schtroumpfette
Psycho disparu·e
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Bon alors comme promis dans un précédent post, voici enfin le TR qui relate ma première expérience avec le 5-Meo-AMT.
Je pense qu'il est important pour votre bonne compréhension du récit de bien planter le décors et le contexte. Nous sommes une bande de bons potes, nous passons pas mal de temps ensemble, délirons bien tout en étant sur la même longueur d'onde pour pas mal de choses... L'un d'entre nous a tout à coup l'occas' de toucher un petit stock de la molécule sus-nommée ; mais avant de se jeter sur l'occasion sans réfléchir, il préfère bien se renseigner sur le produit, et n'a pas de mal à convaincre les psychonautes que nous sommes de jouer les "cowbayes" avec lui, dans un cadre -je le dis tout de suite- ultra sécurisant.
NB : pour ceux qui ne le sauraient pas, le 5-Meo-AMT est loin d'être une molécule safe : la dose usuelle est de 2 à 6mg (donc relativement dur à doser) et il y a déjà eu des cas rescencés de mort par surdose...
Bref, tous très conscients des risques, nous nous retrouvons à quatre dans l'appart d'un pote, prêts à tenter l'expérience, mais pas le diable. Nous disposons au total de 0.1g de 5-Meo-AMT, en poudre, ce qui correspond à 20 doses individuelles de 5mg. Ne disposant pas de balance assez précise, nous nous débrouillâmes à l'oeil pour séparer deux tas équivalents contenant en toute logique 10 doses chacun, et nous répétâmes l'opération avec l'un des deux tas ainsi obtenus. Après avoir sagement rangé le surplus, il nous restait donc sur le miroir environ 5 doses de 5mg, que nous nous partâges le plus équitablement possible, vu la minuscule taille des lattes ainsi obtenues.
C'était un conseil que j'avais reçu ici, et mes potes avaient reçu le même : surtout, ne pas avaler, toujours préférer le sniff avec cette molécule-ci! On tape donc chacun notre bout de latte, c'est vite fait, ça pique un peu mais pas spécialement. Pendant qu'un de mes potes s'amuse un peu aux platines, nous restons tous les trois là, à guetter les premiers signes... Mais les premiers signes de quoi, en fait? Je prends conscience à ce moment-là que je n'ai qu'une idée très illusoire de ce qui m'attend. Partager à haute voix cette pensée avec mes camarades psychonautes suffit pourtant à instantanément dissiper mes angoisses. Le pote qui tripatouillait les platines, blasée de n'arriver à faire que de la merde, jette l'éponge en s'écriant "eh ben j'sais pas vous, mais moi j'le sens plus que bien!" Même pas cinq minutes ne se sont écoulées depuis qu'on a pris, et c'est vrai qu'on le sens déjà bien.
La répartie de mon pote nous fait tous rire, et ça y est, l'ambiance est complètement détendue. On se balade dans l'appart, émerveillés, nous extasiant sur la tonalité inédite des couleurs, des textures (j'ai notamment longuement flashé sur une grosse carpette moelleuse et vert flash), et même du son, qu'il nous semble percevoir différement, de manière plus mélodieuse, plus harmonieuse, plus globalisante...
Mais - car il y a un mais - quelques minutes plus tard, je commence à me sentir vaguement nauséause. Don't panik, me dis-je, c'est les effets secondaires normaux, au pire tu quiches un coup puis c'est bon. Je me dirige donc vers les toilettes, mais c'est alors que je suis prise d'une bouffée de chaleur (mais une comme je n'en avais plus eu depuis l'époque où j'bouffais 10 pillules sur un week-end...) Un de mes potes me propose de m'accompagner prendre l'air frais en haut (son appart est situé dans les caves), j'accepte avec plaisir, tout plutôt que de rester enfermer dans cette moiteur! Au passage, j'ai la présence d'esprit de choper un sac plastique qui traînait, au cas où je ne parviendrais pas à me retenir jusqu'en haut des escaliers, ce qui fut effectivement le cas... sauf que (et Oogie me comprendra :wink: ) , c'était un putain de sac plastique de dealeur avec des confettis partout, du coup, au lieu de sagement s'agglutiner au fond du sac, ma gerbe s'est retrouvée eclaboussée un peu partout dans la cage d'escalier... uke:
[Désolée de cette interruption, mais franchement, rien que de repenser à cette scène, j'suis morte de rire]
Une fois dehors, l'air frais m'a effectivement fait du bien. Mon pote et moi sommes allés nous poser sur une petite esplanade bien connue au centre ville. Là, malgré un dernier relent de gerbe pour moi et une nausée et des crampes bizarroïdes pour lui, nous avons vraiment pu commencer à apprécier le trip. De très beaux visuels psychédéliques : les couleurs étaient d'une rare intensité, les formes semblaient être gommées, comme si leurs angles avaient été floutés, subitement considérés trop tranchants, trop dangereux. Le tout donnait une impression de moelleux, de malléable, d'élastique... C'était très ludique, on se serait cru revenu à l'époque de l'école maternelle. D'autant que grâce à des travaux de rénovations en cours dans la journée, nous disposions d'un petit bac à sable qui nous occupa quelques bonnes minutes : vous auriez du voir le tableau : en plein centre-ville bruxellois, un mec et une fille aux pupilles totalement arrachées en train de faire des châteaux de sable et de se faire des doudouces sur les bras avec les grains de silice!
