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Addiction, rythmes circadiens et luminothérapie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion GuyGeorge
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GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28/4/08
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En cherchant les raisons de mes prises de codéine, je suis tombé sur une évidence. Mes rythmes circadiens sont très sensibles et niqués (depuis mes abus de GHB pour faire dodo?)! A chaque écart, j'accumule fatigue et je n'arrive pas a me lever. Ce qui me conduit au bout de quelques jours à prendre de la codéine pour faire "une bonne nuit" et être fonctionnel le lendemain. Ca aide sur le moment et pendant quelques jours je suis en forme, jusqu'à réaccumuler de la fatigue, et ainsi de suite (je sens bien que la codéine est au final contre productive dans l'histoire). Le DXM m'oblitère aussi litéralement tout bon rythme de sommeil, conduisant à plus de codéine!

Ma question est la suivante, est-ce que certains se retrouvent dans ce que je décris? Je suis en train de lire des trucs sur le sujet, et les drogues en général niquent les rythmes circadiens, et à l'inverse, des cycles circadiens disruptés (c'est français ce mot?^^) prédisposent à la prise de substance. Que ça soit l'alcool, les opiacés, les stimulants...

Ducoup, je me suis posé la question, comment naturellement améliorer la rythmicité du sommeil. J'ai déjà utilisé la mélatonine, ou ses précurseurs (tryptophane, 5HTP), mais sans effets mirobolants. Mais je ne m'étais jamais penché sur la luminothérapie. Est-ce que certains connaissent? J'ai trouvé une étude montrant que rythmes circadiens et addictions sont liés :

Circadian rhythms are prominent in many physiological and behavioral functions. Circadian disruptions either by environmental or molecular perturbation can have profound health consequences, including the development and progression of addiction. Both animal and humans studies indicate extensive bidirectional relationships between the circadian system and drugs of abuse. Addicted individuals display disrupted rhythms, and chronic disruption or particular chronotypes may increase the risk for substance abuse and relapse. Moreover, polymorphisms in circadian genes and an evening chronotype have been linked to mood and addiction disorders, and recent efforts suggest an association with the function of reward neurocircuitry. Animal studies are beginning to determine how altered circadian gene function results in drug-induced neuroplasticity and behaviors. Many studies suggest a critical role for circadian rhythms in reward-related pathways in the brain and indicate that drugs of abuse directly affect the central circadian pacemaker. In this review, we highlight key findings demonstrating the importance of circadian rhythms in addiction and how future studies will reveal important mechanistic insights into the involvement of circadian rhythms in drug addiction.

Est-ce que certains d'entre vous auraient été traités par luminothérapie, pour des problèmes d'insomnie ou de dépression hivernale (ou autre)? Est-ce que si oui, cela a eut un impact sur votre moral, votre consommation de drogue?

Quelques liens :
The circadian clock, reward and memory The Circadian Clock, Reward, and Memory
Lighting the darkness of addiction : Can phototherapy enhance contingency-management-based treatment of subtance-related and addictive disorders?
Lighting the darkness of addiction: can phototherapy enhance contingency-management-based treatment of substance-related and addictive disorders? - PubMed - NCBI

Maladaptive patterns of substance use are serious social problems. Both pharmacological and nonpharmacological treatments are available, but nondrug options may be preferable because they avoid the expense and adverse side effects of psychotropic medication. Contingency management (CM) and nondrug social and recreational activities (NDSRAs) are based on operant conditioning principles and seek to decrease substance use by means of nondrug rewards. However, their efficacy may be hindered where brain reward circuitry is dysfunctional. Research shows that substance abuse biases neural reward systems in favor of drug-induced highs, while disrupting circadian-based rhythms. Circadian systems also have been found to influence human reward pathways. Possibly, a bidirectional relationship exists between circadian disturbance and substance abuse effects. If so, repair of abnormal circadian rhythms might help normalize reward response in substance abusers, with positive effects on CM or NDSRA treatment outcomes. Phototherapy has been effective in repairing circadian rhythms in persons with seasonal affective disorder and other chronobiological conditions. This article proposes that it similarly may repair circadian response in substance abusers, thereby normalizing brain reward systems. By doing so, it would enhance the efficacy of CM and NDSRA therapies and may also help prevent relapse. Given its low cost and ease of administration, phototherapy seems a promising avenue to pursue.

