D
Deleted-1
Guest
Le récit remonte à il y a 2 ans, je venais de rentrer en première année de BTS, et disons que je n'avais pas trippé depuis 2 mois, donc j'étais chaud patate, tellement que je n'ai pas attendu le samedi comme initialement prévu et j'ai gobé le mardi aprem' en cours.
Le mardi précédent j'avais eu une aprem' TP toute pourrie, en fait c'était le genre de TP comme je m'en était coltiné des tas en terminale donc je me suis dis que ça passerait niquel avec du 2c-I, drogue lucide...niquel top arf. Je précise que j'étais dans une phase foufou ou je tripais vraiment n'importe où dans n'importe quelle condition, bref je ne m'attardais pas trop sur le set&setting tellement j'avais envie de triper, je savais que je saurais m'adapter à toutes les situations (avec du recul je me dis que j'ai quand même une fâcheuse tendance inconsciente à me mettre à l'épreuve...).
Donc je me retrouve le mardi midi à me faire un para d'environ 15mg, juste pour être bien quoi, j'avais prévu un petit pétou pour avant les cours en attendant la montée et un pour la pause de 16h30. J'arrive donc en cours un peu faya, la première heure se passe, je commence à phaser vers la fin de celle-ci, rien de violent mais je sens que ça y est c'est partit. En fait une fois devant les salles de TP le plafond est vraiment "strange" au fond du couloir, j'ai le souvenir que c'était pas net, disons que c'était l'étape incertaine de l'apparition des premières hallus. Juste après je me suis rendu surtout compte que je m'étais bien conditionné l'esprit pendant la première heure de cours et que maintenant le trip était véritablement lancé...
Je me retrouve en binôme avec la seule fille de ma classe, c'est le genre de fille qui fréquente les festoches donc je lui fais part de ma perche histoire que je n'ai pas l'air trop chelou, enfin si j'avais l'air chelou mais valait mieux qu'elle soit au courant de la cause ahahah =).
Jusque là c'était marrant, je découvrais la perche au lycée, puis les responsabilités ont commencé à arriver, ah pas bon ça, pas bon du tout en fait. Je réalise que cette semaine je ne suis pas en TP "métallique" comme la semaine dernière mais en TP "composite" (ça alterne chaque semaine mais ça je ne l'avais pas pris en compte...). En gros je me retrouve dans une salle ou le plafond est assez bas, il y a une odeur de produit chimique qui est bien trop présente, et comme on va manipuler des produits plutôt "toxiques", on est obligé de porter des masques...bref c'est tout ce que je déteste et ne supporte pas, je vais devoir passer 4h dans ce putain de laboratoire avec un masque qui va m'oppresser la gueule comme pas permit (déjà sobre j'aime pas avoir un truc sur la tête, alors trippé...).
Okay...
Bon de toute façon je n'ai pas le choix, j'ai décidé de ce trip et ça a déjà commencé. J'arrive à lire l'énoncé du TP mais n'y comprend strictement rien ! je le relis et ne comprend toujours pas...je regarde ce que font les autres, je regarde mon binôme, j'ai juste envie de ne PAS être là, moi Laura le mec ultra mental je me retrouve à devoir effectuer un travail manuel autre que du dessin, et ça trippé arf...c'est quoi cette meeeeeerde !?!
Je me ressaisis, mon binôme qui a été vraiment très gentille et patiente m'explique qu'il faut aller chercher une plaque en métal, passer un coup de cire dessus et la lustrer ensuite...pendant ce temps là elle va s'occuper de doser la résine et le catalyseur qui nous serviront une fois mon travail effectué (la résine durcit avec le catalyseur qui la fait monter en température et au final on obtient un morceau de plastique comme il y en a partout autour de nous). Je suis donc devant ma plaque en métal avec ma cire que j'applique comme je peux, c'est vraiment pas compliqué en soit, mais comme action ça me parait tellement loin de ma personnalité plutôt "artistique", que je réalise difficilement ce qu'il faut faire, ah pour une première fois dans ce labo j'étais au top du top !