Oui parce que le toucher est également affecté. Bon, rien en comparaison de ce qu'il peut l'être avec de la MDMA, c'est sûr. Mais tout de même... Frotter ses deux mains l'une contre l'autre provoque une sensation inédite de très léger courant électrique qui fonctionnerait par un phénomène d'attraction-répulsion, c'est très étrange à expliquer, mais je ne suis pas la seule à avoir ressenti ça.
Lorsque nous fûment sûrs que nos malaises respectifs s'étaient calmés, nous redescendîmes chercher les deux autres, qui étaient restés dans l'appart, et avaient visiblement traversé la même phase de perturbations gastriques que nous. Enfin, tout semblait être rentré dans l'ordre à ce niveau-là. Nous leur proposâmes donc de profiter de la nuit qui était belle et douce plutôt que de rester enfermés à caller dans l'appart étroit et humide. Quelques pulls, deux bouteilles d'orangina et des mini-baffles à iPod sous le bras, nous voilà en route, bande de joyeux lurons pires qu'allumés ("ouaaah, t'as vu, là, sur l'immeuble?! c'est un laser ou une hallu?"), vers le Parc Royal, haut lieu touristique s'il en est en journée, mais qui à la tombée de la nuit transforme ses bosquets en backrooms sordides et sa plaine de jeux en un vaste terrain propice aux délires des jeunes drogués psychédéliques que nous sommes.
Et c'est donc parti pour une demie-heure (?) de balançoire (effet assez étrange lorsqu'on pousse bien haut comme un faut, un genre de vertige, mais différent), de toboggans, de délires divers et variés sur le son, sur les conversations qui partent en couilles, ... bref, on se marre bien! :mrgreen:
A un moment, on doit pourtant bouger, on a plus rien à boire et les gosiers se font secs. L'appart de mon pote étant sur la route du paki, on y redescend soit-disant deux minutes pour prendre de la thune, mais une fois arrivés dans cette pièce familière, chaleureuse et confortable, on décide de reporter à plus tard la mission paki. D'autant que des détails que nous n'avions pas bien perçu dans l'obscurité du dehors nous apparaissent à présent de la façon la plus éclatante : les couleurs sont tout simplement insoutenables de beauté, de force, de charisme. Elles sont tellement hypnothisantes que je me trouve à plusieurs reprises devant le dilemme suivant : soit m'y laisser attirer, au risque de m'y noyer ; soit les ignorer délibéremment et passer à côté de ce splendide spectacle.
Avec mes potes, on s'occupe : qui fait du son, qui dessine, qui fait des lattes de speed, tous discutant à bâtons rompus, nous chamaillant un peu, comme nous aimons bien le faire. Beaucoup de fous-rire pendant cette phase. N'empêche, j'ai l'impression d'un peu rester sur ma fin. Parce que pour avoir été malade comme je l'ai été, j'aurais au moins espérer être plus déchirée que ça, mentalement. Je m'attendais à un feu d'artifice de pensées loufoques, de schémas explosifs, etc... Rien eu de tout ça.
Après, les effets ont progressivement commencer à diminuer, laissant place à une grande fatigue (plus physique que mentale, de mon point de vue), et à bien sûr quelques "restes" (vision toujours un peu psyché sur les bords tant qu'on a pas passé une vraie bonne nuit de sommeil...) Bref, la routine, quoi.
Ce que j'en tire comme conclusion ?
