Ayahuasca _ Mixture et Antidote ?

[moksha]

Bonjour a tous,

Prêt a tenter l'experience du Yagé pour la premiere fois j'aimerais les conseils de personne ayant deja fait le "voyage".

- Je vais utilser un mélange de "Peganum Harmala" en graine et de "Mimosa hostilis - Jureme Prate" en poudre. J'ai 20g de chaque.
Quel serait un bon dosage de départ ?
Pour infos j'ai un peu d'experience ( mm si je sais cela va être completement different ) des champi'
Je pèse une 50aine de kilos ( si ça peut vous renseigner).
Derniere info, je me sens prêt, lu castaneda et au clair dans ma "tête"...

- 2eme question:
Existe-il a votre connaissance des "anitdotes" au cas où, durant le "voyage" cela devient trop intense, qui puisse "apaiser" le "rêve" ? ( je serais accompagner d'une personne sombre qui pourra me le donner)
(J'ai lu un récit où une personne en beneficiait sans le citer cf: http://www.archipress.org/edizine/harner/harner.htm )

-3eme question:
On m'as conseiller un joint de cannabis au milieu du "voyage", qu'en pensez vous ? et approximativement c'est quand le milieu du voyage ? oo:


Voila !
Merci d'avance pour vos réponses et longue vie a ce forum !
@+++

Moksha

 

[Doctorcito]

Salut Moksha,

D'abord, ce à quoi tu fais allusion comme préparation n'est pas de l'ayahuasca/yajé : il s'agit d'un analogue végétal, dont la composition et les effets diffèrent de ceux de l'ayahuasca standard (B. caapi + P. viridis ou D. cabrerana). Ton analogue a des effets jugés plus "rudes" par la plupart des connaisseurs expérimentés.

Ensuite le texte d'Harner auquel tu fais référence me laisse sceptique quant au terme "antidote". Si cela s'est bien produit comme Harner l'a écrit (il y a plusieurs éléments "bizarres" dans ce récit), je ne crois pas que l'on puisse parler d'un "antidote" : ce que Harner décrit, ce sont les effets d'un sédatif léger. Clairement pas d'un "antidote" dans le sens où cela bloquerait, annulerait les effets de natema.

A ma connaissance il n'y a d'ailleurs pas de plante "antidote" de l'ayahuasca en Amazonie parce que l'idée même de vouloir interrompre l'expérience catalysée par l'ayahuasca est étrangère aux pratiques chamaniques locales (on notera que dans le récit de Harner l'expérience visionnaire se poursuit malgré "l'antidote"). Utiliser une plante pour faciliter la modulation, le contrôle des effets, oui, et l'une des meilleure est le tabac (prisé ou en jus), pris au moment du premier pic des effets (~ 1h30-2h).

Dans un contexte purement occidental, un "antidote" n'aurait de sens que pour une personne qui présenterait une crise agitée résistante aux procédés classiques de "chilling" : talk down (parler doucement), rassurer, etc. Dans un tel cas de figure, le traitement de choix serait une benzodiazépine (diazepam ou lorazepam), en injection intramusculaire (l'administration orale devenant problématique, qui plus est avec un temps de latence important avant les effets recherchés). Cela nécessiterait donc un transfert en milieu médicalisé. En résumé, je ne crois pas qu'avoir sous la main un comprimé de Valium (diazepam) présente un quelconque intérêt : si du Valium est nécessaire, c'est qu'un transfert aux urgences l'est aussi. Ce qui signifierait qu'en première instance la personne n'aurait pas du boire de l'ayahuasca ou un analogue. Que ce soit pour des raisons de vulnérabilité personnelle (éviter si l'on se sait maniaco-dépressif avec une propension à faire des épisodes maniaques) ou/et de setting (conditions, contexte) inapproprié.


Le fait que tu penses en termes "d'antidote" (que crains-tu ?), ainsi que ta demande à propos d'un joint de cannabis pendant l'expérience (totalement superflu) me mettent la puce à l'oreille : es-tu bien certain d'être aussi prêt que tu l'affirmes ? La personne "sombre" (j'imagine que tu as voulu dire "sobre") qui se propose de veiller sur toi est-elle capable de mettre en oeuvre les procédés psychologiques dont il a été question plus haut ?

