dangercartebleue
Neurotransmetteur
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L'histoire suivante n'est qu'une fiction que je viens d'inventer de toutes pièces en prenant ma douche. Et même si elle est inspirée de faits réels qui seraient arrivés a "un mec de bluelight", toute ressemblance avec quelqu'un de concret serait fortuite.
Je pousse la porte de la pharmacie et je m'avance vers la jolie blondinette au comptoir en essayant d'avoir l'air d'avoir besoin d'un traitement préconisé pour calmer les toux sèches et toux invalidantes chez l'adulte.
"Bonjour [grand sourire crispé] une boite de Fucking Codeine s'il vous plait "
"oui, vous voulez un petit sac?" "non merci ca ira"
J'attrappe la petite boite verte et je la cale dans la poche, mes doigts rencontrent des blisters vides de tramadol du mois dernier. Et merde je crains.
Fast forward une petite demi heure je suis a mon bureau. Il est 14h.
"Si j'arrive a pas lever mon cul jusqu'a 21h30 et bosser comme un enfoiré, ca sera grosse soirée tonight."
J'enchaine, et a 21h, complètement vidé, je décide qu'il est temps de consommer le dessert. Les six petits cachets verts au léger gout sucré descendent. Gloup, plouf!
Ca fait environ deux ans que je m'opiace la tronche de manière réguliere. Regle de conduite a "une boite max par mois" plus ou moins bien respectée, qui me permet de maintenir une tolérance faible.
T+1h : Wouaaaaah! Du bonheur pur, un rush de folie. La codéine c'est carrément trop bon! ca commence a gratter un peu.
T+1h 5minutes : C'est tout? C'est fini? Plus aucune euphorie, juste une fatigue lourde, les idées embrouillées et des boutons partout, ca démange. Déception et coup de déprime. Tout ca pour ca? Et je commence a analyser le rush, ce qui est arrivé a peine cinq minutes plus tot. C'est loin maintenant, et je me rends compte de l'inutilité du truc. Un bonheur tellement stérile, sans aucun objet, une illusion créée par une molécule grossièrement similaire aux endorphines, un parasite vorace qui inonde mes synapses, m'empoisonne, et me laisse croire que je l'ai désiré pour assurer sa survie. Il me travaille sur la longueur. Il sait qu'il n'attendra au maximum qu'un mois pour prendre a nouveau possession de mon âme, il connait mes points faibles et il appuie la ou ca fait mal. Le rush intense mais trop court, la déprime juste après... des armes psychologiques utilisées pour inciter à recommencer. A force, il sait que les délais finiront par se raccourcir, cet enfoiré connait l'âme humaine mieux que n'importe quel psychiatre. Bordel ca gratte. 2 aerifuck et ca repart.
T+2h : J'ai atteint une certaine sérénité. Sous la couette j'ai fait le deuil de l'exaltation morphinique des débuts. Deuil. Je pense a la mort, bizarrement, c'est un sujet majeur de toutes les réflexions que je me fais. Je ferme les yeux, et là, un pur moment d'onirisme mental durant lequel je réussis a déterrer la racine de la peur de la mort. On réfléchit selon un ordre chronologique : d'abord on est vivant, et ensuite on est mort. Il y a disparition. Et là je décide de partir de la mort, et de remonter le temps. Il n y a rien, il n y a rien il n'y a rien... tiens, un éveil une sensation. Une pensée. Mais est ce que ces perceptions et productions cérébrales, ca suffit pour définir une âme, une identité? Je me rends compte que si on éteint une a une les activités cérébrales, il ne reste qu'un grand vide calme et serein. Une paix éternelle. J'ouvre les yeux en extase de ce que je viens de vivre et cela disparait aussitot.
En conclusion, y a un message que j'aimerais faire passer sur les opiacés quels qu'ils soient. Ce sont des parasites, des tueurs, et le fait que certains soient plus faciles à se procurer ne les rends pas moins dangereux.
Ca va sembler moralisateur mais c'est dans le ton RDR je pense.
Ce sont des substances qui ont une âme et cette âme est profondément et complètement vouée a la destruction de l'homme. Le bonheur qu'ils procurent est une illusion sale, un ersatz du vrai truc, un appat qui est là pour cacher leur vraie nature, et leur vraie nature, froide et calculatrice, transparait dans leurs effets secondaires.
Et si on analyse leurs effets secondaires, il sont voués a supprimer la vie, a arrêter toute activité humaine qui symbolise la vie :
Depression respiratoire : on ne respire plus
Anorexigènes : on ne mange plus
Baisse de la libido : on ne désire plus, on ne baise plus
Troubles de la vigilance : on ne pense plus
Et baisse de la sensibilité : on ne ressent plus.
