Nistray
Matrice Périnatale
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Salut les psychos c’est Koile. Avec un autre pseudonyme certes mais suite à un problème de boite mail je n’ai pas pu récupérer le nouveau mot de passe suite à la terra-formation perma-craquée du forum.
Bon par quoi commencer ? Mmhh… Je pense que je vais me citer
C’est beau quand on est « jeune » et insouciant, qu’on se dit que c’est bon le bad-trip c’est derrière nous et qu’on est invincible, qu’on à surmonté l’épreuve de l’escalade psychique…
… Pour se payer la crevasse qui vous attend derrière ce qui n’était pas une montagne mais bien une petite colline.
Je ne remets pas en doute la puissance de mes anciens trips mais ce dernier était d’un tout autre niveau et il m’a fallut un certain temps avant de me mettre à l’écrire.
POISON JOKE
Nous voilà au début des vacances et « Ô Joie » je viens de recevoir un gramme tout frais de 2C-I d’un nouveau site. Il ne reste qu’à espérer qu’il soit de bonne qualité et que je ne me sois pas fait rouler dans la farine.
Après un micro-test c’est bien du 2C-I mais il avait un je-ne-sais-quoi de bizarre. Bizarre de qualifier de bizarre un hallucinogène… après tout le bizarre c’est son rayon… Bref en un mot comme en cent je réunis l’équipe psychonautique au complet (pour ceux qui ont lu mes anciens Tr’s M le dessinateur et Y mon bro’) forte de deux nouveaux membres C et S, qui sont à la fois excités comme des puces à l’idée d’essayer (fort des narrations de mes anciens trips) et à la fois le coté sceptique « Je suis sur que ça ne me fera pas un tiers de ce qu’il nous à raconté mais bon ».
Nous voilà réunis chez moi, donc dans l’un des cadres les plus rassurants pour moi et les autres, vers 16h afin de faire les derniers préparatifs. Boissons et fruits variés ? C’est bon ! Films ? C’est bon ! Trip-toys ? C’est bon !
Il ne me reste plus qu’à faire mon devoir et de commencer à préparer les doses pour tout le monde. C et S étant nos petits « débutants » je leur prépare du 16/17 mg. M et Y étant mes deux compagnons de trip je les dose vers 20/22 mg. Enfin petit drame pour moi la balance déconne et je n’ai pas d’autre moyen pour vérifier. Je sais que j’en ait mis trop et que je devrais en enlever… en même temps j’ai des couilles fières et arrogantes « So Fuck It » c’est partit pour ce qui semble être du 30mg.
A vos marques… prêts ? Avalez ! Et hop 5 paraploufs en partance vers Trip-city départ à 17h pile ! En attendant la montée, à défaut du film prévu, on se regarde The Mask. On se marre et pour l’instant très lente montée, rien d’inhabituel en fait. Vers la fin du film les couleurs sont plus vives et les dialogues semblent distants et incohérents. Je ressens des tensions dans tout le corps. Je monte plutôt vite, j’aurais presque tendance à dire trop vite rapport à mes montées habituelles… et puis comme une sensation de malaise physique mais… « Fuck It » deuxième du nom, si je me bouge un peu et que je parle avec les autres sa va aller mieux.
M et Y sont partis comme moi… tandis que le dialogue s’installe entre tous les voyageurs de la pièce, Y fait un tai-chi mystique tandis que M observe les motifs de mon tapis d’un œil hallucinés. Tout le monde rit et je vais m’enquérir de mes deux petits protégés. C (qui est mon meilleur pote) et S (sa copine) commence vaguement à avoir des effets et jouent les blasés pour me taquiner.
S : Mais heu je sens rien !
C : C’est chouette physiquement mais niveau visuel que pouic !
Tandis que C cherchera des visuels toute la soirée sans vraiment en voir (mystère) je montre à S qu’en fait tout vibre et tout change.
Moi : Tiens viens donc te mettre en face de ce mur blanc, tu le vois vibrer ?
S : Non ça bouge pas c’est nul… mais… ho… CA BOUGE ! YEAH ! Je vais observer tout le jardin danser !
