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[Cocaïne] Ça marche ou pas ?

MindWalker

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Substance consommée : Cocaïne
Qualité : Inconnue

Documentation :
Article PsychonautWiki "Cocaine"
Article PsychoWiki "Cocaïne, effets, risques, témoignages"
Vault Erowid "Cocaine & Crack"

Expérience :
Date : 31.08.2024
Age : 28 ans
Poids : 90kg
Heure de consommation : Première prise vers 2h du matin
Quantité : Inconnue (trois traces au total)
Redosage : Deux fois
ROA : Voie nasale
Substance cumulative : Une bière de 33cl
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***​

Contexte : Chez des amis pour fêter le départ d'une pote
Une amie partait s'expatrier pour plusieurs mois à l'autre bout du monde. On fait ainsi une petite soirée de départ posé chez des amis pour discuter et fêter l'occasion. Pour ma part, je doit prendre un train à 6h du matin donc je prévois de rester éveillé toute la nuit comme tout le monde d'ailleurs. Parmi les amis présents s'en trouve un qui consomme assez régulièrement de la cocaïne et je me dis d'essayer pourquoi pas après tout. On est en août de l'année dernière donc j'étais encore un jeune naïf qui n'avait que consommé de l'ecstasy et de la beuh, un tout jeune puceau des drogues en somme.

T+0mn : Premier sniff de ma vie
On se pose avec ma pote et le mec dans la salle de bain et je me retrouve initié à l'art du roulage de paille, à comment tracer, comment sniffer, comment gérer la goutte, etc. De mon côté, l'ambiance est hyper extatique de voir un produit aussi "maléfique" en face de moi. Evidemment, comme le bon nullos que je suis, je souffle sans faire exprès sur la trace qui s'envole sous les yeux désespérés de mes potes (qui m'en parlent encore aujourd'hui). Bref, je tape quand même ma petite trace et toussant bien comme il faut.

T+15mn : Mmmh rien ?
Je reste assis dans ma chaise presque silencieux, les sens aux aguets. Les minutes passent et pourtant rien de bien tangible. Je me sens parfaitement neutre (et un peu déçu).

T+1h : Mais puisque je vous dit que ça marche pas !
Je fais part un peu de ma déception auprès de mes potes qui prévoient de retaper. Après discussion, je leur explique que vraiment je ne sens pas grand chose et que c'est pas pour avoir plus d'effets. Bref, en résumé, au cours de la prochaine heure, je finis par retaper deux traces supplémentaires dont une "belle" à la fin.

T+2h30 : "Ça se voit que t'es défoncé, gros"
Alors là on arrive dans quelque chose de vraiment paradoxal. Intérieurement, je me sens bien neutre, presque dans mon état normal. Pas de headspace ou de surplus d'activité. Pourtant d'un regard extérieur, mes potes sont unanimes : je suis bien sous empire de la cocaïne à cet instant. Je parle que de moi et vite et mon comportement laisse peu de place au doute.

T+3h : En fait, j'étais vraiment défoncé
Alors que je dis au revoir à mes potes pour prendre mon train, je sors pour marcher une petite demi-heure jusqu'à la gare. Et là, dans le calme de la nuit, je me rends compte que je suis effectivement complètement défoncé. Je déborde d'énergie et je marche presque en trottinant ce qui fait que je trace à une vitesse incroyable jusqu'à la gare. Je me rappelle que je parlais à voix haute, que je chantais fort dans la rue et que je riait aussi fort tout seul. Une fois arrivé à la gare, les effets s'estompent peu à peu et j'arrête d'être le "fou de la nuit".