Une fois la cire appliquée vient l'étape du lustrage, alors là c'est un de mes meilleurs souvenirs de ce trip, impossible de savoir si c'était les hallus ou la cire qui faisait cette effet de brillance pendant que je frottais la plaque en métal avec un chiffon. Au fond de moi je savais bien que la cire lustrée avait ce petit effet, mais là j'étais pas capable de discerner si c'était dû au trip ou pas arf =)
Je me rappelle d'une phase où j'ai parlé à mes profs, j'ai du passer pour un gogole, non pas que j'avais le regard qui fuyait puisque j'ai le souvenir d'avoir regardé mon prof dans les yeux pendant qu'il me parlait, mais j'étais carrément trop pas à l'aise !!!
La suite du TP se passe et vient la pause du milieu d'après midi. Une fois dehors c'est la libération, je respire, je vis, je suis sorti de ce putain de labo ! Je ne fume même pas le joint que j'avais prévu tellement je suis assez barré comme ça, le sol dans la cour est vivant, c'est pas le cirque non plus, mais ça bouge clairement quand je phase. Et là petite prise de conscience qui fait TRES mal, encore deux heures dans l'enfer du labo bas de plafond avec le masque sur la gueule...ARGH !
Allez j'y retourne, finit les enfantillages avec la cire, ce coup-ci on doit imbiber des tissus avec la résine et le catalyseur, je n'ai jamais fais ça de ma vie et ça me parait être quelque chose de surnaturel, je vois à peu près le but l'opération mais manque d'habitude avec ce genre d'expérience il me manque le lien logique dans mon esprit qui ferait que je me sentirais à l'aise. Une fois les tissus imbibés au pinceau on laisse reposer et on change de salle pour aller rédiger le compte-rendu sur papier. Je n'ai juste pas envie de travailler, de me concentrer, je pensais vraiment glander comme la semaine dernière avec un TP que je connaissais déjà dans le principe, et là je nage dans l'inconnu avec une touche psychédélique histoire de vraiment rien comprendre...
(bon quand j'ai relu le TP le lendemain j'avais honte, et je me suis demandé comment j'avais pu ne rien comprendre à ce point là, suffisait de calculer des pourcentages pour résumer vite fait...alala =)
18h30 la VRAIE libération pour le coup, je suis enfin sorti de ce merdier psychologique, une fois dehors je me dis juste "qu'est-ce que j'ai encore fais avec ma tête...?!".
C'est clair que j'ai la tête comme un camion et fumer le joint qui me restait me fait du bien, ah ba ça va mieux ! Allez je met tout ça de côté et place au trip que je connais bien, MOI tout seul avec MA musique bien à MOI, ça fait beaucoup de moi mais vu dans l'état où j'étais j'avais juste besoin de me raccrocher à des repères qui m'étaient chers, et en l’occurrence la musique joue très bien ce rôle chez moi.
Je quitte donc le bahut en direction du parc voisin, un peu de verdure me fera le plus grand bien, mais c'est vrai que je devais faire des courses aussi, et puis vaut mieux pas que je rentre trop tôt chez la dame qui me loge, faudrait pas que je tombe nez à nez avec elle dans mon état (je savais qu'elle avait une occupation à partir de 19h ou un truc du genre...).
En temps normal je ne saurais jamais allé au supermarché trippé mais vu d'où je revenais ça ne m'a pas plus dérangé huhu.
Là c’est bon j'ai toutes mes petites courses, j'écoute ma musique, je me sens bien rassuré comme il faut, je suis près à marcher en trippant sur de la sikmu. Donc direction le parc pour de bon, plus je me laisse aller en marchant plus le trip m'envahit, plus je me suis mentalement rassuré plus la bulle dans ma tête s'est relâché et à prise de l'ampleur. J'en suis donc au point où l'étang du parc me semble être au dessus du niveau du sentier sur lequel je marche, avec le coup de la cire c'est la deuxième hallu qui ma le plus marqué pendant ce trip !
Je continue mon trip qui devient de plus en plus mental, c'était l'époque où je commençais à penser en terme de dissociation de l'esprit. Ma réflexion en était au stade où j'avais perçu deux voix bien distinctes dans ma tête quand j'étais à fond les ballons dans mes délires introspectifs. Je rapportais le JE à mon inconscient et le TU as ma conscience, pour être bref je m'écoutais parler si vous voulez.
Mais en repassant à côté du lac j'ai vécu une phase qui m'a bien plus marqué que les deux hallus citées précédemment, pour la première de ma vie le JE et le TU dans ma tête se sont vexés !