Bright light therapy is a treatment that emerged in the eighties of the last century. It can be used in different pathologies such as seasonal affective disorders, major depressions, and many disorders of the wake-sleep rhythm, whether they are of primary or secondary origin. Important progress made at the basic neuroscience levels, allows today a sound understanding of the bright light mode of action. Moreover, the main indications are now the subject of consensus reports and meta-analyses which show good levels of evidence-based medicine. Bright light therapy constitutes a first choice indication in seasonal affective disorder. It is also perfectly possible to prescribe bright light therapy in the major depression disorders. It has been demonstrated that the effect size is the same as with antidepressants of reference. It is admitted nowadays that bright light therapy may be at least, an adjunct to pharmacotherapy, in order to accelerate the antidepressant effect onset, or to prolong this effect after withdrawal of the drug. Bright light therapy can also be viewed as an alternative to the pharmacological approach especially when this one is impossible, not tolerated or not accepted by the patient. The contraindications are rare.



J'aimerai bien m'acheter une de leurs lampes à luminothérapie pour voir si cela a un impact positif sur ma consommation.
 
Y'a rien de plus triste que les neurosciences, quand même. Pourquoi je suis accro, pourquoi j'aime telle personne, pourquoi j'aime pas les tomates... ça désenchante complètement le monde et participe à la numérisation de celui-ci.

Enfin bref, un HS osef, j'suis défoncay.
 
Je me retrouve dans le schéma prise de drogue = fatigue = envie de récupérer avec une bonne nuit en se droguant (parce que de temps en temps se droguer permet de bien dormir, mais tous les jours ça empêche de dormir au final), et le mieux que j'ai trouvé pour ne pas tomber dans le schéma de guérison au médicament pour palier à un problème que je me suis créer, c'est de faire ma journée en bossant un max et de rentrer chez moi bien crever pour faire un bon gros dodo :D

Ensuite de ne pas trop dérégler mon rythme en te droguant à nouveau, après y a les paramètres de la vie à prendre en compte, le stress, la météo, le social, enfin tout ce qui peut influer sur mon état mental et m'empêcher ou me donner envie de dormir..
 
Y'a rien de plus triste que les neurosciences, quand même. Pourquoi je suis accro, pourquoi j'aime telle personne, pourquoi j'aime pas les tomates... ça désenchante complètement le monde et participe à la numérisation de celui-ci.

Enfin bref, un HS osef, j'suis défoncay.​

Mon avis est à l'antipode absolu du tiens. Je trouve ça terriblement exitant, plus tu comprend de choses sur les mécanismes de ton fonctionnement biochimique, plus tu comprend que tu connais QUEUDAL et que la vie est un putain de mystère de ouf! (ça doit s'appliquer a tous les domaines de connaissance)
 
Le truc c'est qu'il faut faire gaffe à ne pas confondre la théorie et la Vie, et de ne pas se passionner au point de se prendre la tête et de développer des pseudos névroses...du genre un peu, beaucoup, passionnément.......à la folie :retard:
 
Déjà, perso codéine = insomnie (enfin, demi-sommeil à la con, tu comates mais sans dormir quoi).

Après pour se remettre dans le rythme, le mieux c'est de se créer une routine.
Couché à heure régulière (et s'y tenir !! Ne pas décaler d'une heure par exemple...).
Heure de levé régulière (de même ! Toujours, même si ça ne fait pas assez de sommeil à ton goût)
A ça, je rajouterai : des repas réguliers (12h00, 20h00, tous les jours), pas trop lourd le soir.
Eviter les écrans au moins 1h avant de se coucher. T'en profites pour lire, te doucher, faire la vaisselle, etc.
Et si en plus tu peux te faire un peu de sport avant de manger le soir (genre à 19h), bah t'auras déjà une routine de vie bien calée. Au début tu vas être crevé, mais au bout de quelques semaines tu prends le rythme. ;)
J'ai eu des problèmes de sommeil pendant très longtemps, aujourd'hui juste comme ça, j'ai quand même une bonne amélioration. (ce qui ne règle pas tout pour autant, mais bon)

Le pire je crois, c'est de se taper des grosses soirées voire nuits blanches et de dormir en décalé ! Là t'es foutu. Vaut mieux dormir peu et passer sa journée en mode loque (faut assumer après tout hein) ! (quitte à faire une sieste de 30 minutes dans la journée)
 
Le truc c'est qu'il faut faire gaffe à ne pas confondre la théorie et la Vie, et de ne pas se passionner au point de se prendre la tête et de développer des pseudos névroses...du genre un peu, beaucoup, passionnément.......à la folie :retard:

Trop tard! Nan sans rire, c'est autant que le sujet m'intéresse que pour moi. J'éprouve du plaisir à apprendre des nouvelles choses théoriques ou non, sur les sujets qui m'intéressent (biochimie and co), toi t'éprouve du plaisir a dessiner Laura, chacun son trip :D (quoi que j'aimerai bien apprendre à dessiner aussi!)

