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Baclofène ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion elpayot
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elpayot

Glandeuse Pinéale
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20/12/10
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Ces temps-ci j'entends beaucoup parler du Baclofène, parfois commercialisé sous le nom de Liorésal, qui serait un simple myorelaxant, décontractant musculaire, prescrit par exemple pour la sclérose en plaques.

Seulement voila, c'est apparament un "médicament miracle" pour guérir de l'alcoolisme, ou plus précisément pour se sevrer d'une drogue, alcool ou autre, sans effet de craving (contre-coup douloureux du sevrage, parfois mortel).

Pourtant il n'est pas encore légalement prescrit en France comme anti-dépendance, puisque trop peu de test on été effectués sur la molécule; mais certains médecins convaincus de son efficacité, comme la psychothérapeute Annie Rapp, le prescrivent a leurs patients en plus d'un suivi personnel pour les aider a sortir de l'alcoolisme.


Mais bon un médicament miracle qui empêche le craving c'est un peu trop beau non ? On va avoir droit a un second médiator ou alors c'est vraiment une solution efficace pour aider les dépendants a se sevrer?

J'aimerai avoir votre avis sur la question, éventuellement apporter des connaissances supplémentaires et discuter du sujet, a bon entendeur.

Fiche wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Baclofène

citation :
En 2003, différentes expérimentations semblent donner des résultats encourageant le traitement de la dépendance à la cocaïne 10.

En 2004, Olivier Ameisen, alcoolique et médecin, postule qu'au contraire de ce qui se passe avec toutes les autres maladies, il pourrait suffire de supprimer les symptômes de l'addiction pour supprimer la maladie. Les traitements proposés depuis 1992 sont basés sur l'idée que réduire le "craving" par des médicaments pourrait réduire le risque de rechutes. Mais malgré l'utilisation des médicaments "anticraving" pendant deux décennies (naltrexone, acamprosate, baclofène à faible dose (30 à 60 mg/j)), la mortalité et la morbidité des addictions à l'alcool, la cocaïne etc., est restée la même malgré l'utilisation chez des millions de patients dépendants. Ameisen émet alors l'hypothèse que les effets dose-dépendants du baclofène - qui à hautes doses supprime la motivation à consommer de l'alcool chez le rat alcoolo-dépendant - pourraient être transposés à l'homme. Il propose un modèle translationnel dans lequel le baclofène à hautes doses pourrait supprimer toute envie de consommer de l'alcool (et autres drogues ?) chez l'homme. Après s'être auto-administré du baclofène à hautes doses, il publie son cas de suppression complète de la maladie alcoolique et sa découverte qui propose un nouveau modèle thérapeutique : la suppression (par opposition à la simple réduction) du « craving ». Il appelle de façon répétée à des essais cliniques avec de fortes doses.

En 2008, il publie un ouvrage à destination des patients, de leurs familles et des médecins, évoquant l'efficacité du baclofène dans le traitement de l'alcoolodépendance. Le livre suscite une vive controverse en France. Aux yeux de certains spécialistes de l'addictologie, les résultats obtenus - pourtant jamais décrits auparavant : la suppression complète de l'appétence par un médicament - restent insuffisants pour pouvoir unanimement recommander l'usage, d'emblée, du baclofène dans le traitement de l'alcoolo-dépendance, sans études complémentaires. En effet, les rares études ne concernent à ce jour que des cas isolés, par l'auteur ainsi que par d'autres aux États-Unis et en Europe qui ont publié dans des revues médicales de référence des résultats identiques après avoir utilisé son modèle thérapeutique par baclofène à hautes doses.

A savoir le baclofène provoque une legere dépendance, mais mis en comparaison avec les benzodiazépines, et considéré comme largement moins dangereux pour le consommateur
 
En son temps l’héroïne était faite aussi pour sevrer les dépendant de l'opium si je ne m'abuse...

Mieux vaut reste méfiant que de tomber dans une dépendance pire qu'une autre...
 
mahokiko a dit:
En son temps l’héroïne était faite aussi pour sevrer les dépendant à la morphine si je ne m'abuse...
maitre-capello.1202560670.jpg
 
Vachement intéressant mec. C'est vrai que la faible dépendance physique que tu peux accorder au baclofene est moindre par rapport aux benzos/dérivés du gabba version méchant.

Je pense que dans le sevrage alcoolique, l'essentiel est de maintenir un taux de gaba assez elevé. Si le baclofene le réhausse à forte dose, ca peut éviter de se taper des benzos. Des benzos d'ailleurs qui n'ouvriront que une nouvelle porte vers la défonce pour les personnes qui veulent arrêter de boire. Souvent ils compensent à mort à balle de benzo et se disent que c'est une addiction médicalisée, moins anarchique que leur alcoolisme.

En tout cas, il faudrait que cette information circule.
 
Ce fameux docteur (Olivier Ameisen) etait assez present dans les médias pour la sortie de son livre y'a qqs années déjà mais le truc a pas vraiment était entretenu .
Manque de legitimité notamment par rapport aux "experts" addictions et des médias pas chauds, en tout cas ça revolutionne rien du tout et l addiction est vraiment plus compliquée que ça, c'est un outils utile rien de plus depuis qqs années on en voit apparaitre et réellement ça aide mais surement pas tout le monde .... Les situations sont tellement differentes et les personnalités aussi....
 
Petit up.
Article de rue 89 sur le baclofène: (court et intéressant)
http://www.rue89.com/2010/10/21/un-medi ... que-172354

Apparemment si le médicament n'est pas encore utilisé c'est parce qu'aucune "méchante-grosse-boite" ne peut l'utiliser a des fins commerciales (c'est déja un médicament générique)

Mais un nouveau produit semble arriver sur le marché avec apparemment le même type d'action.

Moi je n'y connais rien, je ne suis ni médecin ni alcoolique, mais si il existe un traitement contre la dépendance la plus rependue et la plus meurtrière dans le monde, c'est cool quoi.

Bonne soirée
 
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