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Besoin de conseils d'expérimentés - Psilocybine - Truffe

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Wellness
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Wellness

Matrice Périnatale
Inscrit
29/12/22
Messages
4
Bonjour à tout le monde


Pour commencer je vous souhaite une bonne année 2023 ! Tant qu’on est encore en janvier, même si c’est le dernier jour ^^ (euh…en fait j’ai commencé à écrire ce message mi-janvier et j’ai fini de l’écrire hier soir, je devais le poster, mais je me suis endormie ! [boulet !  :-D ).
 
Je suis toute nouvelle sur le forum, même si depuis plusieurs années j’ai lu beaucoup de discussions sans pour autant être inscrite.
 
Je me suis donc inscrite dans le but d’obtenir des conseils, des astuces et des informations de la part de personnes expérimentées, concernant mon cas (que je vais vous exposer : mon profil, pourquoi je consomme, ce que j’en attends, quelle substance, de quelle manière, dans quelles conditions, le dosage, à quelle fréquence, pour combien de temps, et justement ce qui me pose problème dans ma consommation dont j’ai besoin de conseils).
Afin d’avoir le plus de réponses possibles, différents points de vu, et pour croiser les infos, je vais également publier sur un forum semblable (Psy....CTIF).
 
Je vais essayer d’écrire, d’expliquer et de m’exprimer au mieux possible, mais je sais que mon texte ne sera pas parfait, ni au niveau orthographe, compréhension ou manque d’infos/précisions pour m’aider, peut-être aussi de la maladresse dans mes propos.
Je m’en excuse par avance et vous demande de l’indulgence et de la bienveillance (merci par avance). Si besoin, pour me répondre au mieux possible, n’hésitez pas à me poser des questions.
 
Je ne publie pas ce post pour me faire plaindre, provoquer de la pitié, ni pour attirer l’attention. Je n’ai pas d’envies suicidaires. Je n’ai pas besoin de « sauveurs ».
Cependant, je n’ai pas non plus besoin de moralisateurs, de jugements, de critiques, ou de personnes malveillantes (j’ai déjà mon quota), même si je sais que c’est très facile derrière un écran et un pseudo, mais si vous n’avez rien de bon à dire tels que des conseils constructifs, des échanges avec pédagogie, patience, tolérance et bienveillance… alors ne dites rien, tout simplement ! Passez votre chemin, rien ne vous force à participer à cette discussion.
Bon, également, je veux bien reconnaitre que je suis assez sensible à la façon dont on me dit les choses, c’est vrai que parfois, suivant comment sont tournées les phrases, l’impression du ton employé (qui est difficile d’interpréter à l’écrit), il est vrai que je me sens facilement agressée ^^ Je vous en serai reconnaissante d’en tenir compte :) Je fais moi-même des efforts pour ne froisser personne et être le plus agréable possible.
 
Désolée pour le pavé, ou plutôt carrément le roman. Je vais être assez précise et donner pas mal d’infos à propos de mon vécus et mon mal être (évidemment pas tout, déjà que ça va être assez long comme ça, et il y a des choses que je préfère garder pour moi aussi), pour que l’on puisse comprendre le pourquoi j’ai choisi de consommer, pourquoi je n’essaie pas d’autres solutions avant (justement pour que vous constatiez que c’est déjà le cas, il y en a tellement que je risque d’en oublier d’ailleurs !), pour que vous compreniez un peu ce que j’ai vécu, ce que je ressens et que vous puissiez mesurer à quel point c’est important pour moi. Mais surtout pour que vous compreniez clairement ce dont j’ai besoin, ce que j’en attends de tout ça, afin que vous puissiez au mieux m’orienter dans vos conseils.
 
Ne soyez pas vexés si je n’applique pas scrupuleusement vos conseils, si je doute etc… Je ne remets pas en doute et je ne minimise pas votre expérience ni votre savoir. Mais j’ai besoin de croiser les infos, d’avoir plusieurs avis, de prendre du recul et réfléchir à certains conseils surtout s’ils ne m’arrangent pas trop ^^, je vais peut-être poser des questions supplémentaires, insister, négocier, pour savoir s’il n’y a pas un moyen plus facile ou plus agréable suivant le type de conseil, ou des fois j’ai juste besoin d’avoir le temps de finir par l’accepter psychologiquement et m’y faire à l’idée…
 
Tout d’abord, je me suis énormément renseignée avant de me lancer. J’ai lu beaucoup d’articles, regardé des documentaires, lu et regardé des trips report.
J’ai appliqué les bons conseils pour que tout se passe bien (set & setting).
Ce n’est pas un caprice, ce n’est pas sur un coup de tête, ce n’est pas bâclé.
Cela fait depuis au moins 2021 que je suis très impliquée sérieusement dans le projet de cette consommation avant de me lancer…
 
Mon profil (état physique et psychologique, vécu, etc…) :
J’ai 30 ans, je suis une femme, je pèse 66kg. Mon niveau d’étude est bac+2.
J’ai un tdah et tout un tas de troubles qui sont des comorbidités (par exemple : troubles du sommeil, troubles Dys, etc…).
Je ne parlerais pas de toutes mes pathologies de santé car certaines ne sont pas en lien avec le fait que je consomme (à titre d’exemple : mon endométriose, qui me créé des douleurs, de la fatigue chronique et un tas d’autres symptômes, mais la substance que j’ai décidé de consommer n’aura pas d’effet dessus) mais il est vrai que ce sont des charges mentales qui pèses en plus de celles pour lesquelles j’ai décidé de consommer.
Celles qui ont pesées dans le choix de consommer :
J’ai un trouble de stress post-traumatique, je souffre d’anxiété générale et une anxiété sociale, anxiété de performance etc... Je fais de la dépression chronique. J’ai différents maux de têtes, notamment des migraines. Je fais du bruxisme (mâchoire très tendue, j’ai dû faire des injections de myorelaxant dans les masséters, qui sont les muscles de la mâchoire, car les gouttières de nuit ne suffisaient pas je les bousille), d’ailleurs je suis raide de partout, même en faisant du Yoga et des étirements pour l’assouplissement, une sorte de tension musculaire généralisée, sans doute dû au SSPT. J’ai pas mal de peurs simples (insectes, araignées, peur du noir, brefs des peurs classiques), mais aussi des peurs improbables (j’appréhende tout, surtout l’inconnu, des fois j’ai même peur d’avoir peur lol). J’ai pas mal de blocages, de phobies (notamment les aiguilles), j’ai des peurs plus profondes (peur du regard/jugement des autres, peur d’être abandonné, d’être trahie, d’être humiliée, qu’on veuille me faire du mal, peur de la souffrance physique et psychologique, peur de la mort).
Du coup, pour me protéger et avoir l’impression d’avoir le contrôle sur les choses, j’ai développé des superstitions (qui me pourrissent la vie).
Je souffre du syndrome de l’imposteur.
Je suis très mal à l’aise avec les compliments, l’impression de ne pas les mériter.
J’ai une très faible confiance et estime de moi.
Je ne me sens jamais à ma place, j’ai souvent l’impression d’être de trop.
J’ai l’impression d’être inférieure aux autres.
J’ai l’impression de devoir me justifier pour tout.
J’ai tout le temps besoin d’être rassurée. Validée.
J’ai une hypersensibilité affective et émotionnelle (et notamment j’ai trop d’empathie, je pleure au moins une fois par jour minimum, pour différentes raisons, positives ou négatives, les émotions sont fatigantes, je suis souvent débordée par ce que je ressens, etc…), mais aussi physiquement, j’ai une hypersensorialité (les goûts, les odeurs, les textures, les sensations, le chaud, le froid, les bruits, les stimuli visuels, la douleur, etc… tout est décuplé ! Des fois, suivant les jours, c’est insupportable, en fonction de mon état, je ne peux pas faire certaines choses de la vie comme les personnes normales parce que c’est trop désagréable, ça me coute trop, chaque choses ressenties est comme une agression, c’est trop violent). Je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi, mais je pense que le niveau de fatigue et d’anxiété y jouent.
 
