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Comment augmenter les effets thérapeutiques des champignons ?

Anadyomene_HR

Matrice Périnatale
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10/10/22
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Bonsoir,

Je m'appelle Anadyomène (ici sur ce forum :)).
Merci de m'accueillir sur le forum.

Voici ma problématique :

L'an passé j'ai pris plusieurs fois des champignons magiques secs, espérant vivre une extase mystique ou plus modestement, diminuer mon désespoir existentiel.

Ni l'un ni l'autre ne s'est produit : j'ai augmenté les doses, jusqu'à une dose bien supérieure au maximum conseillé pour simplement me retrouver à vomir puis dormir. Pas de visuel/auditif/expansion de conscience. Déception.

Paraît-il que je ne lâcherais pas suffisamment prise. M'appuyant sur ma persévérance, je vais en reprendre dans quelques jours.
J'espère cette fois-ci faire décrocher mon mental. Je vais changer le setting en étant en nature. La même personne m'accompagnera dans mon voyage (sobre pour sa part).

J'ai appris qu'un régime spécial était conseillé pour permettre une meilleure expérience.

Bien sûr, je ne compte pas boire d'alcool les jours précédents la prise. Je suis par ailleurs végétarienne. Je serai enfin à jeun.
Mais faut-il privilégier des aliments particuliers pour augmenter les effets psychotropes ?

Je ne fais pas ceci dans une intention récréative mais thérapeutique. Il est donc important pour moi de mettre toutes mes chances de mon côté pour que je retire de réels bénéfices de cette expérience et pas une gueule de bois ;)

Merci par avance pour vos conseils d'expert !
 
Salut ! Je crains que l’ingrédient principal de ta déception ne soit l’attente disproportionnée. Si ça ne fonctionne pas, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de s’acharner.
Bien sûr tu peux jouer sur le setting (l’environnement) pour favoriser les réflexions en rapport avec ton mal-être. Mais méfie-toi des injonctions de type « il faut décrocher son mental » et cetera. Ça revient souvent à une culpabilisation de l’individu pour une chose qui en fait ne dépend pas de lui. A savoir qu’aucune drogue ne fonctionne comme on l’attend sur tout le monde, et que la psilocybine n’est pas un remède magique.
J’insiste là-dessus parce que j’ai moi-même fait l’erreur d’insister avec une drogue qui ne me convenait pas, parce que tout le monde autour de moi y prenait du plaisir et que je m’accusais de ne pas savoir « lâcher prise ». Parfois il y a des choses qui ne sont tout simplement pas bonnes pour nous, ou pas adaptées. Et à vouloir régler un problème de force avec le mauvais outil, on peut l’empirer.
Voilà, prends soin de toi. Le plaisir, le récréatif, c’est important aussi : qu’est-ce qu’une vie sans plaisir ?
 
Sinon pour info, un régime particulier ne change rien donc fais-toi plaisir en mangeant ^^
Il y a juste certains aliments spécifiques qui peuvent potentialiser certaines drogues, mais éliminer des aliments dans une optique de diète rendant les drogues plus psychoactives ça ne sert à rien à priori.
 
En me relisant, j’ai réalisé que je ne répondais pas vraiment à la question initiale. Donc voici mes conseils tirés de mon expérience personnelle et de mes lectures des expériences d’autrui :

1) mieux vaut ne pas augmenter les dosages. On se laisse plus facilement porter quand l’expérience semble gérable.
2) interagir avec son environnement. C’est souvent dans l’action qu’on prend conscience des effets.
3) mettre ses attentes en veilleuse. Une grande part de l’expérience psychédélique tient à la surprise, à la redécouverte, à l’émerveillement. Alors si l’on est centré sur soi-même à se dire « ça marche pas, où est ma guérison mystique ?? » on risque fort de passer à côté :/
4) re-mettre ses attentes en veilleuse. La plupart des gens qui ont vécu une expérience forte ou bouleversante ne s’y attendaient pas. Et beaucoup de personnes cherchant cette expérience sont déçues :/ 
5) ne pas tout attendre du produit, réfléchir par soi-même pendant et après le trip. Imaginons que tu ressentes de l’euphorie. Tu peux autant l’interpréter comme un truc pas spirituel que comme une révélation sur le sens de la vie.

c’est très imprévisible, les psychédéliques. Si je devais chercher une guérison avec, mon procédé serait de m’amuser avec de petites doses à faire toutes sortes de choses plaisantes ou rigolotes, et il y aura bien un moment où il se passera un truc inattendu qui me bouleversera

Question pratique : tes champis, tu les prends toujours à la même source ?
 
