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C'est officiel, les psilo soignent

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Le Pnume
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Le Pnume

Neurotransmetteur
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Hello les psychonautes,

S'il fallait une preuve que les psychotropes sont injustement discriminés, la voici:
Cette étude
Effects of psilocybin on hippocampal neurogene... [Exp Brain Res. 2013] - PubMed - NCBI

montre que la prise de psilocybine aide des patients à se libérer des frayeurs traumatiques.

Les traumatismes s'engramment dans l'hippocampe, une partie primitive du cerveau, et sont très invalidants car lors des crises la personne revit le traumatisme de plein fouet sans pouvoir prendre de recul

Un article plus abordable sur le sujet (en anglais)
Could "Magic" Mushrooms Be Used to Treat Anxiety and Depression? | Surprising Science
 
Salut à tous !
Je me permet de remonter ce sujet car je suis nouveau sur le forum et je ne trouve pas de réponses satisfaisante à ma question :? . J'ai déjà eu une seule expérience aux champi par vraiment extraordinaire (pas d'effet particulier, je me suis simplement senti bizarre mais vraiment rien de fou)
N'ayant pas un super moral depuis plusieurs mois maintenant j'aimerais réessayer. Pas forcément dans un but de trip visuel/auditif mais plus pour l'aspect psychologue et introspection de soi.

Je lis partout qu'il ne faut pas prendre de champi dans un état dépressif ou similaire, et pourtant j'ai pu lire différents articles à propos d'études démontrant que les champignons peuvent avoir un effet positif sur la dépression, l'anxiété ... etc. Je suis également tombé sur des témoignages de consommateurs positifs ou négatifs à ce sujet.

Je souhaiterais donc savoir ce qu'en pensent les connaisseurs ? Pourquoi cette contradiction entre de nombreux consommateurs et ces test scientifiques ?

Merci de vos futurs réponses :)
 
Salut Ven0m et bienvenue sur psychonaut!

Pour répondre simplement à ta question, les études faites sur le traitement de la dépression et du SPT avec les psilo (ou la MDMA) sont faites dans le cadre d'une psychothérapie assistée de dosages bien precis des dites psilos ou MDMA.

Autrement dit, partir seul dans ce type de thérapie n'est pas conseillé, comme toute auto médication. J'ai été dans ta position et j'ai tenté le soin solo. Bah le résultat est très mitigé, et j'attribue les plus grands de mes "progrès" vis à vis de ma dépression à un entourage présent aux bons moments, et au soutien de mes amis, au fait que je me confrontais à mes peurs (sans pousser à la mise en échec), sortais de ma zone de confort autant que mon mental me le permettait... Et je n'ai pas encore dompté cette pute complétement...

C'est un processus long, qui ne peut pas étre résolu en une prise (voir plusieurs), seul chez soi. C'est un ensemble de paramètres que tu vas mettre en place, une certaine discipline de vie pour réapprendre à positiver.

Je ne dis pas que c'est vain comme choix de "thérapie", mais ce que tu veux faire seul chez toi est très loin du processus qui a donné les résultats scientifiques que tu avances. Et à marcher seul dans le brouillard, on est jamais loin du précipice, m'voyez?
 
Merci pour ta réponse et je comprends tout à fait ton point de vue.
Pour la petite info, je suis entouré par une famille aimante et j'ai des amis "peux mais des vrais" qui sont la pour moi. De plus, je suis aidé par un professionnel pour regler ces problèmes qui me concernent (semi depression, manque de confiance en soi, hyper sensibilité, ...) J'ai fait beaucoup de progrès grâce à cela mais seulement voila, malgré tout ça, j'ai l'impression d'être arrivé face à un mur que je n'arrive pas à surmonter, je stagne et j'ai l'impression de regresser à cause de ca.

C'est pourquoi j'ai pensé aux champis. Pas comme un remède miracle, je suis réaliste sur ce point. Mais comme une façon de m'aider à ouvrir la petite porte de mon cerveau qui donne accès au subconscient, de pouvoir explorer les pensées que j'ai enfoui au fond de moi, pouvoir m'aider à mettre le doigt sur les choses qui m’empêchent d'avance et d’être celui que je veux être. Je suis conscient qu'il y a un risque de faire face à des choses douloureuses mais j'aimerais le prendre pour essayer de combattre ces pensées négatives qui me pourrissent l'existence.