Par contre, je n’ai pas de trouble de la personnalité ni de troubles psychotiques et pas non plus de déficit intellectuel (bon c’est déjà ça de moins parmi tous mes soucis).
D’ailleurs, d’après ma mère, au contraire, dès la naissance j’ai apparemment toujours été très éveillée, intéressée, curieuse, dynamique, j’ai marché et parlé très bien et très tôt… j’étais plutôt en avance, avec de la joie de vivre. Plus tard, malgré mes difficultés et mon mauvais état psychologique, il a toujours été dit de moi (de la part de différents spécialistes vus depuis enfant) que je suis soi-disant très intelligente et que j’aurais « des capacités »… [ouais ouais ! -_- … sauf que moi ce n’est pas du tout mon ressenti ni mon vécu mais bon… les parents veulent toujours croire que leur enfant est mieux que ceux des autres…], mais si jamais c’est vraiment le cas, en tout cas je n’y ai pas accès à ces fameuses capacités ! Je n’en ai pas les bénéfices positifs dans ma vie (d’où mes doutes à ce sujet, je vais d’ailleurs passer un test de Qi, puis un bilan/dépistage pour savoir ce qu’il en est vraiment, je serai fixée et je pourrai m’adapter et m’adresser à des spécialistes adaptés en fonction si besoin).
Bref, entre mes 3-5 ans à peu près (difficile de connaître toutes l’histoire en se basant uniquement sur le témoignage des proches adultes à ce moment-là), d’un coup, changement radical. Je me suis mise à être triste, renfermée, silencieuse, mole, « nonchalante », pensive, je me suis mise à régresser… c’était « le jour et la nuit »… Et c’est resté comme ça toute mon enfance et mon adolescence, sur fond de divorce, de violence physiques et psychologiques, de manque affectif, d’instabilité géographique (beaucoup de déménagement : maximum 2ans au même endroit donc changement d’école, d’amis et de lieu de vie réguliers, en même temps mes parents ont divorcés très tôt… donc garde partagée en plus, avec cette distance qui changeait tout le temps entre les deux suivant le lieu de déménagement), un environnement familial tendu avec des histoires et des rancœurs, des versions et des accusations qui se contredises, avec nous les enfants en otages au milieu « le cul entre deux chaises » (notamment avec la garde partagées : plutôt tendance dépressive mais bienveillante d’un côté, et plutôt dures, toxique, narcissique, rabaissante et maltraitante de l’autre), des difficultés dans la relation avec les autres, avec moi-même, je me détestais. Je ne me suis jamais sentie à ma place, toujours l’impression d’être de trop, peur de déranger, sensation d’être un boulet, d’être désolée d’exister. Tout paraissait instable et compliqué. Je n’arrivais pas à me « poser » (sauf dans mon monde intérieur, seul refuge, j’étais souvent dans mes pensées et je négligeais le monde réel qui était beaucoup moins intéressant, je rêvais de « mieux »).
Aujourd’hui adulte, j’ai beaucoup évoluée par moi-même grâce aux nombreuses choses que j’ai essayé et mises en place pour m’améliorer, mais je suis très mal dans ma vie, alors qu’aujourd’hui j’ai tout pour être heureuse, et même si je m’en rends compte et que je suis reconnaissante d’avoir de la chance, qu’il y a des personnes qui sont dans des situations pires que moi, je ne comprends pas pourquoi je suis si mal, pourquoi je me sens complètement en décalage avec le monde dans lequel je vis, tout est trop dur, la vie parait trop longue et difficile, comme si j’étais tombée sur la mauvaise planète ou dans le mauvais univers... Enfin bon, voilà mon état d’âme.
 
Ce que je consomme :
Niveau antécédent de substance, je n’ai jamais essayé de fumer une seule cigarette de ma vie, ni d’autres drogues du tout (à part l’alcool occasionnellement lors de soirées, repas ou événements), ni adolescente et ni très jeune adulte.
Juste des cérémonies de Kambo il y a 2 ans, et très récemment (il y a un mois) j’ai essayé le canabis (pour le THC, sous la forme de vape de fleur).
 
Et bien-sûr, la substance la plus importante, celle pour laquelle je suis ici et dont je vais vous parler :
Je prends de la psilocybine. Sous forme de truffes fraîches.
Pour pouvoir comparer les prises je prends toujours la même sorte (les Valhalla, commandées sur le site Za….ia).
 
Les raisons :
Vous l’aurez compris, je consomme carrément dans un but thérapeutique.
Je n’ai pas l’intention d’en prendre sur le long terme. En effet, je n’ai pas été élevée comme ça, j’avoue que ça ne me ressemble pas (je ne juge pas pour autant ce qui consomme, chacun a ses raisons). Mais de ce fait, je ne veux pas que mes proches le sachent, j’en ai plutôt honte, ils seraient déçus (et en plus c’est illégal donc bon ^^). En fait, je ne consomme que par nécessité.
J’angoisse à chaque fois que j’en prends, c’est une épreuve à chaque prise, ce n’est pas une partie de plaisir pour moi, ce n’est pas dans un but récréatif et je n’aime pas du tout le goût, c’est un effort à avaler.
Mais je me suis dit « Eh puis merde ! Je viens d’avoir 30 ans, le temps passe trop vite (la vie) et à la fois trop lentement (les thérapies) ! Je ne veux pas rester comme ça toute ma vie, toutes les thérapies que j’essaie échouent ! Je ne veux plus continuer à attendre, à survivre, je veux vivre !  Il me faut quelque chose de radical ! Il y en a marre maintenant ! ». Donc j’ai pris encore plus les choses en main et je me suis lancée.
 
Ce qui m’a orienté vers cette substance-là en particulier :
En effet, ces dernières années il y a des avancées dans la recherche au niveau médical à propos des thérapies par les psychédéliques, (qui à l’époque ont trop vite été interdits et mis de côté, avec impossibilité de mener des études sur les bénéfices potentiels sur la santé, si étudié et utilisé de la bonne manière…).
Dans certains magazines Cerv..u&Ps..ho, sci..ce et avenir, futura sci..ce etc… il y a des articles qui en parlent. Des études cliniques au Canada, aux Pays-Bas…
Des documentaires (notamment sur Arte à propos des psychédéliques).
 
Le fait qu’elle soit considérée comme la drogue la moins dangereuse, qu’il n’y a pas d’addiction, pas d’overdose, et surtout les effets thérapeutiques qu’elle est censée procurer, m’ont convaincu de me lancer.
 
Ce que j’en attends :
Je cherchais à faire faire une sorte de reboot à mon cerveau.
Un redémarrage, une défragmentation/réorganisation de tout ce bazar, comme pour un disque dur, quand un ordinateur a des bugs et qu’il rame…
J’espérais découvrir de choses, faire ressurgir des traumatismes que mon cerveau aurait pu volontairement vouloir me cacher pour m’en protéger quand j’étais plus jeune, plus fragile et pas préparée à les recevoir pour les traiter.
Avoir une profonde introspection.
Je suis prête à voir et à vivre des choses intenses pendant le trip, même si ce sont des choses négatives, voire choquantes. Pouvoir les accepter, dire « ok, bon, voilà la réalité, ce n’est pas la joie, mais maintenant que je sais, je peux travailler précisément dessus en thérapie pour être en paix avec ».
Me remettre en question, comprendre des choses. Lâcher prise, libérer des blocages, ne plus m’empêcher de vivre.
Atteindre une « mort de l’égo » que j’ai pu beaucoup lire dans pas mal de trip report (sur différents forums, blogs, vidéos y..tube etc…).
Pour ces personnes cela a « changé leur vie », guéri leur dépression résistante aux autres traitements (ce qui est mon cas, j’ai tout essayé avec les psychiatres et les spécialistes ce qui était possible, je résiste aux traitements, j’en ai essayé tellement, la médecines aujourd’hui est tellement impuissante et en retard sur tout ça), guéri le syndrome de stress post traumatique de certains, supprimé des tocs pour d’autres, soulagé leur anxiété, aidé à stopper des addictions et bien d’autre encore, etc… ils étaient plus heureux et voyaient le monde différemment… Un avant/après positif, sur le long terme. Plus du tout besoin de continuer à en consommer après le reboot. Parfait, vu que je n’ai pas l’intention de consommer sur du long terme.
Je me suis dit que c’était exactement ce dont j’avais besoin.
 
