M
Monsieur Mouette
Guest
Bonjour Psychonautiens et Psychonautiennes !
Je profite d'un moment de creux au boulot pour vous faire part de ma, en tout cas d'une de mes meilleures perches.
Contextualisation
Bon, moi, ça fait longtemps que je n'essaie plus rien de neuf, que je me prends en gros une bonne grosse claque une fois tous les six mois ; plantons donc le contexte, j'ai découvert la prise de drogues plus ou moins en même temps que le début d'une psychothérapie, je me sens bien avec ça, je ne bois plus d'alcool, je structure ma prise et ai un péché mignon : 1/2 gramme de md, voire 1, réparti sur de très longues heures (avec peut-être des fois des paras un peu plus dosés "juste pour rigoler", encore plus réparti si je prends le gramme entier, qui bien souvent dépanne aussi les potes qui ont pas acheté. Associé à ça et pris au même moment, un demi trip, ou un entier, ça dépend du monde dans lequel j'ai envie d'entrer. Soit une perche géniale mais contrôlable, soit une perche où je sais que le monde bascule pendant une ou deux heures, et qu'après j'ai sept ou huit heures de franche rigolade et autres plaisirs avec la première personne douée de répartie (et perchée comme une mouette) qui passe.
Bref, je prends plus grand-chose d'autre à part peut-être un peu de speed dans une teuf ou l'autre si jamais je sens que c'est utile, juste (le genre un peu froid pas assez bouffé pas de quoi bouffer plus et un vent glacial, pas envie de me percher sur mon arbre rose mais pas non plus envie de passer une soirée dans l'inconfort). Et bien sûr, des gros pétards de bonne herbe pour aider à pas trop se sentir une merde quand le bazar redescend et que la réalité, quelconque, survient.
/Contextualisation
Ca pourrait commencer par une longue phrase que je vais résumer par "bref, je suis parti en teuf" ! Levé à 15h après une soirée trop arrosée à l'époque, retrouvé les mêmes potes au même bar pour un café. Petit tour réglementaire au comptoir pour récolter une dose de calva dans le café. Mon meilleur pote me dit "hey on va en teuf ?!", ce à quoi je réponds "NAAN PAS ENVIE". Mal luné. Envie de rien. Juste de café. Bref. 4 caf'cal et 2 pintes plus tard.. JE propose à mon pote "Hé putain ouais vas-y on va en teuf c'est cool on va rigoler !". Lui : "Mouais... Chais pas." Punaise. On va pas y arriver. Il y a des gens à côté de nous, qui nous abordent : (Ouais bon la rue de la soif rennaise quoi) "Hé ya un multison en Côtes d'Armor".Là-dessus j'ai un doute, peut-être qu'on le savait déjà. Mais à un moment on s'est aperçu que TOUT LE MONDE dans le coin allait à cette teuf.
Moi je me sentais chouette, un peu pété mais tout à fait en état d'articuler, on a remotivé Alex, on a fait une bagnole à 4 et on est partis, peut-être après une pinte de plus et quelques pétards. Chauffeur ayant arrêté de boire bien plus tôt, qui peu à peu devenait impatient, d'enfin partir, faire les courses à Leclerc, faire les courses sur le parking et aller mouver sa head et ses petits petons sur de la bonne musique.
Bref. Multison du 22 en... mai 200... 10. 11. 9. Non, 10. 2010. Peut-être en juin, va savoir. Naaan ça y est je me rappelle c'était 2011 ! 2011. A Senven Léhard, que je ne sais pas écrire.