Merci @Tridimensionnel et @snap2 !

Cher @Tridimensionnel :
Et oui, vivre sans rien attendre et se contenter de ses insatisfactions est un supplice pour moi :D
Mais c'est surement ainsi qu'il me faudrait envisager cette expérience...si j'y arrive !

J'ai essayé l'année dernière les truffes mexicanas, les hollandais et utopia. Je n'ai noté aucune différence de (non-)ressenti. Pas de plaisir particulier mais pas de déplaisir, à part à la fin de la dernière expérience. Je vais tenter les truffes atlantis.

J'ai crû aussi qu'il s'agissait d'un produit non adapté pour moi, tout en repensant aux surprises pouvant nous arriver quand on y croit plus, d'où ma nouvelle tentative à venir.
Si une dose correcte (sans être extrême) ne suffit pas cette fois-ci, je tenterais peut-être un micro-dosage quotidien pour laisser la substance interagir dans ma vie dans tous ses instants.



Enfin @snap2 :
Quels aliments potentialisent l'effet des truffes ?
C'est en entendant un podcast avec Alexandre Dana, le directeur de LiveMentor, qui a pris des champis avec sa collaboratrice pour renouer leur lien amical initial, qu'il a évoqué régime spécial à adopter la semaine précédant la prise, lui-même transmis par un pro des champis écrivant des bouquins aux Pays-Bas.
 
D’accord, donc ce n’étaient peut-être pas tes champignons qui étaient daubés, même si apparemment des gens se plaignent ces temps-ci que les champis de ce fournisseur soient moins forts (voir les derniers topics ouverts).
Mais j’ai du mal à comprendre ce que tu as vécu. Pas de plaisir, pas de déplaisir, pas de visuel, pas d’auditif, donc quoi concrètement ? ^^
 
Si je suis honnête, il s'est passé des choses. Mais n'étant pas à la hauteur de mes espérances, j'ai tendance à les occulter.

A la première expérience, j'avais l'impression que le visage d'une copine présente juste cette fois-ci, se transformait en créature, j'ai pris ça à la rigolade et ça s'est assez vite calmé. Je ne savais pas du tout quel sens donner à cela donc j'étais dubitative.

Aucune autre expérience visuelle, pas de couleur ou symbole apparaissant, etc (à la différence de mon ami "superviseur").

Durant les trois expériences, j'ai écouté de la musique classique, couchée sur un canapé, en discutant de temps en temps avec mon ami" superviseur".
Ce qui m'a semblé différent de mon état habituel a été par moments mon immersion dans la musique que j'écoutais : j'avais l'impression que le temps n'existait pas ou qu'il s'étirait à l'infini. Comme si la musique m'hypnotisait et parfois plus aucune pensée ne me venait. J'étais légère et ailleurs, mais où ? Je ne sais pas, comme une absence. J'accède de plus en plus souvent à un état d'absence similaire sans le chercher quand je me relaxe donc peut-être est-ce une porte d'entrée à quelque chose de plus intéressant.

A la dernière expérience, lorsque j'ai vomi, je me suis mise à pleurer par honte de mon état. Je me suis demandée ce que mes parents penseraient de moi à avoir pris cette substance et me retrouver ainsi (pas du tout leur culture). Je me suis sentie comme une "moins que rien". Un frein intérieur relatif au jugement parental sur mes activités a donc été ressenti.

Voilà j'ai tout résumé ;)
 
A la dernière expérience, lorsque j'ai vomi, je me suis mise à pleurer par honte de mon état. Je me suis demandée ce que mes parents penseraient de moi à avoir pris cette substance et me retrouver ainsi (pas du tout leur culture).

Ahlala, je compatis, c'est vraiment pas rigolo de se prendre le cadre familial dans la face alors qu'on se sent déjà mal.

Durant les trois expériences, j'ai écouté de la musique classique, couchée sur un canapé, en discutant de temps en temps avec mon ami qui me "supervisait".