En fait j'écoutais une musique qui part en gros solo, et j'avais pour habitude de monter le son à fond au moment du solo, mais à ce moment précis j'étais encore en pleine réflexion. Disons que j'avais compris ce à quoi je pensais mais je ne me l'étais pas détaillé, analysé, expliqué comme je le fais dans ces moments là habituellement, et le TU s'est d'un coup énervé sur le JE en lui criant qu'il fallait tout de suite baisser la musique et finir de détailler ma pensée...Dans ma tête ça m'a mis un stop cash, je me suis arrêté net, limite si je ne me suis pas retourné pour voir si la grosse voix ne venait pas de derrière, mais non, dans mon état de perche j'avais bel et bien l'impression que la voix venait de moi, du dessus de mon champ de vision...ça m'a vraiment marqué sur le coup !!!
Ensuite je suis reparti en ne sachant pas s'il fallait faire tête basse ou envoyer chier ma morale, j'hésitais à remettre le son mais la voix avait été si directive que je me demandais s'il ne valait mieux pas essayer de me souvenir ce à quoi je pensais juste avant le clash...
Faut imaginer être pris d'une grande indécision avec soi même dans un état de perche, le côté mystique rend la réflexion prenante comme si ma vie en dépendait, et le doute prend part sur la raison...quoi de mieux pour vivre un réel bug mental...un pur instant de folie, ça c'est du délire de perché arf.
Une fois rentré je me suis fait couler mon meilleur bain, quand je mettais la tête au ras de l'eau de manière à ce que juste mes tympans soient immergés, le bruit de l'eau qui s'écoulait de la pomme de douche se transformait en trop bonne sonorité de moto GP, j'entendais des bruits de moteur 4 cylindres lancés à pleine charge, vvvvrrrrRRRRRRROOOOOOUUUUUUUUUUMMMMM ---> jouissif =)
Après ça je me suis calé sur mon pc, j'étais parfaitement lucide alors j'ai écrit une lettre de motivation pour me trouver mon stage de première année, et vers 21h je me suis dis que c'était quand même un putain de trip à rallonge par rapport à l'heure de la prise et à la dose que j'ai gobé...je n'étais plus trippé en soi, mais encore bien sous l'influence du produit !
En conclusion j'ai vécu une dissolution de l'ego unique, je veux dire par là que je n'ai jamais revécu ça par la suite, ça m'a plus qu'impressionné comme sensation de désaccord avec moi même !
Le mardi précédent j'avais eu une aprem' TP toute pourrie, en fait c'était le genre de TP comme je m'en était coltiné des tas en terminale donc je me suis dis que ça passerait niquel avec du 2c-I, drogue lucide...niquel top arf. Je précise que j'étais dans une phase foufou ou je tripais vraiment n'importe où dans n'importe quelle condition, bref je ne m'attardais pas trop sur le set&setting tellement j'avais envie de triper, je savais que je saurais m'adapter à toutes les situations (avec du recul je me dis que j'ai quand même une fâcheuse tendance inconsciente à me mettre à l'épreuve...).
Donc je me retrouve le mardi midi à me faire un para d'environ 15mg, juste pour être bien quoi, j'avais prévu un petit pétou pour avant les cours en attendant la montée et un pour la pause de 16h30. J'arrive donc en cours un peu faya, la première heure se passe, je commence à phaser vers la fin de celle-ci, rien de violent mais je sens que ça y est c'est partit. En fait une fois devant les salles de TP le plafond est vraiment "strange" au fond du couloir, j'ai le souvenir que c'était pas net, disons que c'était l'étape incertaine de l'apparition des premières hallus. Juste après je me suis rendu surtout compte que je m'étais bien conditionné l'esprit pendant la première heure de cours et que maintenant le trip était véritablement lancé...
Je me retrouve en binôme avec la seule fille de ma classe, c'est le genre de fille qui fréquente les festoches donc je lui fais part de ma perche histoire que je n'ai pas l'air trop chelou, enfin si j'avais l'air chelou mais valait mieux qu'elle soit au courant de la cause ahahah =).
