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Cannabis et Troubles Psychotiques ; Des expériences positives ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Acacia
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Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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On entend toujours parler des conséquences négatives du cannabis sur les personnes souffrant de troubles psychotiques en général, de nombreuses personnes font leur première bouffée délirante sous cannabis , et le consensus scientifique actuel semble assez clair, la consommation de cannabis est liée à une augmentation des symptômes psychotiques et à un plus mauvais pronostic en particulier dans la schizophrénie .

https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/171/?sequence=11

Cependant, étant assez présent sur des discord d’entre-aide pour les personnes ayant des problèmes psys de type psychotique, j’ai été extrêmement surpris de voir que ça tendait à y parler de cannabis d’une façon assez positive, j’ai donc demandé leur témoignage à certains membres qui ont eu la gentillesse de me partager leur expérience du cannabis en relation avec leurs symptômes psychotiques.


A savoir, j’ai exclusivement demandé des témoignages d’expériences positives avec le cannabis, ces témoignages n’ont pas vocation à être représentatifs de quoi que ce soit, mais de donner une voix plus nuancée sur ce sujet relativement tabou, même au sein des communautés de consommateurs .

Ce post n’est évidemment pas une incitation à tenter l’auto-médication au cannabis, et cette drogue reste bien plus risquée chez les populations sensibles à la psychose !

Comme le serveur était anglophone, désolé pour la syntaxe Deep.L

Voici quelques témoignages que j’ai pu recueillir (les pseudos sont complètement annonimisés :

Nana : 

«  Je suis schizotypique et je fume pas mal d'herbe, je trouve que ça m'aide beaucoup avec mes symptômes dépressifs et mes ruminations  (si je fume la bonne herbe, car certaines font penser un peu plus = me donnent des schémas de pensée + psychotiques), ça m'aide dans les situations sociales à rester un peu plus positif et à ne pas être aussi distrait par mes pensées négatives, ça n'aide pas toujours mais ça peut certainement aider. Je suis encore jeune, juste un petit 18 ans (presque 19) donc cela pourrait certainement changer avec le temps, mais je fume beaucoup depuis environ un an et demi, j'espère que cela aide. En souhaitant une bonne chance

Je lui demandais plus de précision sur ce qu’iel voulait dire par « ça aide dans les situations sociales », étant donné que le cliché du cannabis tend à faire penser tout l’inverse, voici sa réponse :

« Je sais que l'expérience peut être radicalement différente, en particulier pour les personnes schizos, mais je trouve que les pensées (paranoïaques) sont déjà présentes lorsque je suis sobre, et que mon humeur plus positive sous cannabis me permet de mieux les surmonter ! »

Feuille est schizophrène :

 «  Généralement agréable ; cela dépend de la variété que je fume, mais j'ai des visions très vives et des hallucinations à des degrés divers. Je deviens également très poétique et cryptique. Parfois, le cannabis peut induire de l'anxiété si j'ai été isolé pendant un certain temps. Il a également des effets variables sur mon affect, parfois je deviens plus plat ou plus vibrant et étourdi. Souvent, l'herbe me donne de la motivation pour faire des choses comme de l'art ou simplement prendre soin de moi. »

Kat également est schizophrène  : 

« Je déteste le fait que je ne puisse pas avoir une dépendance saine aux drogues, genre, je me sens comme de la merde, je fume, c'est logique. J'aimerais tellement me réveiller un jour et que ma conscience soit différente. Comme si au lieu d'être sobre, j'avais l'impression d'être béatement caressé par l'univers, comme l’herbe quand elle vous aide. »

Gris a un trouble Schizo-Affectif Bipolaire :

« Je fume donc du cannabis presque tous les jours, et ce depuis quelques années maintenant. J'ai commencé à l'âge de 15 ans, d'abord pour des raisons sociales, puis plus fréquemment vers 18 ou 19 ans. 

Je l'utilise principalement pour gérer mon anxiété et réduire mon stress, car en plus du trouble schizo-affectif, je souffre de plusieurs troubles anxieux.

