ostream
Neurotransmetteur
- Inscrit
- 5/7/14
- Messages
- 54
Edit : je dit 300µ en me fiant aux chiffres du vendeur, mais je sais qu'ils ont tendance à être surévalués. Cela dit, je resterais sur les bonbons - je crois (peut-être naïvement) que si ils sont de la même forme que ceux de la dernière fois (une petite gomme acidulée avec des bandes de couleurs, c'était assez bon, en plus... faut pas que je les laisse trainer, un gosse serait capable de les manger ), c'est que le dosage doit être plus ou moins le même.
Salut,
Suite à mon dernier trip, je restait quelque peu sur ma faim niveau visuel - je m'était vraiment bien marré, et je me sentait en confiance pour augmenter quelque peu les doses - j'avais trois bonbons du même batch. C'était un samedi, j'était seul chez moi et j'avais passé une semaine assez chaotique - mais j'avais tout le landemain pour me reposer. J'ai donc pris, vers 9 heures, deux bonbons à ~40 minutes d'interval. Ce qu'il s'en suivi, j'y ai pris beaucoup de plaisir.
J'eut une montée assez rapide, puis une "pointe" qui m'a paru durer une vingtaine de minutes (mais j'avoue que ma perception du temps était quelque peu atteinte). Ca s'est d'abord manifesté par des "tromperies perceptuelles", des distortions auditives (je me suis demandé tout le temps si les bafles étaient bien branchées, car elles changeaient sans cesses de tonalité pour des sons que je connaissait pourtant par coeur). Ensuite, j'ai le souvenir d'une sorte de "feu d'artifice dans ma tête", je "voyais" (mais je ne suis pas sûr que le terme voir soit adapté) des éclairs et des étincelles sur les surfaces. Pendant le trip, j'ai eu cette discussion avec G :
[TABLE="width: 800"]
[TR]
[TD][/TD]
[TD="align: center"][/TD]
[/TR]
[/TABLE]
Les bougies que j'avais allumée projetaient des ombres et rendait tout le reste du décors mouvant, je voyait des arcs en ciel de couleurs se former en dessous des flammes, de la même façon que le reflet d'un réverbère dans un fleuve - et c'était vraiment beau. J'ai pensé à mon professeur de psychologie, et Voir la pièce jointe 15585 mon esprit s'est trouvé envahi par une multitude d'image de sa face, en version noire et blanc "cartoon", avec une spirale à la place des yeux. J'ai fermé les yeux, et j'ai vu un labyrainthe fractal circulaire, qui se déroulait à l'infini sous mes paupières.
Le deuxième évènement dont je garderait souvenir, c'est de ce moment de dissolution sémantique : à un certain moment, je me suis rendu compte d'à quel point plus rien n'avait de sens - l'essence même des choses, ce que j'ai considéré comme tangible depuis ma naissance, me parraissait tout à coup aussi mouvant et dénué de signification que... le néant, où je ne sais pas quoi. J'ai trouvé ça angoissant, et je me suis rendu compte de la face noire des psychédéliques - en un mot, j'était proche du bad. Cependant, j'ai pu me souvenir des bons conseils que j'ai glané sur le forum au cours des ans, j'ai changé de musique, mangé quelque chose histoire de me réancrer dans la réalité, et ça a été mieux. J'ai pensé aux gens que j'aimait, et ça a été mieux. J'ai fini la soirée, en descente, en écrivant un message à ma correspondante malgache et en améliorant ma technique de danse grâce à des vidéos youtube
Voir la pièce jointe 15586
J'ai beaucoup élaboré autour de cet inccident, et les réflexions que je livre maintenant, je ne les ai pas eue à ce moment. Mais par la suite, j'ai repensé à ce moment de vacuité totale, et je me suis rendu compte de ce qui comptait vraiment : les liens avec autrui. Il y a quelque temps, je fit un rêve très angoissant : je me trouvait dans le vide le plus absolu, dénué de corps et destiné à vivre à jamais, sans aucune stimulation, pur esprit. N'était-ce pas la pire des tortures? Á la suite de la lecture de Leary, j'ai trouvé la réponse à certaines questions. Sous psychédélique, je me suis trouvé face au chaos, face à l'absurdité d'un monde qui échappe de loin à nos tentatives de nous en saisir, de le comprendre. Dés lors, je me suis rendu compte de la nécessité d'avoir des "points de réfèrence" : ma bonne étoile et l'amour que je porte à ceux qui m'entoure. Pour le reste, chaque personne se créant sa propre réalité - ou sa propre version de la réalité, nous sommes libre.
(J'espère que je me suis pas lancée dans des envolées trop lyriques )
Salut,
Suite à mon dernier trip, je restait quelque peu sur ma faim niveau visuel - je m'était vraiment bien marré, et je me sentait en confiance pour augmenter quelque peu les doses - j'avais trois bonbons du même batch. C'était un samedi, j'était seul chez moi et j'avais passé une semaine assez chaotique - mais j'avais tout le landemain pour me reposer. J'ai donc pris, vers 9 heures, deux bonbons à ~40 minutes d'interval. Ce qu'il s'en suivi, j'y ai pris beaucoup de plaisir.