T+1j : Surprenamment bien
Je rejoins ma meilleure amie la journée d'après et je suis surprenamment en forme, voire même énergique dans la journée qui suit. Je m'écroule quand même de fatigue pour une sieste d'une petite heure mais à part ça je suis frais comme un gardon.
***​

Conclusion : Un rapport plutôt négatif au final
J'ai dressé un tableau plutôt ok de cette substance, mais personnellement, c'est l'un des trucs les moins cools que j'ai pu tester. Ce manque de ressenti subjectif que j'ai ressenti et que la perception de la drogue ne se fasse qu'à travers le regard des autres... bof bof. Certes, j'étais tout plein d'énergie mais je trouve l'intérêt un peu limité à mes goûts. Je préférerais taper de la MDMA plutôt en soirée. Vu la popularité de la bête, je la recroiserais sûrement un jour et je lui donnerai peut-être une seconde chance si à 4h du matin je suis effondré de fatigue et ait besoin d'un petit coup de fouet.

Parlons peu, parlons bien : le prix. C'est la plus chère que j'ai vu et si on exclut des trucs comme l'héroïne H4, la MXE et autres, c'est la plus chère d'entre toutes pour un intérêt finalement bien limité. A ce titre, je citerai ma pote qui est partie sur ces sages paroles : "Mec, fais attention, on a pas les moyens d'être accro à la cocaïne".

Sur un note plus grave, le pote qui nous a fourni la cocaïne a fait à une soirée une psychose de stimulants à cause de la cocaïne. Il faut dire que j'ai bien vu à travers ses expériences à lui ce côté de tapage ultra-compulsif. Il a fait une gigantesque crise d'angoisse qui l'a un peu traumatisé, mais presque dans le bon sens du terme car il a depuis pas mal ralenti sa consommation.​
 
Intérêt limité mais en attendant perso (quand je ne prends pas tout de façon ultra compulsive) c'est la seule avec la 3 (que je ne supporte plus) à m'aider un tant soit peu contre mon PSSD, à me rendre plus sociable en soirée... Maintenant elle fonctionne de moins en moins donc je tente une pause mais le methylphenidate qu'on me prescrit fait cross-tolerance. Cela dit malgré ses gros risques, son prix et ses coupes parfois dégueulasses, je suis bien contente qu'elle existe ^^

Mais c'est une drogue qui appuie de façon très précise sur de nombreux mécanismes du DÉSIR (dopamine, acetylcholine nicotinique, sigma1...). Pas vraiment du plaisir en fait. C'est bel et bien sérotoninergique mais rien à voir comparé à la MDMA ou la 3. Si tu as l'habitude de la MDMA ou des dissos par exemple, ça ne m'étonne pas que tu n'aies pas apprécié. C'est une sensation vachement subtile en tout cas sniffée (injectée elle est carrément flippante par contre je trouve, même au ressenti, ce qui ne m'empêche pas de recommencer ma connerie).
C'est un produit qu'on apprend à apprécier, non pas parce que c'est plaisant selon mon expérience. Mais parce qu'on en reveut. On le désire.

Attention alcool et coke c'est moyennement compatible même si "tout le monde" le fait.
 
La cocaïne la première fois j'ai l'impression que ça déçoit toujours un peu parce qu'on s'attends à des pics +++ comme de la MDMA alors que ce n'est pas ce que procure la molécule.
Mais une fois qu'on l'a apprivoisé plusieurs fois, c'est là que tu commences à capter l'intéret.

Bon perso j'en prends quasiment jamais par le nez car je me tappe des descentes atroces.
Je ne fais que la fumer et là ça vaut le coup niveau effet. Niveau addiction c'est une vraie merde par contre......
 
TR très intéressant, comme d'hab avec les autres de ta liste ;).
J'ai fait un poste là-dessus y'a quelques mois, et maintenant que t'as testé les deux tu vas pouvoir me dire : qu'est-ce que tu notes comme différence entre la coke et les amphets en termes d'effets (hormis le fait que tu te sentais pas défoncé avec la coke) ? J'ai toujours cru les 2 quasi identiques, me disant que quitte à choisir mieux valait prendre des amphets car un peu moins nocif que la coke (selon plusieurs études) et avec une durée d'effets beaucoup plus longue. J'ai appris par des témoignages qu'en fait non, et j'aimerais bien avoir le tien là-dessus aussi ^^.
 