 
Thérapies et choses mises en place avant de décider de prendre cette substance :
En plus de faire en sorte d’avoir une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil, activité sportive, stabilité émotionnelle garce à mon couple, stabilité professionnelle, ect…), j’ai essayé : la sophrologies, phytothérapie, homéopathie, la respiration, la méditation, la cohérence cardiaque, de l’acuponcture, la thérapie cognitivo-comportementale, je suis suivie en psychothérapie dont j’ai changé plusieurs fois de psychiatre (il paraît que le feeling compte dans la réussite de la thérapie, et celui qui me suis actuellement depuis des années est très bien), antidépresseurs (j’en ai testé plusieurs dans les différentes classes, en attendant toujours le temps minimum recommandé pour savoir si il nous convient ou pas avant de changer etc…), différents anxiolytiques, un antipsychotique (provisoirement car suite à une série noire, notamment décès de proches, un contexte difficile, je n’arrivais plu à gérer mes émotions, je l’ai pris pendant 5 mois et ce n’était même pas efficace), j’ai pris un bêtabloquant (c’est pour le cœur normalement, mais dans mon cas c’était pour les migraines et l’anxiété), j’ai pris des myorelaxants, j’ai fait des scanner et irm cérébraux, de l’hypnose (dont j’ai testé différents thérapeutes à différentes périodes car je ne suis pas très réceptive, je suis trop dans l’analyse et le contrôle), j’ai fait une thérapie d’emdr (pour le sspt, mais mon cerveau bloque, il y a quelque chose qui empêche la thérapie, donc la thérapeute m’a dit que ça ne servait à rien de continuer les séances pour l’instant tant que je n’ai pas de déclique qui débloquerait la résistance à la thérapie), du Neurofeedback, de l’ostheopatie, et j’en passe…
Enfant j’allais au CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques), au CMP, vu des spécialistes dont je ne sais même pas ce qu’ils étaient car j’étais trop petite (j’ai commencé dès le CP et continué plus ou moins tout au long de mon enfance, car mes parents et professeurs voyaient que j’étais en difficultés, qu’il y avait quelque chose de différent chez moi). Adultes, j’ai vu différents spécialistes pour les comorbidités (orthophoniste, spécialistes en clinique du sommeil, psychologue et sexologue thérapeute, bilan psychomotricité, etc…). J’ai fait un bilan chez un neurologue pour mes douleurs et la dépression (je lui avais parlé que j’aimerais envisager les électrochocs, mais il me l’a déconseillé et m’a expliqué qu’il y a un risque de devenir épileptique après les électrochocs, même si on en a jamais eu de notre vie et qu’on a pas un terrain de base, ça déclenche quand même, donc comme le risque est élevé et pas anodin, j’ai abandonné l’idée). J’ai encore eu quelques consultations dans un CMP (Centres Médico Psychologiques).
J’ai fait tellement de tests, tellement tenté de thérapie et vu tellement de spécialistes, que j’ai l’impression que personne n’a de solution…
Je sais qu’aujourd’hui j’ai tout pour être heureuse, même si j’ai des pathologies physiques (endométriose entre autres) et cognitive (tdah), j’ai conscience que j’ai beaucoup de chance comparé à d’autres personnes qui vivent pire. Mais pourtant je n’y arrive pas. Je ne vis pas, je survis.
Pour moi ça n’a jamais été une fatalité, j’ai toujours cherché à guérir, je remue ciel et terre, je déplace des montagnes, j’investis du temps et de l’argent (traduction : je perds du temps et de l’argent, que je pourrais utiliser pour des projets de vie ou des loisirs, profiter de la vie tout simplement).
Je me débrouille un peu seule, j’ai l’impression, pour trouver la (ou les) solution(s). Aussi bien pour mes douleurs et mes soucis de santé, que pour ma souffrance psychologique/émotionnelle.
Je suis même allée voir des guérisseurs et magnétiseurs tellement je ne savais plus vers qui/quoi me tourner.
J’ai fait plusieurs cérémonies de Kambo (venin de grenouille), pour me nettoyer de tout ce que j’avais pu prendre comme médicament, me purifier.
 
Contexte de la prise / set & setting :
Je consomme la psilocybine en mode introspection (comme dans les tests d’études cliniques) : allongée dans mon lit, un bandeau sur les yeux, de la musique très agréable dans un casque sur les oreilles.
Je fais ça chez moi. Il n’y a personne d’autre qui est présent, à part mon conjoint, qui est au courant de tout, qui est sensibilisé sur le set & setting, et qui est très impliqué pour être un bon trip sitter (surveiller discrètement que tout se passe bien sans perturber mon trip, me rassurer si besoin, m’amener faire pipi, me donner à manger/à boire si besoin, me donner un anxiolytique si vraiment je partirai trop en bad et où ce serait vraiment nécessaire de stopper le trip).
Je prends les truffes à jeun de la veille. Elles sont bien broyées finement pour qu’il y est le plus de surface de contact, et mélangées à du citron pressé pendant 15min, car sinon je mets beaucoup de temps à monter.
 
La consommation :
Comme je n’avais jamais consommé de drogue avant et que je ne savais pas comment j’allais réagir, j’ai commencé par des petites doses puis j’ai augmenté progressivement en fonction des effets.
Pour décider quelle dose prendre, je me suis aidée du calculateur sur le site Zam…sia (qui demande le poids, truffe ou champi, frais ou sec, et le niveau du trip attendu), mais je me suis également basée sur les expériences lues dans les trips report.
 
En tout je n’ai fait que 6 trips de septembre à décembre comme suit :
-  1ère prise le 20/09/2022 - 5g : pratiquement aucuns effets à part quelques fous rire (peut-être effet placebo). L’arrivée des effets était hyper longue (comme pour l’alcool, chez moi ça arrive toujours à retardement les effets). Comme c’était la première fois, je n’avais pas encore mis en application ce que j’appelle le « protocole pour l’introspection » (allongée dans le noir dans mon lit, bandeau sur les yeux, casque avec musique dans les oreilles, et je me détends en attendant les effets…) j’étais juste sur mon canapé dans mon salon à attendre les effets, et j’étais plutôt agitée et impatiente.
- 2ème prise le 08/10/2022 - 10g : pareil que pour le premier essai mais avec quelques légers effets au niveau des couleurs et vite-fait des fractales en flash, l’espace d’une seconde, lorsque je fermais les yeux. La montée longue aussi, du coup pour les fois d’après j’ai décidé de faire version lemon tek (avec le citron).
- 3ème prise le 01/11/2022 - 16,25g en lemon tek et avec cette fois-ci le « protocole pour l’introspection » : là en effet je suis partie dans des mondes/des dimensions, des paysages complètements dingues, magique, j’ai vu beaucoup de choses, de formes, de couleurs, de fractales, vision kaléidoscopique, tout était en mouvement et je n’avais pas le temps de comprendre tout, tellement je passais rapidement d’une dimension à une autre (j’avais l’impression que la musique que j’avais dans les oreilles influençait peut-être un peu le mouvement ou les changements de mon environnement). Le temps du trip paraissait beaucoup plus long à mon ressenti que la réalité. Je ne savais même plus si la réalité de base que je connaissais était vraiment ce que je croyais (j’ai même demandé à mon conjoint qui était allongé à coté de moi, s’il me voyait, si il était sur le même plan physique que moi, il a rigolé ^^, en fait je voulais aller faire pipi, et dans la vraie vie la porte de ma chambre est juste en face de la porte des toilettes car on a un petit appartement, mais je ne comprenais pas comment j’allais pouvoir me rendre là-bas, le haut, le bas, tout était mélangé, je ne savais plus comment m’y rendre, j’ai eu besoin de son aide pour m’y amener ^^), je me demandais si la vie telle qu’on la voit en temps normal si c’était bien la vérité ou si on ne voyait pas tout, je me suis posées pleins de questions existentielles, j’ai beaucoup pleuré, puis ri, puis re-pleuré, j’ai eu l’impression de comprendre pleins de choses, que tout est une évidence, de recevoir des messages/conseils de je ne sais-où (mon inconscient), que rien est grave, mais que paradoxalement tout est important. Bref, j’ai vraiment eu un bon trip pour la première fois de ma vie. Je me sentais tellement bien (ce qui est difficile c’est la montée en fait, physiquement c’est très désagréable dans le corps, les membres, j’ai la bougeotte, donc les fois d’après je me suis mise dans ma couverture pondérée et je faisais en sorte de rester le plus immobile possible, et du coup j’ai l’impression que ça montais plus vite).
- 4ème prise le 12/11/2022 - 19,99g : Presque tout pareil, mais avec la couverture pondérée et la montée plus rapide donc plus agréable. Niveau trip rien de plus, j’ai vécu le même genre de voyage.
- 5ème prise le 03/12/2022 - 25,7g : Déception, j’ai vécu à peu de chose près le même genre de trip, toujours pas le reboot que je j’attendais tant. Cette « mort de l’égo ».
- 6ème prise le 27/12/2022 – 31,31g : Tout pareil que pour la 5ème prise…
 
J’ai donc été jusqu’à des dose très élevées par rapport à mon poids, que les consommateurs appellent « dose héroïque » (où on peut atteindre une « mort de l’égo », un lâcher-prise total et un bien-être extrême qui a changé la vie de ceux qui sont allés jusque-là), mais malheureusement, même à de telles doses, j’arrive encore à contrôler, ou non, je dirais plutôt à orienter, influencer le trip. Même en étant dans un état complètement modifié de conscience, je sens que c’est mon mental qui gère un peu le trip comme il veut. J’ai donc arrêté la consommation pour l’instant.
 
