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Consommation de benzodiazépine des usagers

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sandman
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Sandman

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En ce moment ça parle pas mal de benzos à tout va et je me demande quelles sont vos consommations et dans quels buts. J'ai l'impression qu'être Psychonaut va souvent de pair avec une consommation de benzodiazépine, et que le premier contact avec celles-ci se fait souvent dans ce cadre.

Dans quels but consommez-vous et dans quels dosages ?

Trouvez-vous rassurant d'en avoir toujours sur vous pour tripper ? 

Les benzodiazépines ne sont pas anodines, dans quelles mesure trouvez-vous votre consommation raisonnable ou déraisonnable ?

Ce n'est pas un topic de recensement donc je n'ai pas trouvé utile de poster un sondage, c'est juste pour en discuter un peu parce que je trouve qu'ils font de plus en plus partie du paysage psychonautique.

Voir faire un peu de RDR sur le sujet.

Bisous  ;-)
 
Lors de mes débuts je prenais souvent des benzos. Soit pour désamorcer lorsque j'étais en train de prendre une claque, soit pour les sides effects trop long du dimanche soir.

Maintenant que je prends quasi plus de psyché ma consommation de benzo est clairement pour les effets écrits sur la boîte : soigner l'intensité d'une crise d'angoisse ou une insomnie. Mais je tente de limiter au maximum, je prends beaucoup trop cher le lendemain. Maximum 1/4 de lexo par exemple.

Par contre j'ai tendance à avoir un benzo ou deux sur moi en contexte festif. Tout comme j'ai un tampon et pas de vulve, les benzos me permettent d'apporter une aide si une personne ne va pas bien à côté de moi.
 
Tu prends cher de quelle manière ?
 
Perso au début j'évitais, et je voyais pas bien l'intérêt. Même pendant ma période conso massive de stimulants j'en avais pas chez moi. Mais maintenant que je suis dans la vie adulte du travail et tout j'ai plus tendance à en prendre.

Après j'ai quand même développé l'habitude à force de prendre de drogues, mais c'est pas avec ça que c'est devenu régulier. Je veux dire que j'ai commencé à en prendre pour les descentes, avant je connaissais pas, mais actuellement c'est pas le principal motif de consommation. D'ailleurs les phases de conso régulière sont pas trop accordées avec les phases de consos de prods.
 
Sorence a dit:
Tu prends cher de quelle manière ?

Aucune idée si c'est réellement la demie vie ou un impact psychologique,  mais j'émerge pas réellement, je traîne dans un flou erratique jusqu'à la demie journée. Puis je ressens clairement un impact sur mes rêves, plus brefs, assez violent ou obscène, voir même angoissants. Ironique pour un anxio, n'est ce pas ?
 
Je suis deg j'ai perdu ma boîte d'Oxazepam, alors qu'elle était partie pour me durer jusqu'à la fin de mes jours, j'en ai pris genre deux en 10 ans (à chaque fois c'était trop bien)
 
Biquette a dit:
(à chaque fois c'était trop bien)

C'est marrant je supporte mal les benzos, ils me font me sentir vide, mais pas d'une manière agréable. De là je l'ai est toujours considéré comme des outils.

Du coup quand vous prenez des benzos de manière fonctionnelle pour atténuer la descente ou gérer un moment d'angoisse est-ce que vous ressentez du plaisir ou un effet récréatif en plus ?

Est-ce que vous recommanderiez à un novice au psychédéliques d'en avoir sous la main pour son 1er trip ?
 
J’ai commencé sur indication médicale (anxiété, insomnie, idées suicidaires), j’ai résisté des années à la consommation quotidienne grâce à l’apport des forums qui m’avait appris à les considérer comme des drogues, j’ai cédé sur indication médicale, et j’en prends tous les jours maintenant.

J’ai l’impression que ça me fait devenir une meilleure version de moi-même : plus sympa, plus calme, plus ouverte, plus empathique, plus optimiste, paradoxalement plus énergique et concentrée.
Selon la molécule ça va être plus ou moins euphorique, délirant ou apaisant, mais dans tous les cas j’ai pas souvenir d’une expérience désagréable en dix ans de consommation.

Y a un truc de fierté qui s’est évaporé : avant, je voulais devenir cette meilleure personne par moi-même, maintenant je veux juste vivre correctement. J’me considère plus comme si importante que ca aurait de la valeur de s’en sortir sans béquille.

