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Auto-critique du bourdon

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Quand j'ai le bourdon, je suis le bourdon.

Je suis le bourdon.
Je ne fais qu'interpréter la réalité de manière positive, alors qu'il n'y a rien de positif.
Je ne fais que voir ce qui m'arrange au lieu de constater la souffrance autour de moi.
Je préfère rêver plutôt que d'ouvrir ma conscience et entrer dans la vérité brute. Elle me fait trop peur, j'ai encore trop de désirs et d'attachements, je me complais dedans sous des airs de philo et d'art, mais c'est que de la merde en barre, je ne fais que jouer un jeu en me cachant derrière un style bien inspiré, et pompé à tout le monde, je ne fais jamais la part des choses, je suis un ignoble insecte méprisable.
Je suis enfermé dans la bulle que je me crée et dont je ne veux pas sortir. Je ne veux pas de ce monde tel qu'il est.

Mais qu'est-ce que le monde ? Comment est-il ? Qui suis-je pour juger de ce que le monde est ?
Pourquoi ma vision positive du monde ne serait-elle pas juste ? De toutes évidence quoi je que je vois, je suis toujours influencé par ma mémoire et mon passé gravé dans le corps que j'incarne, en tant que moi-divin.
L'Ego est prisme du Je, Moi-Divin. Je ne suis qu'une fractale de l'esprit de l'univers. Mais cela est une vision issue des souvenirs, comme celles que j'avais jadis et que j'aurais plus tard.

La réalité, soit le monde tel qu'il est, ne peut être décrit, ne peut être écrit, ne peut-être expliqué. Il ne peut que se vivre qu'à travers une incarnation et ses prismes, dans la spontanéité et l'imprévisibilité de l'instant présent.
Mon jugement est déjà gravé. Cela veut dire que quel que soit la forme illusoirement fixe que prend nos Egos, il ne s'agit que des mémoires du passé ou les projections du futurs, qui ne sont donc que connexions de synapses rapides et éphémères.

J'entends comme des voix dans mes pensées, qui me suggèrent de changer de chemin, je ne sais jamais quoi penser de ces pensées... Je ne sais jamais si je suis sur la bonne voie.
Serait-ce une illusion de penser qu'il y en a plusieurs ? Peut-être est-ce la même voix, qui change de forme et d'apparence, pour que dans son ennui, donner l'illusion qu'elles sont plusieurs.
J'ai peur que nous soyons tous la même personne...
Je me suis beaucoup ennuyé dans ma jeunesse, est-ce pour cela que l'on dit que c'est dangereux de s'ennuyer, cela pourrait-il me rendre vulnérable à une sorte de peur, qui m'isolerait de toute la confrérie de l'humanité, même de l'univers et de toutes les espèces vivante l'habitant.
Je me serais tellement embourbé dans la bulle de ma solitude que j'en aurait fini par penser que j'étais unique, et que toute chose n'était que la vision du jeu que je me serais volontairement projeté à moi-même dans un ultime ennui, au fin fond de ma solitude.
P'tain voilà la sale boucle. Comment savoir si j'ai raison maintenant. Ils vont juste m'enfermer une fois de plus.
Au final ça reviendrait à dire que je m'ennuies, parce que je m'ennuies.

Dans mon ennui, c'est le désir d'agir pour en sortir qui me mène à m'ennuyer, car c'est une projection d'une réalité différente que celle présentement ressentie et vécue. L'ennui est la souffrance de l'action menée présentement, jugée insuffisante à son propre bien-être.
Pourtant je suis la assis ou allongé confortablement sans rien faire d'autre que respirer et faire fonctionner toute la machine de mon être sans que j'en ai la moindre conscience. Serait-ce l'alliance alors de deux entités ? Une travaillant sans relâche pour que tout marche, et l'autre, moi, entrain de tout analyser pour voir comment cela fonctionne, et comment en tirer le plein potentiel.
Peut-être que par le passé j'ai effectué des manœuvres maladroites afin de protéger cette entité avec laquelle je travaille, ce corps humain, et qui dans la situation de stress dans laquelle on nous avait posé, n'a pu mémoriser pour moi les manipulations que j'ai effectué sur elle.
La souffrance est la mais je ne me rappelle pas de son origine. Son message m'interpelle mais je ne comprends pas ce que cela veut me dire.
Je reste béant comme un idiot, et toutes les réponses que je trouve me ramène à mes questions. Je vais arrêter d'écrire, arrêter la musique, arrêter de vivre.

