Morning Glory
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 13/10/12
- Messages
- 1 243
J’AI TROUVE !!!
« Quoiquoiquoi Morning, qu’as-tu trouvé ? :0 » Allez-vous fougueusement demander.
Mais inutile cher.e.s ami.e.s, je vous ai vu venir
J’ai enfin trouvé une piste explicative de pourquoi les opiacés semblent affecter si différemment les individus, tant en termes d’euphorie que d’addiction.
Mais si : vous avez forcément au moins lu des utilisateurs qui vous disent que c’est extraordinaire les opis, et vous bein, vous comprenez pas ?… Ou au contraire vous les kiffez d’un peu trop près et ne captez pas que des gens arrivent à ne pas tomber accro ?
Je sais pas vous, mais ça fait des années que je me demande d'où ça peut venir, sans l'ombre d'une piste.
(Perso, j'ai l'impression que les personnes ayant vécu des traumas trouvent les opis plus agréables que les autres (mais là-dessus je peux vraiment me tromper, rien d'officiel).)
Au cours de recherches sur l'hyperalgésie, je suis tombée sur cette possible explication (ou début d'explication):
Sur les rats, on sait que l’affection maternelle reçue dans la période qui suit juste la naissance conditionne au moins en partie le système immunitaire. Voui, la quantité et la qualité de l'affection reçue par le choupi bébé rat affecte sa physiologie, et ça perdure à l'âge adulte!
« Maiiis Morning, quel rapport avec les opiacés ? »
Patience, fougueux scientophile, vise un peu ça :
Plus précisément ce sont les cytokines (messagers du système immunitaire) desquelles on parle ici, et si on zoom encore c’est IL-10, cette interleukine anti-inflammatoire, qui nous intéresse. Les rats, même à l’âge adulte, sont d’autant plus à même de la produire dans le noyau accumbens ("centre du plaisir") qu’ils ont reçu de l’affection maternelle !
« L’inflammation aurait donc un lien avec l’addiction ? »
Bien deviné !
La glie semble en fait avoir un grand rôle à jouer dans l’addiction et les effets de certaines drogues, y aurait pas que les neurones qui seraient mis à contribution (je viens de l’apprendre, perso je tombe des nues, bref).
Le toll-like receptor 4 (TLR-4) de la glie est un récepteur normalement impliqué dans la lutte contre les agents pathogènes, en libérant des cytokines pro-inflammatoires et activant NF-kB (impliqué dans la survie cellulaire) en cas d'infection.
Hors la morphine active oklm TLR-4, provoquant une inflammation gliale directe, sans passer par la boucle du stress o_o [small]…En fait elle est méchante la morphine ToT[/small]
Ouverture d’une paren(thèse, je me demande si la morphine peut en ce sens être considérée comme neurotoxique, même légèrement (hors du syndrome aiguë de la neurotoxicité opioïde) ? Car pour celleux ne le sachant pas, les astrocytes, cellules importantes dans la glie, lorsque soumis à une inflammation chronique deviennent un peu heu… fous. Non contents de phagocyter les neurones morts, ils se mettent à attaquer les sains, fonctionnels également ^_^’ L’inhibition de l’apoptose cellulaire par NF-kB ne devrait en théorie rien y changer, puisque là les neurones se feraient bouffer tout crus. Bref si quelqu’un trouve un truc à ce sujet un jour je suis plus qu’intéressée, vraiment, pensez à moi^^
Même question avec l'effet calmant sur la dépression: beaucoup utilisent les opis comme antidépresseurs, apparemment avec un certain succès. Mais on sait que l'inflammation cérébrale chronique est associée à un score accru de dépression! Paradoxal... J'aimerais vraiment en apprendre plus. Fermeture de la paren)thèse.
Et là vous comprenez : plus le rat mignon a de cytokines IL-10 dans son noyau accumbens, moins il est sensible à cette inflammation induite par la morphine
Et cette fameuse inflammation apparemment, elle aurait tout à voir avec l’effet euphorisant et addictogène du produit, en plus d'ailleurs, de provoquer de l’hyperalgésie à terme et donc d’alimenter la douleur chez les patients y ayant chroniquement recours.
Si on administre concomitamment de la minocycline, un inhibiteur de l’activité gliale, on observe que la morphine provoque moins de récompense, de tolérance et de dépendance.
Donc, les évènements de vie, tout particulièrement dans la petite enfance pourraient être une piste explicative à la sensibilité de chacun aux poppys.
Et voilà :3
« Mais Morning, on est pas des rats ! »
Scouik ?
(Pour l'instant j’ai pas trouvé mieux, ce qui n'en fait qu'une théorie. Mais à minima l’inflammation gliale semble juste chez les humains aussi, vu l’hyperalgésie que les opis provoquent)
Au passage petit bonus, un nouveau composé antidouleur est actuellement à l’étude. Il ne provoquerait pas d’inflammation gliale, et donc pas d’hyperalgésie liée aux opioïdes classiques. (troisième lien ci-dessous si ça vous intéresse)
xoxo ~
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22159099/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2725184/
https://www.sciencedaily.com/releases/2019/05/190521124546.htm
« Quoiquoiquoi Morning, qu’as-tu trouvé ? :0 » Allez-vous fougueusement demander.