En bonne psychonaute qui se respecte, j'ai été ravie d'avoir eu l'occas' de tester une molécule qui m'était jusque-là inconnue (que voulez-vous, je n'arrive décidemment pas à croire que la curiosité soit un vilain défaut :oops: ) , mais je suis encore plus ravie de l'avoir expérimentée dans de très bonnes conditions safe (renseignements préalables de chacun d'entre nous, esprit de découverte et non de pure défonce, source sûre et fiable...)
Par contre, mon avis sur la molécule elle-même est moins enthousiaste. Certes, c'est indéniable, le 5-MeO-AMT a des propriétés psychédéliques intéressantes, surtout en ce qui concerne le visuel (même si elles y restent confinées à deux aspects : la couleur et la forme), mais aussi les sens tactifs et sonores. Mentalement, rien de particulier à déclarer : les schémas de pensée restent globalement les mêmes, malgré une certaine tendance à rigoler pour tout et n'importe quoi.
Mais là où le bat blesse, c'est sur l'estomac... :? Des quatre personnes qui étaient là ce soir, une seule n'a pas quiché, et ça s'est vraiment joué à deux doigts pour elle... Le truc vraiment désagréable en fait, c'est que la nausée arrive juste un peu avant la grosse montée de la def, et que tu es donc encore parfaitement lucide de tout ce qui t'arrive au moment où tu sens ton estomac se tordre et où tu vois la minute d'après une mousse blanche chimique s'écraser entre tes pieds... Ensuite t'en a pour 10-15min de crampes intestinales intermittentes et par moment vaguement inquiétantes.
Et c'est seulement quand ça ça se calme, que le cap est passé, que tu lèves les yeux, et que tu dis : "aaah ouais, j'avais jamais remarqué que les arbres étaient si verts ici, tu crois qu'ils les repeignent comme dans Alice pour l'occasion?" :lol:
Bref, j'regrette absolument pas d'avoir tenté l'expérience, mais je ne me vois pas la retenter de sitôt, et je ne la conseillerais à personne si ce n'est quelqu'un d'aussi averti. D'autant que des molécules psychédéliques, c'est pas comme si y en avait pas une chiée! :wink:
Mais j'me demande quand même... Là, vu qu'on avait pas les moyens de se montrer précis sur les doses individuelles, on a préféré jouer la prudence, et c'est fort probable qu'on ait pris un peu moins de la dose usuelle recommandée. Cela expliquerait-il nos quelques points de déception?
Merci de votre lecture et de vos éventuelles réponses.
Je pense qu'il est important pour votre bonne compréhension du récit de bien planter le décors et le contexte. Nous sommes une bande de bons potes, nous passons pas mal de temps ensemble, délirons bien tout en étant sur la même longueur d'onde pour pas mal de choses... L'un d'entre nous a tout à coup l'occas' de toucher un petit stock de la molécule sus-nommée ; mais avant de se jeter sur l'occasion sans réfléchir, il préfère bien se renseigner sur le produit, et n'a pas de mal à convaincre les psychonautes que nous sommes de jouer les "cowbayes" avec lui, dans un cadre -je le dis tout de suite- ultra sécurisant.
NB : pour ceux qui ne le sauraient pas, le 5-Meo-AMT est loin d'être une molécule safe : la dose usuelle est de 2 à 6mg (donc relativement dur à doser) et il y a déjà eu des cas rescencés de mort par surdose...
Bref, tous très conscients des risques, nous nous retrouvons à quatre dans l'appart d'un pote, prêts à tenter l'expérience, mais pas le diable. Nous disposons au total de 0.1g de 5-Meo-AMT, en poudre, ce qui correspond à 20 doses individuelles de 5mg. Ne disposant pas de balance assez précise, nous nous débrouillâmes à l'oeil pour séparer deux tas équivalents contenant en toute logique 10 doses chacun, et nous répétâmes l'opération avec l'un des deux tas ainsi obtenus. Après avoir sagement rangé le surplus, il nous restait donc sur le miroir environ 5 doses de 5mg, que nous nous partâges le plus équitablement possible, vu la minuscule taille des lattes ainsi obtenues.
C'était un conseil que j'avais reçu ici, et mes potes avaient reçu le même : surtout, ne pas avaler, toujours préférer le sniff avec cette molécule-ci! On tape donc chacun notre bout de latte, c'est vite fait, ça pique un peu mais pas spécialement. Pendant qu'un de mes potes s'amuse un peu aux platines, nous restons tous les trois là, à guetter les premiers signes... Mais les premiers signes de quoi, en fait? Je prends conscience à ce moment-là que je n'ai qu'une idée très illusoire de ce qui m'attend. Partager à haute voix cette pensée avec mes camarades psychonautes suffit pourtant à instantanément dissiper mes angoisses. Le pote qui tripatouillait les platines, blasée de n'arriver à faire que de la merde, jette l'éponge en s'écriant "eh ben j'sais pas vous, mais moi j'le sens plus que bien!" Même pas cinq minutes ne se sont écoulées depuis qu'on a pris, et c'est vrai qu'on le sens déjà bien.