Ah non merde dites pas ça, après ils vous prennent pour des suicidaires, puis ils veulent vous foutre en cages, encaisser des cachetons, j'l'ai fait assez longtemps, j'monte en, deux temps trois mouvements, et mon, ego éclate, se décline en milles possibilités, puis exacerbe les idées de ma débilité.
Je venais à peine de comprendre que dans le mental tout est possible. Et tout ce qui à prit forme dans le monde physique à d'abord prit forme dans le mental. A moins que le mental soit issu du monde physique, auquel cas ce raisonnement serait erroné, et même purement et simplement inversé.
On boucle dans un sens, puis on boucle dans l'autre, et à chaque fois on croit sortir de la boucle, mais on ne fait qu'enchaîner son mouvement perpétuel. Tu veux toujours arrêter de vibrer ? Arrêter de vivre ? Ne plus surfer sur l'onde en spirale des océans de la vie.

De toutes façon je ne pourrais jamais être mieux que ce que je suis la tout de suite. Car il n'y à que maintenant que je suis ce que je suis.

EDIT 31/08 (Ca faisait un moment que j'avais écrit la suite mais je ne l'avais pas posté):

Je pense que toutes nos pensées sont connectées à la même source mais prennent des formes différentes, et il en va de même pour nos émotions. Si ce que je suis se résume à des mémoires de pensées et d'émotions, je ne suis alors qu'une pensée aux couleurs ternies par le temps, de mes émotions de jadis, une pensée émise par ce que je suis réellement. Je suis donc le témoin de l'être qui m'a créé, constatant les faits et gestes, en actes et pensées, d'une entité qui me semble distincte, mais à l'origine de tout ce que je suis. Je suis une image colorée projetée par un cerveau, qui ne traite qu'avec d'autres images, je suis l'imaginaire de mon corps qui se cherche une raison d'être soi, à travers moi.

Je suis le bourdon d'un être sans ailes, qui m'a créé pour que je le guide et le vénère. Je suis ses pensées bourdonnantes, qui tentent de communiquer avec d'autres semblables, mais nous ne pouvons jamais nous voir directement, obligés que nous sommes à passer par ces corps divins que nous incarnons. Qu'elle tristesse que de n'être que les aléas des signaux nerveux entre mes neurones. Puis-je seulement m'approprier le corps qui me porte ? Comment pourrai-je m'appartenir à moi-même ? Suis-je un corps ou juste ses pensées ?
Je ne fais que contrôler une infime partie de la matière que j'incarne, et j'ai encore le doute que ce que je fasse de façon entièrement consciente soit réellement contrôlé, et fruit de ma seule volonté propre, car à vrai dire il est des milliers d'interactions qui impactent tout mon être à chaque instant sans que j'en prenne conscience, et qui m'influencent sans même que je puisse m'en rendre compte. Choisir de bouger les bras et les jambes, dans la limite de ce qu'offre la chair qui m'abrite, cela fait-il de ce que j'appelle Moi un être libre et conscient ? Je ne peux savoir ce que j'ignore, et j'imagine alors que d'autres possibilités du réel sont envisageables, en me basant sur des expériences passées ou j'avais l'impression de toucher du bout des doigts l'infini. Mais l'imaginaire dans lequel je projette mes désirs m'enferme dans une sphère quasi-immatérielle puisque ces mondes de rêves dans lesquels je vis ne sont sur le plan physique que des influx nerveux.

