Kyran
Elfe Mécanique
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- 11/5/12
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Bonjour !
Je ne sais pas si certains me reconnaîtrons, ça fait longtemps que je ne suis pas venu sur ce forum.
Bref, soyez préparés, ça risque d'être long pour tout expliquer.
Alors voilà, j'ai actuellement 31 ans. Ça fait maintenant environ 5 ans que j'ai arrêté toute prise de psychédéliques (sauf la marijuana, j'ai arrêté d'aller en acheter il y a peut-être deux semaines, et je compte bien arrêter d'en consommer régulièrement).
J'ai passé quatre années à avoir une consommation régulière de psychédéliques, en grande majorité des "naturels". J'ai pris des champignons de nombreuses fois, du LSA de nombreuses fois aussi, j'ai pris de l'Ayahuasca (cuisiné moi-même), de la salvia, du peyotl. J'ai aussi eu l'occasion de tester un RC (j'ai zappé lequel), du speed, de la MDMDA, et même une fois quelque chose qui m'a mis extrêmement mal (il doit encore y avoir le post quelque part sur ce forum, j'ai acheté un truc à un gars random au Tribes en Belgique, j'ai gobé direct et j'ai passé plusieurs semaines à me réveiller chaque jour totalement trippé pendant une dizaines de minutes).
Bref, j'ai eu beaucoup d'expériences. Pas toujours dans un set & setting idéal, et pas toujours entouré par les bonnes personnes.
A la question du pourquoi j'en ai pris autant (des fois à deux semaines d'intervalle), je ne sais pas vraiment, j'avais le sentiment que c'était quelque chose que je devais faire. Que c'était important.
J'ai eu pas mal d'expériences vraiment puissantes, et rarement positives.
Il m'est arrivé par exemple de faire un malaise (hypoglycémie) sous champignons. J'ai passé 8h totalement en dehors de la réalité, même plus conscient de l'appartement dans lequel j'étais (le mien), même plus conscient que j'avais un corps.
Durant ces huit heures, je me suis retrouvé successivement incarné dans des personnes. Incapable de contrôler quoi que ce soi, mais ressentant tout ce que la personne ressentait, autant physiquement que mentalement. Et toujours, au moment ou ces personnes mouraient... de façon plutôt violente. Je me souviens avoir ressenti ce que c'était d'être un vieillard, les plis de la peau, la fatigue mentale, et une infirmière qui me tendais un médicament pour que la personne meure, pour mettre fin à ses souffrances. Et je me souviens des mouvements saccadés du vieillard, les larmes aux yeux, et cette libération, à quel point il la remerciait et s'excusait pour les problèmes que ça allait causer à l'infirmière. A quel point ce vieillard essayait de lui dire, mais il ne pouvais pas aligner deux mots correctement.
J'ai eu d'autres expériences. Une fois, alors que je grimpais en forêt la nuit avec des amis, pour moi c'était une ascension en enfer, et j'étais persuadé que mes amis m’emmenaient en haut de la montagne pour me tuer et m'enterrer.
Bref, tout ce genre d'expériences pas très réjouissantes.
J'ai appris beaucoup, mais quand je repense à cette époque, il y a comme un brouillard flou. Je me rappelle d'un certain nombre de choses, mais j'ai le sentiment d'avoir beaucoup oublié.
Ces quatre ans se sont terminés à l'hôpital. Je pense que j'avais pris du LSA, mais je suis loin d'être sûr. Quand ma mère m'a trouvé, il y avais des tâches noires partout sur mon lit. Comme si j'avais vomi partout, mais ça ne ressemblais pas à du vomi, et pas non plus à du sang séché.
Enfin voilà, c'est pour dire à quel point cette période de ma vie fût intense et violente.
Aujourd'hui, je réfléchis. J'aimerais retenter une expérience, assez légère, mais dans un contexte bien plus sécurisé, avec un seul ami en qui j'ai confiance, dans des conditions optimales.
A savoir, si jamais ça arrive, ça ne sera pas avant de nombreux mois.
Mais, voilà le soucis. Je garde depuis ce moment une certaine peur/crainte des psychédéliques.
Je n'ai pas envie de retomber dans des expériences aussi violentes.
Je réfléchis et je me dis que le meilleur c'est une dose très légère de mexicains (vu qu'ils sont censés être les plus tranquilles pour débuter).
Néanmoins, je bloque.
J'ai cette sorte de boule au ventre. Dès que quelqu'un parle de psychédéliques, dès que j'y pense. Pour dire, je suis allé sur un site de smartshop tout à l'heure, pour jeter un œil, et j'ai fini par fermer la page parce que ça me mettais dans un certain malaise, à en avoir des frissons.
Bon, je vais pas m'éterniser plus longtemps.
Voilà mes questions :
- Est-ce que quelqu'un a déjà ressenti cette peur ? Si oui, vous avez réussi à vous en libérer ?
- Est-ce que vous avez une idée de comment y faire face ? On dis souvent qu'affronter sa peur la fait disparaître, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée ici.
- Est-ce qu'à votre avis il me faut plus de temps pour prendre du recul par rapport à tout ça ?
Je vous remercie d'avance, pour votre lecture et pour toutes les réponses que j'aurais.
Pour terminer, j'aimerais m'excuser auprès de Tartopom. Je ne sais pas s'il est encore dans le coin, mais quand il est venu, il est malheureusement tombé sur le jour ou j'ai eu mon malaise. Et je pense que ce qu'il a vu ce jour-là a été très violent pour lui. Donc voilà.
Tartopom, si t'est là, sache que je suis désolé, et que j'espère que tout va bien pour toi.
Je vous souhaite à tous une excellente nuit ou journée, selon quels horaires vous suivez.
