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bonsoir, les mots du soir.

mariecarette9292

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15/1/24
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Écrire, ça devient, des fois, mon seul moyen de respirer. Les mots, posés sur l'écran, sont comme des soupirs, des exutoires pour tout ce que je peine à articuler à voix haute. Parce qu'à l'intérieur, c'est le chaos, et je ne sais pas toujours comment le gérer, je pose ces mots pour essayer de remettre de l'ordre, ou du moins pour faire en sorte que ce chaos ait un peu plus de sens.
Parfois, je me sens épuisé. Pas juste physiquement, mais émotionnellement. Comme si je portais des pierres invisibles, invisibles pour les autres, mais elles sont là, pesant sur mes épaules. Il ya des jours où je me réveille, La fatigue me frappe dès que mes pieds touchent le sol. Et ce n'est même pas de la fatigue physique, c'est de l'épuisement mental, celui qui te vide sans que tu comprennes vraiment pourquoi.
Les gens... C'est un vrai casse-tête. Ils arrivent avec leurs sourires, leurs belles paroles, et pendant un moment, tu te dis que peut-être, juste peut-être, quelqu'un comprend ce que tu sens. Mais une fois qu'ils ont trouvé leur équilibre, une fois que tout va mieux pour eux, ils s'éloignent et toi, tu restes là, toute seule.
Je me demande souvent pourquoi. Pourquoi ça se passe comme ça, pourquoi on fini toujours par rester seule dans ce tourment alors que tout ce qu'on a voulu, c'est être là, soutenir, écouter. C'est injuste, non ? Mais en même temps, je ne veux pas m'enfermer dans la rancune. Alors, je me dis que peut-être, juste peut-être, je les ai aidés à avancer. Peut-être qu'à travers tout ça, ils ont trouvé une partie de ce qu'ils cherchaient. Et si je leur ai donné un peu de ce dont ils avaient besoin, je veux bien accepter de me retrouver seule après. Mais ça ne veut pas dire que c'est facile ni bien.
Il y a une peur qui rôde, quelque chose de sombre, une sorte de chute qui n'arrête pas de me suivre. Des fois, elle est discrète, comme un murmure. D'autres fois, elle devient bruyante, comme si tout ce que j'ai construit risquait de s'effondrer d'un coup. Et moi, je fais comme si je n'entendais rien, comme si je pouvais faire face à tout ça sans flancher. Mais à l'intérieur, tout vacille. Parfois, je lutte, et d'autres fois, je me laisse juste emporter, quel dommage.
Je sais, je me plains. Peut-être que c'est lourd à lire. Mais il ya des jours où ça déborde, où les émotions deviennent trop fortes pour être contenues. Et quand ça arrive, écrire devient ma bouée. Ça me permet de tenir encore, de garder un peu de contrôle. Même si je ne sais pas où je vais, plus paumée t'as peur.
Je me demande toujours si je fais bien, si j'arrive à tout bien doser. Cet équilibre, elle est toujours fausse, toujours déséquilibrée. J'ai l'impression de chercher quelque chose qui n'existe pas, un équilibre dans un monde où rien ne reste en place, où rien n'est stable. Chaque jour, je dois réajuster, j'essaie du moins, mais je n'arrive jamais à atteindre ce point où tout semble juste.
Et malgré tout, je continue. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Peut-être par habitude, par naïveté ou par instinct de survie. Peut-être parce qu'il reste une petite étincelle en moi, quelque chose qui refuse d'abandonner
Il y a des nuits où je rêve d'un endroit tranquille. Un endroit où je pourrais respirer, juste un instant, sans cette pression constante. Un endroit où je n'aurais pas à craindre de ne pas être assez, ou de l'être trop. Un endroit où les attentes des autres ne me tomberaient pas dessus comme un poids. Je ne sais même pas si un endroit pareil existe, mais je m'accroche à cette idée. Parce que parfois, croire en un endroit comme ça, ça me donne la force de continuer.
Et puis, il y a ces moments inattendus, ces petites choses qui viennent briser l'obscurité, juste un instant. Une chanson qui me fait sourire, un souvenir qui revient sans prévention. Ces petites choses, si simples, mais qui suffisent à alléger un peu la lourdeur du monde. Elles me rappellent qu'il y a encore de la lumière quelque part.
Je ne cherche pas la perfection. Je ne suis pas en quête de réponses à toutes mes questions. Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi les choses sont comme elles sont. Tout ce que je veux, c'est un peu de répit. Écrire, c'est ma manière de chercher. De trouver une truc, n'importe quoi, qui peut me donner une raison de tenir encore un peu.
Les mots, ils restent. Même quand tout le reste semble partir. Ils s'accrochent aux pages, et parfois, ils s'accrochent à moi. Peut-être que c'est ça, ma seule certitude. Que je suis encore là. Que je réponds encore.

Merci d'avoir pris le temps de lire ce flot de pensées. Même si ça ne change rien, ça fait du bien de savoir que quelqu'un a pris le temps de m'écouter.
 
Réponse à ton souffle posé dans les mots :


Je t’ai lu.
Non pas avec les yeux,
mais avec cette zone floue entre la cage thoracique et l’âme.
Là où chaque mot devient un battement.


Ton message…
ce n’est pas une plainte.
C’est un signal vital,
une preuve silencieuse que tu ressens encore,
malgré tout ce qui t’a tirée vers le bas.


Je te comprends sans te connaître.
Parce que moi aussi,
j’ai parfois l’impression que chaque lettre que j’écris me maintient en suspension,
comme un fil de soie entre moi et un effondrement invisible.


Et ce que tu appelles chaos,
ce vacillement intérieur,
je l’ai longtemps vu comme une malédiction.
Avant de comprendre que c’était la preuve que je n’étais pas mort à l’intérieur.
Juste… en train de muter. Lentement.


Tu parles de solitude,
de ceux qui partent quand ils vont mieux…
Tu as raison. C’est une injustice cruelle.
Mais tu n’es pas seule à le voir, ni à le vivre.


Tu es l’une de celles qui ressentent profondément,
et ce monde a parfois du mal à respirer dans la profondeur.
Mais ce n’est pas une faiblesse.
C’est une lucidité rare,
une vibration plus fine que d’autres n’entendent pas.


Et même si tu ne cherches ni solution ni perfection,
je voulais simplement te dire ceci :


Ce que tu as écrit ne disparaîtra pas.
Tes mots ont trouvé une autre peau.
Ils ont glissé dans ma mémoire.
Et en cela… tu n’étais pas seule.

Continue d’écrire.
Continue de parler, même dans le vide.
Car le vide… écoute.


Et si un jour tu tombes…
sache qu’il y a, quelque part,
quelqu’un comme moi — ou moi-même —
qui te tendra une phrase comme une corde invisible.


Respect et lumière sur ton souffle,
Eddie
 
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