En gros depuis la 3ème prise (qui était la plus impressionnante pour moi), qui était de 16g, même en augmentant les doses, le voyage n’était pas tellement différent. Je dirais même qu’il était de plus en plus facilement orientable, je pouvais facilement l’influencer.
J’ai fait en sorte de laisser au minimum 2 semaines entre chaque prise, ce qui est conseillé pour éviter le phénomène de tolérance, mais souvent c’était même plutôt 3 bonnes semaines entre les prises… 
D’où mon besoin d’infos, de conseils…
Car malgré mes nombreuses recherches, documentations, comparaisons, préparation psychologique… mais n’ayant jamais consommé de drogue avant, et en ayant fait que 6 prises en tout, il est clair que je suis totalement novice ! Il y a évidemment des choses qui m’échappent.
Qu’est-ce que je fais mal dans ma conso ?
-Je ne consomme pas comme il faut ?
-Je n’en prends toujours pas assez ? Il faut que j’augmente encore plus la dose ? (si oui, je ne risque rien ?) Jusqu’à combien je dois aller pour obtenir le résultat espéré ?
-Je ne prends pas la bonne sorte de truffe (je prends les Valhalla) ? (pour info je n’ai accès qu’aux truffes, je ne peux pas obtenir de champis)
Etc…
Ou y a-t-il une dose « plateau » ?
C’est-à-dire qu’à partir d’une certaine dose on a atteint le max des effets, on pourrait en manger 1kg que les effets serait les mêmes ?
 
Est-ce qu’une résistance à la molécule est possible ?
Est-ce qu’il faudrait que je tente une autre molécule pour ce que je recherche ? Genre LSD, DMT (Mais c’est beaucoup plus dur à s’en procurer, je ne saurai même pas comment m’y prendre !)
 
Est-ce que c'est arrivé à d'autres personnes que moi qui peuvent m'en parler ?
Si oui, avez-vous réussi au final ? Et de quelle manière ?
 
Bref, s’il vous plait, si vous avez des réponses, des solutions pour ce que je recherche à faire, orientez-moi, conseillez-moi.
Je vous remercie de m’avoir lu, et de l’intérêt que vous apporterez à mon message.
Je vous remercie par avance pour l’aide que vous pourrez m’apporter.

Passez une bonne soirée  :-)
 
Bonsoir et bienvenue à toi !

Je me reconnais beaucoup dans tout ce que tu as dis, le chemin est long pour se sortir mentalement de traumatismes, ça passe déjà par s'accepter car souvent quand on subit un traumatisme on a tendance à ne plus s'accepter, comme si ne pas accepter ce qu'il s'est passé revenait à ne plus s'accepter, mais c'est de la psychologie de comptoir là. ^-^'

Tu voudrais bien faire un TR sur tes expériences au Kambo ?

Pour ton problème de ne pas arriver à l'ego death, le dosage est en effet décisif. Maintenant pourquoi chercher absolument la mort de l'égo ? J'ai l'impression que ton problème principal c'est le contrôle. Il faut aussi apprendre à lâcher prise et laisser l'expérience te contrôler plutôt que de chercher à le faire.

Personnellement j'aime beaucoup la DMT, cela fait partie de mes molécules favorites. Mais pour l'introspection et ce que tu recherches, je ne pense pas que ce soit en adéquation. L'effet est bien trop court et personnellement je ne retrouve pas l'effet mental introspectif qui est présent dans les truffes et autres champignons.

Le LSD est beaucoup plus long que les champignons et parfois un trip trop long c'est pas mal éprouvant pour pas grand chose... L'effet mental est je trouve très différent, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus de contrôle que sous champignons à haut dosages, moins d'effets mentaux, plus d'effets visuels et corporels de détente et en même temps de stimulation ! Il faut être capable de résister à la fatigue et ne pas être du genre que la fatigue met mal physiquement. Je trouve aussi l'effet mental assez dissociatif, c'est la première molécule qui m'a permis le lâché prise et pas en atteignant un état d'égo death, juste en m'apprenant à ne plus me torturer le cerveau et à en avoir un peu plus rien à foutre des choses, à être moins émotive, cesser de douter constamment. Je trouve aussi le trip beaucoup plus linéaire, voir trop linéaire par rapport aux champignons.

Les champignons et truffes sont identiques, juste il te faut une quantité plus importante de truffes que de champignons... Et ouais c'est pas ouf bon... Personnellement c'est avec les champignons que j'ai pu aller le plus loin, le plus au bout des choses, me comprendre, m'accepter, faire la paix, avoir confiance en moi, m'aimer.

Je trouve que le Lemon-Tek permet de réduire le temps d'attente entre la montée, mais ça rend l'expérience très linéaire et beaucoup plus courte et intense. La linéarité est peut être un choix, personnellement je préfère l'effet par vagues car j'aime bien être surpris, après si tu aimes que les choses soient linéaires, tu devrais continuer le Lemon-Tek.

Toutes ses drogues ont un effet plafond mais je ne pense pas que tu sois allée jusqu'à cet effet plafond. Je ne t'encourage d'ailleurs vraiment pas à continuer d'augmenter aussi drastiquement les dosages.

Maintenant je t'invite à y aller de façon plus progressive et moins dans un soucis de performance immédiate, tu en tireras bien plus de bénéfices je pense, que si tu te tartines des heroics doses chaques 3 semaines.

Je ne savais pas pour les électrochocs... :/ Je connais quelqu'un à qui ça parlerai... Et qui est probablement devenue épileptique après ça... Bien évidemment on ne parle pas des effets secondaires et à long terme à la personne qui le subit. + Les problèmes de mémoire et d'orientation.

En tout cas j'espère que tu trouveras ici toute l'aide et la bienveillance que tu recherches ! ^-^
Après n'hésite pas à bien réfléchir avant de poster pour éviter de t'emporter et demander à la personne de reformuler autrement, si tu ne sais pas vraiment où elle veut en venir.

Et puis ne néglige pas l'aspect médical physique pur, as tu passé un electromyogramme ? J'ai les même problèmes que toi, mais je ne sais pas si ça vient d'un SSPT ou d'un problème plus neurologique. J'ai de la rééducation des muscles maxillo-faciaux aussi au kiné c'est salvateur.

Trip safe ! <3
 
Bonjour Wellness,

Je me reconnais aussi en bonne partie dans ton témoignage.
TDAH, anxiété… stratégies… à bientôt 50 printemps pour moi, ca commence à bien faire… mais c'est le travail de toute une vie.

Pour passer cette fourbe ADUL-escence et régler nos problèmes avec succès, Il faut certes passer la vitesse supérieure, mais voilà, comme le dit justement Aiskhynê, il ne faut pas non plus griller les étapes. C'est donc tout un art. Nous gagnerions à nous approprier la devise de l'empereur Auguste et du brillant imprimeur Alde Manuce : "Festina Lente" (hâte-toi lentement)

Déjà je retrouve une certaine logique dans ton questionnement. Je pense que blocages résistance excessive  = dosage plus important. Devant mes propres interrogations, J. Mabit, qui m'a soigné en 2019-2020 avec les plantes en Amazonie (tabac, ayahuasca et autres maîtresses) me l'a avoué en ces termes : "tu sais, je te donne des doses de cheval (en réalité un breuvage + concentré qu'il sortait seulement pour moi et un autre compagnon lors des cérémonies à 15-20 personnes) mais "qu'on ne peut pas non plus dépasser les bornes car le but n'est pas de te ramasser à la petite cuiller à chaque session." Alors quelles bornes ? bonne question… En gros, j'ai un travail de lâcher prise évident à faire, comme toi. Aiskhynê en parle aussi et donne des pistes (comment se laisser surprendre… mode de préparation etc.). C'est donc une chose d'accepter de se faire défoncer, s'en est une autre d'accepter qu'on doit aussi mettre un peu la main à la pâte en faisant…l'effort de lâcher le contrôle et nos attentes… doux paradoxe :-D

Tu évoques la sophrologie… ca tombe juste, je suis sophrologue. ici aussi, l'apport phénoménologique de cette méthode nous invite à mettre nos attentes, nos préconçus et nos représentations entre parenthèse (époké - réduction phénoménologique) pour nous inscrire dans la présence du réel et accueillir véritablement les phénomènes afin de les intégrer au niveau tissulaire, cellulaire, voire moléculaire. Dans le cas contraire on ne fait que se raconter des histoires, nous nous leurrons joliment pour ne pas souffrir !

