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Attention au cuiseur à riz ! Spectacle en un acte.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion spouki
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spouki

Matrice Périnatale
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4/7/13
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Bonjour à tous :) Pour vous accompagner tout au long de votre lecture [video=youtube;rO1hYt4id6A]
Je vais essayer de faire au mieux pour ce premier TR ;)



Les personnages de ce récit :
- Moi (spouki, un junkie, un drogué, un illuminé, à tout et à rien)
- J (un très bon ami, un soutien)
- T (un ami ... souvent tripouille :/ )

Préambule du seul acte de notre aventure.

Nous étions 3 en cette fin d'après-midi d'hiver, dans mon petit studio à fumer des bédos, lorsque T nous proposa de prendre du LSD (OMG).
J et moi n'avions jamais touché à cette substance ... démoniaque ? Cette drogue spirituelle et qui rend les gens fous ? Nous n'en savions rien, mais même aujourd'hui en savons-nous quelque chose ? Rien n'est moins sûr.

Description du set.

Mon studio/squat, avec dans la pièce centrale :
- mon canapé déplié, mais qu'est-ce qu'il était pourri ! Ah une horreur, avec les lattes qui te pète le dos... Mais bon, je faisais avec ce que j'avais :)
- la télé relié au pc en face du canap'
- le lit sur le côté gauche du canap' avec T posé dessus (comme d'hab)
- la maudite table basse entre le canap' et la télé (table qui aura eu raison de nombreux genoux)
- une lumière "spot" à droite du canap' et en hauteur (1,30m au dessus du niveau du canap' ... environ)
et pour une fois il ne faisait pas froid, ni chaud ! Quel bonheur.
Pleins de ganja :)
Un Hoffman pour J et moi.
Pleins pour T.

Mais que s'est-il déroulé donc ?? Omagad !

Notre bande de joyeux lurons disposés de façon à ce que T squat le lit, J et moi sur le canap' déplié, décidons de prendre du LSD après avoir dûment mûrit notre réfléxion (+ ou - 10 minutes ... Oui on réfléchit, mais l'effet de groupe et l'envie mélangée à la peur provoquent une excitation vis-à-vis de cette substance et ces effets inconnus).

Nous signons alors notre pacte avec Hoffman en partageant en deux ce petit carré (dont je ne me souviens même plus les motifs tellement j'étais préssé de gober), une moitié pour J et une pour moi :)
Nous sommes en soirée à ce moment, je dirais vers 23h00 ~~

Ne connaissant pas les effets, je ne sais pas si il a agi rapidement ou pas... Disons que nous regardons un film à la télé, rien de bien captivant, surement un film vu 150 fois......
Vers 1h00 nous décidons de mettre Skins(UK), et s'ensuit un monumental fou rire... Je ne m'étais jamais entendu rire comme ça depuis des années, ça m'a fait du bien. J se prend à la série rapidement (d'ailleurs il n'en décollera pas avant la fin ... saloperie, il a bien tripé là dedans ...). Nous finissons notre fou rire vers les 2h30 (oui, il nous en faut peu pour être heureux).
T joue en même temps à Pokémon sur ma GameBoy Color, il est dedans à fond.

Pour ma part je trouve qu'il commence à faire faim, oui j'ai tout le temps faim. Je décide d'entreprendre un voyage jusqu'à ma cuisine pour mettre du riz à cuire... Mission impossible, je regarde le cuiseur et surtout la coque(?) au dessus, en verre et je me vois dedans... J'en pleure de rire, sans savoir pourquoi et mes compagnons rigolent de moi rigolant de ce cuiseur... M'entraînant à rire d'eux, riant de moi etc etc ! Un pur délire comme je n'avais cru en voir qu'au cinéma !
Puis reprenant mes esprits, douteux ?, je me sens obligé de sortir de la cuisine comme pris par une peur de la cuisine et de son plein si vide... je ramène le cuiseur dans le "salon" mais impossible de retourner dans la cuisine et là commence mon premier Bad Trip. Je prends peur de cette cuisine et de son noir (oui j'ai eu la bonne idée d'éteindre la lumière...).