Intérêt limité mais en attendant perso (quand je ne prends pas tout de façon ultra compulsive) c'est la seule avec la 3 (que je ne supporte plus) à m'aider un tant soit peu contre mon PSSD
Ah désolé, je ne voulais pas paraître désobligeant ou quoi que ce soit mais comme Sto_ le dit et mes potes aussi, la première fois à la cocaïne est souvent pas terrible. J'ai un peu l'impression que comme le café, c'est un goût acquis.

maintenant que t'as testé les deux tu vas pouvoir me dire : qu'est-ce que tu notes comme différence entre la coke et les amphets en termes d'effets
Hmm je dirai qu'il y'a plusieurs effets, perso :
- Déjà les amphétamines durent beaucoup plus longtemps en règle générale et qu'il y'a un sentiment high diffus que j'ai personnellement plus ressenti
- Surtout, avec les amphétamines, je ressens de gros effets entactogènes et empathogènes, qui me poussent à me sociabiliser et décuple les sentiments de désir
- Egalement, les amphétamines provoque chez moi un grand sentiment de bien-être de confiance en moi de manière assez bonne alors que j'ai souvent vu des gens sous coke devenir imbuvables d'orgueil.
 
Ah désolé, je ne voulais pas paraître désobligeant ou quoi que ce soit mais comme Sto_ le dit et mes potes aussi, la première fois à la cocaïne est souvent pas terrible. J'ai un peu l'impression que comme le café, c'est un goût acquis.

Tkt! ❤️ Je nuançais juste selon ma propre expérience.


C'est exactement ce que j'expliquais en fait: elle appuie avec une grande précision sur divers centres du DÉSIR. Donc oui, le cerveau apprend progressivement à l'apprécier (et à en revouloir).


Concernant l'amphetamine c'est pas vraiment pareil je trouve. L'amphetamine va libérer en pénétrant l'élément pré-synaptique et perturbant VMAT2 les catécholamines, la cocaïne se contenter d'en inhiber la recapture.
Mais la coke agit plus sur la sérotonine à mon avis / souvenir de recherches, provoquant une descente plus marquée en tout cas sur moi au bout d'un moment (quand un minimum de tolérance arrive) Avec l'amphet j'ai de la fatigue, avec la C fatigue cravings et déprime.
Et la C va à ma connaissance agir plus sur d'autres points du désir (notamment les récepteurs nicotiniques, dont sont bardés les neurones dopaminergiques, qui vont potentiellement renforcer l'apprentissage stimulus-récompense lui-même (ce qui explique en partie que la nicotine soit une des substances les plus addictives qui soient de mon point de vue, tout en ne provoquant quasi aucune euphorie)). Ou sigma1 qui seul ne produirait pas d'addiction à proprement parler mais qui la boosterait en cas d'adjonction à un effet dopaminergique... Exactement comme le fait la coke. Un vrai cocktail.

Concrètement, je trouve l'amphet avoir des effets ressentis plus prononcés que la C. Plus eugéroïque, plus palpable. Plus "bourrine".

La C (quand prisée) j'y trouve très subtil sur le coup mais plus aphrodisiaque, déshinibante sur moi, mais elle va me provoquer de par les mécanismes évoqués (et sûrement d'autres) des descentes et cravings si je l'utilise plus d'une soirée (aujourd'hui deux jours suffisent). Cravings qui peuvent se déplacer sur tout et n'importe quoi s'il n'y a plus de coke disponible. Nicotine, DCK, morphine, MPH, n'importe quoi.
La confiance en soi je la sens assez peu perso par contre, peut être à cause de mes médocs, tolérance, et de ma faible confiance en moi basale.


En gros l'amphet et la C vont toutes deux agir principalement sur les catécholamines (dopamine, noradrénaline, adrénaline), mais de façons différentes et aussi toucher à pas mal d'autres trucs, surtout la coke ce qui selon moi explique leurs similitudes et différences.
 
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