J'ai lu beaucoup de témoignages de personnes ayant des problèmes similaires aux miens et disant avoir réussi à comprendre énormément de chose sur leur situation grâce aux champ, et j'aimerais avoir cette opportunité moi aussi.
 
Les champis ça peut avoir un effet bénéfique, mais le chemin reste long quand même. Moi ça m'a aidé un peu, pour autant, je ne saurais conseiller à qui que ce soit de faire pareil, parce que ça peut aussi avoir l'effet inverse.
Pour les utiliser comme "médecine", faut déjà savoir où tu mets les pieds, et bien connaitre leurs effets. Et encore, c'est loin de garantir la réussite.
Après ça dépend vraiment des gens, mais si t'as pas trop d'expérience avec, je te déconseille fortement. Essaie la méditation ou ce genre de choses peut être. C'est aussi bénéfique, mais moins violent.

Enfin après c'est toi qui voit, mais au pire y'a des psychés naturels un peu moins forts. Histoire de voir comment ça se passe déjà.
 
Selon mon expérience avec les champis, c'est un pari risqué, mais possible..

Quelques pistes :

- changement de ton système de croyance : vu que le champi va avoir un effet amplificateur, il est possible que des émotions enfouies ressortent. Si c'est émotions sont violentes ou sont de grandes souffrances, ça va être dur à gérer si tu n'as pas l'habitude de ça. Il est donc important de ne plus voir les "bad" comme tel, mais de voire que l'émotion est le fil conducteur vers la mémoire traumatique (donc la piste d'une solution). Après, soit dans le trip tu résous toi même le problème en trouvant l'issue (l'émotion est sortie et c'est ok, ou tu prends conscience d'un truc fondamental et c'est ok, ou reçois une énergie dont tu avais besoin d'un "esprit", etc..) -> soit tu ne résous pas le problème et là ça risque d'être plus difficile car tu vas peut être sortir du trip avec cette mémoire ou cette souffrance activée (si elle a été refoulée c'est pas pour rien), ce qui sera déstabilisant, voir très très déstabilisant (dans ce cas faire appel à un thérapeute).

- Stabilisation dans ta conscience : les champis nous placent avec un regard conscient sur nous même. Cette conscience aiguë doit être stabilisée avant de vouloir accéder aux trucs lourds de notre inconscient. Sans cela, on a tendance à s'identifier à ces contenus et on perd le recul (c'est le "bad"), donc en même temps la capacité à trouver l'issue. Ça veut dire ne pas vouloir directement y aller pour régler un truc, mais déjà s'habituer à l'effet des champis à des doses légères (genre 0.7g ou 1g sec), et augmenter les doses pour connaitre et s’habituer.

- Conscience que tu as pris des champis : fait suite au point du dessus. Car tu vas être dans un état de conscience modifié ou le contenu de ton inconscient vas se manifester. Ça veut dire que tu vas être en transe en quelque sorte, dans ta réalité intérieure. C'est un peu comme un rêve et donc les règles y sont différentes. Ce qui est primordial c'est d'avoir conscience que tu es en transe, et que par conséquent ta perception de toi même et de l'extérieur est modifiée. Ça implique donc que quand les effets vont s'estomper tu vas retrouver un état de conscience ordinaire. Donc ne pas flipper à cause de tes perceptions, car le trip dure quand même un certain temps :-)

- Conscience de l'intention :
Avant de commencer le trip, il est pertinent de poser un intention claire de pourquoi tu fais ce voyage : ca va diriger et canaliser ainsi le trip vers un objectif.

