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Laura Zerty a dit:j’attendais d’être enfin dans mon lit, de ne plus penser et d’observer cette petite boule noire qui ne dit enfin plus rien, mon esprit anéanti.
Laura Zerty a dit:Oui c'est la constante recherche de la limite tout en la repoussant à chaque fois...après ça n'était pas vraiment dangereux, enfin j'étais équipé d'une combinaison de plongée donc je ne risquais pas d'avoir froid, je portais un gilet de sauvetage donc je ne risquais pas de couler, de plus il y avait des monos en zodiac prêt à intervenir en cas de pépin. Aussi j'avais la veille demandé le maximum d'info à mon prof et à mes potes sur la météo et le mode opératoire sur un bateau, enfin je ne partais pas à découvert...le seul vrai risque c'était le bad psychologique, et sur ce plan là je me fais confiance.
Laura Zerty a dit:Maintenant je me sens comme d'habitude, je suis retourné voir les étoiles ce week end, j'ai toujours envie de dire au revoir à l'analyse perpétuelle...
Laura Zerty a dit:Ensuite s'en suit presque deux heures de : on marche/on admire la nature/on fume/on repart. Mes potes et moi même n'en revenons pas, c'est juste plus que beau. Je me demande même si l'homme peut se suicider devant une telle beauté (bon faut voir le lieu pour comprendre cette question aussi). On doit approcher des 22H, on va se caler dans un petit parc super beau lui aussi, là tout est vivant ondulant, je surkiffe, on écoute les Floyd à balle, nous sommes bien. Puis on ressort les pétards...
Calé sur un banc, Romain allume un bison 2 et le passe à Damien qui le jette. Tout le monde gueule, "faut le faire passer !", Damien dit qu'il ne veut pas jouer à ce jeu, on l'oblige à moitié, on est tous défoncés sauf lui qui est resté à la tise, c'est marrant (Romain est sous DXM, Pierre et on moi on est sous 2c-E). Bon on continue le jeu du pétard mais nous il nous en faut toujours plus et encore plus, donc là je sors un bison 3, ça commence à faire un bon gros pétard de 10cm de long pour un diamètre de plus d'un centimètre. L'intensité a bien augmenté, Damien ne veut vraiment pas jouer avec un aussi gros pétard, j'allume le monstre, le passe à Pierre, qui le passe à Romain, qui le tend rapidement à Damien et là BOUM, énorme explosion en pleine tête, un impact inoubliable, ze déflagration, je vole, je me retrouve par terre, la tête bien sonné. Je me relève en rigolant et en m'apercevant que tout le monde est par terre sauf Romain qui a la tête dans ses mains et qui gémit comme un porcinet. La musique c'est arrêté pile au moment de l'explosion (let there be more light). Pierre s'est relevé et rigole comme moi, Damien reste par terre et Romain se remet peu à peu (le pauvre sous DXM il a du prendre sur cher).
Bon tout le monde est saint est sauf, on rigole comme pas permis (sauf Damien qui veut nous faire croire qu'il est devenu sourd) et on continue de jeter des pétards dans des conteneurs à verre en posant nos mains dessus pour ressentir toutes les vibrations à travers nos corps. Là j'ai envie de redoser car je me sens sobre, puis je me retourne vers le petit parc vraiment très bien paysagé et en 30s tout se met à redevenir "magique", à onduler, le trip revient quoi...putain je viens de comprendre ce qu'était vraiment l'adrénaline, et le pire c'est qu'on est devenu complètement accro à ça ! Pierre et Romain veulent juste rejouer au jeu du pétard qui tourne.
Je réfléchis un peu à tout ça, l’adrénaline c’est incroyable, dingue, une sensation tellement puissante que ça te détrip…waouh ! Je savais que j’aimais l’adrénaline, je savais qu’on aimait tous l’adrénaline autour de cette table (sauf Damien arf), mais là j’ai pris conscience du plaisir que ça procure ---> cet état d’alerte si intense qui fait fonctionner ton cerveau plus vite que jamais. Tu allumes le pétard et le compte à rebours commence, plus la mèche diminue plus tu te concentres sur le pétard, ton voisin te le passe, tu l’attrapes comme si la fin du monde en dépendait pour le donner immédiatement au mec en face de toi et à chaque changement de main la tension monte. Puis arrive le moment où la mèche rentre dans les entrailles du bâton rouge et là t’as oublié tout ce que tu connais : il n’y a plus que l’idée « te débarrasser de ce truc avant qu’il n’explose », et hop tu le files à ton pote qui le jette haut au dessus de ta tête et là ça explose. S’en vient une seule envie, recommencer !
Mecrupulent a dit:là c’est le moment que je préfère, over arraché et dans l’obligation de devoir se sortir d’une vraie situation critique
C'est tout ce que j'aime !
C'est un peu ça que je veux dire quand je dis que la psyché forge le Moi, en vivant des expériences du genre on serait plus préparés à des situations hypotétiques comme une guerre nucléaire, apocalypse etc ; lorsque tous les acquis sont perdus, lorsqu'on a plus de repères mais que l'on est quand même dans la réalité physique à laquelle il faut s'adapter.
Je précise que cette dernière phrase se fonde sur absolument rien, j'aime bien me dire ça mais c'est de la fiction.
Cha(s)do a dit:Bel exemple de set & setting parfait...