La répartie de mon pote nous fait tous rire, et ça y est, l'ambiance est complètement détendue. On se balade dans l'appart, émerveillés, nous extasiant sur la tonalité inédite des couleurs, des textures (j'ai notamment longuement flashé sur une grosse carpette moelleuse et vert flash), et même du son, qu'il nous semble percevoir différement, de manière plus mélodieuse, plus harmonieuse, plus globalisante...
Mais - car il y a un mais - quelques minutes plus tard, je commence à me sentir vaguement nauséause. Don't panik, me dis-je, c'est les effets secondaires normaux, au pire tu quiches un coup puis c'est bon. Je me dirige donc vers les toilettes, mais c'est alors que je suis prise d'une bouffée de chaleur (mais une comme je n'en avais plus eu depuis l'époque où j'bouffais 10 pillules sur un week-end...) Un de mes potes me propose de m'accompagner prendre l'air frais en haut (son appart est situé dans les caves), j'accepte avec plaisir, tout plutôt que de rester enfermer dans cette moiteur! Au passage, j'ai la présence d'esprit de choper un sac plastique qui traînait, au cas où je ne parviendrais pas à me retenir jusqu'en haut des escaliers, ce qui fut effectivement le cas... sauf que (et Oogie me comprendra :wink: ) , c'était un putain de sac plastique de dealeur avec des confettis partout, du coup, au lieu de sagement s'agglutiner au fond du sac, ma gerbe s'est retrouvée eclaboussée un peu partout dans la cage d'escalier... uke:
[Désolée de cette interruption, mais franchement, rien que de repenser à cette scène, j'suis morte de rire]
Une fois dehors, l'air frais m'a effectivement fait du bien. Mon pote et moi sommes allés nous poser sur une petite esplanade bien connue au centre ville. Là, malgré un dernier relent de gerbe pour moi et une nausée et des crampes bizarroïdes pour lui, nous avons vraiment pu commencer à apprécier le trip. De très beaux visuels psychédéliques : les couleurs étaient d'une rare intensité, les formes semblaient être gommées, comme si leurs angles avaient été floutés, subitement considérés trop tranchants, trop dangereux. Le tout donnait une impression de moelleux, de malléable, d'élastique... C'était très ludique, on se serait cru revenu à l'époque de l'école maternelle. D'autant que grâce à des travaux de rénovations en cours dans la journée, nous disposions d'un petit bac à sable qui nous occupa quelques bonnes minutes : vous auriez du voir le tableau : en plein centre-ville bruxellois, un mec et une fille aux pupilles totalement arrachées en train de faire des châteaux de sable et de se faire des doudouces sur les bras avec les grains de silice!
Oui parce que le toucher est également affecté. Bon, rien en comparaison de ce qu'il peut l'être avec de la MDMA, c'est sûr. Mais tout de même... Frotter ses deux mains l'une contre l'autre provoque une sensation inédite de très léger courant électrique qui fonctionnerait par un phénomène d'attraction-répulsion, c'est très étrange à expliquer, mais je ne suis pas la seule à avoir ressenti ça.
Lorsque nous fûment sûrs que nos malaises respectifs s'étaient calmés, nous redescendîmes chercher les deux autres, qui étaient restés dans l'appart, et avaient visiblement traversé la même phase de perturbations gastriques que nous. Enfin, tout semblait être rentré dans l'ordre à ce niveau-là. Nous leur proposâmes donc de profiter de la nuit qui était belle et douce plutôt que de rester enfermés à caller dans l'appart étroit et humide. Quelques pulls, deux bouteilles d'orangina et des mini-baffles à iPod sous le bras, nous voilà en route, bande de joyeux lurons pires qu'allumés ("ouaaah, t'as vu, là, sur l'immeuble?! c'est un laser ou une hallu?"), vers le Parc Royal, haut lieu touristique s'il en est en journée, mais qui à la tombée de la nuit transforme ses bosquets en backrooms sordides et sa plaine de jeux en un vaste terrain propice aux délires des jeunes drogués psychédéliques que nous sommes.