Et c’est pendant que je la suis vers le jardin que je commence à me dire que c’est différent. J’ai toujours cette plénitude, cette sensation de calme et de bien être infini… Mais ces les visuels qui me mettent la puce à l’oreille. Y’en a trop, il suffit que je reste un peu en place pour ne plus voir qu’un mandala astral de symboles divers dans une harmonie d’orange et de violet, de violence et de paix… mais il y en a trop, je n’ai pas peur, mais le coté encore logique de mon cerveau fait la comparaison avec mes autres trips, ça n’a rien a voir… Et puis ce malaise physique cette impression d’être…
Y : Intoxiqué…
Moi : Hein quoi ?
Y : Je te vois perplexe depuis tout à l’heure et je te connais tu cherche qu’est-ce donc que ce sentiment, que je ressent aussi, et bien je te le dis mec, ce soir notre Isabelle (notre surnom du 2C-I) est intoxicante, elle est vicieuse et agressive !
Moi : Je pense que tu as mit le doigt dessus, elle doit être plus forte que celle de notre ancien fournisseur.
Y : Ouais possib’…
Et Y monte à l’étage pour se balader dans la maison tout en continuant son tai-chi stellaire.
A part cette impression d’intoxication pour moi et Y ça va bien je garde la contrôle je suis même plutôt en forme et je vais surveiller mes petits apprentis. S est toujours dans le jardin à jouer et à câliner mon chat mais ou est C ?
C (déboulant de nul part) : Hey, les mecs vous savez de quoi j’ai envie ?
S (avec le chat sur les genoux) : De redevenir animal ?
M (assis sur le canapé) : De voyager dans un arc-en-ciel ?
Moi : De faire des entrechats sidéraux avec Isabelle ?
C : Non ! J’ai envie d’une tranche de Leerdammer !!!
Moi : Mais… mais… mais on peut pas triper avec toi ! Genre on te parle de voyage stellaire dans nos têtes et toi tu nous parles de tranche de fromage ! Be gone anti-trip va dans ta cuisine avec ton fromage !
Tandis que C retourne dans la cuisine pour manger son fromage et regarder le foot (soirée de finale de coupe du monde) les discussion vont bon train entre S, M et moi de tout et de rien. Et avec le sourire aux lèvres, allongé sur un tapis d’un confort infini et les yeux plongés dans l’animation céleste qui me sert habituellement de plafond je me dis que c’est bon, ça fait à peine une heure qu’on tripe, tout va bien se passer, rien ne peut plus se passer de mal.
A ce moment dans un repli de l’espace-temps une entité nommée Destin a croiser les bras et à dit : « Challenge Accepted »
BEWARE, BEWARE…
M se lève et nous dit avoir une sale envie de vomir et on l’encourage à aller rapidement aux toilettes afin de ne pas en foutre sur la moquette. Il se dirige vers les toilettes et nous retrouvons C qui regarde le foot… S et moi retournons fissa triper dans le jardin, car je me cite
Moi : Ouah en fait le foot c’est beaucoup plus abstrait que je le pensais !
C : Non mais là en fait c’est le spectacle d’ouverture…
S : Pourquoi y sont dans une piscine ?
C : Heuuu…. On va dans le jardin ?
On retrouve M qui vient de revomir et qui va y retourner pour un total de 7 fois. On s’inquiète un peu moi et S car après son dernier « largage alimentaire » il à l’air un peu paumé… comme absent. On lui parle et on fait notre exercice habituel (Comment tu t’appelle ? Ou habite tu ? Ou es tu ? Qu’est ce que tu as prit ? etc…). Il répond parfaitement bien mais s’effondre comme une micro perte de conscience puis au sol se met à pleurer en gémissant « qu’est ce que se passe ? C’est pas comme ça d’habitude ! Ca va jamais finir ! ». Donc S et moi surpris on le relève, on le console, on lui rappelle qu’il à prit du 2C-I et qu’il est chez moi en sécurité. Il se calme et… Se remet à pleurer en disant à peu prêt la même chose.
L’état de M ne changera pas de toute la soirée a chaque contact physique ou interpellation il reprend un semblant de conscience puis se remet en boule et continuant à pleurer. A part quelques déambulations de Zombie, quelques hurlements de rage (assez flippants) et le fait qu’il ait retiré ses pompes, ses chaussettes et son T-Shirt, rien de spécial. Toute l’équipe se dit qu’on peut le gérer il est apeuré mais pas dangereux. Il sait qu’on est là malgré son Bad il suffit de rester avec lui jusqu’a ce que les effets s’estompent.