On arrive. Check bières. OK. Check potes. OK. Check le reste : OK. Apéro, donc, à la canette de mauvaise Koenig bien dégueu ; nous (5) sommes rejoints par une connaissance d'Alex. Marine. Et un pote à elle. Apéro. Check porteuf' : OK. Go courses. Je trouve un gramme de MD qui m'a l'air pas trop mal, je discute une demi-heure avec le mec, banco. Sur le chemin, je vois Jean-Pierre (bon ok j'ai changé le nom), un mec que je connais peu mais avec qui on a déjà beaucoup rigolé. Il achète des buvards. OK. On reste une heure discuter avec le mec. Ben oui : il en avait gobé un, faut dire qu'il était tard ! Il m'a tellement fait marrer et était tellement désolé de pas être un dealer modèle, on a dit banco, il a acheté ses trips. Rameutage de gens ----> Bagnole -----> Consommation ! Moi, Jean-Pierre, Elodie, Marine, Gollum. (Les noms, mêmes changés, sont importants pour plus tard.) Alex voulait juste aller taper du pied et trouver du speed sans rien consommer d'autre, donc il nous avait quitté. (On l'a revu quelques heures plus tard, espion à la solde du Bloc de l'Est, en reconnaissance, qui avançait à pas feutrés. Il s'était fait refourguer un trip beaucoup, beaucoup trop puissant)
Je paye de la MD à tout le monde, qui en trace, qui en para, qui les deux, je gobe ma part, j'en trace une autre, on roule des joints, on les fume, on est mort de rire, la main de Jean-Pierre (qui est derrière moi, je suis place conducteur) devant ma bouche, je le vois dans le rétro, un gros clin d'oeil, " - à chaque fois qu'on se voit on parle de perche mais on a que d'la bière, alors là on prend tous les deux la même chose". D'accord, je gobe. Un trip entier. Déjà pris du LSD. Déjà pris de la MD. Je connaissais déjà mes doses. Jamais essayé ensemble, mais je savais que j'allais prendre cher ! Sans risque cependant. On sort, on s'éparpille un peu, on avait passé environ une heure dans la bagnole, je me sentais complètement net et lucide, le calme avant la mouette. Je savais pertinemment qu'il ne me restait qu'une vingtaine de minutes à vivre dans cette dimension.
Je vais dans un son. Pourri. Je vais dans un autre. A chier. Je bouge. Je bouge. Je reste devant un son. Je commence un peu à bouger. Je me casse, je me balade. Et là.... Ptain, je m'en rappellerai toute ma vie. BAM. Ché-per le gars. Complètement. Rien vu venir, rien senti monter, juste KABOUM dans ta gueule. Je marche, je marche, je sens que aaah la vache ça répond plus en haut mayday mayday mayday !!! je m'assieds, et là, le panorama. Oh. J'avais auparavant envoyé un texto (je sais pas comment j'ai fait. 1 pitain de bon buvard, le genre Buddha, quasi 0.5 de md répartis sur une heure et j'envoie des textos avec une orthographe parfaite) à tous les gens avec qui j'étais venu, deux minutes avant de flyer au pays d'Alice et de m'asseoir : le genre "Messieurs dames, je vais être loiiiiiiiiiiin dans très peu de temps et j'aimerais bien savoir où vous êtes pour partager ça avec vous". Bon. Ce à quoi on ne pense pas, c'est que tout le monde est dans le même état, alors le portable, hein...
Bref. Assis. Le panaroma, oui. Un spectacle hallucinant. Des gens qui se déplacent à une vitesse subliminale, des couleurs qui les suivent, des formes partout, et le tout génialement beau, et puis chais pas, j'entendais au moins mille personnes hurler derrière moi, crier leur amour, donner tous leurs encouragements à ce magnifique spectacle qui se tenait devant moi (bon ok j'ai aussi pensé, en grosse bouffée de md, à chercher une FILLE. Mais le lsd compense ce côté-là de la MD chez moi, c'est plutôt cool, quand je vois les pauvres petites nanas toutes mignonnes qui se coltinent tous les chéper qui en peuvent plus, qui les regardent avec un pauvre regard lubrique), c'était génial. Je me tourne vers mon voisin de droite pour juste gueuler ensemble.
Personne. A gauche : personne. Derrière : ..... Pas mieux.
Merde. Je me suis relevé et ai commencé à marcher, me parlant tout seul, la même phrase en général à chaque creux de terrain : "Putain la vache je suis perché comme une mouette" ou "Rhaaa je suis foncedé" ou ..... Bref, celle-là vous la connaissez aussi hein ! Nan ??
Et là, je tombe sur... Marine. Oh, mais avant, un passage croustillant.
