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Centre d'accueil pour toxicomanes

JusteUnAutreExplorateur

Glandeuse Pinéale
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1/3/24
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Bonjour tout le monde,
J'ai une amie qui cherche un centre d'accueil pour toxicomanes. C'est pour son frère qui est dans une démarche de soins pour une addiction à la cocaïne et plus récemment également au crack. Il a déjà été hospitalisé 2 fois récemment en clinique psy. Il s'est fait sortir la 1ere à cause de ses consommations et la 2eme il en est sorti pas beaucoup plus avancé vu que rien n' avait été fait pour préparer la sortie.
Du coup, iels recherchent un lieu avec hébergement qui soit susceptible de pouvoir prendre en charge correctement la problématique d'addiction.
Iels sont dans le sud-ouest mais pas de restriction sur le secteur géographique. Ouvert même pour l'étranger.
Si vous avez des pistes ce sera bienvenu.
Merci pour votre aide
 
Salut !

Moi j'avais été à la clinique de la Bruyère, vers Bordeaux, quand j'ai dû arrêter de boire.

J'avais trouvé ça pas mal. Comme le frère de ton amie j'ai fini par me faire virer parce que je fumais du shit. Dans ma chambre.
Of course à force de tenter le diable (voire d'aller boire un coup avec lui pour planifier son prochain coup) ils ont fini par me dire de partir, mais j'ai eu droit à 2 avertissements avant.

Y a pas que des toxico, c'était psy aussi.
Un méga truc que j'ai trouvé relou, c'était mon psychiatre. Vraiment naze, pour moi il avait tendance à amplifier certaines de mes difficultés. Il m'a changé de traitement plusieurs fois, rapidement et n'importe comment, au point que j'ai été amenée à noter chaque jour ce qu'il me donnait et comment je me sentais.
Pas d'écoute, le seul véritable échange qu'on ait eu c'est le jour où je suis venu avec un livre de Zarifian à la main; il l'avait eu comme prof et il m'en a parlé 15mn. Vu l'approche que ce psy avait, j'aurai vraiment pas cru qu'il puisse s'être nourri de Zarifian tellement le bouquin que j'avais à la main allait à l'encontre de la pratique qu'il avait...

Mais bref.
Le second gros point dommageable, mais qui l'est aussi de mon fait, c'est que j'ai attendu plusieurs mois entre mon hospitalisation et l'hôpital de jour. J'ai bien rechuté entre les deux.
Comme pour le frère de ton amie donc, y a pas eu vraiment de préparation pour la sortie. Mais je me suis faite virer, donc bon... Il aurait limite fallu que je contacte l'hôpital de jour avant l'hospitalisation complète je pense. C'est tout de même là bas que j'ai eu connaissance de l'existence du CAPPA (l'hôpital de jour).

Sinon le cadre est chouette. Y a un grand parc. La bouffe est dégueu si je me souviens bien: faut trouver autre chose pour compenser le manque de dopamine ! Moi je me suis sentie bien avec les autres usagers, j'ai un souvenir assez fade mais plutôt chouette des autres professionnels, psychiatre excepté. J'ai fait pas mal de peinture, de tours de parc et de jeux de société.

Dans l'ensemble ça m'a permis de me reposer, d'avoir un rythme et de ne plus avoir des produits disponibles tout le temps. Un peu de répit niveau stimulations le temps de réussir à nouveau à manger, dormir et me lever, déjà. Et puis réintégrer ensuite des choses agréables, des interactions pas trop nazes. Me rappeler comment c'est d'être dans mon corps et dans ma tête, et de ce que je peux en faire.
En plus je n'étais pas vacciné contre le covid, donc j'ai eu droit à une chambre seule; m'étonnerait que l'astuce tienne encore, ah ah.



Pour ce qui est de la post-cure, je suis allé au CAPPA de Nantes. Pas sûr qu'ils accueillent des personnes hors département.