Dans ce cas peut-être que le cadre naturel sera plus "stimulant" en effet :-) personnellement c'est souvent quand je commence à bouger que je me rends compte des effets. Un TR pour illustrer : https://www.psychonaut.fr/Thread-1p-LSD-la-forêt-enchantée

Et puis peut-être aussi que les champignons ne te conviennent pas (la nausée, tout ça), auquel cas il y a plein d'autres psychédéliques qui y sont apparentés. Je ne peux pas t'en conseiller mais en faisant tes propres recherches tu devrais trouver facilement !

Quels aliments potentialisent l'effet des truffes ?
C'est en entendant un podcast avec Alexandre Dana, le directeur de LiveMentor, qui a pris des champis avec sa collaboratrice pour renouer leur lien amical initial, qu'il a évoqué régime spécial à adopter la semaine précédant la prise, lui-même transmis par un pro des champis écrivant des bouquins aux Pays-Bas.

La lemon tek permet de rendre les effets des champis plus brutaux (plus intenses et rapides), il y a plein de recettes sur le forum.

Mais plus largement, ces histoires de régime... je suis très dubitative (ainsi qu'à propos du substantif "pro des champis"). Cette idée vient probablement des rituels à l'ayahuasca, qui nécessitent effectivement de s'abstenir de manger viandes et fromages en raison d'un certain composé du breuvage. Le risque n'est alors pas d'amoindrir les effets, mais plutôt de faire une grave crise hypertensive et peut-être en crever. Les neo-shamans ont dû transposer cette habitude de l'ayahuasca aux champis. D'autant que ce mouvement semble prendre la forme d'une "religion à moindre engagement", et que les interdits (ou prescriptions) alimentaires sont souvent à la base de la pratique religieuse. En interdisant ou prescrivant, jusque dans les habitudes intimes (manger, c'est la base), on instaure un cadre, on ritualise le vécu quotidien des adeptes, on fait communauté.

Pas grand-chose à voir avec la qualité du trip en fait. Sauf dans le cas d'un effet placebo où l'adepte se sent mieux parce qu'il n'a pas mangé de viande depuis quinze jour et se sent donc plus pur, selon les prescriptions du "professionnel".

Il y a une chose certaine néanmoins, c'est qu'avoir l'estomac plein réduit et ralentit les effets de la psilocybine. Un estomac vide par contre, ça tape un peu trop fort, et on risque de se sentir faible. Le mieux, c'est de faire un repas léger deux à trois heures avant. Tu peux aussi manger pendant le trip, des fruits par exemple, c'est souvent merveilleux.
 
Merci pour la réponse sur les aliments, j'aurais répondu la même chose ^^
Potentiellement des activateurs d'enzymes pour booster la transformation psilocybine -> psilocine mais bon autant faire une lemon tek.
 
Je ne sais pas si suivre un régime spécial est nécessaire. Je suis quasi-végétarien, depuis mes 20 ans. J'en ai plus de 50. 
Mais peut-être qu'un "régime" particulier peut jouer psychologiquement si ça répond à ton idéal... Possible.

J'ai toujours mangé mes psilos, secs ou frais, à jeûn ou le ventre vide. Jamais eu de nausées très désagréables. La plupart du temps, j'évite de fumer du Cannabis pendant le trip.
Ça se passe très bien pour moi la plupart du temps. Il m'est arrivé de verser quelques larmes, mais de joie seulement.

Peut-être que les psilos ne sont pas l'idéal pour toi?
Autour de moi, pas mal d'amis ont su retirer quelques chose d'enrichissant avec le LSD, mais pas moi (comparé aux psilocybes) qui ai trouvé les effets des psilos presque incomparables.

La psilocybine m'a parfaitement convenu; découvertes et redécouvertes - comme un nouveau né, hallucinations symboliques, visions kaleidoscopiques, extases, compréhension de choses varièes, visions colorées autour de mon corps, glossolalie et sortes de moments de transe à fortes doses, etc. Il y aurait tellement à en dire, d'où le "etc". Ça m'a changé, ça m'a fait apprendre beaucoup de choses, ça m'a ouvert les yeux, ça m'a incroyablement aidé sur le long terme.