Ayahuasca ou analogues provoquent des frayeurs, qui peuvent être intenses. Cela fait partie de l'expérience, et c'est même ce que certains Indiens recherchent avec l'ayahuasca. Comme disent des Huni Kuin (Cashinahua) "on a eu très peur, c'était très bien !" Alors un dernier conseil : si tu redoutes la frayeur, mieux vaut en rester aux champignons.

Portons-nous bien.

 

[moksha]

Salut Doctorcito !

Merci pour tes précisions. Tu semble éclairé sur le sujet.
Mes questions sur l'antidote et le joint de cannabis était plus comme des questions comme "Faut t il manger leger juste avant d'en prendre" (ça j'ai facilement trouvé ).
C'est donc dans un souci de réaliser au mieux l'experience que je recherche un maximum d'infos.
Le fait qu'il n'y ai pas vraiment d'antidote ne m'effraie pas pour autant...

Effectivement je pensais a personne sobre ( pas sombre ).

Tu n'as pas repondu quand au quantité de ma mixture, vu que les effets sont plus "rudes" selon toi ? Je vais y aller graduellement.

Je comprend bien que ce n'est pas une plante "récréative", cependant c'est un EMC qui me tente, "voir" mes peurs, les accepter pourrait m'être benefique... en tout cas merci a toi pour ta prévension, elle pourrait bien souvent être utile ici...

Si d'autres ont l'experience de ce melange (Mimosa hostilis - Jureme Prate + Peganum Harmala), laissez moi vos témoingnages !!!

@++ tous le monde...

 

[Doctorcito]

Tu semble éclairé sur le sujet.

:think:

Tu n'as pas repondu quand au quantité de ma mixture, vu que les effets sont plus "rudes" selon toi ? Je vais y aller graduellement.

C'est 1) que je voulais voir ta réponse d'abord, et 2) que j'ai déjà indiqué ces quantités dans ce sujet le 13/01/2005 :

[quote:ajxyledw]r0cc0, le 12/01/2005 18:02 :
peux-tu nous dire quelles sont les doses à prendre pour faire ce voyage ?

Voyage ? Parfois, ou par moments. N'oubliez pas qu'un aspect central de l'ayahuasca est la purge, l'évacuation de choses négatives, de maux, physiques comme psychiques, par le vomissement. Au cours d'une session dirigée par Fernando, un ayahuasquero métis péruvien, j'ai soudain eu la vision du président états-unien. Purge immédiate. Vous n'imaginez pas le bonheur que cela peut être de vomir GW Bush !

Les quantités ? Je crois avoir déjà été assez précis là-dessus. Pour résumer :

Ayahuasca :

Banisteriopsis caapi (tiges), 50-70 g

Psychotria viridis (feuilles), 40-50 g




Analogues :

Peganum harmala (graines), 3-5 g

Mimosa hostilis (écorce des racines), 10-11 g

Ces quantités permettent d'obtenir des décoctions tout à fait efficaces pour 85-90 % d'entre nous. Le poids individuel est moins important que la vitesse à laquelle chacun métabolise les bêta-carbolines. Si une potion s'avère peu ou pas efficace, c'est donc quasiment à coup sûr la quantité de liane ou de graines qui est insuffisante. Progresser par 10 g avec la liane, par demi-gramme avec les graines.[/quote:ajxyledw]

Pour y aller "graduellement", commence par 8 g d'ermh.


Et à propos de la personne qui va t'assister ?

 

[moksha]

[quote:3tvs8y6c]Tu semble éclairé sur le sujet.

oui c'etait un compliment pour dire que tu semble bien t'y connaitre...

Pour y aller "graduellement", commence par 8 g d'ermh.


Et à propos de la personne qui va t'assister ?

[/quote:3tvs8y6c]

Ok je vais y allez progressivement.
La personne qui m'assiste restera sobre et prête a rester a mes cotés dans l'obscurité pendant quelques heures. Ce n'est pas une "Chamane" mais a un caractère calme et ouvert...
Merci encore pour tes conseils.
+++

 

[Zikoma]

si jamais dis à ton accompagnatrice de pas s'inquiéter si tu as des convulsions. Ca peut être spectaculaire mais pour ma part ca n'a pas été désagréable.

Pour ce qui est de fumer une cane, je l'ai fait en descente quand vraiment j'ai senti l'effet diminuer. Ca ma fait une remontée mais a diminué la précision et la clarté des visions.