- Le contexte : Pour beaucoup de personnes, faire le voyage dans la nature dans un endroit ou on sent une énergie positive et bienveillante aide à aller vers l'aspect "thérapeutique". Perso je préfère le jour avec un bandeau sur les yeux, car quand t'enlève le bandeau ça change l'état de conscience et permet de plus facilement sortir du trip. Le problème de la nuit c'est que sur un fond noir, les images mentales vont se confondre avec la réalité, donc tu vas continuer a halluciner même si tu veux sortir du trip (alors que si y'a le soleil tu sors plus facilement du truc).
Mais aussi le contexte c'est être en sécurité (pas de falaises à proximité, de trous, de ronces, etc..) et avoir de l'eau, de la nourriture, un truc sucré, un téléphone avec du réseau et un sac avec tous les trucs fragiles et indispensables (clefs de voiture par exemple !)
Idéalement avoir une personne sobre qui reste à proximité et veille à l'aspect sécurité.

bon bref, ca serais très long de tout noter... juste retenir que l'expérience est à double tranchant. Faut vraiment le sentir... et encore (je ne conseillerai pas de faire ça, c'est pas pour tout le monde et on peu jamais savoir comment ça va se passer)
Perso, avant de faire ça avec des champis, je consulterai un thérapeute en "respiration holotropique" ou en "rebirth" pour déjà t'habituer, car là tu es accompagné et soutenu !!!! (et c'est légal car sans prod) En plus tu vas acquérir une solide expérience sur le plan émotionnel, transpersonnel et sur les états modifiés de conscience qui t'aideront à explorer et exploiter l'aspect thérapeutique des champis.

Tiens compte de ce que dis <Jean-Phil> plus haut, car effectivement, y'a pas de solutions miracle. Cela dit, c'est très personnel donc on peut pas savoir à l'avance !

A+
 
Tout à déjà été dit (ou presque).

J'ajouterais seulement que pour marcher il faut savoir se fixer une destination puis arpenter son chemin.

Souvent, l'objectif, le bonheur, est à peu près identifié. Cependant il est toujours berçer dans un tas de conception maladroites qui ne nous font emprunter que des impasses synonymes de frustrations.

Pour sortir d'une phase de longue dépréssion, il faut donc chercher l'objectif à l'horizon, prendre de l'élan. Par cela j'entends trouver une utilité à la vie, une définition du bonheur, de la richesse. À titre personnel j'ai pu trouver source dans la lecture et dans l'observation rationnelle.
Ensuite il faut faire le premier pas, souvent c'est difficile, on a beau essayer d'arranger certaines choses en prenant sur soi, on ne ressent pas réellement une réelle avancée à même de nous donner la motivation pour continuer d'arpenter le chemin. À celà les champignons ont pu être un moyen. Beaucoup d'usager (dont moi) ont vécu des expériences introspectives se rapprochant de ce qu'on appelle la dissolution de l'ego. Ce genre d'expérience émotionnelle et sensorielle très forte peut radicalement nous faire changer notre vision des choses. Le mur infranchissable pour la fourmi d'hier n'est plus qu'une marche d'escalier pour le tigre agile. L'homme qui avait l'impression d'avancer si lentement dans sa démarche de dévellopement personnel peut désormais prendre conscience que l'escargot y voit une course déterminée dans la fuite monotone du temps.
À partir de là le déclic retentit et l'envol est prit.

Cependant c'est dans le meilleure cas de figure. Dans le cas où la réponse à la quête de toute chose a été une bonne fois pour toute trouvée. Si lassitude vis à vis de la destination et mauvais set/sitting il y a, alors le bad n'est pas loin.
Pour faire bref sur le set/sitting, il vaut mieux trouver un bon compagnon de route pour s'entraider dans la turbulence émotionnelle et se trouver un endroit calme et protégé. Ce qui est sur c'est que prendre seule peut être trop dangereux.

Sur ce, arrivederci colibri !
 
Post pas très utile pour exprimer mon appréciation de ton post, ManX. Bien écrit, avec une vraie structure et exposant d'une façon claire des concepts fondamentaux dont j'ai personnellement pris conscience au fil de mes prises (LSD pour ma part) sans jamais avoir pensé à les décrire afin d'en dégager une ligne de conduite idéale.
Du coup merci, tu réussis à expliquer ça de façon claire à ceux qui ne connaissent pas et pour ma part tu me fournis des mots et des idées précises pour me permettre de mieux guider un ami proche sur le point de se lancer dans l'aventure "thérapeutique", et pour qui j'ai le sentiment que ça peut être bénéfique si c'est fait dans de bonnes conditions.