Ça m'a beaucoup apporté et m'a appris à tous points de vue; ça m'a enrichi. Jamais je ne regretterai mes expériences sous psilocybine.

Par contre avec le LSD, que j'ai souvent consommé entre mes 21 et 25 ans, je n'ai jamais rien vécu de très mystique ou de spirituel. Des fractales oui, de fortes synesthésies aussi, mais bon... Le LSD m'a surtout plu à doses modérées dans un but festif, à fortes doses j'ai eu de sales bad trips.

Comme quoi, chacun son truc peut-être.
 
Bonsoir,

Voici le compte-rendu de mon expérience de mercredi.
Pour rappel : j'ai pris pour la première fois durant l'été 2021 des truffes de différentes variétés, sans être satisfaite des résultats.

Séance n°5 psilocybine - 30g truffes Atlantis. (Mon maximum ayant été 45g l'an passé).

L'objectif thérapeutique : Me connecter à la joie de vivre/jouissance de la vie.

Préparation :
- nettoyage à la sauge et prière de protection (je sais que des "entités" peuvent profiter de notre vulnérabilité)
- Ingestion en trois prises de 10G de truffes façon Lemon Tek pendant 1H30. J'en ai repris puisque comme les fois précédentes, sans effet apparent immédiat.

Pendant ces 90 minutes, j'ai écouté une vidéo d'hypnose, espérant changer plus facilement d'état de conscience : sans effet autre que détente.
Après, j'ai écouté de la musique chamanisme au tambour avec le même espoir : j'ai juste failli m'endormir.

Comme les fois précédentes :
- c'était très désagréable à avaler, je me forçais pour les vertus de l'expérience
- j'ai eu vite envie de dormir
- mon estomac était en vrac mais je n'avais la nausée que si je bougeais donc gérable
- j'ai ressenti une variation de ma sensibilité au monde seulement 4 heures plus tard, soit 30 minutes avant de m'endormir. Je m'explique :
1- Lorsque j’arrivais à calmer le mental, c’est-à-dire ne plus penser avec ma volonté pendant trois secondes, j’étais dans un silence d’une autre nature qu’habituellement. Beaucoup plus dense. Cela me faisait un peu peur.
2 - Lorsque j'arrivais à poser mon attention sur un point autour de moi, j'avais l'impression que mon imagination gagnait en relief physiquement. Par ex : J’observais le tapis de bain dans la salle de bain en faisant pipi. Si je cherchais à ne plus penser trois secondes, je voyais des formes que j’avais l’impression d’imaginer, un peu comme on devine des formes d’un nuage qui passe dans le ciel. C’était des images qui me venaient à la tête et s’inscrivaient en filigrane dans le tapis : deux empereurs égyptiens, un couple d’asiatiques de style Chine impériale (avec des lunettes pour l’homme, intello). Je précise : aucun lien avec ma vie ou mes préoccupations.
3 - Lorsque je clignais très vite des yeux, des traits rouges et bleus créant une géométrie se formaient. Comme une persistance rétinienne étrange.
4 - Confusion mentale : J’avais des pensées tout à fait banales mais qui se chevauchaient les unes aux autres. Je voyais combien mon mental se transforme en un rien de temps. Par exemple, mon ami accompagnateur vient se coucher près de moi, il est torse nu. Je le vois de dos, dans la salle de bains. Je me dis « il pourrait être un étranger ». Cette pensée anecdotique prend tout de suite des proportions. Comme si, pendant trois secondes, je bloque sur cette idée et que je crois que c’est un étranger. Je passe de façon aussi raide à une autre pensée.

J'ai ressenti ces quatre types d'effets A CHAQUE FOIS que j'en ai pris.
Ce qui me fait croire que je ne pourrais pas obtenir davantage d'effets.

Mais je reste sur ma faim, avec ma problématique initiale non résolue, comme à chaque fois. A croire que mon intention thérapeutique n'a aucun poids sur l'expérience vécue qui m'apparait tout le temps bizarre mais ni agréable ni aidante...

J'en reprendrai une fois la semaine prochaine (car je suis toujours dans un cadre sympa pour ce faire : belle maison avec beau jardin et forêt). Auriez-vous des conseils pour diversifier mes effets ? Avez-vous déjà ressenti ce genre de phénomènes ?
 
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