Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Développe-t-on une tolérance au méthylphénidate ?

Tridimensionnel

Cheval théorique
Inscrit
27/4/16
Messages
7 250
Salut. Pour moi il était évident qu'un traitement de type amphétaminique finissait par entraîner à plus ou moins long terme une tolérance voire une dépendance.
Or, toutes les personnes auxquelles j'ai posé la question m'ont affirmé le contraire :
- ma psychiatre, qui assure que si l'on est TDA (trouble de l'attention) alors le méthylphénidate vient combler une carence pré-existante n'a donc aucune dynamique addictogène.
- des usagers qui après 10 ans de traitement ne rapportent aucune perte d'efficacité.
Alors je me demande : par quel miracle ?
D'abord, est-ce que c'est bien vrai ? Y a-t-il des études sur le sujet ? Ou est-ce un vœu pieu pour édulcorer la mise sous stimulants de milliers d'enfants et d'adultes ?
Et si c'est vrai, comment expliquer cela ?
J'ai rien contre la médication mais je trouve que des questions aussi graves devraient être traitées avec sérieux et non par un "tkt fais-moi conscience ça rend pas dépendant".
 
Bon faut déconstruire le mythe de la non-tolérance des TDAH sur les stimulants.
Aucun stimulant du système nerveux central n'est à ma connaissance capable de ne pas faire monter la tolérance des individus. Le méthylphénidate (Ritaline) ou la dextroamphétamine (Aderrall) n'échappent pas à cette règle.
Mais quid des cerveaux particuliers des TDAH? En effet nous savons déjà que leur mode de fonctionnement est différent notamment à cause de leur déficit en dopamine, et que certains ressentent un effet calmant avec les stimulants et un effet speed avec les dépresseurs. Cependant ils n'ont pas l'air d'échapper à la tolérance causée par ces produits.
Cette étude démontre que la densité en récepteurs dopaminergiques des TDAH après un an de traitement au méthylphénidate baisse furieusement, ce qui est une manifestation très claire qu'une tolérance s'est installée chez ces individus.
Cette autre étude démontre qu'en un an, jusqu'à 45% des patients augmentent leur dose (passant dans ce cas de 36mg à 54mg) si on leur laisse le choix.
Le véritable problème ici ce sont plutôt les psychiatres qui sont eux-mêmes mal informés car on trouve très peu d'études sur le phénomène de tolérance sur les TDAH, même aujourd'hui. Généralement ils ne prennent pas le temps de s'informer ou alors ils tombent sur une étude comme la première que j'ai linké, qui peut ressembler à du chinois pour eux, surtout s'ils n'ont pas étudié en détail la neuroscience (discipline récente et qui évolue beaucoup).

L'idée de "ça comble une carence" ne marche pas en médecine pour des maladies génétiques. Le corps est persuadé qu'il est à l'homéostasie quand son expression normale de récepteurs est respectée, pas quand on vient ajouter un produit par dessus. Cela provoque pour lui un déséquilibre et va donc mettre en place un moyen de revenir à son état naturel, même si il nous semble dysfonctionnel, et donc créer une tolérance. Il est têtu quoi.

Pour les usagers, il est tout à fait possible qu'avec le temps ils aient développé des techniques mentales (peut-être même inconscientes) permettant de compenser la baisse d'effets liés à la tolérance. Mais leur cerveau, lui, est bel et bien affecté par ce phénomène.
 
je dirrais aussi que les medecin on leurs "bourre le moue" pour qu'il en prescrive les compaginie pharma vont pas leurs présenté la ritaline pour ce quel est,

ça c'est vue vachement au USA! avec les opioides! voir reportage ARTE.

et avec le cannabis aussi mais à l'envers genre le canna c'est caca.
 
Merci pour cette réponse claire et nette ! Existe-t-il des données sur l'installation et la durée de cette tolérance ? On peut se demander si elle se résorbe rapidement (peut-on retrouver les effets initiaux après une certaine abstinence ?) ou si espacer les prises permet de prévenir sa venue.
 
snap2 a dit:
Cette autre étude démontre qu'en un an, jusqu'à 45% des patients augmentent leur dose (passant dans ce cas de 36mg à 54mg) si on leur laisse le choix.

@snap2 je n'arrive pas à trouver ce dont tu parles dans l'étude linkée... tu ne te serais pas trompé d'URL ?
 
Perso ayant abusé des amphets+md, j'ai jamais comme avec les opiacés, le cannabis ou l'alcool, retrouvé une tolérance classique.

Même plusieurs années après sans avoir rien prodé.