Pour le coup là bas c'est vraiment spécialisé addicto; c'est le principe de la structure.
Le "programme type", c'est d'y aller du lundi au vendredi pendant 4 semaines, puis d'alléger les suivante jusqu'à ce qu'on estime pouvoir arrêter l'hôpital. Avant le séjour on fixe ses objectifs.

C'est intéressant d'être entre consommateurs, à différentes étapes de leur séjour. Y a un esprit de groupe, c'est facile d'être soi, d'être faillible ou de remarquer ses forces.

Il y a plusieurs activités qui nous font exercer plusieurs compétences, cognitives, physiques, émotionnelles, sociales...
Ces activités sont suffisamment ludiques pour qu'on y prenne plaisir. Peut être pas à toutes, et certaines peuvent remuer, mais je n'ai rencontré personne qui ne s'y retrouve nulle part.

Les infirmières n'ont pas d'uniforme, mangent avec nous, on garde juste le vouvoiement et le nom de famille pour identifier la place de chacun.

Chaque semaine on fait le point. Sur ses objectifs, sur le séjour. Les décisions sont prises avec notre participation.

Ça m'a vraiment beaucoup aidée. Limite c'est ce dont j'aurais eu besoin AVANT de commencer à consommer, ah ah. On ne travaille pas que sur le symptôme, la consommation. On va beaucoup plus loin que ça, et d'ailleurs ne pas arrêter ou reconsommer n'est pas considéré comme un échec. Ça devrait être la norme, mais c'est loin d'être le cas...
Moi j'y retourne en séquentielle: pendant une semaine, en théorie tous les trois mois. Ils sont toujours disponibles même lorsque je n'y séjourne pas.

Voilà, comme ça c'est tout ce qui me vient. Je ne sais pas si ça pourra aider le frère de ton ami.
 
en fait y'a la post cure, faut la programmer bien avant et faire en sorte que ce sois pas annulé, donc pas de bedo ou autres.
 
Merci pour ton témoignage @Lullaby.
Effectivement le post-cure sera intéressant aussi mais là apparemment il a besoin d'être encadré ++. La difficulté étant de trouver un lieu où on est pas considéré comme un problème sur pattes mais comme une personne avec une histoire et un futur. L'approche prohibitionniste de la consommation est problématique aussi mais c'est encore la règle dans les établissements de santé... L'idéal serait de trouver un centre avec hébergement qui ait une approche un peu plus expérimentale mais c'est très rare
 
J'ai tenté les centres, les cures, post-cure et consorts, ça a jamais marché sur moi.
Je ne peux donc conseiller de centre d'accueil... Cependant, quand j'arrête une drogue, prévoir un mois de bouffe, une connexion ainsi que de quoi charger mon tél, un ou deux instruments de musique et bouquins, puis foutre le camps dans une cabane non gardée en montagne pendant un mois me permet de diminuer drastiquement tout craving en rentrant dans le confort.

En général la semaine y'a pas grand monde, et le weekend y'a des gens sans drogues qui viennent dormir là entre deux rando. Ca brise donc la solitude, tout en s'adaptant à s'occuper sans drogue. Quand tu rentres tu retrouves ta douche, tes potes et de la bonne bouffe. Ca procure un plaisir qu'on avait plus, susceptible de contrebalancer en partie les craving restant.


C'est un peu HS, mais y'en a qui remplacent les centres
par des trucs dans le genre et ça marche pour certain·es. Finalement l'un des intérêts des centres est de nous placer dans un endroit sans drogue, avec occupation pour pouvoir faire autre chose. C'est possible de recréer ces conditions autrement.
 
Dernière édition:
avec occupation pour pouvoir faire autre chose.
alors si on parle de cure en hopital spécialiser ou en hopital psychiatrique , pour ma par je n'avais que l'ennuis à me faire chier, rien d'autre à faire si fumer des clopes sauf une fois (au chalet) ou j'ais arreter 11 jours.

au final c'est ;le gros point fort de c'est cure, se faire bien chier comme il faut!!! c'est comme ça que l'on "guérie"???


^^

edit j'ais oublier de preciser j'en ais fais 4 en tout pas 3; yen avais une forcer!
 
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