Mais inutile cher.e.s ami.e.s, je vous ai vu venir
J’ai enfin trouvé une piste explicative de pourquoi les opiacés semblent affecter si différemment les individus, tant en termes d’euphorie que d’addiction.
Mais si : vous avez forcément au moins lu des utilisateurs qui vous disent que c’est extraordinaire les opis, et vous bein, vous comprenez pas ?… Ou au contraire vous les kiffez d’un peu trop près et ne captez pas que des gens arrivent à ne pas tomber accro ?
Je sais pas vous, mais ça fait des années que je me demande d'où ça peut venir, sans l'ombre d'une piste.
(Perso, j'ai l'impression que les personnes ayant vécu des traumas trouvent les opis plus agréables que les autres (mais là-dessus je peux vraiment me tromper, rien d'officiel).)
Au cours de recherches sur l'hyperalgésie, je suis tombée sur cette possible explication (ou début d'explication):
Sur les rats, on sait que l’affection maternelle reçue dans la période qui suit juste la naissance conditionne au moins en partie le système immunitaire. Voui, la quantité et la qualité de l'affection reçue par le choupi bébé rat affecte sa physiologie, et ça perdure à l'âge adulte!
« Maiiis Morning, quel rapport avec les opiacés ? »
Patience, fougueux scientophile, vise un peu ça :
Plus précisément ce sont les cytokines (messagers du système immunitaire) desquelles on parle ici, et si on zoom encore c’est IL-10, cette interleukine anti-inflammatoire, qui nous intéresse. Les rats, même à l’âge adulte, sont d’autant plus à même de la produire dans le noyau accumbens ("centre du plaisir") qu’ils ont reçu de l’affection maternelle !
« L’inflammation aurait donc un lien avec l’addiction ? »
Bien deviné !
La glie semble en fait avoir un grand rôle à jouer dans l’addiction et les effets de certaines drogues, y aurait pas que les neurones qui seraient mis à contribution (je viens de l’apprendre, perso je tombe des nues, bref).
Le toll-like receptor 4 (TLR-4) de la glie est un récepteur normalement impliqué dans la lutte contre les agents pathogènes, en libérant des cytokines pro-inflammatoires et activant NF-kB (impliqué dans la survie cellulaire) en cas d'infection.
Hors la morphine active oklm TLR-4, provoquant une inflammation gliale directe, sans passer par la boucle du stress o_o [small]…En fait elle est méchante la morphine ToT[/small]
Ouverture d’une paren(thèse, je me demande si la morphine peut en ce sens être considérée comme neurotoxique, même légèrement (hors du syndrome aiguë de la neurotoxicité opioïde) ? Car pour celleux ne le sachant pas, les astrocytes, cellules importantes dans la glie, lorsque soumis à une inflammation chronique deviennent un peu heu… fous. Non contents de phagocyter les neurones morts, ils se mettent à attaquer les sains, fonctionnels également ^_^’ L’inhibition de l’apoptose cellulaire par NF-kB ne devrait en théorie rien y changer, puisque là les neurones se feraient bouffer tout crus. Bref si quelqu’un trouve un truc à ce sujet un jour je suis plus qu’intéressée, vraiment, pensez à moi^^
Même question avec l'effet calmant sur la dépression: beaucoup utilisent les opis comme antidépresseurs, apparemment avec un certain succès. Mais on sait que l'inflammation cérébrale chronique est associée à un score accru de dépression! Paradoxal... J'aimerais vraiment en apprendre plus. Fermeture de la paren)thèse.
Et là vous comprenez : plus le rat mignon a de cytokines IL-10 dans son noyau accumbens, moins il est sensible à cette inflammation induite par la morphine
Et cette fameuse inflammation apparemment, elle aurait tout à voir avec l’effet euphorisant et addictogène du produit, en plus d'ailleurs, de provoquer de l’hyperalgésie à terme et donc d’alimenter la douleur chez les patients y ayant chroniquement recours.
Si on administre concomitamment de la minocycline, un inhibiteur de l’activité gliale, on observe que la morphine provoque moins de récompense, de tolérance et de dépendance.
Donc, les évènements de vie, tout particulièrement dans la petite enfance pourraient être une piste explicative à la sensibilité de chacun aux poppys.
Et voilà :3
« Mais Morning, on est pas des rats ! »
Scouik ?
(Pour l'instant j’ai pas trouvé mieux, ce qui n'en fait qu'une théorie. Mais à minima l’inflammation gliale semble juste chez les humains aussi, vu l’hyperalgésie que les opis provoquent)
Au passage petit bonus, un nouveau composé antidouleur est actuellement à l’étude. Il ne provoquerait pas d’inflammation gliale, et donc pas d’hyperalgésie liée aux opioïdes classiques. (troisième lien ci-dessous si ça vous intéresse)
xoxo ~
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22159099/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2725184/
https://www.sciencedaily.com/releases/2019/05/190521124546.htm