Néanmoins, en partant sur une vie longue, la tolérance est un problème dans ce plan de « vivre correctement ».
Et parce que les circonstances le permettent, j’me suis chauffé ce dernier mois à une diminution drastique. Je suis pas ultra bien dans mes pompes mais ça me fait plaisir de réaliser que j’en suis encore capable. Si ça continue sur cette pente, je vais même tenter l’arrêt. Ce serait tout bénef, comme ça je retrouverais une partie de ma naïveté au produit.

Je ne les conseille pas comme trip killer à un primo-usager de psychédélique. Dans la plupart des cas on peut faire sans, il vaut mieux développer ses compétences personnelles et communautaires que compter sur l’interrupteur magique. Ça reste quand même une mesure de sécurité en cas de vrillage total.
 
Sorence a dit:
Je ne les conseille pas comme trip killer à un primo-usager de psychédélique. Dans la plupart des cas on peut faire sans, il vaut mieux développer ses compétences personnelles et communautaires que compter sur l’interrupteur magique. Ça reste quand même une mesure de sécurité en cas de vrillage total.

Quand tu parle de développer ses compétences tu parle de quoi précisément ?

J'ai du mal à concevoir pourquoi un interrupteur magique serait une mauvaise chose ?

Sorence a dit:
J’ai l’impression que ça me fait devenir une meilleure version de moi-même : plus sympa, plus calme, plus ouverte, plus empathique, plus optimiste, paradoxalement plus énergique et concentrée.

On pourrait te rétorquer que c'est aussi un interrupteur magique dans ton cas...

Et sinon est-ce que tu ne pense pas qu'il y a une partie psychologique dans ton bien être ? Je ressent la même chose avec la très faible dose d'opiacé que je prend quotidiennement. Pourtant j'ai développé une tolérance...

Pour le reste ben i feel you bro et gg pour ta diminution.
 
Compétences à prendre de la distance avec des émotions, des boucles, des ruminations. A prendre les problèmes par l’autre bout. À communiquer ce qu’on ressent. A lâcher prise. Pour l’entourage, à écouter, réconforter, protéger.

Le problème de l’interrupteur magique c’est que ça dépossède de l’action. C’est pas toi qui a surmonté le truc, t’as rien compris, rien appris. C’est trop facile, c’est pas une bonne habitude à prendre. On y prend goût, tout en perdant en confiance en ses capacités.
C’est utile hein, mais jamais je dirai à une personne qui aborde les psychés pour la première fois : « au pire tu prends un benzo ». Non : au pire tu soignes le set and setting, tu commences par une petite dose, tu préviens un/e pote… Y’a pas de raison que ça vrille quand on fait bien les choses.

On pourrait te rétorquer que c'est aussi un interrupteur magique dans ton cas...
C’est clair, je suis pas fière de ma situation et j’en ferai jamais un modèle pour un nouvel usager. Je parle d’expérience, justement.

Et sinon est-ce que tu ne pense pas qu'il y a une partie psychologique dans ton bien être ? Je ressent la même chose avec la très faible dose d'opiacé que je prend quotidiennement. Pourtant j'ai développé une tolérance...
C’est sur ! Y a un côté « doudou », une impression de mieux maîtriser le cours de la journée…
 
Ok je comprend.

Sorence a dit:
« au pire tu prends un benzo ». Non : au pire tu soignes le set and setting, tu commences par une petite dose, tu préviens un/e pote… Y’a pas de raison que ça vrille quand on fait bien les choses.

Ce n'est pas ce que je voulais dire mais je comprend que ça puisse être pris de la sorte. Il y a une limite assez fine entre "j'en garde vraiment au cas ou ça dérape" et "j'en prend automatiquement dès que j'ai un léger coup de stress ou d'appréhension durant mon trip".

Et cette limite c'est à l'usager de la définir et de s'y tenir. Mais dans l'absolu j'aurais tendance à quand même préconiser d'en avoir. Un trip c'est toujours jouer avec une partie d'aléatoire même quand on a tout prévu. J'ai tendance à ne pas dire à n'importe qui "pas de raison que ça se passe mal" quand in fine on mise potentiellement sa santé mentale (même si je sais que c'est pas ce que tu voulais dire).

Donc pas conseiller d'en prendre systématiquement mais d'en avoir une boite "en urgence".
 
