Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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Samedi 14 février, j'ai pu tester le 2C-E, mais dans des conditions franchement douteuses. Heureusement, la soirée s'est quand même bien passé mais n'a pas été tellement psychonautique. Je suis le seul fautif.
Le TR qui suit est comme le titre l'indique un peu scatologique. Je vous invite à ne pas le lire si les détails peu ragoutants ne vous intéressent pas.
Kay, ça fait des mois que je ne l'ai pas vu. Un très bon ami que j'ai connu en fin de Lycée. Je me rends chez lui à Bordeaux et Dee nous rejoint de Paris. C'est avec ce dernier que j'ai découvert la MDMA et je lui ai beaucoup parlé de mes expériences psychédéliques. Ça l'intéresse et j'ai donc pensé que c'était une bonne occasion de lui faire tester le 2C-D. Je pourrais leur donner 40 mg chacun comme j'ai fait avec R. et P. Et moi j'en profiterai pour tester le 2C-E qu'on m'a offert. Je n'ai pas trouvé l'occasion de le goûter avec un autre psychonaute comme j'avais prévu et je m'impatiente.
Vendredi soir à Bordeaux, on se boit des bières, se fume des pétards de ma Beuh et on passe la plupart du temps à jouer aux JV. Il est trop tard pour un trip et je reporte donc ça au lendemain. Kay n'est pas trop tenté par les substances synthétiques. En fait l'herbe lui suffit, il ne veut pas se mettre la tête à l'envers. Enfin, pas plus qu'avec des dizaines de bières et de l'herbe.
Samedi après-midi, Kay va rechercher quelques packs de bière et j'en profite pour donner sa gélule de 40 mg de 2C-D à Dee. Il l'avale après que je lui ai expliqué tous les effets auxquels il pouvait s'attendre et que je serai présent s'il avait le moindre doute durant le trip. Je sais déjà que ce ne sera pas psychonautique puisqu'on n'est que deux à tripper. Ce sera donc soirée JV, qu'à cela ne tienne. J'avale mon para de 2C-E. Il serait dosé entre 15 et 17 mg. Une dose qui a l'air inférieure à ce que d'autres ont essayé ici.
Je n'ai pas regardé l'heure mais je pense qu'une heure est passée. Je ne ressens rien encore. Pourtant je réagis assez vite habituellement. Si ça se trouve le 2C-E s'est abimé. Si ça se trouve il craint les U.V. et en a trop reçu... Je ne réfléchis pas plus que ça, ne pense pas à tout ce que j'ai grignoté, j'ai juste envie d'être défoncé finalement. Je fonce aux les toilettes dans l'idée de me fourrer une gélule de 40 mg de 2C-D dans le cul. Ça fait longtemps que je veux réessayer pour potentialiser les effets.
Hum, avec le recul, cela nous fait un sacré paquet de pétards dans les poumons, du 2C-E dans le système digestif et du 2C-D dans le rectum... Beau combo quand même...
Revenons à l'insertion de la gélule. J'ai l'anus fragile, et il est particulièrement sec là, je me précipite quand même et me griffe avec les ongles de mes doigts. Bordel...
20 minutes plus tard, les premiers effets arrivent. Je ne me souviens pas de leur teneur, mais le bodyload du 2C-D était présent, pas trop le mal de ventre, mais les muscles de ma mâchoire se contractent fortement, et mes mains réclament l'étirement constamment. Raaah, ça commence à me bruler le cul. On m'a pourtant dit que le 2C-D ne brulait pas le cul... Mais ça le fait encore, sur mon second essai de plug. J'ai envie de chier avec ça. Évidemment, je me doutais que ça arriverait...
Ça devient rapidement intenable et de plus je commence à être grave perché alors que la montée n'est pas terminée. Je file donc aux toilettes éjecter ce que j'ai dans le rectum. Je ne suis pas sûr d'avoir absorbé le 2C-D entièrement mais tant pis. Je me fais atrocement mal en essayant de chier. Ça sort difficilement et ça me brûle fortement, comme ça me le fait parfois pendant une semaine chaque fois que je vais à la selle, quand je me suis un peu déchiré l'anus en démoulant et que ça ne cicatrise pas bien.
Je lutte pendant de longues minutes avec mes intestins, j'essaie de pousser toujours plus, je crotte un petit peu seulement. Au bout d'un moment je me dis que ça ne sert à rien, si ça se trouve y'a plus rien à pousser, c'est juste le produit qui me donne cette impression. Arrêtons de nous battre inutilement et retournons voir les potes... Je m'essuie le derche qui est très humide, j'ai dû saigner. Je regarde le papier mais je distingue difficilement ce que je vois. Les toilettes au papier-peint vert et jaunes rendent tout ce que je regarde de ce même assemblage de couleurs. Je pourrais aussi bien avoir pissé partout, sur les murs et le sol, que je distinguerais même pas mon urine.