Je vais vers un son : c'est nul, et je vois vraiment pas très loin avec cette saloperie de lsd, faut que je m'approche vraiment très près des choses pour que ça arrête d'être mal rangé. Je vais vers un autre son. Je vois Alex accroupi quelque part avec les yeux en diagonales inversées, face aux gens qui dansaient, indéchiffrable, dans son trip, je fais pas attention. Je me barre, je vais dans un autre son. Merde c'était le premier. A chaque fois j'avais l'impression de faire deux kilomètres. Bon, je me casse. Je retrouve un autre son. Ah non, c'était le deuxième. J'ai fait ça, chais pas... dix fois. J'ai pas réussi à sortir de ma boucle, en pleine perche, le lsd et la md à plein régime dans mon organisme, j'étais content, j'entendais encore des centaines de personnes gueuler derrière moi "ouaaaaaaais T'AS REUSSI A SORTIR OUAAAAAISSSS WOUHOUUUUU". Et c'est là que je tombe sur Marine.
Je vais devant le son. Elle dansait. Moi trop chéper pour rester au milieu de gens. Envie de parler. Alors on s'est parlés. (Elle déjà sous md, pas beaucoup, pas de lsd) Je lui ai tenu le crachoir, dans mon trip, et elle me posait des questions, et en fait je sais que j'ai beaucoup parlé mais, mes potes en témoignent, je suis tolérable voire drôle et pas malgré moi. Je fais juste le pitre tout le temps, en perche. Déjà au naturel. Je lui parlais de mes hallu, on parlait de plein de trucs, de sa vie, de la mienne. Je l'embarque dans la caisse, on tape un peu de md. (Je sais ce que vous pensez. Mais même pas.)A un moment, Alex repasse dans son trip de Bloc de l'Est. Aoutch. Merde. Il repart. Puis c'est Gollum qui revient. 'ELLE EST OU LA MD JE VEUX DE LA GUEDRO !!" Ouh la vache la vache la vache, tiens prends ta pilule, il se barre en faisant des drôles de bruits (c'était VRAIMENT gollum, j'ai pas pris le nom au hasard, c'était horrible) On continue à parler. Comme ça jusqu'à 11h du mat'. On s'est pas touchés, rien, Nada, le grand que dalle. J'en avais envie mais avec le lsd qui me faisait prendre une heure pour rouler une clope et deux pour préparer une trace, la MD qui était super bonne mais qui n'arrangeait rien, j'arrivais pas à retrouver mon premier endroit, je cherchais tout.
Bref, plus rien à foutre du son, juste posés dans notre bulle, le soleil levé, un temps dégueulasse dehors, le genre Mordor, moi qui voit des trucs bizarres genre "famille de gendarmes qui passent le balai dans de la boue sous la pluie" (celle-là elle est véridique), qui entend tout le temps des gens rentrer par une des portes de derrière. (J'ai remarqué après une nuit de sommeil que c'était une Golf 2 portes...)
Et cette fille. Qui s'en va. Et là.... Le genre d'évènement-clé vous savez dans une teuf, quand c'est le symbole du fait que c'est fini. Ya juste toi, la pluie, des clopes et plus de drogue. Gollum était revenu dormir sur les sièges de derrière, Elodie aussi. Alex est revenu quelques minutes après le départ de M. (Dans un état d'espion à la solde du Bloc de l'Est, bien entendu) Bon, après tout ça, l'après-midi était vraiment honteuse, le retour j'en parle pas, je vous la fais pas, vous connaissez le bazar. Retour maison mcdo coca coca coca coca douche dodo.
Pas pu avoir le numéro de M. Pas pensé. Je la cherche sur facebook. Je trouve pas. Faut dire que le moment où elle est partie, c'était pas seulement le moment où tout s'arrêtait. C'était le moment où... elle était PARTIE. Pas de numéro : pas pensé ! Pas pensé qu'elle pouvait partir, c'était tellement pas raisonnable dans la dimension que j'habitais à ce moment-là !
Elle me retrouva sur Facebook quelques jours plus tard. J'avais cherché pourtant, mais elle avait un pseudo ! J'étais... Révolutionné. Génial.
On se revit.
On se reperchit, un peu aussi.
Bon, l'un dans l'autre, nos espérances à tous les deux ont pris un coup dans la réalité : mais juste pour cette nuit dans la caisse en mode chéper, qui était juste magnifique, comme hors du monde, c'était COULE. Et aussi pour la perche de taré que je m'étais prise plus tôt dans la soirée.
Meilleure perche de ma vie ? Chais pas. Il y en a une autre sérieuse qui peut sérieusement compétiter. Je la raconterai peut-être si j'ai un autre creux dans la journée...