Je ne sais pas si certains me reconnaîtrons, ça fait longtemps que je ne suis pas venu sur ce forum.
Bref, soyez préparés, ça risque d'être long pour tout expliquer.
Alors voilà, j'ai actuellement 31 ans. Ça fait maintenant environ 5 ans que j'ai arrêté toute prise de psychédéliques (sauf la marijuana, j'ai arrêté d'aller en acheter il y a peut-être deux semaines, et je compte bien arrêter d'en consommer régulièrement).
J'ai passé quatre années à avoir une consommation régulière de psychédéliques, en grande majorité des "naturels". J'ai pris des champignons de nombreuses fois, du LSA de nombreuses fois aussi, j'ai pris de l'Ayahuasca (cuisiné moi-même), de la salvia, du peyotl. J'ai aussi eu l'occasion de tester un RC (j'ai zappé lequel), du speed, de la MDMDA, et même une fois quelque chose qui m'a mis extrêmement mal (il doit encore y avoir le post quelque part sur ce forum, j'ai acheté un truc à un gars random au Tribes en Belgique, j'ai gobé direct et j'ai passé plusieurs semaines à me réveiller chaque jour totalement trippé pendant une dizaines de minutes).
Bref, j'ai eu beaucoup d'expériences. Pas toujours dans un set & setting idéal, et pas toujours entouré par les bonnes personnes.
A la question du pourquoi j'en ai pris autant (des fois à deux semaines d'intervalle), je ne sais pas vraiment, j'avais le sentiment que c'était quelque chose que je devais faire. Que c'était important.
J'ai eu pas mal d'expériences vraiment puissantes, et rarement positives.
Il m'est arrivé par exemple de faire un malaise (hypoglycémie) sous champignons. J'ai passé 8h totalement en dehors de la réalité, même plus conscient de l'appartement dans lequel j'étais (le mien), même plus conscient que j'avais un corps.
Durant ces huit heures, je me suis retrouvé successivement incarné dans des personnes. Incapable de contrôler quoi que ce soi, mais ressentant tout ce que la personne ressentait, autant physiquement que mentalement. Et toujours, au moment ou ces personnes mouraient... de façon plutôt violente. Je me souviens avoir ressenti ce que c'était d'être un vieillard, les plis de la peau, la fatigue mentale, et une infirmière qui me tendais un médicament pour que la personne meure, pour mettre fin à ses souffrances. Et je me souviens des mouvements saccadés du vieillard, les larmes aux yeux, et cette libération, à quel point il la remerciait et s'excusait pour les problèmes que ça allait causer à l'infirmière. A quel point ce vieillard essayait de lui dire, mais il ne pouvais pas aligner deux mots correctement.
J'ai eu d'autres expériences. Une fois, alors que je grimpais en forêt la nuit avec des amis, pour moi c'était une ascension en enfer, et j'étais persuadé que mes amis m’emmenaient en haut de la montagne pour me tuer et m'enterrer.
Bref, tout ce genre d'expériences pas très réjouissantes.
J'ai appris beaucoup, mais quand je repense à cette époque, il y a comme un brouillard flou. Je me rappelle d'un certain nombre de choses, mais j'ai le sentiment d'avoir beaucoup oublié.
Ces quatre ans se sont terminés à l'hôpital. Je pense que j'avais pris du LSA, mais je suis loin d'être sûr. Quand ma mère m'a trouvé, il y avais des tâches noires partout sur mon lit. Comme si j'avais vomi partout, mais ça ne ressemblais pas à du vomi, et pas non plus à du sang séché.
Enfin voilà, c'est pour dire à quel point cette période de ma vie fût intense et violente.
Aujourd'hui, je réfléchis. J'aimerais retenter une expérience, assez légère, mais dans un contexte bien plus sécurisé, avec un seul ami en qui j'ai confiance, dans des conditions optimales.
A savoir, si jamais ça arrive, ça ne sera pas avant de nombreux mois.
Mais, voilà le soucis. Je garde depuis ce moment une certaine peur/crainte des psychédéliques.
Je n'ai pas envie de retomber dans des expériences aussi violentes.
Je réfléchis et je me dis que le meilleur c'est une dose très légère de mexicains (vu qu'ils sont censés être les plus tranquilles pour débuter).
Néanmoins, je bloque.
J'ai cette sorte de boule au ventre. Dès que quelqu'un parle de psychédéliques, dès que j'y pense. Pour dire, je suis allé sur un site de smartshop tout à l'heure, pour jeter un œil, et j'ai fini par fermer la page parce que ça me mettais dans un certain malaise, à en avoir des frissons.
Bon, je vais pas m'éterniser plus longtemps.
Voilà mes questions :
- Est-ce que quelqu'un a déjà ressenti cette peur ? Si oui, vous avez réussi à vous en libérer ?
- Est-ce que vous avez une idée de comment y faire face ? On dis souvent qu'affronter sa peur la fait disparaître, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée ici.
- Est-ce qu'à votre avis il me faut plus de temps pour prendre du recul par rapport à tout ça ?
Je vous remercie d'avance, pour votre lecture et pour toutes les réponses que j'aurais.
Pour terminer, j'aimerais m'excuser auprès de Tartopom. Je ne sais pas s'il est encore dans le coin, mais quand il est venu, il est malheureusement tombé sur le jour ou j'ai eu mon malaise. Et je pense que ce qu'il a vu ce jour-là a été très violent pour lui. Donc voilà.
Tartopom, si t'est là, sache que je suis désolé, et que j'espère que tout va bien pour toi.
Je vous souhaite à tous une excellente nuit ou journée, selon quels horaires vous suivez.