Juste pour dire aussi que selon les personnalités, même si lors de la toute première prise (et éventuellement des quelques suivantes) je recommande très fortement d'avoir quelqu'un avec soi pour des raisons évidentes de sécurité (encore mieux si la personne a déjà de l'expérience avec la substance consommée), je pense qu'un trip solo peut permettre une introspection potentiellement plus profonde qu'en présence de quelqu'un d'autre. Attention par contre, qui dit trip solo et introspection plus profonde dit facteur de risque augmenté.

A défaut d'un trip solo, l'idée d'un sitter "absent" qui resterait hors de vue tout en étant présent en cas de besoin me plait bien. Du genre un sitter qui ferait sa vie dans une autre pièce tout en restant disponible à tout moment, permettant à celui qui trip un lâcher prise plus facile car se sachant non observé/jugé, lui permettant de se concentrer sur son introspection. En tout cas c'est une idée qui me conviendrait bien personnellement, moi qui suis (bien que de moins en moins) un flippé du regard/jugement des autres.
Après comme je le disais, je pense que c'est avant tout une question de personnalité et mon avis est purement subjectif.

Une dernière chose aussi : n'ayant jamais trippé en nature je ne peux que supposer que les sons ambiants se suffisent à eux-mêmes, mais si musique il y a pendant le trip, en choisir une qui fournisse une ambiance positive sans avoir trop de présence, afin de ne pas détourner l'attention des pensées à creuser. Personnellement mon style de musique pour ce genre de trip c'est plutôt chillout/downtempo/psychill. Tant que c'est doux, "lumineux" et pas trop fortement structuré ça a tendance à favoriser chez moi des pensées plus claires et plus profondes, que j'arrive à suivre bien plus longtemps qu'en écoutant des musiques plus "construites" qui me distraient trop rapidement.
 
Ano : En fait ton post complète parfaitement. Je m'explique, les points que tu soulèves sont exactement les mêmes qu'entre moi et mes collègues. Bien sur, comme pour beaucoup de choses, on a des réponses non définitives qui sont plus des pistes liées à l'expérience de terrain, ça dépend des personnes mais surtout ça dépend d'où en est la personne sur son chemin.

Ano a dit:
je pense qu'un trip solo peut permettre une introspection potentiellement plus profonde

C'est typiquement une affirmation qui soulève des vifs désaccords. Je vais donner selon moi le pour et le contre, mais ne pas y voir une opposition. ( je vais surement oublier des arguments alors je compte sur vous !)

OUI : un trip solo est idéal car il n'y a pas de parasitage de l'extérieur et on est complètement centré sur soi même ! .. seul face à soi même.

NON : Car d'une part certaines personnes ne se laisseront jamais aller si elle ne sente pas une présence pour veiller à leur sécurité. D'autre part, si dans le voyage il y a besoin d'eau par exemple ou de vomir (ça peut arriver), la personne qui est présente va se charger de l'encadrement afin de faciliter les choses (celui qui trip reste donc complètement centré sur son trip).
Elle peut même également, par exemple jouer du tambour, ce qui peut aider le voyageur.
De plus, quand il y a une personne qui est là pour faciliter l'expérience (que j'appellerai "ange gardien"), il y a (consciemment ou non) une relation humaine, affective entre les deux personnes. l'ange gardien, de manière inconsciente, va impacter l'expérience. Et ça peut être un facteur clef dans l'aspect thérapeutique, ce qui annonce le point suivant :

Ano a dit:
l'idée d'un sitter "absent" qui resterait hors de vue tout en étant présent en cas de besoin me plait bien.

OUI : c'est ce qui permet la plus grande liberté en toute sécurité pour le voyageur, et qui limite l'impact, qui pourrait être négatif, de l'ange gardien. C'est donc le moyen le plus respectueux et le moins inducteur. Cella en fait l'attitude idéale à adopter dans tous les cas !