Je retourne dans le salon. On se lance Space Invaders, la version du Playstation Network. Un truc faussement old-school visuellement, avec un fond noir et des pixels blancs qui s'y promènent. Mais le tout s'anime d'une façon complètement folle, avec des lignes formant des matrices en arrière-plan, des angles qui changent constamment, des pixels qui volent dans tous les sens. Ce jeu est trop bien fait en fait, et il est surtout ultra psychédélique. Mon trip qui devient déjà envahissant me rend le visionnage de ce spectacle assez rude. Je propose à mon pote d'éteindre la lumière du salon pour apprécier encore plus le spectacle. Et ça marche, les lumières de la télé envahissent le reste de la pièce, c'est comme si chaque mur faisait partie de l'écran. C'est dur de garder les yeux rivés là-dessus, mais putain que c'est beau.
Le trip devient rapidement assez mental. Je reste ancré à la réalité puisque l'un de mes amis n'est pas trippé et que l'autre n'est que sous 2C-D, mais dès que je ferme les yeux, mon esprit part en freestyle complet. Je me surprend à devenir une espèce de personnage un peu demeuré, parlant quelque peu tout seul dans ma tête :
"Alors c'est bien, tu peux pousser les couleurs comme ça, mettre ça là..."
Bordel je me rends même pas compte que je pars à la dérive, c'est comme si cette voix de lutin qui s'exprimait était celle d'un autre. Ça devient malsain, j'aurais vraiment dû garder ce 2C-E pour un trip solo, qui aurait été clairement introspectif ou tout du moins carrément psychonautique...
Je propose de remettre Rayman Origins auquel on jouait plus tôt. Le jeu possède des graphismes en 2D tout simplement sublimes, et l'ambiance est très bon enfant. Ça devrait être agréable d'y jouer trippé. On se remet dans la partie, je reprends mon personnage, un brin débile (celui de droite) :
On avance dans des niveaux qui commencent à devenir difficiles par rapport au début du jeu. Et en fait je me rends compte que je suis complètement défoncé et que je ne comprends absolument plus rien. Le décor nous tourne autour, on se retrouve parfois à flotter dans les airs et je meurs tout le temps. Parfois j'ai un sursaut de lucidité, ou plutôt un semblant de conscience reprend le dessus et me permet d'avancer, d'ouvrir une porte, de sauter une plate-forme. J'ai l'impression d'avoir le quotient intellectuel de mon personnage, d'être un insecte se mouvant avec sa colonie à travers des décors plein de pièges, mais ne comprenant que le dixième de ce qui s'y passe.
Je me mets à tousser au bout d'un moment, comme si j'avais la crève. J'ai comme de la morve dans la gorge mais quand je tousse je sens un vilain vomi qui pointe. Je file aux toilettes pour essayer d'évacuer, et en effet, en toussant un peu plus je vomis. On avait bouffé des Maki faits maison. Le truc qui tombe dans la cuvette ressemble à un gros tas de morve, de diverses couleurs, mais encore une fois celles de la pièce influent beaucoup sur ce que je vois. Wouahou...
Je retourne dans le salon et je continue un peu à tousser. Je retournerai quelques fois aux toilettes pour vomir/morver dans la soirée.
Petit point sur les visuels. En fait ça ressemble énormément au 2C-D mais en juste dix fois plus puissant. Les lumières se parent de différentes couleurs dans la pièce, clignotent. Tout tremble, ondule. C'est beau.
Coté mental je fais toujours pas le fier. La molécule me colle une sacrée raclée. Je sais déjà qu'un trip solo sur cette molécule m'intéresserait énormément, mais ancré à la réalité comme ça, c'est juste très difficile et désagréable. Enfin, la réalité, difficile d'y croire. Dans la nuit, mon monde se résumé aux jeux auxquels on joue et je me mets presque à douter qu'autre chose existe. J'espère voir pointer la lumière du jour rapidement pour pouvoir observer la ville par la fenêtre.
On enchaine le jeu sur Riff: Everyday Shooter. Un autre shoot'em'um, très conceptuel, minimaliste mais super beau. Dans ce titre développé par une seule personne, on tire sur divers objets en mouvements sur une musique rock, et chaque tir influe sur la musique. Le but est de provoquer des réactions en chaine en réalisant certaines actions (différentes selon les niveaux) pour détruire les éléments qui risquent de nous faire péter. On passe au niveau suivant à la fin du morceau, si on a survécu, et on doit réaliser un maximum de points. Sobre, ce jeu est déjà génial et assez psychédélique dans son genre. Trippé, ça devient carrément ouf, et comme sur Space Invaders, c'est même dur à tenir.