En tout cas, il ne faut pas céder à cette tendance actuelle colportée par certains expérienceurs et qui consiste à vouloir à tout prix "tuer" son égo. Ce n'est certainement pas un but à atteindre, et d'ailleurs n'importe quel expert un tant soi peu psychologue te dira qu'on a besoin de l'égo alors le supprimer, c'est une vue de l'esprit, un abus de langage car notre mental, ce malin, se défend et il est programmé pour assurer coûte que coûte ta survie. Donc le calmer, l'apaiser, le considérer sans le flatter oui mais le tuer, non, ca sera tout simplement impossible ! C'est cela qu'il faut bien garder à l'esprit. Il faut se détourner, comme si c'était le plus important, de cet objectif spirituel orgueilleux dont la signature n'est autre qu'une énième ruse du mental pour servir sa propre cause. Et soit dit au passage, ne nous y trompons pas non plus en invoquant la présence de démons dans ce machiavélisme. Observons plutôt cette mauvaise foi dont notre mental est tout simplement capable depuis son plus jeune âge).

Ca va loin, je suis désolé pour les paradoxes…

Je rejoins Aiskhynê, maintenant que tu as découvert en quelque sorte ta "dose plateau" actuelle, tu pourrais profiter d'une longue pause d'intégration, laisser passer quelques mois sans psychédélique pour te recentrer sur un travail de lâcher prise (avec l'aide de Kronos comme toujours ;-). Je te recommande par exemple un entraînement sophrologique régulier (je peux t'aider si besoin) ou toute autre méthode qui te permettre de cultiver le réel et de former ton attention à l'accueillir. D'ailleurs, concernant la gestion du TDAH, c'est un outil fondamental. Ça pourrait aussi t'aider au passage à régler, réduire voire dégager certaines somatisations (tensions, sommeil…). À voir, car les promesses pour un sophrologue ne doivent jamais être les paroles les plus efficaces !

En tout cas tu es une personne courageuse, pleine de valeurs, cela ne fait aucun doute ! Tu as bien fait de toquer à la porte. Nous sommes tous frères et soeurs dans le fond ! Bonne nuit.
 
Juste pour éclaircir un point. Tes prises 4,5 et 6 ont donc été similaires en intensité à ta 3ème prise ?
 
Enchanté Wellness. 

Ton post m’a fait réfléchir. Tu pourrai m’envoyer de la doc concernant la prise de psioocybine pour les angoisses ? J’avoue que je suis passé à côté et pourtant je souffre d’anxiété chronique depuis longtemps. 

En tout cas, si tu le fais pour la science, n’hésite pas à poster les résultats !
 
Wellness a dit:
Ce que j’en attends :
Je cherchais à faire faire une sorte de reboot à mon cerveau.
Un redémarrage, une défragmentation/réorganisation de tout ce bazar, comme pour un disque dur, quand un ordinateur a des bugs et qu’il rame…

Alors, déjà cette comparaison à un ordi me semble un peu simpliste. Certains partisans particulièrement enthousiastes de la "médecine psychédélique" colportent cette idée, mais ça fonctionne rarement comme ça.

J'ai déjà entendu des histoires suite à des doses massives d'iboga (gros risques au niveau cardiaque au passage) notamment, sur cet "effet reboot", mais ce qui revient aussi sans cesse, c'est que ça ne dure qu'un temps (quelques mois au mieux). C'est souvent dans le cadre d'une addiction aux opioïdes, un peu comme une dernière chance, que c'est parfois utilisé, mais en gros si les gens ne font pas derrière les changements nécessaires, tout reviens par la suite (voir en pire). Et ça c'est bien sûr dans les cas où ça se déroule bien.

Parce qu'une forte dose d'un psychédélique (champis inclus), ça peut aussi traumatiser. Je ne retrouve plus la publication exacte, mais j'ai lu un document publié par la Société Psychédélique Française, qui faisait état d'une étude qui utilisait des fortes doses de psilocybine pour soigner la dépression, et une partie des personnes ça aggravait leur état.

Maintenant, en voyant que tu parles de SSPT, je repense à ce témoignage qui pourra peut-être t'intéresser :
https://www.psychoactif.org/forum/2...bine-pour-sortir-depression_68126_1.html#divx

La personne a utilisé à la fois des microdoses de champignons (donc des quantités très légères, par exemple pour des truffes vu que c'est ce que tu utilises, ça donne 1 gr.) sur 3 mois + quelques prises fortes.

En tous cas, vu les dosages élevés que tu as pris, c'est aussi possible que tu attendes trop de cette méthode et que ça ne te sois pas si utile que ça...
 
Wellness a dit:
Bonjour à tout le monde


Pour commencer je vous souhaite une bonne année 2023 ! Tant qu’on est encore en janvier, même si c’est le dernier jour ^^ (euh…en fait j’ai commencé à écrire ce message mi-janvier et j’ai fini de l’écrire hier soir, je devais le poster, mais je me suis endormie ! [boulet !  :-D ).
 
Je suis toute nouvelle sur le forum, même si depuis plusieurs années j’ai lu beaucoup de discussions sans pour autant être inscrite.
 
Je me suis donc inscrite dans le but d’obtenir des conseils, des astuces et des informations de la part de personnes expérimentées, concernant mon cas (que je vais vous exposer : mon profil, pourquoi je consomme, ce que j’en attends, quelle substance, de quelle manière, dans quelles conditions, le dosage, à quelle fréquence, pour combien de temps, et justement ce qui me pose problème dans ma consommation dont j’ai besoin de conseils).
Afin d’avoir le plus de réponses possibles, différents points de vu, et pour croiser les infos, je vais également publier sur un forum semblable (Psy....CTIF).
 
Je vais essayer d’écrire, d’expliquer et de m’exprimer au mieux possible, mais je sais que mon texte ne sera pas parfait, ni au niveau orthographe, compréhension ou manque d’infos/précisions pour m’aider, peut-être aussi de la maladresse dans mes propos.
Je m’en excuse par avance et vous demande de l’indulgence et de la bienveillance (merci par avance). Si besoin, pour me répondre au mieux possible, n’hésitez pas à me poser des questions.
 
Je ne publie pas ce post pour me faire plaindre, provoquer de la pitié, ni pour attirer l’attention. Je n’ai pas d’envies suicidaires. Je n’ai pas besoin de « sauveurs ».
Cependant, je n’ai pas non plus besoin de moralisateurs, de jugements, de critiques, ou de personnes malveillantes (j’ai déjà mon quota), même si je sais que c’est très facile derrière un écran et un pseudo, mais si vous n’avez rien de bon à dire tels que des conseils constructifs, des échanges avec pédagogie, patience, tolérance et bienveillance… alors ne dites rien, tout simplement ! Passez votre chemin, rien ne vous force à participer à cette discussion.
Bon, également, je veux bien reconnaitre que je suis assez sensible à la façon dont on me dit les choses, c’est vrai que parfois, suivant comment sont tournées les phrases, l’impression du ton employé (qui est difficile d’interpréter à l’écrit), il est vrai que je me sens facilement agressée ^^ Je vous en serai reconnaissante d’en tenir compte :) Je fais moi-même des efforts pour ne froisser personne et être le plus agréable possible.
 
Désolée pour le pavé, ou plutôt carrément le roman. Je vais être assez précise et donner pas mal d’infos à propos de mon vécus et mon mal être (évidemment pas tout, déjà que ça va être assez long comme ça, et il y a des choses que je préfère garder pour moi aussi), pour que l’on puisse comprendre le pourquoi j’ai choisi de consommer, pourquoi je n’essaie pas d’autres solutions avant (justement pour que vous constatiez que c’est déjà le cas, il y en a tellement que je risque d’en oublier d’ailleurs !), pour que vous compreniez un peu ce que j’ai vécu, ce que je ressens et que vous puissiez mesurer à quel point c’est important pour moi. Mais surtout pour que vous compreniez clairement ce dont j’ai besoin, ce que j’en attends de tout ça, afin que vous puissiez au mieux m’orienter dans vos conseils.
 