NON : Un ange gardien ayant une solide expérience peut être une aide précieuse au delà de la sécurité (par son écoute, sa bienveillance, des reformulations pertinentes, l'amour qu'il donne, etc..) lors du voyage et augmenter les chances d'évolution et de guérison du voyageur. De plus, parce que nous sommes tous impactés par l'affect, qu'on le veuille ou non : Une personne qui est là et qui nous écoute, c'est déjà une grosse dose de reconnaissance et d'attention (donc d'amour) et c'est "guérissant" en soi.


Ano a dit:
car se sachant non observé/jugé

De mon point de vue (qui n'engage que moi), il y a dans ta remarque déjà une piste, un potentiel de guérison (en relisant la suite de ton post, je m’aperçoit que t'avais déjà compris ;-)).


Ano a dit:
n'ayant jamais trippé en nature je ne peux que supposer que les sons ambiants se suffisent à eux-mêmes, mais si musique il y a pendant le trip, en choisir une qui fournisse une ambiance positive sans avoir trop de présence, afin de ne pas détourner l'attention des pensées à creuser.

Ben c'est ça !
J'ajouterai que la musique peut avoir une forte présence (fort volume) si elle est bien choisie. Car elle va être inductrice et peut être permettre de mieux être en contact avec les émotions. Ça se fait depuis des millénaires dans les rituels, les soit-disant "sauvages" avaient déjà comprit, et c'est pas pour rien !!

Merci Ano pour la pertinence de tes remarques et pour m'avoir permis de développer !

Bon voyages :) A+
 
Salut,

J'ai qu'une seule expérience avec des champi mais je pense que tu devrais quand même avoir quelqu'un avec toi au moins pour la première fois car tu sais jamais ce qui peut se passer. De plus, si tu prend des champis alors que t'es pas au top de ta forme ou si tu es un peu déprimé je te le déconseille vraiment. Pour moi j'ai touché le bonheur du doigts pendant mon trip je crois que j'avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie j'en pleurais même de joie mais la descente à été aussi dure que j'étais heureuse donc juste après j'étais dans un état lamentable j'avais envie de pleuré j'avais l'impression que ma vie n'en valait pas la peine.

Alors si tu es fort psychologiquement tu peux surmonter tout ça mais si tu es dans un état déjà un peu dépressif ça risque d'aggraver ! Après tu fais comme tu le sens !

Bon courage !
 
ManX a dit:
C'est typiquement une affirmation qui soulève des vifs désaccords.
C'est bien pour ça que ça n'en est pas une ;)
Dans mes posts je porte une attention particulière à choisir un vocabulaire qui montre bien que ce que j'écris n'est que mon opinion, mon avis, et qu'il est donc fortement subjectif et intimement lié à ma propre personnalité.
Quand je n'ai pas les connaissances/sources suffisantes pour les démontrer, j'essaye en particulier de ne pas fournir d'affirmations nettes qui pourraient apparaître comme des vérités générales à un éventuel lecteur, et préfère plutôt apporter un avis, une supposition. Encore plus particulièrement dans le domaine de la consommation de psychédéliques d'ailleurs, où pour moi il n'existe tout simplement pas de vérité qui puisse s'appliquer universellement.
Dans ce cas précis : "Selon les personnalités [...] je pense qu'un trip solo peut permettre une introspection potentiellement plus profonde".
Donc je partage simplement mon opinion, en espérant qu'elle puisse être utile à des personnes ayant une mentalité/personnalité semblable à la mienne. C'est bien cool que tu viennes compléter en expliquant pourquoi ça peut être mieux de faire autrement d'ailleurs, de cette façon ça permet au lecteur de choisir la piste qui lui correspond le mieux.