Et c'est donc parti pour une demie-heure (?) de balançoire (effet assez étrange lorsqu'on pousse bien haut comme un faut, un genre de vertige, mais différent), de toboggans, de délires divers et variés sur le son, sur les conversations qui partent en couilles, ... bref, on se marre bien! :mrgreen:
A un moment, on doit pourtant bouger, on a plus rien à boire et les gosiers se font secs. L'appart de mon pote étant sur la route du paki, on y redescend soit-disant deux minutes pour prendre de la thune, mais une fois arrivés dans cette pièce familière, chaleureuse et confortable, on décide de reporter à plus tard la mission paki. D'autant que des détails que nous n'avions pas bien perçu dans l'obscurité du dehors nous apparaissent à présent de la façon la plus éclatante : les couleurs sont tout simplement insoutenables de beauté, de force, de charisme. Elles sont tellement hypnothisantes que je me trouve à plusieurs reprises devant le dilemme suivant : soit m'y laisser attirer, au risque de m'y noyer ; soit les ignorer délibéremment et passer à côté de ce splendide spectacle.
Avec mes potes, on s'occupe : qui fait du son, qui dessine, qui fait des lattes de speed, tous discutant à bâtons rompus, nous chamaillant un peu, comme nous aimons bien le faire. Beaucoup de fous-rire pendant cette phase. N'empêche, j'ai l'impression d'un peu rester sur ma fin. Parce que pour avoir été malade comme je l'ai été, j'aurais au moins espérer être plus déchirée que ça, mentalement. Je m'attendais à un feu d'artifice de pensées loufoques, de schémas explosifs, etc... Rien eu de tout ça.
Après, les effets ont progressivement commencer à diminuer, laissant place à une grande fatigue (plus physique que mentale, de mon point de vue), et à bien sûr quelques "restes" (vision toujours un peu psyché sur les bords tant qu'on a pas passé une vraie bonne nuit de sommeil...) Bref, la routine, quoi.
Ce que j'en tire comme conclusion ?
En bonne psychonaute qui se respecte, j'ai été ravie d'avoir eu l'occas' de tester une molécule qui m'était jusque-là inconnue (que voulez-vous, je n'arrive décidemment pas à croire que la curiosité soit un vilain défaut :oops: ) , mais je suis encore plus ravie de l'avoir expérimentée dans de très bonnes conditions safe (renseignements préalables de chacun d'entre nous, esprit de découverte et non de pure défonce, source sûre et fiable...)
Par contre, mon avis sur la molécule elle-même est moins enthousiaste. Certes, c'est indéniable, le 5-MeO-AMT a des propriétés psychédéliques intéressantes, surtout en ce qui concerne le visuel (même si elles y restent confinées à deux aspects : la couleur et la forme), mais aussi les sens tactifs et sonores. Mentalement, rien de particulier à déclarer : les schémas de pensée restent globalement les mêmes, malgré une certaine tendance à rigoler pour tout et n'importe quoi.
Mais là où le bat blesse, c'est sur l'estomac... :? Des quatre personnes qui étaient là ce soir, une seule n'a pas quiché, et ça s'est vraiment joué à deux doigts pour elle... Le truc vraiment désagréable en fait, c'est que la nausée arrive juste un peu avant la grosse montée de la def, et que tu es donc encore parfaitement lucide de tout ce qui t'arrive au moment où tu sens ton estomac se tordre et où tu vois la minute d'après une mousse blanche chimique s'écraser entre tes pieds... Ensuite t'en a pour 10-15min de crampes intestinales intermittentes et par moment vaguement inquiétantes.
Et c'est seulement quand ça ça se calme, que le cap est passé, que tu lèves les yeux, et que tu dis : "aaah ouais, j'avais jamais remarqué que les arbres étaient si verts ici, tu crois qu'ils les repeignent comme dans Alice pour l'occasion?" :lol:
Bref, j'regrette absolument pas d'avoir tenté l'expérience, mais je ne me vois pas la retenter de sitôt, et je ne la conseillerais à personne si ce n'est quelqu'un d'aussi averti. D'autant que des molécules psychédéliques, c'est pas comme si y en avait pas une chiée! :wink:
Mais j'me demande quand même... Là, vu qu'on avait pas les moyens de se montrer précis sur les doses individuelles, on a préféré jouer la prudence, et c'est fort probable qu'on ait pris un peu moins de la dose usuelle recommandée. Cela expliquerait-il nos quelques points de déception?
Merci de votre lecture et de vos éventuelles réponses.