Ne soyez pas vexés si je n’applique pas scrupuleusement vos conseils, si je doute etc… Je ne remets pas en doute et je ne minimise pas votre expérience ni votre savoir. Mais j’ai besoin de croiser les infos, d’avoir plusieurs avis, de prendre du recul et réfléchir à certains conseils surtout s’ils ne m’arrangent pas trop ^^, je vais peut-être poser des questions supplémentaires, insister, négocier, pour savoir s’il n’y a pas un moyen plus facile ou plus agréable suivant le type de conseil, ou des fois j’ai juste besoin d’avoir le temps de finir par l’accepter psychologiquement et m’y faire à l’idée…
 
Tout d’abord, je me suis énormément renseignée avant de me lancer. J’ai lu beaucoup d’articles, regardé des documentaires, lu et regardé des trips report.
J’ai appliqué les bons conseils pour que tout se passe bien (set & setting).
Ce n’est pas un caprice, ce n’est pas sur un coup de tête, ce n’est pas bâclé.
Cela fait depuis au moins 2021 que je suis très impliquée sérieusement dans le projet de cette consommation avant de me lancer…
 
Mon profil (état physique et psychologique, vécu, etc…) :
J’ai 30 ans, je suis une femme, je pèse 66kg. Mon niveau d’étude est bac+2.
J’ai un tdah et tout un tas de troubles qui sont des comorbidités (par exemple : troubles du sommeil, troubles Dys, etc…).
Je ne parlerais pas de toutes mes pathologies de santé car certaines ne sont pas en lien avec le fait que je consomme (à titre d’exemple : mon endométriose, qui me créé des douleurs, de la fatigue chronique et un tas d’autres symptômes, mais la substance que j’ai décidé de consommer n’aura pas d’effet dessus) mais il est vrai que ce sont des charges mentales qui pèses en plus de celles pour lesquelles j’ai décidé de consommer.
Celles qui ont pesées dans le choix de consommer :
J’ai un trouble de stress post-traumatique, je souffre d’anxiété générale et une anxiété sociale, anxiété de performance etc... Je fais de la dépression chronique. J’ai différents maux de têtes, notamment des migraines. Je fais du bruxisme (mâchoire très tendue, j’ai dû faire des injections de myorelaxant dans les masséters, qui sont les muscles de la mâchoire, car les gouttières de nuit ne suffisaient pas je les bousille), d’ailleurs je suis raide de partout, même en faisant du Yoga et des étirements pour l’assouplissement, une sorte de tension musculaire généralisée, sans doute dû au SSPT. J’ai pas mal de peurs simples (insectes, araignées, peur du noir, brefs des peurs classiques), mais aussi des peurs improbables (j’appréhende tout, surtout l’inconnu, des fois j’ai même peur d’avoir peur lol). J’ai pas mal de blocages, de phobies (notamment les aiguilles), j’ai des peurs plus profondes (peur du regard/jugement des autres, peur d’être abandonné, d’être trahie, d’être humiliée, qu’on veuille me faire du mal, peur de la souffrance physique et psychologique, peur de la mort).
Du coup, pour me protéger et avoir l’impression d’avoir le contrôle sur les choses, j’ai développé des superstitions (qui me pourrissent la vie).
Je souffre du syndrome de l’imposteur.
Je suis très mal à l’aise avec les compliments, l’impression de ne pas les mériter.
J’ai une très faible confiance et estime de moi.
Je ne me sens jamais à ma place, j’ai souvent l’impression d’être de trop.
J’ai l’impression d’être inférieure aux autres.
J’ai l’impression de devoir me justifier pour tout.
J’ai tout le temps besoin d’être rassurée. Validée.
J’ai une hypersensibilité affective et émotionnelle (et notamment j’ai trop d’empathie, je pleure au moins une fois par jour minimum, pour différentes raisons, positives ou négatives, les émotions sont fatigantes, je suis souvent débordée par ce que je ressens, etc…), mais aussi physiquement, j’ai une hypersensorialité (les goûts, les odeurs, les textures, les sensations, le chaud, le froid, les bruits, les stimuli visuels, la douleur, etc… tout est décuplé ! Des fois, suivant les jours, c’est insupportable, en fonction de mon état, je ne peux pas faire certaines choses de la vie comme les personnes normales parce que c’est trop désagréable, ça me coute trop, chaque choses ressenties est comme une agression, c’est trop violent). Je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi, mais je pense que le niveau de fatigue et d’anxiété y jouent.
 
Par contre, je n’ai pas de trouble de la personnalité ni de troubles psychotiques et pas non plus de déficit intellectuel (bon c’est déjà ça de moins parmi tous mes soucis).
D’ailleurs, d’après ma mère, au contraire, dès la naissance j’ai apparemment toujours été très éveillée, intéressée, curieuse, dynamique, j’ai marché et parlé très bien et très tôt… j’étais plutôt en avance, avec de la joie de vivre. Plus tard, malgré mes difficultés et mon mauvais état psychologique, il a toujours été dit de moi (de la part de différents spécialistes vus depuis enfant) que je suis soi-disant très intelligente et que j’aurais « des capacités »… [ouais ouais ! -_- … sauf que moi ce n’est pas du tout mon ressenti ni mon vécu mais bon… les parents veulent toujours croire que leur enfant est mieux que ceux des autres…], mais si jamais c’est vraiment le cas, en tout cas je n’y ai pas accès à ces fameuses capacités ! Je n’en ai pas les bénéfices positifs dans ma vie (d’où mes doutes à ce sujet, je vais d’ailleurs passer un test de Qi, puis un bilan/dépistage pour savoir ce qu’il en est vraiment, je serai fixée et je pourrai m’adapter et m’adresser à des spécialistes adaptés en fonction si besoin).
Bref, entre mes 3-5 ans à peu près (difficile de connaître toutes l’histoire en se basant uniquement sur le témoignage des proches adultes à ce moment-là), d’un coup, changement radical. Je me suis mise à être triste, renfermée, silencieuse, mole, « nonchalante », pensive, je me suis mise à régresser… c’était « le jour et la nuit »… Et c’est resté comme ça toute mon enfance et mon adolescence, sur fond de divorce, de violence physiques et psychologiques, de manque affectif, d’instabilité géographique (beaucoup de déménagement : maximum 2ans au même endroit donc changement d’école, d’amis et de lieu de vie réguliers, en même temps mes parents ont divorcés très tôt… donc garde partagée en plus, avec cette distance qui changeait tout le temps entre les deux suivant le lieu de déménagement), un environnement familial tendu avec des histoires et des rancœurs, des versions et des accusations qui se contredises, avec nous les enfants en otages au milieu « le cul entre deux chaises » (notamment avec la garde partagées : plutôt tendance dépressive mais bienveillante d’un côté, et plutôt dures, toxique, narcissique, rabaissante et maltraitante de l’autre), des difficultés dans la relation avec les autres, avec moi-même, je me détestais. Je ne me suis jamais sentie à ma place, toujours l’impression d’être de trop, peur de déranger, sensation d’être un boulet, d’être désolée d’exister. Tout paraissait instable et compliqué. Je n’arrivais pas à me « poser » (sauf dans mon monde intérieur, seul refuge, j’étais souvent dans mes pensées et je négligeais le monde réel qui était beaucoup moins intéressant, je rêvais de « mieux »).
Aujourd’hui adulte, j’ai beaucoup évoluée par moi-même grâce aux nombreuses choses que j’ai essayé et mises en place pour m’améliorer, mais je suis très mal dans ma vie, alors qu’aujourd’hui j’ai tout pour être heureuse, et même si je m’en rends compte et que je suis reconnaissante d’avoir de la chance, qu’il y a des personnes qui sont dans des situations pires que moi, je ne comprends pas pourquoi je suis si mal, pourquoi je me sens complètement en décalage avec le monde dans lequel je vis, tout est trop dur, la vie parait trop longue et difficile, comme si j’étais tombée sur la mauvaise planète ou dans le mauvais univers... Enfin bon, voilà mon état d’âme.
 
Ce que je consomme :
Niveau antécédent de substance, je n’ai jamais essayé de fumer une seule cigarette de ma vie, ni d’autres drogues du tout (à part l’alcool occasionnellement lors de soirées, repas ou événements), ni adolescente et ni très jeune adulte.
Juste des cérémonies de Kambo il y a 2 ans, et très récemment (il y a un mois) j’ai essayé le canabis (pour le THC, sous la forme de vape de fleur).
 
Et bien-sûr, la substance la plus importante, celle pour laquelle je suis ici et dont je vais vous parler :
Je prends de la psilocybine. Sous forme de truffes fraîches.
Pour pouvoir comparer les prises je prends toujours la même sorte (les Valhalla, commandées sur le site Za….ia).
 
Les raisons :
Vous l’aurez compris, je consomme carrément dans un but thérapeutique.
Je n’ai pas l’intention d’en prendre sur le long terme. En effet, je n’ai pas été élevée comme ça, j’avoue que ça ne me ressemble pas (je ne juge pas pour autant ce qui consomme, chacun a ses raisons). Mais de ce fait, je ne veux pas que mes proches le sachent, j’en ai plutôt honte, ils seraient déçus (et en plus c’est illégal donc bon ^^). En fait, je ne consomme que par nécessité.
J’angoisse à chaque fois que j’en prends, c’est une épreuve à chaque prise, ce n’est pas une partie de plaisir pour moi, ce n’est pas dans un but récréatif et je n’aime pas du tout le goût, c’est un effort à avaler.
Mais je me suis dit « Eh puis merde ! Je viens d’avoir 30 ans, le temps passe trop vite (la vie) et à la fois trop lentement (les thérapies) ! Je ne veux pas rester comme ça toute ma vie, toutes les thérapies que j’essaie échouent ! Je ne veux plus continuer à attendre, à survivre, je veux vivre !  Il me faut quelque chose de radical ! Il y en a marre maintenant ! ». Donc j’ai pris encore plus les choses en main et je me suis lancée.
 