Constatant que tout ce que je croyais être n'est en fait rien de vraiment tangible, je m'éprends du bourdon, et pour m'en défaire j'aimerais butiner une ou deux trois fleures du jardin d'Eden. Puisque tout ce que je croyais, n'était que croyances, tout me semble à la fois si simple, et si compliqué. Tout ce qu'il me reste est un besoin de réconfort. Comme un bourdon je cherche à me loger entre les tendres pétales, qu'elle qu'en soit leur réalité, d'une amante ou d'une autre, aux parfums envoûtants, mystérieux, mais chaque fois différents.
Moi qui croyait me défaire des désirs de la chair à travers la réflexion, perdu dans l'infinité entre les miroirs de l'esprit, le vent froid du néant ainsi créé m'entraîne à souffler sur les braises en mon envie.
 
Et des fois même que ça sonne comme du Antonin Artaud. Bordel.

Bon alors bien sûr je comprends absolument toutes les sensations mentales que tu décris et toutes ces phases de l'ennui, l'ennui où tu t'abandonnes sans jamais réellement t'abandonner. On ne s'abandonne, en fait, qu'à l'action, qu'au spontanné. S'abandonner à la réflexion, jamais, car il y a toujours une conscience, un autre miroir derrière le miroir, pour contrôler, voir, réfléchir la réflexion.

J'ai la même révolte contre ma propre bienveillance vis-à-vis de moi-même dans ma perception du monde et de moi-même dans le monde. Et j'ai en même temps le sentiment que derrière toute cette haine se cache de l'amour de soi et vice versa. Que si je me juge si violemment par rapport au jugement que je porte sur les autres, c'est que d'une certaine manière je me veux meilleure - ce qui me pousse à encore plus me considérer comme une merde égocentrique et puante.

Mon jugement est déjà gravé. Cela veut dire que quel que soit la forme illusoirement fixe que prend nos Egos, il ne s'agit que des mémoires du passé ou les projections du futurs, qui ne sont donc que connexions de synapses rapides et éphémères.
J'ai aussi cette tentation de nier la liberté, rationnellement. Tout ne découle que d'un mouvement premier de l'univers et tous les événements qui suivent, logiques ou aléatoires (quantiques). Toi aussi, et toi, et toi, et si tu penses penser et évoluer et agir selon ta volonté propre, tu te méprends comme une nyctalope dans sa grotte. Ta volonté est aussi faite de connexions logiques ou aléatoires (quantiques) entre tes synapses. Tout est chimique et matériel. Baaaaaah baah j'aime pas penser comme ça mais disons qu'au bout d'un moment ça arrive dans une réflexion. Après bon, on connait pas les mécanismes de notre liberté donc autant y croire, ça donne plus de force d'action, de conatus, de désir.

Cette négation de la liberté est d'ailleurs très contradictoire avec le désir de se pourrir, de se responsabiliser à fond : tout est de ta faute, bouge-toi le cul, use, en quelque sorte, de ta force d'action.

Et connaître l'origine de sa douleur me paraît très compliqué. J'ai l'impression d'éprouver toujours le bonheur de manière superficielle et la souffrance psychologique comme quelque chose d'ancré très profond en moi, comme disons la base de ma pensée et de mon évolution. Ce qui ne fait pas pour autant de moi, je crois, une personne dépressive.

C'était la réponse sans réponse étant donné que tu n'en demandais pas. Réverbération, réflexion de ta pensée sur une autre conscience à travers des termes insuffisants pour leurs signifiés.
 
J'aime beaucoup ta façon de réfléchir, Fairel'amourdanslesnuages.
S'abandonner à la réflexion, jamais, car il y a toujours une conscience, un autre miroir derrière le miroir, pour contrôler, voir, réfléchir la réflexion.

Je ne suis pas tout à fait d'accord, pour moi il n'y a qu'un chat qui se mord la queue et qui peut faire autant de tour qu'il le souhaite.

Cette négation de la liberté est d'ailleurs très contradictoire avec le désir de se pourrir, de se responsabiliser à fond : tout est de ta faute, bouge-toi le cul, use, en quelque sorte, de ta force d'action.