J'ai commencé médicalement, un peu comme Sorence, mais j'adorais déjà les dépresseurs avec les opiacés , j'avais déjà quelque fois pris en descente de 2C-E ou LSD mais genre 1 Xanax et je m'endormais ; rien de marquant, c'était surtout les fois où j'en avais et si y'en avait pas, je m en foutais , je fumais .

Mais avec la prescription quotidienne, je me suis mis.e a trouver une forme d euphorie dans la déshinibition et en me rendant compte que j étais pas obligé d etre toujours sur le qui-vive, que je pouvais m'autoriser, enfin à *vivre* sans avoir peur de m imaginer 10 000 répercussions négatives et paralysantes .

Puis c'est parti en vrille quand on m'a donné du Zopiclone pour dormir qui me provoquait un effet paradoxal, j'irais pas jusqu'à a dire stimulant mais ça me donnait envie de faire tout et n'importe quoi toujours dans cette *liberté* de la déshinibition .

Je l'avais commencé le soir en toute bonne fois mais je m'étais vite rendu compte que ça m'endormait pas, ça me donnait le sourire et la patate ... donc je prenais le Benzo le soir et le Zopiclone le matin à l'inverse de ma prescription et petit a petit les doses ont exploses

Maintenant j'en prend pour satisfaire la dépendance, j'essaye une diminution progressive , parce que ca prend beaucoup trop de place dans ma vie et que j'ai peur pour ma mémoire et mon *intelligence* en général . J'ai plus de réel effet anxiolytique qui calmerait une crise de panique à moins de faire exploser encore plus ma tolérance dans un cercle vicieux infini . J'ai aussi des douleurs pas encore expliquées depuis quelques temps, les benzo aident mais pas autant que le cannabis en vrai .

Pourtant, j'ai l'impression que cette phase d'abus et de déshinibition extreme m'a beaucoup débloqué  socialement et j ai plus besoin d etre a balle de Benzo pour parler a des gens et mon anxiété porte sur a peu près tout sauf l anxiété sociale heureusement !
Changement chelou n'empêche haha, je préférais quand j'avais juste peur des gens peut etre c'était moins handicapant étant de nature assez solitaire  ^^"

Moi, je hais l'expression trip killer tout simplement psk pour moi c'est totalement faux ?

J'ai je souvenir avant d avoir une tolérance aux Benzo d'avoir pris une bonne dose  de Diazepam sous 25mg de 4-HO-MET, ça m'a ramolli.e, plus de crise de panique ni de spasmes mais tout le reste du trip était loin d etre tué .

En plus le concept est dangereux genre *Pourquoi pas prendre 300 microns au pire j ai mes benzo a bout de bras je risque rien * LOL

Étrangement, moi, c'est quand je prend des psychés que je prend le moins de benzo, j'ai tendance à me sous-doser les jours où je trippe à la fois en me disant que ça rendra le truc un poil plus spectaculaire et aussi psk un Valium d'économisé c'est ... très précieux .... mon précieux

Peut être que le mot *liberté* est un peu contre intuitif pour les qualifier quand on en est  dépendant.e, mais sous leur effet, je me sens 1000x plus libre d'être moi et de faire ma vie je crois que c'est ca que j'aime le plus dans les Benzo .

Après j'ai un gout très très prononcé pour les dépresseurs et le sentiment d'avoir le corps tout ramolli, en canna, je préfère je coté relaxant au coté psyché et au lycée je prennais pas mal des opis, mais à part l Etiz et le Norfluraz, parler d'Euphorie physique me semble exagéré, plus un intense confort .

Edit :

Est-ce que vous recommanderiez à un novice au psychédéliques d'en avoir sous la main pour son 1er trip ?

Non, franchement, j'aurais peur que ca pousse la personne à se dire qu'elle pourra supporter une plus forte dose et en vrai si on est vraiment au fond du gouffre et naif aux psychés jsp ça peut aider à supporter mais ca va rester un sale quart d'heure . Je conseillerais à la personne d'en prendre le moins possible, en présence de personne qu'elle trouve rassurante, et de briefer ces personnes rassurantes .

Et pour moi, aussi dur à vivre que ca puisse etre, je me dis que le plus safe si possible au final, c'est peut etre une nuit à redescendre à l'hôpital si le Bad dégénère en psychose ingérable et qu'aucun mot ne peut aider, j'ai peur que le benzo non plus du moins a des doses safe seul.e sous psyché en prenant en compte la déshinibition .
 
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