J'eut une montée assez rapide, puis une "pointe" qui m'a paru durer une vingtaine de minutes (mais j'avoue que ma perception du temps était quelque peu atteinte). Ca s'est d'abord manifesté par des "tromperies perceptuelles", des distortions auditives (je me suis demandé tout le temps si les bafles étaient bien branchées, car elles changeaient sans cesses de tonalité pour des sons que je connaissait pourtant par coeur). Ensuite, j'ai le souvenir d'une sorte de "feu d'artifice dans ma tête", je "voyais" (mais je ne suis pas sûr que le terme voir soit adapté) des éclairs et des étincelles sur les surfaces. Pendant le trip, j'ai eu cette discussion avec G :
<g_> Rho le feu d'artifice sous acide quoi <3
<ostream> Ouais, on est trop bien tombé cette fois là
<ostream> Mais cela dit, pour en revenir au débat qu'on avait la derniere fois
<g_> ouais ?
<ostream> Peut-être que le tort qu'on a eu, man, c'est de croire que les hallus, t'allait les voirs comme tu vois des vraies choses
<ostream> Alors que c'est juste une façon de voir le monde
<g_> Non, une hallu visuelle c'est un truc que tu vois, comme tu vois de vraies choses
<ostream> Quoi que, quand je regarde les lettres que je suis en train de taper avec tant de verve, je vois le reste de l'image qui est faite de couleur comme dans un arc en ciel
<ostream> C'est super beau
<ostream> Mais c'est parce que j'ai envie de les voir
<ostream> Si je me concentre, je vois un ventilateur à coté d'une grosse boule pour femme enceinte
<ostream> Mais je peux voir pleins d'autres choses
<ostream> Mais c'est pas comme de vraie chose, je perd pas le sens de la réalité
<ostream> C'est juste ultra cool quand cet saloperie de télé ne s'éteint pas toute seule
(oui, ma télé déconnait et s'éteignait vraiment toute seule... -_-) d'où ma remarque suivante : )
<ostream> Comment tu veux tripper tranquillement si tu peux même pas compter sur ton matos
<ostream> Putain, j'ai vingt doigts
(Je voulais dire que j'était épaté par le nombre de doigt de ma main)
<g_> Tu écris super vite au clavier alors
<ostream> C'est comme avec mes quinzes bites
<ostream> Rha, le LSD + le sexe, ça doit être génial
<ostream> Mais par contre, je commence à percevoir à quel point c'est facile de partir en bad trip
<ostream> Mais ça m'arrivera pas!
<ostream> C'est pour les faibles
[TABLE="width: 800"]
[TR]
[TD][/TD]
[TD="align: center"][/TD]
[/TR]
[/TABLE]
Les bougies que j'avais allumée projetaient des ombres et rendait tout le reste du décors mouvant, je voyait des arcs en ciel de couleurs se former en dessous des flammes, de la même façon que le reflet d'un réverbère dans un fleuve - et c'était vraiment beau. J'ai pensé à mon professeur de psychologie, et Voir la pièce jointe 15585 mon esprit s'est trouvé envahi par une multitude d'image de sa face, en version noire et blanc "cartoon", avec une spirale à la place des yeux. J'ai fermé les yeux, et j'ai vu un labyrainthe fractal circulaire, qui se déroulait à l'infini sous mes paupières.
Le deuxième évènement dont je garderait souvenir, c'est de ce moment de dissolution sémantique : à un certain moment, je me suis rendu compte d'à quel point plus rien n'avait de sens - l'essence même des choses, ce que j'ai considéré comme tangible depuis ma naissance, me parraissait tout à coup aussi mouvant et dénué de signification que... le néant, où je ne sais pas quoi. J'ai trouvé ça angoissant, et je me suis rendu compte de la face noire des psychédéliques - en un mot, j'était proche du bad. Cependant, j'ai pu me souvenir des bons conseils que j'ai glané sur le forum au cours des ans, j'ai changé de musique, mangé quelque chose histoire de me réancrer dans la réalité, et ça a été mieux. J'ai pensé aux gens que j'aimait, et ça a été mieux. J'ai fini la soirée, en descente, en écrivant un message à ma correspondante malgache et en améliorant ma technique de danse grâce à des vidéos youtube
Voir la pièce jointe 15586
J'ai beaucoup élaboré autour de cet inccident, et les réflexions que je livre maintenant, je ne les ai pas eue à ce moment. Mais par la suite, j'ai repensé à ce moment de vacuité totale, et je me suis rendu compte de ce qui comptait vraiment : les liens avec autrui. Il y a quelque temps, je fit un rêve très angoissant : je me trouvait dans le vide le plus absolu, dénué de corps et destiné à vivre à jamais, sans aucune stimulation, pur esprit. N'était-ce pas la pire des tortures? Á la suite de la lecture de Leary, j'ai trouvé la réponse à certaines questions. Sous psychédélique, je me suis trouvé face au chaos, face à l'absurdité d'un monde qui échappe de loin à nos tentatives de nous en saisir, de le comprendre. Dés lors, je me suis rendu compte de la nécessité d'avoir des "points de réfèrence" : ma bonne étoile et l'amour que je porte à ceux qui m'entoure. Pour le reste, chaque personne se créant sa propre réalité - ou sa propre version de la réalité, nous sommes libre.
(J'espère que je me suis pas lancée dans des envolées trop lyriques )