C'est d'ailleurs pour cela que j'écris des textes comme celui-ci. Je pars du sentiment de culpabilité pour au final en faire un truc bien.
 
Of course le chat se mord la queue. Ce qu'on appelle conscience reste un regard, une des subjectivités qui construit le monde, et le monde global, j'y induis le monde spirituel. Mais elle reste disons un effort, une chose qui refuse de lâcher-prise et de s'avouer vaine.

Mais voui j'aime ta conclusion :
De toutes façon je ne pourrais jamais être mieux que ce que je suis la tout de suite. Car il n'y à que maintenant que je suis ce que je suis.

Après j't'avoue qu'elle sonne comme un de ces sauts absurdes qu'on fait pour sauver la face, hop on change de prisme d'un coup pour achever l'écrit.... J'fais ça tout le temps, hein, c'est normal, et c'est logique de pas rester sur la boucle et d'en déclencher une autre comme ce que tu fais. Mais ouip bref ça résout pas profondément tout ce qui sus-vient. La preuve c'est que dans trois semaines tu vas y revenir, non ? (Après peut-être que je projette un peu beaucoup ma propre manière de faire dans la tienne, hein.)
 
ui j'y reviens tout le temps mais à chaque fois avec des nouveaux éléments, c'est un travail acharné, ou un jeu, une volonté de mon être de poursuivre cette quête, qui durera le temps d'une vie peut-être.

J'écris un livre ou je fous tout dedans, on va voir ce que ça donne.

putain putain ça y'est je tiens quelque chose:

De toutes façon je ne pourrais jamais être mieux que ce que je suis la tout de suite. Car il n'y à que maintenant que je suis ce que je suis.
Je pense que toutes nos pensées sont connectées à la même source mais prennent des formes différentes, il en va de même pour nos émotions. Et si ce que je suis se résume à des mémoires de pensées et d'émotions, je ne suis alors qu'une pensée aux couleurs ternies par le temps, de mes émotions de jadis, une pensée émise par ce que je suis réellement. Je suis donc le témoin de l'être qui m'a créé, constatant les faits et gestes, en actes et pensées, d'une entité qui me semble distincte, mais à l'origine de tout ce que je suis.
 
Je ne fait que passer....
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Bon bourdon/abeille je sais c'est nul...
 
Bon effectivement, le recueil de la communauté Psychonautique se fait pressant. :rock:

Je pense qu'il faut faire rentrer la sensation et le corps dans l'être. Mine de rien ça bouleverse bien un individu, dans ses pensées effectivement. Mais le filtre avec lequel on perçoit la réalité se transforme avec le corps et le simple premier prisme physique qu'il représente.
Je me faisais souvent la réflexion que dans notre mémoire il était surtout question de narration. Je suis sans cesse obligée de me raconter ma propre histoire, je la déforme par facilité, mythomanie maladive, honte ou dégoût de moi-même, je suis sans cesse à retravailler la mémoire de ce que j'étais. Au final apparaissent en moi plusieurs mémoires, sous formes de couches, celles que j'accepte et que j'ai construites, et celles qui ont laissé des traces dans mes synapses, les mémoires chimiques de l'expérience en elle-même...

Bref. J'aime l'idée du Dieu-moi. C'est un peu ça. Dans mon imagination simpliste il y a un Dieu dans chaque conscience, qui a fait battre le premier mouvement de conscience et d'où tout résulte, avec les sollicitations du monde extérieur.
 
J'ai ajouté la suite je pense que ça apporte des éléments intéressants.
 
très bien le pasage en caractère gras.Ca vas peux être penser réducteur (ca l'est) mais je pense que la source c'est notre mémoire...ce qui ne veut pas dire que c'est figé .La mémoire se remplit en permanence.

Je voulais juste revenir sur : Et tout ce qui à prit forme dans le monde physique à d'abord prit forme dans le mental. A moins que le mental soit issu du monde physique. Je epnse que c'est faussé les mécanisme de la pensé que de diviser les deux points de vue .A mon sens ils interagissent en permanence.
 
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