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Décrire les drogues et leurs effets

TristesPsycho

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10/9/11
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Je ne savais pas trop où le mettre, mais je suis tombé sur un article qui décrit bien les limites qu'il y a à parler du vin, et en même temps la nécessité qu'il pour y avoir de le faire : https://theconversation.com/peut-on...-du-vin-217318?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

Du coup ça m'a fait penser à la difficulté de décrire des molécules et leurs effets : le manque d'échelle commune (même si il  a des tentatives, comme  l'échelle de Shulgin ou les moins consensuelles matrices périnatales), le polysémie de certains termes, le recours plus ou moins utile à des associations d'images ou d'idées plus ou moins symboliques et culturellement ancrées, qui ne correspondent pas ou peu à des effets mesurables.
 
J'avoue que c'est toujours difficile de trouver les mots pour décrire les effets des produits psychoactifs.
On ne peut que s'approcher vaguement de ce que l'on vie durant ces expériences.
Je serais même incapable d'expliquer le sucre.
 
Bonne question oui.

J'ai demandé à ChatGPT ce qu'il en pensait, et à part lister des choses sucrées à goûter pour voir ce que ça fait, il propose soit des associations psychologiques ("agréable", "plaisant") soit un détour quasi-synesthésique par le toucher ("doux", "chaud").
 
Est-ce que l'impossibilité d'avoir un ressenti universel est pas un facteur de cohésion social? Si on admet qu'en effet la perception d'une chose (couleur/gout/vibration) serait la même pour tous, ce qui va faire qu'on peut en parler c'est notre système de langage.
J'ai l'impression que c'est un phénomène culturel que de pouvoir exprimer une chose abstraite d'une manière similaire, incluant et excluant à la fois.
 
Je suis plutôt de l'avis de Bonshitsamère. On doit pouvoir partir d'axiomes communs. Le langage en est un et pas des moindre.

Je note cependant la récurrence de certaines sensations/idées. Il y a un systématisme qui me semble transcender les cultures et les langues c'est ce ressenti ou cette volonté "d'unité". Qui semble s'exprimer d'une manière plus ou moins spirituelle et ritualisée selon les peuples/cultures mais toujours trouver, il me semble, une émergence dans la conscience altérée.

Ce n'est qu'une intuition de ma part. Peut-être est-ce un coup d'épée dans l'eau...
 
En vrai j'ai envie d'être d'accord avec vous, mais chaque fois qu'on me demande ce que ça fait les dissos je suis incapable de répondre.
Genre décrire la dissociation déjà j'arrive pas trop, mais vraiment dès qu'on me demande ce que ça fait les PCP j'essaye même plus de répondre.

J'ai fait test le 3HOPCP à une pote une fois, car j'arrivais pas à décrire les effets. Du coup je lui ai proposé d'essayer elle même. Plus tard un autre pote nous a demandé ce que ça fait, et on était tous les deux incapables de transmettre/restituer les effets. Même à deux avec une expérience commune, en l'occurrence un trip au même dosage du même prod et ensemble.
 
on croit essayer de décrire les effets de la drogue relative à la session de consommation mais  c'est un peu tassé je trouve pck ça prend de l'extension sur une expérience de vie...
 
Ouais il y a peut être de ça aussi, mais dans ce cas après quelques années de consos on devrait tous pouvoir exprimer ces effets de façon claire
 
Les effets à l'échelle d'une vie sont encore bien plus affectés par l'interaction avec notre variabilité inter-individuelle : les facteurs socio-psychologiques, l'histoire de vie, etc.

La fameuse histoire des souris dont le taux d'addiction diffère radicalement selon les possibilités d'avoir un comportement sain (exploration d'une vaste cage, espace personnel, jeux, interactions sociales) ou non (isolement ou promiscuité excessive, monotonie).

Et encore, l'addiction n'est que la part émergée de l'iceberg : la plus étudiée parce qu'elle a des répercussions sanitaires et politiques, et parce que la figure du "drogué" dans l'imaginaire occidental y est fortement liée (le "vrai drogué" a une ou plusieurs addictions ; si tu consommes sans addictions tu prends de la drogue mais tu n'es pas "un drogué").
 
décrire les drogues et leurs effet pour moi c'est possible, mais le resultat est abstrait pour un non initier et vague pour un guérier des mont enneiger.

par contre il est à noté que ce sujet à été traiter dans un livre  au edition du lezard, il en conclue que c'est impossible à decrire dans le cas d'une experience psychédélique!
 
EEEEEHeh a dit:
Ouais il y a peut être de ça aussi, mais dans ce cas après quelques années de consos on devrait tous pouvoir exprimer ces effets de façon claire

c'est pck il y a un barrage... on se souvient que les effets prennent fin aussi... Cela passe au 1er plan devant le High.
Je v prendre un exemple forcé qui ne plaît pas tjs mais il faut une bonne x pour le topic...

Tu tires ton coup avec une meuf... Pendant le coup vous êtes au top. Puis après tu as synthétisé le coup et ça dure un temps comme cela... Puis elle devient chiante et vous mettez un terme à la relation.

Faut-il juger juste sur les moments où tu as tiré ton coup?? Faut-il juger sur l'ensemble de l'épisode qui peut prendre des mois, des années?? Qd elle a été chiante et que ça tourne à l'enfer tu vas même peut-être lui envoyer une trempe bordel!!! Elle fera tout pour se venger... etc...

N'empêche un idéal reste un idéal et avec la drogue c'est idem.

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Edit: sur la même idée il y a aussi comme des vieux couples...Il n'y a plus les feux de la passion mais à force d'habitude on vit avec la drogue (ou des médocs) comme si il n'y en a pas (même si il y en a)... On ne tend que à la quiétude.
 
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