Jusque là c'était marrant, je découvrais la perche au lycée, puis les responsabilités ont commencé à arriver, ah pas bon ça, pas bon du tout en fait. Je réalise que cette semaine je ne suis pas en TP "métallique" comme la semaine dernière mais en TP "composite" (ça alterne chaque semaine mais ça je ne l'avais pas pris en compte...). En gros je me retrouve dans une salle ou le plafond est assez bas, il y a une odeur de produit chimique qui est bien trop présente, et comme on va manipuler des produits plutôt "toxiques", on est obligé de porter des masques...bref c'est tout ce que je déteste et ne supporte pas, je vais devoir passer 4h dans ce putain de laboratoire avec un masque qui va m'oppresser la gueule comme pas permit (déjà sobre j'aime pas avoir un truc sur la tête, alors trippé...).
Okay...
Bon de toute façon je n'ai pas le choix, j'ai décidé de ce trip et ça a déjà commencé. J'arrive à lire l'énoncé du TP mais n'y comprend strictement rien ! je le relis et ne comprend toujours pas...je regarde ce que font les autres, je regarde mon binôme, j'ai juste envie de ne PAS être là, moi Laura le mec ultra mental je me retrouve à devoir effectuer un travail manuel autre que du dessin, et ça trippé arf...c'est quoi cette meeeeeerde !?!
Je me ressaisis, mon binôme qui a été vraiment très gentille et patiente m'explique qu'il faut aller chercher une plaque en métal, passer un coup de cire dessus et la lustrer ensuite...pendant ce temps là elle va s'occuper de doser la résine et le catalyseur qui nous serviront une fois mon travail effectué (la résine durcit avec le catalyseur qui la fait monter en température et au final on obtient un morceau de plastique comme il y en a partout autour de nous). Je suis donc devant ma plaque en métal avec ma cire que j'applique comme je peux, c'est vraiment pas compliqué en soit, mais comme action ça me parait tellement loin de ma personnalité plutôt "artistique", que je réalise difficilement ce qu'il faut faire, ah pour une première fois dans ce labo j'étais au top du top !
Une fois la cire appliquée vient l'étape du lustrage, alors là c'est un de mes meilleurs souvenirs de ce trip, impossible de savoir si c'était les hallus ou la cire qui faisait cette effet de brillance pendant que je frottais la plaque en métal avec un chiffon. Au fond de moi je savais bien que la cire lustrée avait ce petit effet, mais là j'étais pas capable de discerner si c'était dû au trip ou pas arf =)
Je me rappelle d'une phase où j'ai parlé à mes profs, j'ai du passer pour un gogole, non pas que j'avais le regard qui fuyait puisque j'ai le souvenir d'avoir regardé mon prof dans les yeux pendant qu'il me parlait, mais j'étais carrément trop pas à l'aise !!!
La suite du TP se passe et vient la pause du milieu d'après midi. Une fois dehors c'est la libération, je respire, je vis, je suis sorti de ce putain de labo ! Je ne fume même pas le joint que j'avais prévu tellement je suis assez barré comme ça, le sol dans la cour est vivant, c'est pas le cirque non plus, mais ça bouge clairement quand je phase. Et là petite prise de conscience qui fait TRES mal, encore deux heures dans l'enfer du labo bas de plafond avec le masque sur la gueule...ARGH !
Allez j'y retourne, finit les enfantillages avec la cire, ce coup-ci on doit imbiber des tissus avec la résine et le catalyseur, je n'ai jamais fais ça de ma vie et ça me parait être quelque chose de surnaturel, je vois à peu près le but l'opération mais manque d'habitude avec ce genre d'expérience il me manque le lien logique dans mon esprit qui ferait que je me sentirais à l'aise. Une fois les tissus imbibés au pinceau on laisse reposer et on change de salle pour aller rédiger le compte-rendu sur papier. Je n'ai juste pas envie de travailler, de me concentrer, je pensais vraiment glander comme la semaine dernière avec un TP que je connaissais déjà dans le principe, et là je nage dans l'inconnu avec une touche psychédélique histoire de vraiment rien comprendre...
(bon quand j'ai relu le TP le lendemain j'avais honte, et je me suis demandé comment j'avais pu ne rien comprendre à ce point là, suffisait de calculer des pourcentages pour résumer vite fait...alala =)
18h30 la VRAIE libération pour le coup, je suis enfin sorti de ce merdier psychologique, une fois dehors je me dis juste "qu'est-ce que j'ai encore fais avec ma tête...?!".
C'est clair que j'ai la tête comme un camion et fumer le joint qui me restait me fait du bien, ah ba ça va mieux ! Allez je met tout ça de côté et place au trip que je connais bien, MOI tout seul avec MA musique bien à MOI, ça fait beaucoup de moi mais vu dans l'état où j'étais j'avais juste besoin de me raccrocher à des repères qui m'étaient chers, et en l’occurrence la musique joue très bien ce rôle chez moi.