Et là l’éclair de réalisation… Il ne manquerait pas quelqu’un ? Je suis sur que si… voyons voir… M, S, C… Merde où est Y ? Toujours en haut j’espère ! Après avoir fait part de cette information aux autres (c’est vrai que ça devait bien faire deux heures qu’il était là haut tout seul) on l’appelle pour qu’il descende. Bruits de pas dans l’escalier et… Youpi c’est Y qui arrive mais il à l’air vachement défoncé dit donc. En fait c’était pire que ça il avait le regard de psycho (dans le mauvais sens du terme) rivé droit devant lui, plus la mydriase qui n’aide pas, un sourire en coin permanent et une sorte de faciès arrogant. Sa démarche aussi était erratique au possible. Il descend une ou deux marche de plus, s’arrête et nous regarde puis sort son portable et annonce je cite : « Téléphone, Communication, Facebook » (imaginez la voix de Hal mais en humain… flippant n’est-ce pas ?) Avant de fracasser son portable au sol dans un geste d’une brutalité rare chez lui…
YOU’RE DOOMED
Puis il fait un ou deux pas de plus et commence à errer dans les pièces du bas (Salon, Cuisine, Jardin) en ignorant totalement notre présence. On peut se mettre devant lui au mieux il s’arrêtera deux seconde avant de contourner ou au pire il vous rentre dedans sans réaction aucune. On essaye de lui parler il ne répond pas… Un sentiment d’angoisse commence à prendre les trois « survivants » (Moi, C et S). Le contact physique ne marche pas mieux, quand on le touche il fait des mouvements d’enfants pour se dégager. Il parle tout seul par mots comme par exemple : « Lumière, Poisson, Orange, Bleu, Poésie, J’aimerais nager ce soir, Poésie poésie poésie poésie poésie poésie ! ».
Il cherche des gens qui sont là mais apparemment ne nous trouve pas, ainsi que des gens qui ne sont pas là comme sa copine ou sa mère et leur tient des discours dans le vide. Pour le trio l’enfer ne fait que commencer. On continue d’essayer de lui parler jusqu'à ce qu’il aille dans le jardin et se fasse une session de brasse on the rock avant d’essayer de sortir. * Jet de Réflexe fulgurant de ma part, 01, critique ! * Tant mieux j’arrive a temps pour refermer la porte et la fermer à double tour avant qu’il n’ait à nouveau l’envie de s’échapper. Il retourne à l’intérieur et commence son incessante tournée de « House Rampage ». Il se saisit de colliers de coquillage qui traine sur la table les brise et les envois contre la télévision. « Merde l’écran plat » son les mots de la situation après avoir nettoyer les débris de coquillage, le trio commence à débattre de la situation dans le jardin jusqu’au moment où…
* Bruit de bris de verre * « Merde, merde, merde ! » Il venait de jeter un plateau en verre d’un bout à l’autre de la pièce ! Il ne s’est pas coupé, tant mieux, on ramasse les morceaux de verres (compliqué sous 2C-I) et je commence à l’engueuler (forcement c’était pas la meilleure des choses à faire mais bon sous le coup de la colère). Il s’arrête me regarde pour de vrai et me dit « Koile ? ». Soulagement il reprend peut être conscience. Que nenni il s’approche de moi et… Uppercut ! Je quitte le sol m’étale, reflexe je suis à nouveau debout avec sous l’œil les prémices d’un cocard monstrueux. On prend peur, le trio commence à sécuriser la pièce… Les ciseaux y’a plus, les couteaux y’a plus… bref après ça on s’enferme dans le jardin pour décider de ce qu’on peut faire… après une autre interruption de la part de Y ou j’ai bien cru qu’il allait exploser ma véranda à main nue, les discutions reprennent jusqu'à ce que
S : Ho non !
Moi : Quoi ?
S : Il s’est foutu à poil !
Moi : A poil ? A poil ?
S : Ouaip’
Moi (se retournant) : Meuh noo…. Ha ouais il est complètement à poil
Et là un autre « éclair de génie » ! Il faut appeler les pompiers ! C’est dur de prendre conscience du monde qui vous entoure quand on est sous 2C-I enfermés avec un fou furieux. On appelle donc les pompiers qui se mettent en route. Pour le trio c’est la détresse mentale la plus pur… le terme exact est « On se chie dessus » ! Les pompiers mettent une demi-heure pour arriver, ce qui nous semble une éternité.
Les salvatrices lumières du camion se font voir dans la rue on leur ouvre la porte paniqués et eux (Trois) rentre tranquillement, sans se presser.
Pompier : Alors ils sont où les mecs bourrés ?