Ce qui m’a orienté vers cette substance-là en particulier :
En effet, ces dernières années il y a des avancées dans la recherche au niveau médical à propos des thérapies par les psychédéliques, (qui à l’époque ont trop vite été interdits et mis de côté, avec impossibilité de mener des études sur les bénéfices potentiels sur la santé, si étudié et utilisé de la bonne manière…).
Dans certains magazines Cerv..u&Ps..ho, sci..ce et avenir, futura sci..ce etc… il y a des articles qui en parlent. Des études cliniques au Canada, aux Pays-Bas…
Des documentaires (notamment sur Arte à propos des psychédéliques).
 
Le fait qu’elle soit considérée comme la drogue la moins dangereuse, qu’il n’y a pas d’addiction, pas d’overdose, et surtout les effets thérapeutiques qu’elle est censée procurer, m’ont convaincu de me lancer.
 
Ce que j’en attends :
Je cherchais à faire faire une sorte de reboot à mon cerveau.
Un redémarrage, une défragmentation/réorganisation de tout ce bazar, comme pour un disque dur, quand un ordinateur a des bugs et qu’il rame…
J’espérais découvrir de choses, faire ressurgir des traumatismes que mon cerveau aurait pu volontairement vouloir me cacher pour m’en protéger quand j’étais plus jeune, plus fragile et pas préparée à les recevoir pour les traiter.
Avoir une profonde introspection.
Je suis prête à voir et à vivre des choses intenses pendant le trip, même si ce sont des choses négatives, voire choquantes. Pouvoir les accepter, dire « ok, bon, voilà la réalité, ce n’est pas la joie, mais maintenant que je sais, je peux travailler précisément dessus en thérapie pour être en paix avec ».
Me remettre en question, comprendre des choses. Lâcher prise, libérer des blocages, ne plus m’empêcher de vivre.
Atteindre une « mort de l’égo » que j’ai pu beaucoup lire dans pas mal de trip report (sur différents forums, blogs, vidéos y..tube etc…).
Pour ces personnes cela a « changé leur vie », guéri leur dépression résistante aux autres traitements (ce qui est mon cas, j’ai tout essayé avec les psychiatres et les spécialistes ce qui était possible, je résiste aux traitements, j’en ai essayé tellement, la médecines aujourd’hui est tellement impuissante et en retard sur tout ça), guéri le syndrome de stress post traumatique de certains, supprimé des tocs pour d’autres, soulagé leur anxiété, aidé à stopper des addictions et bien d’autre encore, etc… ils étaient plus heureux et voyaient le monde différemment… Un avant/après positif, sur le long terme. Plus du tout besoin de continuer à en consommer après le reboot. Parfait, vu que je n’ai pas l’intention de consommer sur du long terme.
Je me suis dit que c’était exactement ce dont j’avais besoin.
 
 
Thérapies et choses mises en place avant de décider de prendre cette substance :
En plus de faire en sorte d’avoir une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil, activité sportive, stabilité émotionnelle garce à mon couple, stabilité professionnelle, ect…), j’ai essayé : la sophrologies, phytothérapie, homéopathie, la respiration, la méditation, la cohérence cardiaque, de l’acuponcture, la thérapie cognitivo-comportementale, je suis suivie en psychothérapie dont j’ai changé plusieurs fois de psychiatre (il paraît que le feeling compte dans la réussite de la thérapie, et celui qui me suis actuellement depuis des années est très bien), antidépresseurs (j’en ai testé plusieurs dans les différentes classes, en attendant toujours le temps minimum recommandé pour savoir si il nous convient ou pas avant de changer etc…), différents anxiolytiques, un antipsychotique (provisoirement car suite à une série noire, notamment décès de proches, un contexte difficile, je n’arrivais plu à gérer mes émotions, je l’ai pris pendant 5 mois et ce n’était même pas efficace), j’ai pris un bêtabloquant (c’est pour le cœur normalement, mais dans mon cas c’était pour les migraines et l’anxiété), j’ai pris des myorelaxants, j’ai fait des scanner et irm cérébraux, de l’hypnose (dont j’ai testé différents thérapeutes à différentes périodes car je ne suis pas très réceptive, je suis trop dans l’analyse et le contrôle), j’ai fait une thérapie d’emdr (pour le sspt, mais mon cerveau bloque, il y a quelque chose qui empêche la thérapie, donc la thérapeute m’a dit que ça ne servait à rien de continuer les séances pour l’instant tant que je n’ai pas de déclique qui débloquerait la résistance à la thérapie), du Neurofeedback, de l’ostheopatie, et j’en passe…
Enfant j’allais au CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques), au CMP, vu des spécialistes dont je ne sais même pas ce qu’ils étaient car j’étais trop petite (j’ai commencé dès le CP et continué plus ou moins tout au long de mon enfance, car mes parents et professeurs voyaient que j’étais en difficultés, qu’il y avait quelque chose de différent chez moi). Adultes, j’ai vu différents spécialistes pour les comorbidités (orthophoniste, spécialistes en clinique du sommeil, psychologue et sexologue thérapeute, bilan psychomotricité, etc…). J’ai fait un bilan chez un neurologue pour mes douleurs et la dépression (je lui avais parlé que j’aimerais envisager les électrochocs, mais il me l’a déconseillé et m’a expliqué qu’il y a un risque de devenir épileptique après les électrochocs, même si on en a jamais eu de notre vie et qu’on a pas un terrain de base, ça déclenche quand même, donc comme le risque est élevé et pas anodin, j’ai abandonné l’idée). J’ai encore eu quelques consultations dans un CMP (Centres Médico Psychologiques).
J’ai fait tellement de tests, tellement tenté de thérapie et vu tellement de spécialistes, que j’ai l’impression que personne n’a de solution…
Je sais qu’aujourd’hui j’ai tout pour être heureuse, même si j’ai des pathologies physiques (endométriose entre autres) et cognitive (tdah), j’ai conscience que j’ai beaucoup de chance comparé à d’autres personnes qui vivent pire. Mais pourtant je n’y arrive pas. Je ne vis pas, je survis.
Pour moi ça n’a jamais été une fatalité, j’ai toujours cherché à guérir, je remue ciel et terre, je déplace des montagnes, j’investis du temps et de l’argent (traduction : je perds du temps et de l’argent, que je pourrais utiliser pour des projets de vie ou des loisirs, profiter de la vie tout simplement).
Je me débrouille un peu seule, j’ai l’impression, pour trouver la (ou les) solution(s). Aussi bien pour mes douleurs et mes soucis de santé, que pour ma souffrance psychologique/émotionnelle.
Je suis même allée voir des guérisseurs et magnétiseurs tellement je ne savais plus vers qui/quoi me tourner.
J’ai fait plusieurs cérémonies de Kambo (venin de grenouille), pour me nettoyer de tout ce que j’avais pu prendre comme médicament, me purifier.
 
Contexte de la prise / set & setting :
Je consomme la psilocybine en mode introspection (comme dans les tests d’études cliniques) : allongée dans mon lit, un bandeau sur les yeux, de la musique très agréable dans un casque sur les oreilles.
Je fais ça chez moi. Il n’y a personne d’autre qui est présent, à part mon conjoint, qui est au courant de tout, qui est sensibilisé sur le set & setting, et qui est très impliqué pour être un bon trip sitter (surveiller discrètement que tout se passe bien sans perturber mon trip, me rassurer si besoin, m’amener faire pipi, me donner à manger/à boire si besoin, me donner un anxiolytique si vraiment je partirai trop en bad et où ce serait vraiment nécessaire de stopper le trip).
Je prends les truffes à jeun de la veille. Elles sont bien broyées finement pour qu’il y est le plus de surface de contact, et mélangées à du citron pressé pendant 15min, car sinon je mets beaucoup de temps à monter.
 
La consommation :
Comme je n’avais jamais consommé de drogue avant et que je ne savais pas comment j’allais réagir, j’ai commencé par des petites doses puis j’ai augmenté progressivement en fonction des effets.
Pour décider quelle dose prendre, je me suis aidée du calculateur sur le site Zam…sia (qui demande le poids, truffe ou champi, frais ou sec, et le niveau du trip attendu), mais je me suis également basée sur les expériences lues dans les trips report.
 