Le trip est long et sous les assauts de mon mental altéré, j'espère secrètement qu'il se termine au plus vite. C'est seulement au bout d'un bon nombre d'heures que j'entame la descente. Dee dort déjà et je me remets à bien (c'est relatif) jouer. On enchaine jeux de baston et shoots jusqu'au bout de la nuit, et on part tous se coucher vers 7h.
Une fois au lit, les effets semblent avoir disparu, mais je me rends compte de l'état où je suis en fermant les yeux. Je continue à voir les projectiles des shoot'em'up fuser dans tous les sens, les images défilent sans arrêt, extrêmement confuses. Impossible de dormir... Au bout d'un long moment cet effet s’atténuera mais je n'en dormirai pas plus. Quand je regarde mon téléphone portable beaucoup plus tard, il est 14h30 et je ne crois pas avoir beaucoup dormi, si ce n'est pas du tout...
Un échec en somme, entièrement de ma faute puisque le 2C-E n'était pas du tout adapté à ce type de soirée. J'aurais dû m'abstenir et me contenter de mon 2C-D en rectal, que j'aurais dû plug avec beaucoup plus d'attention pour ne pas me faire mal. Mes consommations dernièrement ressemblent beaucoup à ça, dictées par la précipitation, sans set & setting adapté. Des expériences assez peu satisfaisantes, que je compte bien remplacer par des trips réglés comme du papier à musique dans un futur proche. Mais d'abord, je vais me calmer, consommant un peu trop à mon goût.
La prochaine fois ne sera pas très psychonautique non plus, puisque ce sera une prise de 2C-D en concert, mais ce sera dans deux semaines et demi. Et puisque je serai seul, ça pourrait très bien devenir psychonautique une fois les yeux fermés et l'esprit rythmé par les basses. L'étape suivante sera une nouvelle tentative au 2C-E, cette fois seul et chez moi, avec un set & setting du feu de DIEU !
Pour info, mes anciens TRs :
[2C-D] Des Putains de Chats
[2C-D] Une nuit trippée à Rennes
[2C-D] Dub Me Crazy
[DXM] Expérimentations - Carnet de Bord
Le TR qui suit est comme le titre l'indique un peu scatologique. Je vous invite à ne pas le lire si les détails peu ragoutants ne vous intéressent pas.
Kay, ça fait des mois que je ne l'ai pas vu. Un très bon ami que j'ai connu en fin de Lycée. Je me rends chez lui à Bordeaux et Dee nous rejoint de Paris. C'est avec ce dernier que j'ai découvert la MDMA et je lui ai beaucoup parlé de mes expériences psychédéliques. Ça l'intéresse et j'ai donc pensé que c'était une bonne occasion de lui faire tester le 2C-D. Je pourrais leur donner 40 mg chacun comme j'ai fait avec R. et P. Et moi j'en profiterai pour tester le 2C-E qu'on m'a offert. Je n'ai pas trouvé l'occasion de le goûter avec un autre psychonaute comme j'avais prévu et je m'impatiente.
Vendredi soir à Bordeaux, on se boit des bières, se fume des pétards de ma Beuh et on passe la plupart du temps à jouer aux JV. Il est trop tard pour un trip et je reporte donc ça au lendemain. Kay n'est pas trop tenté par les substances synthétiques. En fait l'herbe lui suffit, il ne veut pas se mettre la tête à l'envers. Enfin, pas plus qu'avec des dizaines de bières et de l'herbe.
Samedi après-midi, Kay va rechercher quelques packs de bière et j'en profite pour donner sa gélule de 40 mg de 2C-D à Dee. Il l'avale après que je lui ai expliqué tous les effets auxquels il pouvait s'attendre et que je serai présent s'il avait le moindre doute durant le trip. Je sais déjà que ce ne sera pas psychonautique puisqu'on n'est que deux à tripper. Ce sera donc soirée JV, qu'à cela ne tienne. J'avale mon para de 2C-E. Il serait dosé entre 15 et 17 mg. Une dose qui a l'air inférieure à ce que d'autres ont essayé ici.
Je n'ai pas regardé l'heure mais je pense qu'une heure est passée. Je ne ressens rien encore. Pourtant je réagis assez vite habituellement. Si ça se trouve le 2C-E s'est abimé. Si ça se trouve il craint les U.V. et en a trop reçu... Je ne réfléchis pas plus que ça, ne pense pas à tout ce que j'ai grignoté, j'ai juste envie d'être défoncé finalement. Je fonce aux les toilettes dans l'idée de me fourrer une gélule de 40 mg de 2C-D dans le cul. Ça fait longtemps que je veux réessayer pour potentialiser les effets.
Hum, avec le recul, cela nous fait un sacré paquet de pétards dans les poumons, du 2C-E dans le système digestif et du 2C-D dans le rectum... Beau combo quand même...