Moi : Heu ils sont là et ils sont pas bourrés…
Pompier (assiste au spectacle intérieur) : Ha… d’accord… c’est ce genre de délire
C : Ouais CE genre de délire, donc vous pouvez nous aider ?
Pompier : On va surtout voir ce qu’on peut faire…
On leur explique ce qu’ils ont pris, qu’on en à prit aussi et il se trouvent que les trois pompiers sont vachement compréhensifs. Ils nous demandent si tout va bien qu’ils s’occupent de tout. Il ont vu qu’on était mort de trouille et sont restés super pros. Il commence à essayer de manager M (qui se tient tranquille comme depuis le début) et Y qui leur casse sérieusement les pieds. Il leur tire les cheveux, leur lance des trucs dessus, attrape les ampoules allumées et se fait mal, bref le bordel.
Ils nous disent qu’ils n’ont pas le droit de les maîtriser et donc qu’ils vont devoir appeler la police. Ils appellent et s’en suit un très long moment de ramassage des biens de M et Y, que Y s’était fait un malin plaisir à balancer partout. Les flics arrivent et, contrairement aux pompiers, eux sont beaucoup moins sympa. Après un lancer de Ranger dans la gueule d’un des flics de la part de Y les flics commencent à sortir les tazers et les pompiers rushent pour les calmer. A l’aide des pompiers on arrive quand même à leur expliquer qu’ils ne sont pas conscient de ce qu’ils font. Tazers évités, YES ! Ca n’empêchera pas Y de coller deux trois coups de poing à un flic et de se retrouver propulser sur le canapé par le dit flic. Les pompiers et les flics et nous essayons de les rhabiller sans trop de succès. On rhabille M et on arrive juste à faire Y enfiler son pantalon à grand peine, ce sera tout pour lui. Les flics appellent du renfort… Nous voilà maintenant à 3 pompiers, 6 flics, trois personnes flippées et deux mecs qui psychotent violement. M commençant à peine à reprendre conscience se laisse embarquer tout gentiment comprenant ce qui lui arrive… Tandis que 4 flics se battent pour maitriser Y et le sangler dans le camion des pompiers. Bah c’est vraiment une des pires visions que j’ai eut à supporter de ma vie. Un de mes meilleurs potes hurlant comme un dément entrain de se faire sangler dans une « ambulance ».
On se retrouve à trois C, S et Moi, trio inséparable dont les liens se sont encore étroitement liés à cause de cette mésaventure et on décide qu’a la suite de ce qui vient de se passer…
PARASPRITE BEFORE MY EYES
... qu’on allait gentiment se poser devant la télé en attendant de redescendre. On a regardé pleins de bêtises et pleins de documentaires, surtout un sur les fourmis qui était génialissime. Mais toute cette distraction ne m’a pas empêché de me demander… « Et ensuite ? ».
Est-ce que mes deux amis vont bien ? Est-ce qu’ils vont revenir à la normale ? Si oui je devrais bien en parler à leur parent… « Oui votre fils à les câbles qui se touchent et c’est en partie ma faute, bonne journée » J’avais honte, à l’idée d’être le déclencheur de ces évènements. Et puis quelle ironie du sort aussi… les deux qui ont l’habitude sont à l’hôpital à cette heure-ci tandis que les deux « first timers » sont avec moi, ils managent au vue des évènements comme des pros… Etrange
Les effets ce sont estompés vers 9h du matin. Pour un début d’effet vers 19h on a été servis. Les effets résiduels sont atroces et c’est le lendemain de que je me rend compte a quel point le Bodyload était violent.
On a rangés, nettoyés et amassés les affaires des deux comparses manquants dans l’espoir qu’il sorte dans la journée ou le lendemain. Puis de manière symbolique (un peu « bête » par la suite) on s’est débarrassés du sachet de 2C-I .
Voilà ma dernière aventure qui m’a mit la claque la plus violente de ma simple vie. Y m’a terrifié et j’en ai cauchemardé pendant bien une semaine, Autant vous dire que les couilles fières et arrogantes et plutôt petites et fripées. Ils vont mieux, aucune séquelle. M se rappelle de ce qui c’est passé, Y pas du tout.
Donc voilà, produit trop puissant ? Autre produit ? Qualité à chier ? Est-ce que ça vous est déjà arriver ?