Enfin la première fois j'vais avoir un truc, mais ça va très très vite dégringoler.

Et la ritaline je pense qu'il y a une tolérance croisée, car ça ne m'a rien fais à part des angoisses et du mal être.

Après j'ai pas essayé la LP et c'est juste mon ressenti...
 
Je suis aussi hyperactif non diagnostiqué (j'ai abandonné tout espoir), et le speed me rend pas dépendant, l'exctazy oui, mais je crois qu'il était coupé avec des RC
 
Hop je contrargumente avec cette étude :

https://ps.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.ps.53.1.102

To quantify our impressions, we decided to examine the charts of a number of patients treated with methylphenidate between 1976 and 1990. If tolerance to methylphenidate developed, children were treated with dextroamphetamine. The sample consisted of 166 children and adolescents with a DSM-III diagnosis of ADHD—117 males and 49 females—who were treated at a practice in Windsor, Ontario, and whose charts were selected randomly from an alphabetical list.

Of the 166 patients, 68 (41 percent) required more than 60 mg of methylphenidate a day, either initially or later in treatment. Among the 68 patients, 36 (52 percent) developed anorexia, 26 (39 percent) developed insomnia, and 41 (60 percent) developed tolerance to the medication, or failure to maintain a clinical response to the same dosage. Among the 98 patients who were taking less than 60 mg of methylphenidate a day, nine (9 percent) had anorexia, 16 (16 percent) had insomnia, and none developed tolerance. As Winsberg and associates found previously (4), tolerance developed only among children in our sample who were receiving more than 60 mg of methylphenidate or 40 mg of dextroamphetamine a day. For some of our patients, tolerance developed within a few days, and among others it took more than a year.

Et pour répondre à ma question plus haut :

In many cases, tolerance disappeared after a month, and methylphenidate's original effectiveness was restored. The newfound effectiveness would often last the same amount of time as the original.
 
Woui je me suis trompé d'URL. Mais j'arrive pas à retrouver l'ancienne, pourtant je suis sûr d'avoir vu ces chiffres meeeeh où elle est passée ? :cry:
Sinon ton texte c'est pas une étude, c'est une bête lettre, y a aucune base méthodologique dessus.

EDIT : Impossible de retrouver l'etude après 1h30 de recherche, j'abandonne...
Et sinon quasiment toutes les études disent que c'est un sujet à débat qui demande plus d'investissement. Perso ça me semble assez clair que d'un point de vue neuropharmacologique la désensibilisation des récepteurs + une plus grande activité des retransporteurs à dopamine c'est évidemment un phénomène de tolérance.
Toutes les autres drogues à dopamine provoquent exactement ce genre de mécanisme dans le cerveau et on parle de tolérance mais quand c'est un médicament "ouaiiiis attendez y a matière à débat".
 
EDIT : Impossible de retrouver l'etude après 1h30 de recherche, j'abandonne...

T'as regardé ton historique ? :angel:
 
Je fais mes recherches sur les prods en navigation privée généralement, je regarderai mais y a peu d'espoir honnêtement.
 
Bon , je vais parler du 4F-MPH .. c'est légèrement hors sujet , quoi que , ça y répond quand même

Pour le 4F-MPH , j'ai une tolérance de bluelighter .. :( Je dirais que oui , on peut développer une tolérance !!
Même si ce n'est pas exactement la même molécule , ça l'est , à un détail près...

Il est fort possible que la tolérance apparaisse moins vite pour le MPH classique , que pour sa version fluorée , vu que l'une possède moins d'affinités que l'autre , mais c'est clair que dans tous les cas, l'apparition d'une tolérance est obligatoire si il y a usage régulier ..!

Et faut pas croire ce que les pharmaceutiques disent... on n'était pas encore nés, qu'ils mettaient l'héroine sur le marché en prétendant qu'elle n'était pas du tout addictive, et ne présentait pas de risque de tolérance !

Allez y molo avec le 4F , on passe facilement du dosage recommandé, à 5x , voire 10x plus , et c'est pas rassurant ...
Surtout qu'il y a une tolérance croisée avec les amphés, c'est flagrant je trouve...
Un gramme de 4F me dure 2 à 3 semaines en faisant attention ... mais les dernieres prises sur le gramme ne me font quasi aucun effet à part me tenir réveillé
5 grammes de peps de bonne qualité (et washé avant la prise .. reste 3grammes de "pur" en moyenne ) , ça me dure 3 jours max , et je ne ressent pas l'effet hormis que ça me tient réveillé. :(

Soyez prudents .. !
 
Retour
Haut