La bise les bisounours
Monsieur Mouette.
Je profite d'un moment de creux au boulot pour vous faire part de ma, en tout cas d'une de mes meilleures perches.
Contextualisation
Bon, moi, ça fait longtemps que je n'essaie plus rien de neuf, que je me prends en gros une bonne grosse claque une fois tous les six mois ; plantons donc le contexte, j'ai découvert la prise de drogues plus ou moins en même temps que le début d'une psychothérapie, je me sens bien avec ça, je ne bois plus d'alcool, je structure ma prise et ai un péché mignon : 1/2 gramme de md, voire 1, réparti sur de très longues heures (avec peut-être des fois des paras un peu plus dosés "juste pour rigoler", encore plus réparti si je prends le gramme entier, qui bien souvent dépanne aussi les potes qui ont pas acheté. Associé à ça et pris au même moment, un demi trip, ou un entier, ça dépend du monde dans lequel j'ai envie d'entrer. Soit une perche géniale mais contrôlable, soit une perche où je sais que le monde bascule pendant une ou deux heures, et qu'après j'ai sept ou huit heures de franche rigolade et autres plaisirs avec la première personne douée de répartie (et perchée comme une mouette) qui passe.
Bref, je prends plus grand-chose d'autre à part peut-être un peu de speed dans une teuf ou l'autre si jamais je sens que c'est utile, juste (le genre un peu froid pas assez bouffé pas de quoi bouffer plus et un vent glacial, pas envie de me percher sur mon arbre rose mais pas non plus envie de passer une soirée dans l'inconfort). Et bien sûr, des gros pétards de bonne herbe pour aider à pas trop se sentir une merde quand le bazar redescend et que la réalité, quelconque, survient.
/Contextualisation
Ca pourrait commencer par une longue phrase que je vais résumer par "bref, je suis parti en teuf" ! Levé à 15h après une soirée trop arrosée à l'époque, retrouvé les mêmes potes au même bar pour un café. Petit tour réglementaire au comptoir pour récolter une dose de calva dans le café. Mon meilleur pote me dit "hey on va en teuf ?!", ce à quoi je réponds "NAAN PAS ENVIE". Mal luné. Envie de rien. Juste de café. Bref. 4 caf'cal et 2 pintes plus tard.. JE propose à mon pote "Hé putain ouais vas-y on va en teuf c'est cool on va rigoler !". Lui : "Mouais... Chais pas." Punaise. On va pas y arriver. Il y a des gens à côté de nous, qui nous abordent : (Ouais bon la rue de la soif rennaise quoi) "Hé ya un multison en Côtes d'Armor".Là-dessus j'ai un doute, peut-être qu'on le savait déjà. Mais à un moment on s'est aperçu que TOUT LE MONDE dans le coin allait à cette teuf.
Moi je me sentais chouette, un peu pété mais tout à fait en état d'articuler, on a remotivé Alex, on a fait une bagnole à 4 et on est partis, peut-être après une pinte de plus et quelques pétards. Chauffeur ayant arrêté de boire bien plus tôt, qui peu à peu devenait impatient, d'enfin partir, faire les courses à Leclerc, faire les courses sur le parking et aller mouver sa head et ses petits petons sur de la bonne musique.
Bref. Multison du 22 en... mai 200... 10. 11. 9. Non, 10. 2010. Peut-être en juin, va savoir. Naaan ça y est je me rappelle c'était 2011 ! 2011. A Senven Léhard, que je ne sais pas écrire.