Voilà l'âme des opiacés "nous sommes là pour te supprimer en arrêtant une a une tes grandes fonctions vitales", m'ont-ils murmuré "tu ne souffrira pas, la mort sera douce et progressive"
Je pousse la porte de la pharmacie et je m'avance vers la jolie blondinette au comptoir en essayant d'avoir l'air d'avoir besoin d'un traitement préconisé pour calmer les toux sèches et toux invalidantes chez l'adulte.
"Bonjour [grand sourire crispé] une boite de Fucking Codeine s'il vous plait "
"oui, vous voulez un petit sac?" "non merci ca ira"
J'attrappe la petite boite verte et je la cale dans la poche, mes doigts rencontrent des blisters vides de tramadol du mois dernier. Et merde je crains.
Fast forward une petite demi heure je suis a mon bureau. Il est 14h.
"Si j'arrive a pas lever mon cul jusqu'a 21h30 et bosser comme un enfoiré, ca sera grosse soirée tonight."
J'enchaine, et a 21h, complètement vidé, je décide qu'il est temps de consommer le dessert. Les six petits cachets verts au léger gout sucré descendent. Gloup, plouf!
Ca fait environ deux ans que je m'opiace la tronche de manière réguliere. Regle de conduite a "une boite max par mois" plus ou moins bien respectée, qui me permet de maintenir une tolérance faible.
T+1h : Wouaaaaah! Du bonheur pur, un rush de folie. La codéine c'est carrément trop bon! ca commence a gratter un peu.
T+1h 5minutes : C'est tout? C'est fini? Plus aucune euphorie, juste une fatigue lourde, les idées embrouillées et des boutons partout, ca démange. Déception et coup de déprime. Tout ca pour ca? Et je commence a analyser le rush, ce qui est arrivé a peine cinq minutes plus tot. C'est loin maintenant, et je me rends compte de l'inutilité du truc. Un bonheur tellement stérile, sans aucun objet, une illusion créée par une molécule grossièrement similaire aux endorphines, un parasite vorace qui inonde mes synapses, m'empoisonne, et me laisse croire que je l'ai désiré pour assurer sa survie. Il me travaille sur la longueur. Il sait qu'il n'attendra au maximum qu'un mois pour prendre a nouveau possession de mon âme, il connait mes points faibles et il appuie la ou ca fait mal. Le rush intense mais trop court, la déprime juste après... des armes psychologiques utilisées pour inciter à recommencer. A force, il sait que les délais finiront par se raccourcir, cet enfoiré connait l'âme humaine mieux que n'importe quel psychiatre. Bordel ca gratte. 2 aerifuck et ca repart.
T+2h : J'ai atteint une certaine sérénité. Sous la couette j'ai fait le deuil de l'exaltation morphinique des débuts. Deuil. Je pense a la mort, bizarrement, c'est un sujet majeur de toutes les réflexions que je me fais. Je ferme les yeux, et là, un pur moment d'onirisme mental durant lequel je réussis a déterrer la racine de la peur de la mort. On réfléchit selon un ordre chronologique : d'abord on est vivant, et ensuite on est mort. Il y a disparition. Et là je décide de partir de la mort, et de remonter le temps. Il n y a rien, il n y a rien il n'y a rien... tiens, un éveil une sensation. Une pensée. Mais est ce que ces perceptions et productions cérébrales, ca suffit pour définir une âme, une identité? Je me rends compte que si on éteint une a une les activités cérébrales, il ne reste qu'un grand vide calme et serein. Une paix éternelle. J'ouvre les yeux en extase de ce que je viens de vivre et cela disparait aussitot.
En conclusion, y a un message que j'aimerais faire passer sur les opiacés quels qu'ils soient. Ce sont des parasites, des tueurs, et le fait que certains soient plus faciles à se procurer ne les rends pas moins dangereux.
Ca va sembler moralisateur mais c'est dans le ton RDR je pense.
Ce sont des substances qui ont une âme et cette âme est profondément et complètement vouée a la destruction de l'homme. Le bonheur qu'ils procurent est une illusion sale, un ersatz du vrai truc, un appat qui est là pour cacher leur vraie nature, et leur vraie nature, froide et calculatrice, transparait dans leurs effets secondaires.
Et si on analyse leurs effets secondaires, il sont voués a supprimer la vie, a arrêter toute activité humaine qui symbolise la vie :
Depression respiratoire : on ne respire plus
Anorexigènes : on ne mange plus
Baisse de la libido : on ne désire plus, on ne baise plus
Troubles de la vigilance : on ne pense plus
Et baisse de la sensibilité : on ne ressent plus.
Voilà l'âme des opiacés "nous sommes là pour te supprimer en arrêtant une a une tes grandes fonctions vitales", m'ont-ils murmuré "tu ne souffrira pas, la mort sera douce et progressive"