Je quitte donc le bahut en direction du parc voisin, un peu de verdure me fera le plus grand bien, mais c'est vrai que je devais faire des courses aussi, et puis vaut mieux pas que je rentre trop tôt chez la dame qui me loge, faudrait pas que je tombe nez à nez avec elle dans mon état (je savais qu'elle avait une occupation à partir de 19h ou un truc du genre...).
En temps normal je ne saurais jamais allé au supermarché trippé mais vu d'où je revenais ça ne m'a pas plus dérangé huhu.
Là c’est bon j'ai toutes mes petites courses, j'écoute ma musique, je me sens bien rassuré comme il faut, je suis près à marcher en trippant sur de la sikmu. Donc direction le parc pour de bon, plus je me laisse aller en marchant plus le trip m'envahit, plus je me suis mentalement rassuré plus la bulle dans ma tête s'est relâché et à prise de l'ampleur. J'en suis donc au point où l'étang du parc me semble être au dessus du niveau du sentier sur lequel je marche, avec le coup de la cire c'est la deuxième hallu qui ma le plus marqué pendant ce trip !
Je continue mon trip qui devient de plus en plus mental, c'était l'époque où je commençais à penser en terme de dissociation de l'esprit. Ma réflexion en était au stade où j'avais perçu deux voix bien distinctes dans ma tête quand j'étais à fond les ballons dans mes délires introspectifs. Je rapportais le JE à mon inconscient et le TU as ma conscience, pour être bref je m'écoutais parler si vous voulez.
Mais en repassant à côté du lac j'ai vécu une phase qui m'a bien plus marqué que les deux hallus citées précédemment, pour la première de ma vie le JE et le TU dans ma tête se sont vexés !
En fait j'écoutais une musique qui part en gros solo, et j'avais pour habitude de monter le son à fond au moment du solo, mais à ce moment précis j'étais encore en pleine réflexion. Disons que j'avais compris ce à quoi je pensais mais je ne me l'étais pas détaillé, analysé, expliqué comme je le fais dans ces moments là habituellement, et le TU s'est d'un coup énervé sur le JE en lui criant qu'il fallait tout de suite baisser la musique et finir de détailler ma pensée...Dans ma tête ça m'a mis un stop cash, je me suis arrêté net, limite si je ne me suis pas retourné pour voir si la grosse voix ne venait pas de derrière, mais non, dans mon état de perche j'avais bel et bien l'impression que la voix venait de moi, du dessus de mon champ de vision...ça m'a vraiment marqué sur le coup !!!
Ensuite je suis reparti en ne sachant pas s'il fallait faire tête basse ou envoyer chier ma morale, j'hésitais à remettre le son mais la voix avait été si directive que je me demandais s'il ne valait mieux pas essayer de me souvenir ce à quoi je pensais juste avant le clash...
Faut imaginer être pris d'une grande indécision avec soi même dans un état de perche, le côté mystique rend la réflexion prenante comme si ma vie en dépendait, et le doute prend part sur la raison...quoi de mieux pour vivre un réel bug mental...un pur instant de folie, ça c'est du délire de perché arf.
Une fois rentré je me suis fait couler mon meilleur bain, quand je mettais la tête au ras de l'eau de manière à ce que juste mes tympans soient immergés, le bruit de l'eau qui s'écoulait de la pomme de douche se transformait en trop bonne sonorité de moto GP, j'entendais des bruits de moteur 4 cylindres lancés à pleine charge, vvvvrrrrRRRRRRROOOOOOUUUUUUUUUUMMMMM ---> jouissif =)
Après ça je me suis calé sur mon pc, j'étais parfaitement lucide alors j'ai écrit une lettre de motivation pour me trouver mon stage de première année, et vers 21h je me suis dis que c'était quand même un putain de trip à rallonge par rapport à l'heure de la prise et à la dose que j'ai gobé...je n'étais plus trippé en soi, mais encore bien sous l'influence du produit !
En conclusion j'ai vécu une dissolution de l'ego unique, je veux dire par là que je n'ai jamais revécu ça par la suite, ça m'a plus qu'impressionné comme sensation de désaccord avec moi même !