,Cordialement
Nistray Ex-Koile
Bon par quoi commencer ? Mmhh… Je pense que je vais me citer
« Voilà maintenant c’est sur, bien que le risque de bad-trip soit présent, plus on à d’expériences de trips derrière soi et mieux les suivant sont. Ce n’est pas une révélation mystique, non juste un constat en rapport avec mes expériences. Je pense bien qu’un gros bagage de bad-trip est « handicapant » pour bien tripper dans le futur. »
C’est beau quand on est « jeune » et insouciant, qu’on se dit que c’est bon le bad-trip c’est derrière nous et qu’on est invincible, qu’on à surmonté l’épreuve de l’escalade psychique…
… Pour se payer la crevasse qui vous attend derrière ce qui n’était pas une montagne mais bien une petite colline.
Je ne remets pas en doute la puissance de mes anciens trips mais ce dernier était d’un tout autre niveau et il m’a fallut un certain temps avant de me mettre à l’écrire.
POISON JOKE
Nous voilà au début des vacances et « Ô Joie » je viens de recevoir un gramme tout frais de 2C-I d’un nouveau site. Il ne reste qu’à espérer qu’il soit de bonne qualité et que je ne me sois pas fait rouler dans la farine.
Après un micro-test c’est bien du 2C-I mais il avait un je-ne-sais-quoi de bizarre. Bizarre de qualifier de bizarre un hallucinogène… après tout le bizarre c’est son rayon… Bref en un mot comme en cent je réunis l’équipe psychonautique au complet (pour ceux qui ont lu mes anciens Tr’s M le dessinateur et Y mon bro’) forte de deux nouveaux membres C et S, qui sont à la fois excités comme des puces à l’idée d’essayer (fort des narrations de mes anciens trips) et à la fois le coté sceptique « Je suis sur que ça ne me fera pas un tiers de ce qu’il nous à raconté mais bon ».
Nous voilà réunis chez moi, donc dans l’un des cadres les plus rassurants pour moi et les autres, vers 16h afin de faire les derniers préparatifs. Boissons et fruits variés ? C’est bon ! Films ? C’est bon ! Trip-toys ? C’est bon !
Il ne me reste plus qu’à faire mon devoir et de commencer à préparer les doses pour tout le monde. C et S étant nos petits « débutants » je leur prépare du 16/17 mg. M et Y étant mes deux compagnons de trip je les dose vers 20/22 mg. Enfin petit drame pour moi la balance déconne et je n’ai pas d’autre moyen pour vérifier. Je sais que j’en ait mis trop et que je devrais en enlever… en même temps j’ai des couilles fières et arrogantes « So Fuck It » c’est partit pour ce qui semble être du 30mg.
A vos marques… prêts ? Avalez ! Et hop 5 paraploufs en partance vers Trip-city départ à 17h pile ! En attendant la montée, à défaut du film prévu, on se regarde The Mask. On se marre et pour l’instant très lente montée, rien d’inhabituel en fait. Vers la fin du film les couleurs sont plus vives et les dialogues semblent distants et incohérents. Je ressens des tensions dans tout le corps. Je monte plutôt vite, j’aurais presque tendance à dire trop vite rapport à mes montées habituelles… et puis comme une sensation de malaise physique mais… « Fuck It » deuxième du nom, si je me bouge un peu et que je parle avec les autres sa va aller mieux.
M et Y sont partis comme moi… tandis que le dialogue s’installe entre tous les voyageurs de la pièce, Y fait un tai-chi mystique tandis que M observe les motifs de mon tapis d’un œil hallucinés. Tout le monde rit et je vais m’enquérir de mes deux petits protégés. C (qui est mon meilleur pote) et S (sa copine) commence vaguement à avoir des effets et jouent les blasés pour me taquiner.
S : Mais heu je sens rien !
C : C’est chouette physiquement mais niveau visuel que pouic !
Tandis que C cherchera des visuels toute la soirée sans vraiment en voir (mystère) je montre à S qu’en fait tout vibre et tout change.
Moi : Tiens viens donc te mettre en face de ce mur blanc, tu le vois vibrer ?
S : Non ça bouge pas c’est nul… mais… ho… CA BOUGE ! YEAH ! Je vais observer tout le jardin danser !