Merci pour vos messages, mais je connais déjà les préconisations de base sur l'insomnie. L'idée de ce thread c'étais plutôt de parler de nos ryhtmes de sommeil lié a la quantité de lumière que l'on reçoit, et leur interactions avec les addictions. Avez vous plus envie de proder l'hiver par exemple? L'idée d'améliorer sa qualité de sommeil sans moyens pharmacologique, par luminothérapie, je trouve ça cool et je voulais savoir si d'autres avaient déjà testé?

Mais c'est peut être un peu trop spécifique comme thread^^ J'aimerai travailler dans la recherche sur l'addiction plutard, peut être que ça n'intéresse que moi ici en fait lol.
 
Ba je ne savais même pas que la luminothérapie existait mais ça me semble évident de me mettre à la lumière pour faire le plein de vitamine D, après je ne le fais pas toujours et encore moins en hiver arf !

Pour ce qui est de la relation avec les prods chepa trop, en été j'ai tendance à proder pour kiffer du Soleil et de la nature et en hiver à proder pour patienter jusqu'à l'été :D

Sinon j'ai l'impression de mieux dormir l'hiver, peu être parce qu'il y a moins de lumière, après faudrait faire des analyses sur des années et en fonction de rythmes de vie différents pour des personnes différentes. Mais aussi des rythmes de vie différents, pour la même personne, en gros de septembre à février j'étais en stage et je dormais plutôt bien (rythme de taffe et de dodo régulier), depuis je suis en stand by at home et là c'est le bordel dans mon rythme de sommeil !
 
GuyGeorge a dit:
Ma question est la suivante, est-ce que certains se retrouvent dans ce que je décris? Je suis en train de lire des trucs sur le sujet, et les drogues en général niquent les rythmes circadiens, et à l'inverse, des cycles circadiens disruptés (c'est français ce mot?^^) prédisposent à la prise de substance. Que ça soit l'alcool, les opiacés, les stimulants...
[...]
Est-ce que certains d'entre vous auraient été traités par luminothérapie, pour des problèmes d'insomnie ou de dépression hivernale (ou autre)? Est-ce que si oui, cela a eut un impact sur votre moral, votre consommation de drogue?

La weed aggravait assez significativement mes problèmes de rythmes circadiens (et potentiellement ma dépression saisonnière), donc j'ai arrêté.

Testé la luminothérapie depuis décembre pour ma dépression saisonnière, dans mon cas ça marche du tonnerre. Résultat similaire au millepertuis qui marchait très bien chez moi, sauf qu'en plus la luminothérapie règle même mieux les soucis de rythmes circadiens, et surtout ne perd pas en efficacité après un mois de traitement. Attention à avoir une intensité lumineuse suffisante, et/ou d'être assez près de la source lumineuse (j'ai fait l'essai de la Luminette pour accompagner mes changements hebdomadaires de domicile et être actif en même temps, du coup ça augmente potentiellement l'efficacité mais c'est significativement plus cher).

L'important est vraiment de se lever tôt pour faire sa séance de 30 à 60 minutes dès le réveil. Quitte à faire une, voire deux siestes de 20 minutes environ, voire à en pousser une jusqu'à un cycle de sommeil complet si on maîtrise la méthode et qu'on la caler assez tôt dans la journée (genre, le midi, ou début d'aprem, avant le coup de barre de fin d'aprem/début de soirée en tout cas, sinon on se redécale).
 
La weed aggravait assez significativement mes problèmes de rythmes circadiens (et potentiellement ma dépression saisonnière), donc j'ai arrêté.

Oui, ça ne m'étonne pas! Les quelques études que j'ai parcouru sont surtout sur l'alcool et les ryhtmes circadiens, mais tous les produits psychoactifs ont un impact sur ces cycles.

Testé la luminothérapie depuis décembre pour ma dépression saisonnière, dans mon cas ça marche du tonnerre. Résultat similaire au millepertuis qui marchait très bien chez moi, sauf qu'en plus la luminothérapie règle même mieux les soucis de rythmes circadiens, et surtout ne perd pas en efficacité après un mois de traitement. Attention à avoir une intensité lumineuse suffisante, et/ou d'être assez près de la source lumineuse (j'ai fait l'essai de la Luminette pour accompagner mes changements hebdomadaires de domicile et être actif en même temps, du coup ça augmente potentiellement l'efficacité mais c'est significativement plus cher).

L'important est vraiment de se lever tôt pour faire sa séance de 30 à 60 minutes dès le réveil. Quitte à faire une, voire deux siestes de 20 minutes environ, voire à en pousser une jusqu'à un cycle de sommeil complet si on maîtrise la méthode et qu'on la caler assez tôt dans la journée (genre, le midi, ou début d'aprem, avant le coup de barre de fin d'aprem/début de soirée en tout cas, sinon on se redécale).