On arrive. Check bières. OK. Check potes. OK. Check le reste : OK. Apéro, donc, à la canette de mauvaise Koenig bien dégueu ; nous (5) sommes rejoints par une connaissance d'Alex. Marine. Et un pote à elle. Apéro. Check porteuf' : OK. Go courses. Je trouve un gramme de MD qui m'a l'air pas trop mal, je discute une demi-heure avec le mec, banco. Sur le chemin, je vois Jean-Pierre (bon ok j'ai changé le nom), un mec que je connais peu mais avec qui on a déjà beaucoup rigolé. Il achète des buvards. OK. On reste une heure discuter avec le mec. Ben oui : il en avait gobé un, faut dire qu'il était tard ! Il m'a tellement fait marrer et était tellement désolé de pas être un dealer modèle, on a dit banco, il a acheté ses trips. Rameutage de gens ----> Bagnole -----> Consommation ! Moi, Jean-Pierre, Elodie, Marine, Gollum. (Les noms, mêmes changés, sont importants pour plus tard.) Alex voulait juste aller taper du pied et trouver du speed sans rien consommer d'autre, donc il nous avait quitté. (On l'a revu quelques heures plus tard, espion à la solde du Bloc de l'Est, en reconnaissance, qui avançait à pas feutrés. Il s'était fait refourguer un trip beaucoup, beaucoup trop puissant)
Je paye de la MD à tout le monde, qui en trace, qui en para, qui les deux, je gobe ma part, j'en trace une autre, on roule des joints, on les fume, on est mort de rire, la main de Jean-Pierre (qui est derrière moi, je suis place conducteur) devant ma bouche, je le vois dans le rétro, un gros clin d'oeil, " - à chaque fois qu'on se voit on parle de perche mais on a que d'la bière, alors là on prend tous les deux la même chose". D'accord, je gobe. Un trip entier. Déjà pris du LSD. Déjà pris de la MD. Je connaissais déjà mes doses. Jamais essayé ensemble, mais je savais que j'allais prendre cher ! Sans risque cependant. On sort, on s'éparpille un peu, on avait passé environ une heure dans la bagnole, je me sentais complètement net et lucide, le calme avant la mouette. Je savais pertinemment qu'il ne me restait qu'une vingtaine de minutes à vivre dans cette dimension.
Je vais dans un son. Pourri. Je vais dans un autre. A chier. Je bouge. Je bouge. Je reste devant un son. Je commence un peu à bouger. Je me casse, je me balade. Et là.... Ptain, je m'en rappellerai toute ma vie. BAM. Ché-per le gars. Complètement. Rien vu venir, rien senti monter, juste KABOUM dans ta gueule. Je marche, je marche, je sens que aaah la vache ça répond plus en haut mayday mayday mayday !!! je m'assieds, et là, le panorama. Oh. J'avais auparavant envoyé un texto (je sais pas comment j'ai fait. 1 pitain de bon buvard, le genre Buddha, quasi 0.5 de md répartis sur une heure et j'envoie des textos avec une orthographe parfaite) à tous les gens avec qui j'étais venu, deux minutes avant de flyer au pays d'Alice et de m'asseoir : le genre "Messieurs dames, je vais être loiiiiiiiiiiin dans très peu de temps et j'aimerais bien savoir où vous êtes pour partager ça avec vous". Bon. Ce à quoi on ne pense pas, c'est que tout le monde est dans le même état, alors le portable, hein...
Bref. Assis. Le panaroma, oui. Un spectacle hallucinant. Des gens qui se déplacent à une vitesse subliminale, des couleurs qui les suivent, des formes partout, et le tout génialement beau, et puis chais pas, j'entendais au moins mille personnes hurler derrière moi, crier leur amour, donner tous leurs encouragements à ce magnifique spectacle qui se tenait devant moi (bon ok j'ai aussi pensé, en grosse bouffée de md, à chercher une FILLE. Mais le lsd compense ce côté-là de la MD chez moi, c'est plutôt cool, quand je vois les pauvres petites nanas toutes mignonnes qui se coltinent tous les chéper qui en peuvent plus, qui les regardent avec un pauvre regard lubrique), c'était génial. Je me tourne vers mon voisin de droite pour juste gueuler ensemble.
Personne. A gauche : personne. Derrière : ..... Pas mieux.
Merde. Je me suis relevé et ai commencé à marcher, me parlant tout seul, la même phrase en général à chaque creux de terrain : "Putain la vache je suis perché comme une mouette" ou "Rhaaa je suis foncedé" ou ..... Bref, celle-là vous la connaissez aussi hein ! Nan ??
Et là, je tombe sur... Marine. Oh, mais avant, un passage croustillant.
