rêvé de ne rien avoir à faire du matin au soir (ah merde c'est ce que je fais déjà, en me droguant...), de ne m'accomplir dans aucun projet professionnel ou autre (ah c'est ce que je ne fais déjà pas, en me droguant...), que ma vie soit derrière moi, toussa toussa.
Ca donne envie, parle-nous encore de ta vie de sevré redempté détenant LE savoir, fais-nous rêver dis-nous en plus, de ta vie de tes journées :)
 
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