Je ne ne pense pas soufrir de dépression saisonnière, mais la première journée de soleil que je me suis pris a eut un énorme impact sur mon moral, d'ou la recherche pour creuser la question :) Si c'est très efficace pour re-régler les problèmes de ryhtme circadien, alors ça me donne vraiment envie d'essayer!

La luminette je connais pas, ça a l'air plus pratique que de matter une lampe fixement^^ Et ouais c'est assez cher, mais l'idée d'avoir la patate tout l'hivers prochain, et ceux d'après, c'est assez motivant!
 
GuyGeorge a dit:
je connais déjà les préconisations de base sur l'insomnie. L'idée de ce thread c'étais plutôt de parler de nos ryhtmes de sommeil lié a la quantité de lumière que l'on reçoit, et leur interactions avec les addictions. Avez vous plus envie de proder l'hiver par exemple? L'idée d'améliorer sa qualité de sommeil sans moyens pharmacologique, par luminothérapie, je trouve ça cool et je voulais savoir si d'autres avaient déjà testé?

En fait t'entends quoi réellement par rythme circadien ? (y'a peut-être un truc qui m'échappe)
Je ne sais pas si la luminothérapie marche, mais... Bah de ce que SoK dit (ce que j'en comprends en tout cas), il s'agit finalement de se créer un rythme autour de ses séances ! Donc bon, se lever tôt pour faire sa séance... Se lever tôt pour faire du sport... Qui dit que ça ne fonctionnerait pas aussi bien ?

Sinon, je prode pas trop l'hiver, parce que triper en intérieur, bof... C'est plutôt des trucs "relax" (dissos ou psychés "courts" en solo, dans sa piaule) de temps en temps, ou au contraire des stims-empatho pour les soirées où on se sent un peu trop mou pour kiffer vraiment (à cause de la fatigue, etc.).
Mais clairement le soleil et le beau temps, ça redonne le smile, et pour ma part, l'envie de taper des psychés dans la nature et rien foutre à part regarder le soleil, les nuages et l'herbe bouger au vent. Et aussi envie de sortir faire des grosses soirées/festivals en plein air et se percher bien.

Bref les rythmes de vie sont différents, au Canada par exemple (dans les autres pays "du Nord" aussi j'imagine) on ne vit pas du tout pareil l'hiver que l'été, mais c'est plus culturel (et climatique évidemment) que lié à la luminosité.

(au passage, je tiens un journal de rêve et de sommeil, et je ne dors pas mieux/plus en hiver qu'en été a priori)
 
En fait t'entends quoi réellement par rythme circadien ? (y'a peut-être un truc qui m'échappe)
Je ne sais pas si la luminothérapie marche, mais... Bah de ce que SoK dit (ce que j'en comprends en tout cas), il s'agit finalement de se créer un rythme autour de ses séances ! Donc bon, se lever tôt pour faire sa séance... Se lever tôt pour faire du sport... Qui dit que ça ne fonctionnerait pas aussi bien ?

En fait, le corps possède une rythmicité dans ses cycles veille/sommeil. Cela est du a plusieurs mécanismes, mais comme je suis pas expert on va simplifier. De ce que j'ai compris, lors du réveil, la lumière du soleil provoque une élimination de la mélatonine (hormone du "sommeil") en faveur de la sérotonine. A l'inverse, la nuit provoque une augmentation de mélatonine. C'est un cycle qui est régulé en fonction de la dose de lumière que ton organisme reçoit. Le truc, c'est que quand tu prend de la drogue, ça modifie ce cycle sans tenir compte de la quantité de lumière que tu reçoit, ce qui dérègle ton organisme, et ce qui semble favoriser au final la prise de drogue. (encore un cercle vicieux) La luminothérapie, c'est l'idée de donner à l'organisme une forte dose de lumière de façon artificielle (pas n'importe laquelle, une qui se rapproche le plus du soleil), qui va redonner une bonne synchronicité à ton cycle de sommeil. C'est plus efficace que la prise de mélatonine avant de dormir, à ce que j'ai compris.

On sait déjà que la luminothérapie est plus efficace que les antidépresseurs pour les dépressions hivernales (SAD), certaines études pointent qu'elle serai efficace aussi conjointement à un traitement pharmacologique pour d'autres types de dépression (permet de réduire les doses, augmenter l'efficacité de la thérapie...). 2/3 études seulement émettent l'hypothèse que la luminothérapie serait bénéfique dans le traitement de l'addiction et des rechutes. Ducoup moi je me demande si ça pourrai m'aider à réguler mes cycles de sommeil, en plus d'une hygiène de sommeil qui est comme tu le dit justement très importante.

Toute aide non pharmacologique dans le traitement de l'addiction est un vrai plus, maintenant je ne sais pas si c'est vraiment efficace, si on peut avoir un bénéfice perceptible même en été, etc etc... D'ou l'idée de ce thread :)
 
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