 À l'époque où j'avais le plus de problèmes avec la consommation de substances, je combinais fréquemment les joints ou les edibles avec d'autres substances, soit pour gérer les effets indésirables des stimulants, soit pour augmenter les effets des hallucinogènes. 
En général, je réagis mal aux edibles à forte dose, car ils augmentent les hallucinations visuelles et auditives. Cependant, lorsque j'adhère au traitement, fumer ou consommer me procure un sentiment de calme et de paix et me rend moins inhibé socialement en raison de ma phobie sociale. »

Kat a posé une question assez intéressante à Gris au fil de la discussion , je le met car meme si c’est court, c’est un sujet qui reviens extrêmement souvent .

« as-tu eu des problèmes avec les médecins qui ont mis toutes tes psychoses sur le compte de l'herbe ? »

Réponse : 

« C’était le cas jusqu'à ce que je sois hospitalisé et que mon urine soit totalement propre. Ils ont vraiment changé d'avis. Avant cela, ils ont failli m'envoyer dans une unité à double diagnostic pour Borderline . »

Voilà, je trouvais ces témoignages intéressants, notamment l’aspect sur le cannabis qui aide à mieux supporter la paranoia, assez surprenant, comme quoi ça dépend vraiment des gens . 

Aussi je note que quasi toustes précisent qu’iels ne supportent que certaines variétés, c’est pas explicité là, mais *la bonne herbe*, de ce que j’en ai compris, c’est généralement des souches plutôt Indica qui ne manquent pas de CBD et n’ont pas un taux énorme de THC, là où la plupart d’entre elleux qui aiment le cannabis ne supportent pas les Sativa full THC .

Si vous vous sentez concernés par la question, n’hésitez pas à partager votre relation avec le cannabis !

C'est une oeuvre de Feuille qui lui évoquait les visions que lui donnent le cannabis 

IMG_20230319_155155.jpg
 
ppfff demandez au Capt Haddock de disserter sur le wisky

j'ai été complice de tout ça et aujourd’hui je ne me drogue plus mais je maintiens qu'il faut passer par la drogue pour comprendre comment sont les gens et la façon dont tourne le Monde.

Ceci étant un modèle standard... Il y a d’autres cas.
 
Merci d’avoir fait le lien entre ces deux communautés Acacia ! Pour contextualiser un peu, l’impression qui me semble se dégager de ces témoignages, c’est qu’il s’agit de personnes engagées dans un processus thérapeutique voire sous traitement ? J’imagine que le cannabis ne fait pas les mêmes effets avec ou sans neuroleptique par exemple
 
juste un article ressent relayer sur psychoactif:

La légalisation du cannabis aux États-Unis n’a pas été associée à des des diagnostics de psychose

Les données de Medicare Advantage pour environ 64 millions de bénéficiaires âgés de 16 ans et plus dans les 50 États américains et le district de Columbia entre 2003 et 2017 ont été utilisées pour analyser la relation entre la légalisation du cannabis et la psychose. Les politiques de légalisation du cannabis ont été mesurées pour chaque État et chaque mois en fonction du type de loi (médicale ou récréative) et du degré de commercialisation (présence ou absence de points de vente au détail).

Les auteurs ont conclu, à partir des principaux résultats, que dans leur  » étude de cohorte rétrospective des données de Medicare Advantage, les politiques des États en matière de cannabis médical et récréatif n’étaient pas associées à une augmentation statistiquement significative des taux de résultats sanitaires liés à la psychose « .

Elser H, Humphreys K, Kiang MV, Mehta S, Yoon JH, Faustman WO, Matthay EC. State Cannabis Legalization and Psychosis-Related Health Care Utilization. JAMA Netw Open. 2023;6(1):e2252689.

Source : Actualités des addictions RESPADD/FFA n°136
https://www.psychoactif.org/forum/viewtopic.php?pid=622127#p622127

tout ça pour dire que personnelement apres avoir tout entendue et sont contraire je ne fais plus confiance aux sientifiques, les constantin et autres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Nahas

peso j'ai connue beaucoup de fumeur, j'en ais connus qu'un seul qui est partie en bouffé délirante apres avoir fumer une douille.
 
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