Et c’est pendant que je la suis vers le jardin que je commence à me dire que c’est différent. J’ai toujours cette plénitude, cette sensation de calme et de bien être infini… Mais ces les visuels qui me mettent la puce à l’oreille. Y’en a trop, il suffit que je reste un peu en place pour ne plus voir qu’un mandala astral de symboles divers dans une harmonie d’orange et de violet, de violence et de paix… mais il y en a trop, je n’ai pas peur, mais le coté encore logique de mon cerveau fait la comparaison avec mes autres trips, ça n’a rien a voir… Et puis ce malaise physique cette impression d’être…
Y : Intoxiqué…
Moi : Hein quoi ?
Y : Je te vois perplexe depuis tout à l’heure et je te connais tu cherche qu’est-ce donc que ce sentiment, que je ressent aussi, et bien je te le dis mec, ce soir notre Isabelle (notre surnom du 2C-I) est intoxicante, elle est vicieuse et agressive !
Moi : Je pense que tu as mit le doigt dessus, elle doit être plus forte que celle de notre ancien fournisseur.
Y : Ouais possib’…
Et Y monte à l’étage pour se balader dans la maison tout en continuant son tai-chi stellaire.
A part cette impression d’intoxication pour moi et Y ça va bien je garde la contrôle je suis même plutôt en forme et je vais surveiller mes petits apprentis. S est toujours dans le jardin à jouer et à câliner mon chat mais ou est C ?
C (déboulant de nul part) : Hey, les mecs vous savez de quoi j’ai envie ?
S (avec le chat sur les genoux) : De redevenir animal ?
M (assis sur le canapé) : De voyager dans un arc-en-ciel ?
Moi : De faire des entrechats sidéraux avec Isabelle ?
C : Non ! J’ai envie d’une tranche de Leerdammer !!!
Moi : Mais… mais… mais on peut pas triper avec toi ! Genre on te parle de voyage stellaire dans nos têtes et toi tu nous parles de tranche de fromage ! Be gone anti-trip va dans ta cuisine avec ton fromage !
Tandis que C retourne dans la cuisine pour manger son fromage et regarder le foot (soirée de finale de coupe du monde) les discussion vont bon train entre S, M et moi de tout et de rien. Et avec le sourire aux lèvres, allongé sur un tapis d’un confort infini et les yeux plongés dans l’animation céleste qui me sert habituellement de plafond je me dis que c’est bon, ça fait à peine une heure qu’on tripe, tout va bien se passer, rien ne peut plus se passer de mal.
A ce moment dans un repli de l’espace-temps une entité nommée Destin a croiser les bras et à dit : « Challenge Accepted »
BEWARE, BEWARE…
M se lève et nous dit avoir une sale envie de vomir et on l’encourage à aller rapidement aux toilettes afin de ne pas en foutre sur la moquette. Il se dirige vers les toilettes et nous retrouvons C qui regarde le foot… S et moi retournons fissa triper dans le jardin, car je me cite
Moi : Ouah en fait le foot c’est beaucoup plus abstrait que je le pensais !
C : Non mais là en fait c’est le spectacle d’ouverture…
S : Pourquoi y sont dans une piscine ?
C : Heuuu…. On va dans le jardin ?
On retrouve M qui vient de revomir et qui va y retourner pour un total de 7 fois. On s’inquiète un peu moi et S car après son dernier « largage alimentaire » il à l’air un peu paumé… comme absent. On lui parle et on fait notre exercice habituel (Comment tu t’appelle ? Ou habite tu ? Ou es tu ? Qu’est ce que tu as prit ? etc…). Il répond parfaitement bien mais s’effondre comme une micro perte de conscience puis au sol se met à pleurer en gémissant « qu’est ce que se passe ? C’est pas comme ça d’habitude ! Ca va jamais finir ! ». Donc S et moi surpris on le relève, on le console, on lui rappelle qu’il à prit du 2C-I et qu’il est chez moi en sécurité. Il se calme et… Se remet à pleurer en disant à peu prêt la même chose.
L’état de M ne changera pas de toute la soirée a chaque contact physique ou interpellation il reprend un semblant de conscience puis se remet en boule et continuant à pleurer. A part quelques déambulations de Zombie, quelques hurlements de rage (assez flippants) et le fait qu’il ait retiré ses pompes, ses chaussettes et son T-Shirt, rien de spécial. Toute l’équipe se dit qu’on peut le gérer il est apeuré mais pas dangereux. Il sait qu’on est là malgré son Bad il suffit de rester avec lui jusqu’a ce que les effets s’estompent.