De plus, quand il y a une personne qui est là pour faciliter l'expérience (que j'appellerai "ange gardien"), il y a (consciemment ou non) une relation humaine, affective entre les deux personnes.
Pour ce qui est de la relation humaine, en fait c'est surtout que dans mon cas je n'ai/avais (ça commence à évoluer doucement) pas une estime de moi-même très élevée, et que je ne connais personne qui m'estime plus qu'il ne s'estime lui-même (ou plutôt qui me considère comme son réel égal). Du coup les regards et cette sensation de jugement est trop présente dans mon cas si je trip à dose assez forte en présence de quelqu'un d'autre, et me place dans un sentiment d'infériorité qui ne me permet pas de baisser suffisamment mes barrières psychologiques pour rentrer en moi et m'explorer de l'intérieur sans chercher à me préserver de l'extérieur.
D'après ma propre expérience, lorsque j'atteint une introspection profonde je deviens hyper vulnérable à tout stimuli externe, et je ne connais encore personne devant qui je me sentirai à l'aise de me montrer aussi vulnérable.


Une personne qui est là et qui nous écoute, c'est déjà une grosse dose de reconnaissance et d'attention (donc d'amour) et c'est "guérissant" en soi.
Pour la partie écoute bienveillante, c'est aussi quelque chose dont j'ai du mal à bénéficier. J'ai passé de nombreuses années à penser beaucoup dans mon coin et à parler très peu aux autres, et même si je suis actuellement en train de corriger cette trajectoire c'est une évolution qui va me demander du temps. Pour l'instant j'ai encore trop de mal a externaliser ma pensée et à parler à quelqu'un d'une façon aussi fluide que si je pensais à voix haute.
Mon mode de fonctionnement actuel c'est encore trop "je pense à un truc, puis je pense à comment le dire à quelqu'un d'autre, puis j'essaye de le dire sans m&#8217;emmêler au milieu de ma phrase", et ça provoque un lag assez important entre ce que je pense et ce que je dis. Du coup mes pensées sont bien moins fluides qu'en pensant intérieurement, et ne me permettent donc pas d'aller aussi loin.


J'ajouterai que la musique peut avoir une forte présence (fort volume) si elle est bien choisie.
Quand je parlais de présence, je ne parlais pas tant de volume que de "personnalité". En gros pour moi une musique trop construite (ou au contraire trop déconstruite) va faire que je vais me mettre à écouter cette musique, me détournant ainsi de mon fil de pensées.
C'est d'autant plus vrai pour moi sous psyché, où je deviens capable de me concentrer assez profondément sur quelque chose de précis en oubliant le reste, et si je me retrouve à me concentrer sur une musique je risque de "me perdre" pour un temps indéterminé, tellement la musique peut devenir l'unique focale de mon attention. C'est un effet que j'apprécie fortement sous certaines circonstances, mais c'est quelque chose que préfère éviter si mon objectif du moment est une poussée introspective.


Merci Ano pour la pertinence de tes remarques et pour m'avoir permis de développer !
Et merci à toi d'avoir pris le temps de développer pour me permettre de rebondir. Tu m'as fais avancer dans la description textuelle de ma personnalité, chose que j'ai trop rarement l'occasion de faire et à laquelle j'accorde pourtant une assez grande importance, puisqu'elle me permet d'avoir des points de repères pour mieux apprécier mon évolution personnelle. Pour ça tu as ma reconnaissance ;)
Sur ce je range mon expérience personnelle pour un futur thread quand j'aurai du temps devant moi, celui-ci n'étant pas vraiment le plus approprié.


tl;dr pour mettre en avant mes idées principales dans ce post trop long :
Donner son avis c'est bien, le présenter d'une façon qui puisse faire croire à une vérité universelle c'est pas top.
Un sitter a toute son importance si sa relation avec le consommateur en est une d'égal à égal.
Parler à son sitter pour développer sa pensée peut être très utile tant que le consommateur se sent suffisamment à l'aise pour parler librement et sans crainte de jugement.
Une musique avec une trop forte "personnalité" peut détourner l'attention du consommateur.

Et un dernier petit truc, je trouve que le terme "évolution" est mieux adapté que le terme "guérison". A mon sens les psychédéliques apportent du changement/des prises de consciences, pas des solutions ni des remèdes.
 
Je trouve que les posts sont constructifs, car justement c'est un partage d'expérience, encré dans du vécu ! (même si subjectif)

Ben j'attend ton futur thread si tu trouves le temps :-)

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