Je décide de rejoindre le canapé pour m'allonger et matter la série, et là BOUM, un autre BadTrip, cette fois existentiel, j'ai l'impression de perdre ma mâchoire, enfin plutôt comme si elle n'existait pas et j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer alors je force ma respiration et je force, puis je demande à T si il m'entend ... J'ai l'impression à ce moment de perdre toute existence dans ce monde, même lorsqu'il me dit "ouai je t'entends" j'ai l'impression qu'on ne m'entend pas, comme séparé du monde par une vitre incassable, antibruit, non en fait je ne suis pu dans leur univers... Où suis-je ? Je vois la pièce comme étirée (à la façon d'une vue qui dézoome méchamment sans se reculer), je vois de derrière moi sans me voir, je n'existe à ce moment plus. Je demande sans cesse à mes compagnons si j'existe, si je suis là, je leur demande de me dire que je suis là, ils le font sans s'enerver et T comprends que j'ai peur, mais étant d'un naturel très solitaire je me mets en retrait. Puis me reviens mes cours de philo (bien que je n'en ai jamais écouter un seul ...), et nottament mon cher ami Descartes et sa méthode du doute... Je me mets à douter de mes sensations, je me mets à douter de moi et de tout, et en vérifiant l'existence et la conscience je reprends pied dans la réalité, je me sens bizarrement bien, comme léger, léger d'un sentiment existentiel inutile, juste être là à ce moment précis peu importe les conditions et les produits, je suis là, j'existe, j'existe pour moi. Je me mets à réfléchir sur pleins pleins pleins de choses et je me dis que ça ne me change pas de d'habitude...Sauf qu'en fait si, je n'ai pas arrêter de regarder l'heure jusqu'à cette libération, et j'ai pu recouper une certaine fréquence de pensée par le temps, comme étant tellement forte et tellement puissante que le temps, notre perception du temps plutot, s'en retrouve modifiée. C'est là que j'ai compris, le LSD ouvre des portes, des portes qu'il faut savoir voir dans son entiereté, ne pas chercher forcément que le bon, mais savoir comprendre le mal pour avoir le sens de tout ce qui arrive.

Il est 7h30, J est toujours dans Skins et T commence à me presser pour que je lui règle ce trip. Nous sortons dans la rue, nous marchons, tout est ... différent, ma vue fonctionne comme des photographies, le monde est photographié par mes yeux, les couleurs sont aussi différentes, comme plus vivantes. Je vois ce diaporama se dérouler devant moi et je n'ai pas peur d'être dehors (p-ê gràce à T qui m'accompagne - j'ai peur du monde extérieur). Je marche et je profite de toutes ces sensations que je n'ai jamais eu, je sens qu'il y a de la vie dans ce monde. Nous arrivons au guichet (déjà ?), mais problème de retrait, nous décidons alors de rentrer, mais cette balade me fit un bien fou. Nous rentrons, et nous dormons.

J'ai pu tester les boucles d'une façon plus prononcé qu'à l'habituelle, j'ai trouvé ça merveilleux.
J'ai pu avoir un bad-trip existentiel, j'ai trouvé ça merveilleux avec du recul. Même si sur le coup j'ai cru mourrir ^^ Gràce à ça, je peux vous dire une parole qui peut-être vous aidera à vous sentir mieux lors d'un Bad Trip "remettez tout en doute, remettez en doute et prouvez que ça existe, touchez, sentez, regardez, écoutez, etc etc, et dites vous bien que ce qui ne vous tue pas vous rends plus fort, le LSD ne vous tuera pas directement, ce sont vos pensées, sachez vous analyser, sachez qui vous êtes". (ou alors vous deviendrez fous, donc si des usagés experimentés peuvent me donner leur avis concernant ma "méthode" empruntée à Descartes, ce serait avec joie que je les lirais et que je corrigerai en conséquence ma phrase entre guillemets)

Bien à vous,
spouki

PS: c'est après ça et une quête de spiritualité que je me suis intérrogé sur la boucle de l'univers et de l'humanité ... Oh shit, je dérape ^^
 
Joli petit TR! T'as été stupéfait par la monté du truc et t'es tombé dans une sale boucle.... Chapeau bas pour l'ecueil du solipsisme cartésien!
 
Yep sympa le TR. J'ai bien aimer.

Et pour la méthode pour gérer un bad trip, je l'ai trouver pas trop mal.
Personnellement j'emploie cette technique aussi dans un autre registre : Rien ne m'étonne sous hallucinogène. Pas de prise de tête. On est peace. Et ceux même si la réalité est tout décousu et que les sensations sont vraiment chelou. Et bien ça va passer avec le temps, demain j'en rigolerai.
 
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