Et là l’éclair de réalisation… Il ne manquerait pas quelqu’un ? Je suis sur que si… voyons voir… M, S, C… Merde où est Y ? Toujours en haut j’espère ! Après avoir fait part de cette information aux autres (c’est vrai que ça devait bien faire deux heures qu’il était là haut tout seul) on l’appelle pour qu’il descende. Bruits de pas dans l’escalier et… Youpi c’est Y qui arrive mais il à l’air vachement défoncé dit donc. En fait c’était pire que ça il avait le regard de psycho (dans le mauvais sens du terme) rivé droit devant lui, plus la mydriase qui n’aide pas, un sourire en coin permanent et une sorte de faciès arrogant. Sa démarche aussi était erratique au possible. Il descend une ou deux marche de plus, s’arrête et nous regarde puis sort son portable et annonce je cite : « Téléphone, Communication, Facebook » (imaginez la voix de Hal mais en humain… flippant n’est-ce pas ?) Avant de fracasser son portable au sol dans un geste d’une brutalité rare chez lui…
YOU’RE DOOMED
Puis il fait un ou deux pas de plus et commence à errer dans les pièces du bas (Salon, Cuisine, Jardin) en ignorant totalement notre présence. On peut se mettre devant lui au mieux il s’arrêtera deux seconde avant de contourner ou au pire il vous rentre dedans sans réaction aucune. On essaye de lui parler il ne répond pas… Un sentiment d’angoisse commence à prendre les trois « survivants » (Moi, C et S). Le contact physique ne marche pas mieux, quand on le touche il fait des mouvements d’enfants pour se dégager. Il parle tout seul par mots comme par exemple : « Lumière, Poisson, Orange, Bleu, Poésie, J’aimerais nager ce soir, Poésie poésie poésie poésie poésie poésie ! ».
Il cherche des gens qui sont là mais apparemment ne nous trouve pas, ainsi que des gens qui ne sont pas là comme sa copine ou sa mère et leur tient des discours dans le vide. Pour le trio l’enfer ne fait que commencer. On continue d’essayer de lui parler jusqu'à ce qu’il aille dans le jardin et se fasse une session de brasse on the rock avant d’essayer de sortir. * Jet de Réflexe fulgurant de ma part, 01, critique ! * Tant mieux j’arrive a temps pour refermer la porte et la fermer à double tour avant qu’il n’ait à nouveau l’envie de s’échapper. Il retourne à l’intérieur et commence son incessante tournée de « House Rampage ». Il se saisit de colliers de coquillage qui traine sur la table les brise et les envois contre la télévision. « Merde l’écran plat » son les mots de la situation après avoir nettoyer les débris de coquillage, le trio commence à débattre de la situation dans le jardin jusqu’au moment où…
* Bruit de bris de verre * « Merde, merde, merde ! » Il venait de jeter un plateau en verre d’un bout à l’autre de la pièce ! Il ne s’est pas coupé, tant mieux, on ramasse les morceaux de verres (compliqué sous 2C-I) et je commence à l’engueuler (forcement c’était pas la meilleure des choses à faire mais bon sous le coup de la colère). Il s’arrête me regarde pour de vrai et me dit « Koile ? ». Soulagement il reprend peut être conscience. Que nenni il s’approche de moi et… Uppercut ! Je quitte le sol m’étale, reflexe je suis à nouveau debout avec sous l’œil les prémices d’un cocard monstrueux. On prend peur, le trio commence à sécuriser la pièce… Les ciseaux y’a plus, les couteaux y’a plus… bref après ça on s’enferme dans le jardin pour décider de ce qu’on peut faire… après une autre interruption de la part de Y ou j’ai bien cru qu’il allait exploser ma véranda à main nue, les discutions reprennent jusqu'à ce que
S : Ho non !
Moi : Quoi ?
S : Il s’est foutu à poil !
Moi : A poil ? A poil ?
S : Ouaip’
Moi (se retournant) : Meuh noo…. Ha ouais il est complètement à poil
Et là un autre « éclair de génie » ! Il faut appeler les pompiers ! C’est dur de prendre conscience du monde qui vous entoure quand on est sous 2C-I enfermés avec un fou furieux. On appelle donc les pompiers qui se mettent en route. Pour le trio c’est la détresse mentale la plus pur… le terme exact est « On se chie dessus » ! Les pompiers mettent une demi-heure pour arriver, ce qui nous semble une éternité.
Les salvatrices lumières du camion se font voir dans la rue on leur ouvre la porte paniqués et eux (Trois) rentre tranquillement, sans se presser.