En tout je n’ai fait que 6 trips de septembre à décembre comme suit :
-  1ère prise le 20/09/2022 - 5g : pratiquement aucuns effets à part quelques fous rire (peut-être effet placebo). L’arrivée des effets était hyper longue (comme pour l’alcool, chez moi ça arrive toujours à retardement les effets). Comme c’était la première fois, je n’avais pas encore mis en application ce que j’appelle le « protocole pour l’introspection » (allongée dans le noir dans mon lit, bandeau sur les yeux, casque avec musique dans les oreilles, et je me détends en attendant les effets…) j’étais juste sur mon canapé dans mon salon à attendre les effets, et j’étais plutôt agitée et impatiente.
- 2ème prise le 08/10/2022 - 10g : pareil que pour le premier essai mais avec quelques légers effets au niveau des couleurs et vite-fait des fractales en flash, l’espace d’une seconde, lorsque je fermais les yeux. La montée longue aussi, du coup pour les fois d’après j’ai décidé de faire version lemon tek (avec le citron).
- 3ème prise le 01/11/2022 - 16,25g en lemon tek et avec cette fois-ci le « protocole pour l’introspection » : là en effet je suis partie dans des mondes/des dimensions, des paysages complètements dingues, magique, j’ai vu beaucoup de choses, de formes, de couleurs, de fractales, vision kaléidoscopique, tout était en mouvement et je n’avais pas le temps de comprendre tout, tellement je passais rapidement d’une dimension à une autre (j’avais l’impression que la musique que j’avais dans les oreilles influençait peut-être un peu le mouvement ou les changements de mon environnement). Le temps du trip paraissait beaucoup plus long à mon ressenti que la réalité. Je ne savais même plus si la réalité de base que je connaissais était vraiment ce que je croyais (j’ai même demandé à mon conjoint qui était allongé à coté de moi, s’il me voyait, si il était sur le même plan physique que moi, il a rigolé ^^, en fait je voulais aller faire pipi, et dans la vraie vie la porte de ma chambre est juste en face de la porte des toilettes car on a un petit appartement, mais je ne comprenais pas comment j’allais pouvoir me rendre là-bas, le haut, le bas, tout était mélangé, je ne savais plus comment m’y rendre, j’ai eu besoin de son aide pour m’y amener ^^), je me demandais si la vie telle qu’on la voit en temps normal si c’était bien la vérité ou si on ne voyait pas tout, je me suis posées pleins de questions existentielles, j’ai beaucoup pleuré, puis ri, puis re-pleuré, j’ai eu l’impression de comprendre pleins de choses, que tout est une évidence, de recevoir des messages/conseils de je ne sais-où (mon inconscient), que rien est grave, mais que paradoxalement tout est important. Bref, j’ai vraiment eu un bon trip pour la première fois de ma vie. Je me sentais tellement bien (ce qui est difficile c’est la montée en fait, physiquement c’est très désagréable dans le corps, les membres, j’ai la bougeotte, donc les fois d’après je me suis mise dans ma couverture pondérée et je faisais en sorte de rester le plus immobile possible, et du coup j’ai l’impression que ça montais plus vite).
- 4ème prise le 12/11/2022 - 19,99g : Presque tout pareil, mais avec la couverture pondérée et la montée plus rapide donc plus agréable. Niveau trip rien de plus, j’ai vécu le même genre de voyage.
- 5ème prise le 03/12/2022 - 25,7g : Déception, j’ai vécu à peu de chose près le même genre de trip, toujours pas le reboot que je j’attendais tant. Cette « mort de l’égo ».
- 6ème prise le 27/12/2022 – 31,31g : Tout pareil que pour la 5ème prise…
 
J’ai donc été jusqu’à des dose très élevées par rapport à mon poids, que les consommateurs appellent « dose héroïque » (où on peut atteindre une « mort de l’égo », un lâcher-prise total et un bien-être extrême qui a changé la vie de ceux qui sont allés jusque-là), mais malheureusement, même à de telles doses, j’arrive encore à contrôler, ou non, je dirais plutôt à orienter, influencer le trip. Même en étant dans un état complètement modifié de conscience, je sens que c’est mon mental qui gère un peu le trip comme il veut. J’ai donc arrêté la consommation pour l’instant.
 
En gros depuis la 3ème prise (qui était la plus impressionnante pour moi), qui était de 16g, même en augmentant les doses, le voyage n’était pas tellement différent. Je dirais même qu’il était de plus en plus facilement orientable, je pouvais facilement l’influencer.
J’ai fait en sorte de laisser au minimum 2 semaines entre chaque prise, ce qui est conseillé pour éviter le phénomène de tolérance, mais souvent c’était même plutôt 3 bonnes semaines entre les prises… 
D’où mon besoin d’infos, de conseils…
Car malgré mes nombreuses recherches, documentations, comparaisons, préparation psychologique… mais n’ayant jamais consommé de drogue avant, et en ayant fait que 6 prises en tout, il est clair que je suis totalement novice ! Il y a évidemment des choses qui m’échappent.
Qu’est-ce que je fais mal dans ma conso ?
-Je ne consomme pas comme il faut ?
-Je n’en prends toujours pas assez ? Il faut que j’augmente encore plus la dose ? (si oui, je ne risque rien ?) Jusqu’à combien je dois aller pour obtenir le résultat espéré ?
-Je ne prends pas la bonne sorte de truffe (je prends les Valhalla) ? (pour info je n’ai accès qu’aux truffes, je ne peux pas obtenir de champis)
Etc…
Ou y a-t-il une dose « plateau » ?
C’est-à-dire qu’à partir d’une certaine dose on a atteint le max des effets, on pourrait en manger 1kg que les effets serait les mêmes ?
 
Est-ce qu’une résistance à la molécule est possible ?
Est-ce qu’il faudrait que je tente une autre molécule pour ce que je recherche ? Genre LSD, DMT (Mais c’est beaucoup plus dur à s’en procurer, je ne saurai même pas comment m’y prendre !)
 
Est-ce que c'est arrivé à d'autres personnes que moi qui peuvent m'en parler ?
Si oui, avez-vous réussi au final ? Et de quelle manière ?
 
Bref, s’il vous plait, si vous avez des réponses, des solutions pour ce que je recherche à faire, orientez-moi, conseillez-moi.
Je vous remercie de m’avoir lu, et de l’intérêt que vous apporterez à mon message.
Je vous remercie par avance pour l’aide que vous pourrez m’apporter.

Passez une bonne soirée  :-)

Bonjour Wellness,
Je pense que tu aimerais trop que la psilocybine fasse que les choses soient comme tu voudrais qu'elles soient... mais ça ne marche pas comme ça... elle ne peut agir que sur toi-même en t'aidant à te libérer d'un passé qui me semble difficile mais auquel tu t'accroches car il fait partie de toi. Lâcher ce passé c'est mourir à toi-même... une mort mais une libération...
Tu dois d'abord passer par des étapes de remise en question de toi-même et apprendre à lâcher prise (surtout je pense)...
Je te conseille le livre "Kilomètre zéro" et les films "Le Guerrier Pacifique", "Oui, mais...".
Bien amicalement
 
Aiskhynê a dit:
J'ai l'impression que ton problème principal c'est le contrôle. Il faut aussi apprendre à lâcher prise et laisser l'expérience te contrôler plutôt que de chercher à le faire.

:heart:
 
Hello Wellness,

Quand je te lis, je m'interrogs sur : est ce que tu as bien un TDAH, ou est-ce que ça ne pourrat pas être un TSA mal diagnostiqué?
Juste une intuition...

Ensuite, je crois qu'un trip peut apporter bien plus quand il est assisté par quelqu'un qui va t'accompagner avant, epndant et après, dans le but de t'aider à guerrir tes traumas, ça vaudrait le coup d'essayer.

Enfin, je crains fort qu'un ego-death ne résolve pas tous tes problèmes, comme pourrait le faire un reformatage système... et heureusement... si t devais repartir à 0, d'une feuille blanche... apprendre à marcher, à parler... ça serait un sacré chalenge. J'ai moi-même vécu un égo-death et même si ça m'a apporté énormément, ça n'a pas guerri tous mes traumas en un seul voyage.

Comme dit plus haut, je pense que un microdosage en traitement de fond pourrait t'apporter pas mal pour ton anxiété, tout en maintenant des voyages plus espacés, au moins 1 mois entre chaque voyage pour éviter les phénomènes d'accoutumance.
Je t'inviterai aussi à essayer d'autres settings, des qui pourraient te faire vivre des liens de conexion profonde, par exemple dans un endroit proche de la nature.
Et également, même si tu n'es pas accompagnée, à travailer ton set en fonction de ton intention :
- Prendre un moment avant pour approfondir un sujet, l'évoquer, avec un professionnel, ou même avec ton chéri qui pourrait juste être en écoute empathique.
- Poser une intention au début du trip : j'aimerai explorer/comprendre/guérrir tel aspect
- Faire une demande aux champignons
- Prendre un moment ensuite pour débrieffer et faire le lien entre ton expérience et ton intention, s'il y en a un, ou si au contraire les champignons t'ont permis de visiter un tout autre sujet, puis observer dans les jours qui viennent, si quelque chose a changé par rapport à ça.
 
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