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[Crack] "Le caillou de l'enfer"

MindWalker

Testeur en tous genres
Inscrit
1/11/24
Messages
148
Substance consommée : Cocaïne sous forme de crack
Qualité : 90% de pureté (Analyse N°PSYCHO253844)

Documentation :
Article PsychonautWiki "Cocaine"
Article PsychoWiki "Cocaine, effets, risques, témoignages"
Vault Erowid "Cocaine & Crack"

Expérience :
Date : 16.04.2024
Age : 29 ans
Poids : 90kg
Heure de consommation : 22h
Quantité : 30mg par expérience
Redosage : Nombreux
ROA : Fumé dans une pipe à crack

***​

Contexte : Seul chez moi
Après avoir un peu fouillé Internet sur les dosages de crack, un membre du forum m'envoie sur Discord un article de dansesafe.org qui indique des dosages moyens de 15 à 50mg. Car il n'existe aucune entrée spécifique au crack ni sur PsychoActif, PsychonautWiki ou TripSit, ce que je trouve assez surprenant compte tenu de la très grande disponibilité du produit. Mon état d'esprit est plutôt anxieux. Mon meilleur ami d'enfance a habité pendant des années à La Chapelle à Paris et on passait parfois par le Jardin d'Eole ou Stalingrad. J'y ai vu la déchéance sous toutes ces formes, l'humanité anéantie par le "caillou". Une fois, on avait trouvé une jeune migrante dans son hall d'immeuble, explosée au crack, les jambes avec des blessures ouvertes à vif et infectées. Sur des études des dangerosités des drogues, le crack trône fièrement en première place des dommages personnels. Bref, moi qui pensais taper vers 16h ne trouve pas le courage de le faire avant 22h. Je me suis bien renseigné, du mieux que j'ai pu et je me lance. Tout comme mon TR sur l'éther, je vais parler ici des effets d'une seule dose car les effets sont très brefs. Dans cette expérience, je laissais 20mn s'écouler entre chaque essai mais au final, j'ai fini par m'emballer.

T+0mn : Inhalation technique et acidulée
Je glisse donc l'équivalent de 30mg de caillou dans la pipe à crack que j'oriente vers le bas avant de chauffer avec un briquet en bloquant l'arrivée d'air. Le caillou fond rapidement avec le briquet loin dans des petits craquements pour former une goutte relativement translucide. La fumée est en réalité parfaitement transparente dans la bulle ce qui m'a fait rater plusieurs tirs. Une fois inspirée en libérant l'arrivée d'air, le gaz se blanchit d'un coup dans la bulle. L'air est brûlant et il faut inspirer très lentement. Le goût est très bon, presque acidulé et gourmand. La fumée par contre brûle tout dans son passage et c'est impossible de ne pas tousser parfois. Comme avec la méthamphétamine, il faut inhaler immédiatement la fumée et la recracher presque aussitôt car beaucoup d'impuretés s'y trouve. Plusieurs fois dans mon cas, j'ai senti comme des gêne dans la gorge, comme si j'avais un objet coincé dedans qui râclait.

T+15 secondes : L'envol
La sensation est comme celle du cannabis mais sous stéroïdes. On est presque dans le domaine de l'immédiat et je dirai que c'est d'une même puissance que celle du cannabinoïde de synthèse que j'avais pu essayer. Je sens presque l'influx nerveux parcourir mon cerveau de bas en haut. Je lâche une très épaisse fumée blanche alors que je m'allonge dans le lit, les paupières lourdes et dodelinant de la tête. La sensation de rush est très intense et englobante, on se sent fondre. L'euphorie est bien intense.

T+1 minute : Zombification
Je me sens étrange avec un headspace très fort et l'euphorie courte laisse place à un sentiment de bien-être général. Je retrouve un peu mes facultés mentales une fois que l'euphorie disparait. Mais mon corps est lourd, lourd mais de manière rigolote, amusante, sans conséquences. Je n'arrête pas de dodeliner de la tête comme pour sentir son poids. Je n'arrête pas non plus de me passer la main dans les cheveux, qui est certes un des mes "tics" (même si c'est un mot beaucoup trop fort), cette fois-là je ne peux pas m'arrêter de me caresser les cheveux et le crâne. Ma démarche est lourde et pataude mais je garde un faux sentiment de clarté cérébrale. Bref, je suis devenu un petit zombie.

T+5 minutes : Descente
La descente est quand même plutôt courte au final et je sens que mon état mental est altéré. Je me sens énergique mais dans un style particulier, comme un besoin de se dépenser, d'extérioriser. Je me sens aussi plus fort, plus alerte, plus intelligent, plus rapide. Cet effet dure pendant environ 20 minutes avant de revenir à la baseline.

T+20mn : Inévitables redrop
Il y'a comme un sentiment général de malaise qui dure après, comme si la vie avait un peu perdue de son éclat une fois l'expérience terminée. L'envie de redrop est presque irrépressible.

T+1j : Mal de tête
J'ai un léger mal de tête le lendemain qui dure jusqu'à tard dans la nuit alors que j'écris ces lignes.
***​

Conclusion : Elle est la drogue maléfique qu'on pense qu'elle est.
Je reconnais avoir une opinion particulière sur ce produit avant de l'avoir essayé et plutôt une opinion très négative. Et pourtant... ça ne m'a pas empêché de consommer tout ce que j'avais le soir-même. J'avais peu, environ 250mg, ce qui correspond à un bon "caillou" de taille raisonnable. C'est certes, une drogue qui est très technique à prendre, beaucoup plus que la meth par exemple. C'est difficile de gérer sa combustion, cette fumée invisible, ne pas cramer le produit, gérer la sensation de brûlure, etc. Pas mal de mon produit a fini en échec mais une fois avoir eu un hit satisfaisant, je me suis dit "boh allez, je vais le finir".

Et pourtant, je crois que je n'ai pas spécialement apprécié. Je ne pense pas avoir obtenu le high "orgasmique" dont tout le monde parle. J'ai eu un high certes, bien euphorique et fort mais bon. Par contre malgré tout, je n'ai pas pu m'empêcher de me trouver des excuses pour retaper. C'est pernicieux : une fois les premiers hits hésitants et apeurés faits, on gagne en confiance de plus en plus et on se laisse emporter. L'expérience qui devait durer allez, 30mn grand max, a laissé place à 1h15 "d'essais". A tête reposée maintenant, je vois que ça n'était pas non plus si bien que ça. Surtout, je n'ai pas aimé l'homme que j'étais devenu sous son empire et cette fausse lucidité qui m'animait. J'ai essayé mais j'en retoucherai jamais. D'ailleurs, comme un signe du Destin, ma pipe s'est brisée quand je la nettoyais.

J'ai appelé mon TR "le caillou du diable", en hommage à un reportage sur le crack avec comme fil directeur une fille qui s'appelait Inas et qui l'appelait ainsi. C'est sur BFMTV certes mais pour une fois dans l'histoire de cette chaîne de merde, c'est enfin un reportage intéressant et non-stigmatisant ni sur les consommateurs ni sur les vendeurs. C'est assez dur à regarder et ça m'a fait beaucoup de peine. Elle disparait à la fin du reportage et j'espère qu'elle va bien aujourd'hui.​
 
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