Pompier : Alors ils sont où les mecs bourrés ?
Moi : Heu ils sont là et ils sont pas bourrés…
Pompier (assiste au spectacle intérieur) : Ha… d’accord… c’est ce genre de délire
C : Ouais CE genre de délire, donc vous pouvez nous aider ?
Pompier : On va surtout voir ce qu’on peut faire…
On leur explique ce qu’ils ont pris, qu’on en à prit aussi et il se trouvent que les trois pompiers sont vachement compréhensifs. Ils nous demandent si tout va bien qu’ils s’occupent de tout. Il ont vu qu’on était mort de trouille et sont restés super pros. Il commence à essayer de manager M (qui se tient tranquille comme depuis le début) et Y qui leur casse sérieusement les pieds. Il leur tire les cheveux, leur lance des trucs dessus, attrape les ampoules allumées et se fait mal, bref le bordel.
Ils nous disent qu’ils n’ont pas le droit de les maîtriser et donc qu’ils vont devoir appeler la police. Ils appellent et s’en suit un très long moment de ramassage des biens de M et Y, que Y s’était fait un malin plaisir à balancer partout. Les flics arrivent et, contrairement aux pompiers, eux sont beaucoup moins sympa. Après un lancer de Ranger dans la gueule d’un des flics de la part de Y les flics commencent à sortir les tazers et les pompiers rushent pour les calmer. A l’aide des pompiers on arrive quand même à leur expliquer qu’ils ne sont pas conscient de ce qu’ils font. Tazers évités, YES ! Ca n’empêchera pas Y de coller deux trois coups de poing à un flic et de se retrouver propulser sur le canapé par le dit flic. Les pompiers et les flics et nous essayons de les rhabiller sans trop de succès. On rhabille M et on arrive juste à faire Y enfiler son pantalon à grand peine, ce sera tout pour lui. Les flics appellent du renfort… Nous voilà maintenant à 3 pompiers, 6 flics, trois personnes flippées et deux mecs qui psychotent violement. M commençant à peine à reprendre conscience se laisse embarquer tout gentiment comprenant ce qui lui arrive… Tandis que 4 flics se battent pour maitriser Y et le sangler dans le camion des pompiers. Bah c’est vraiment une des pires visions que j’ai eut à supporter de ma vie. Un de mes meilleurs potes hurlant comme un dément entrain de se faire sangler dans une « ambulance ».
On se retrouve à trois C, S et Moi, trio inséparable dont les liens se sont encore étroitement liés à cause de cette mésaventure et on décide qu’a la suite de ce qui vient de se passer…
PARASPRITE BEFORE MY EYES
... qu’on allait gentiment se poser devant la télé en attendant de redescendre. On a regardé pleins de bêtises et pleins de documentaires, surtout un sur les fourmis qui était génialissime. Mais toute cette distraction ne m’a pas empêché de me demander… « Et ensuite ? ».
Est-ce que mes deux amis vont bien ? Est-ce qu’ils vont revenir à la normale ? Si oui je devrais bien en parler à leur parent… « Oui votre fils à les câbles qui se touchent et c’est en partie ma faute, bonne journée » J’avais honte, à l’idée d’être le déclencheur de ces évènements. Et puis quelle ironie du sort aussi… les deux qui ont l’habitude sont à l’hôpital à cette heure-ci tandis que les deux « first timers » sont avec moi, ils managent au vue des évènements comme des pros… Etrange
Les effets ce sont estompés vers 9h du matin. Pour un début d’effet vers 19h on a été servis. Les effets résiduels sont atroces et c’est le lendemain de que je me rend compte a quel point le Bodyload était violent.
On a rangés, nettoyés et amassés les affaires des deux comparses manquants dans l’espoir qu’il sorte dans la journée ou le lendemain. Puis de manière symbolique (un peu « bête » par la suite) on s’est débarrassés du sachet de 2C-I .
Voilà ma dernière aventure qui m’a mit la claque la plus violente de ma simple vie. Y m’a terrifié et j’en ai cauchemardé pendant bien une semaine, Autant vous dire que les couilles fières et arrogantes et plutôt petites et fripées. Ils vont mieux, aucune séquelle. M se rappelle de ce qui c’est passé, Y pas du tout.
Donc voilà, produit trop puissant ? Autre produit ? Qualité à chier ? Est-ce que ça vous est déjà arriver ?
,Cordialement
Nistray Ex-Koile