Je vais vers un son : c'est nul, et je vois vraiment pas très loin avec cette saloperie de lsd, faut que je m'approche vraiment très près des choses pour que ça arrête d'être mal rangé. Je vais vers un autre son. Je vois Alex accroupi quelque part avec les yeux en diagonales inversées, face aux gens qui dansaient, indéchiffrable, dans son trip, je fais pas attention. Je me barre, je vais dans un autre son. Merde c'était le premier. A chaque fois j'avais l'impression de faire deux kilomètres. Bon, je me casse. Je retrouve un autre son. Ah non, c'était le deuxième. J'ai fait ça, chais pas... dix fois. J'ai pas réussi à sortir de ma boucle, en pleine perche, le lsd et la md à plein régime dans mon organisme, j'étais content, j'entendais encore des centaines de personnes gueuler derrière moi "ouaaaaaaais T'AS REUSSI A SORTIR OUAAAAAISSSS WOUHOUUUUU". Et c'est là que je tombe sur Marine.
Je vais devant le son. Elle dansait. Moi trop chéper pour rester au milieu de gens. Envie de parler. Alors on s'est parlés. (Elle déjà sous md, pas beaucoup, pas de lsd) Je lui ai tenu le crachoir, dans mon trip, et elle me posait des questions, et en fait je sais que j'ai beaucoup parlé mais, mes potes en témoignent, je suis tolérable voire drôle et pas malgré moi. Je fais juste le pitre tout le temps, en perche. Déjà au naturel. Je lui parlais de mes hallu, on parlait de plein de trucs, de sa vie, de la mienne. Je l'embarque dans la caisse, on tape un peu de md. (Je sais ce que vous pensez. Mais même pas.)A un moment, Alex repasse dans son trip de Bloc de l'Est. Aoutch. Merde. Il repart. Puis c'est Gollum qui revient. 'ELLE EST OU LA MD JE VEUX DE LA GUEDRO !!" Ouh la vache la vache la vache, tiens prends ta pilule, il se barre en faisant des drôles de bruits (c'était VRAIMENT gollum, j'ai pas pris le nom au hasard, c'était horrible) On continue à parler. Comme ça jusqu'à 11h du mat'. On s'est pas touchés, rien, Nada, le grand que dalle. J'en avais envie mais avec le lsd qui me faisait prendre une heure pour rouler une clope et deux pour préparer une trace, la MD qui était super bonne mais qui n'arrangeait rien, j'arrivais pas à retrouver mon premier endroit, je cherchais tout.
Bref, plus rien à foutre du son, juste posés dans notre bulle, le soleil levé, un temps dégueulasse dehors, le genre Mordor, moi qui voit des trucs bizarres genre "famille de gendarmes qui passent le balai dans de la boue sous la pluie" (celle-là elle est véridique), qui entend tout le temps des gens rentrer par une des portes de derrière. (J'ai remarqué après une nuit de sommeil que c'était une Golf 2 portes...)
Et cette fille. Qui s'en va. Et là.... Le genre d'évènement-clé vous savez dans une teuf, quand c'est le symbole du fait que c'est fini. Ya juste toi, la pluie, des clopes et plus de drogue. Gollum était revenu dormir sur les sièges de derrière, Elodie aussi. Alex est revenu quelques minutes après le départ de M. (Dans un état d'espion à la solde du Bloc de l'Est, bien entendu) Bon, après tout ça, l'après-midi était vraiment honteuse, le retour j'en parle pas, je vous la fais pas, vous connaissez le bazar. Retour maison mcdo coca coca coca coca douche dodo.
Pas pu avoir le numéro de M. Pas pensé. Je la cherche sur facebook. Je trouve pas. Faut dire que le moment où elle est partie, c'était pas seulement le moment où tout s'arrêtait. C'était le moment où... elle était PARTIE. Pas de numéro : pas pensé ! Pas pensé qu'elle pouvait partir, c'était tellement pas raisonnable dans la dimension que j'habitais à ce moment-là !
Elle me retrouva sur Facebook quelques jours plus tard. J'avais cherché pourtant, mais elle avait un pseudo ! J'étais... Révolutionné. Génial.
On se revit.
On se reperchit, un peu aussi.
Bon, l'un dans l'autre, nos espérances à tous les deux ont pris un coup dans la réalité : mais juste pour cette nuit dans la caisse en mode chéper, qui était juste magnifique, comme hors du monde, c'était COULE. Et aussi pour la perche de taré que je m'étais prise plus tôt dans la soirée.
Meilleure perche de ma vie ? Chais pas. Il y en a une autre sérieuse qui peut sérieusement compétiter. Je la raconterai peut-être si j'ai un autre creux dans la journée...
La bise les bisounours
Monsieur Mouette.