Revenons à l'insertion de la gélule. J'ai l'anus fragile, et il est particulièrement sec là, je me précipite quand même et me griffe avec les ongles de mes doigts. Bordel...
20 minutes plus tard, les premiers effets arrivent. Je ne me souviens pas de leur teneur, mais le bodyload du 2C-D était présent, pas trop le mal de ventre, mais les muscles de ma mâchoire se contractent fortement, et mes mains réclament l'étirement constamment. Raaah, ça commence à me bruler le cul. On m'a pourtant dit que le 2C-D ne brulait pas le cul... Mais ça le fait encore, sur mon second essai de plug. J'ai envie de chier avec ça. Évidemment, je me doutais que ça arriverait...
Ça devient rapidement intenable et de plus je commence à être grave perché alors que la montée n'est pas terminée. Je file donc aux toilettes éjecter ce que j'ai dans le rectum. Je ne suis pas sûr d'avoir absorbé le 2C-D entièrement mais tant pis. Je me fais atrocement mal en essayant de chier. Ça sort difficilement et ça me brûle fortement, comme ça me le fait parfois pendant une semaine chaque fois que je vais à la selle, quand je me suis un peu déchiré l'anus en démoulant et que ça ne cicatrise pas bien.
Je lutte pendant de longues minutes avec mes intestins, j'essaie de pousser toujours plus, je crotte un petit peu seulement. Au bout d'un moment je me dis que ça ne sert à rien, si ça se trouve y'a plus rien à pousser, c'est juste le produit qui me donne cette impression. Arrêtons de nous battre inutilement et retournons voir les potes... Je m'essuie le derche qui est très humide, j'ai dû saigner. Je regarde le papier mais je distingue difficilement ce que je vois. Les toilettes au papier-peint vert et jaunes rendent tout ce que je regarde de ce même assemblage de couleurs. Je pourrais aussi bien avoir pissé partout, sur les murs et le sol, que je distinguerais même pas mon urine.
Je retourne dans le salon. On se lance Space Invaders, la version du Playstation Network. Un truc faussement old-school visuellement, avec un fond noir et des pixels blancs qui s'y promènent. Mais le tout s'anime d'une façon complètement folle, avec des lignes formant des matrices en arrière-plan, des angles qui changent constamment, des pixels qui volent dans tous les sens. Ce jeu est trop bien fait en fait, et il est surtout ultra psychédélique. Mon trip qui devient déjà envahissant me rend le visionnage de ce spectacle assez rude. Je propose à mon pote d'éteindre la lumière du salon pour apprécier encore plus le spectacle. Et ça marche, les lumières de la télé envahissent le reste de la pièce, c'est comme si chaque mur faisait partie de l'écran. C'est dur de garder les yeux rivés là-dessus, mais putain que c'est beau.
Le trip devient rapidement assez mental. Je reste ancré à la réalité puisque l'un de mes amis n'est pas trippé et que l'autre n'est que sous 2C-D, mais dès que je ferme les yeux, mon esprit part en freestyle complet. Je me surprend à devenir une espèce de personnage un peu demeuré, parlant quelque peu tout seul dans ma tête :
"Alors c'est bien, tu peux pousser les couleurs comme ça, mettre ça là..."
Bordel je me rends même pas compte que je pars à la dérive, c'est comme si cette voix de lutin qui s'exprimait était celle d'un autre. Ça devient malsain, j'aurais vraiment dû garder ce 2C-E pour un trip solo, qui aurait été clairement introspectif ou tout du moins carrément psychonautique...
Je propose de remettre Rayman Origins auquel on jouait plus tôt. Le jeu possède des graphismes en 2D tout simplement sublimes, et l'ambiance est très bon enfant. Ça devrait être agréable d'y jouer trippé. On se remet dans la partie, je reprends mon personnage, un brin débile (celui de droite) :
On avance dans des niveaux qui commencent à devenir difficiles par rapport au début du jeu. Et en fait je me rends compte que je suis complètement défoncé et que je ne comprends absolument plus rien. Le décor nous tourne autour, on se retrouve parfois à flotter dans les airs et je meurs tout le temps. Parfois j'ai un sursaut de lucidité, ou plutôt un semblant de conscience reprend le dessus et me permet d'avancer, d'ouvrir une porte, de sauter une plate-forme. J'ai l'impression d'avoir le quotient intellectuel de mon personnage, d'être un insecte se mouvant avec sa colonie à travers des décors plein de pièges, mais ne comprenant que le dixième de ce qui s'y passe.
Je me mets à tousser au bout d'un moment, comme si j'avais la crève. J'ai comme de la morve dans la gorge mais quand je tousse je sens un vilain vomi qui pointe. Je file aux toilettes pour essayer d'évacuer, et en effet, en toussant un peu plus je vomis. On avait bouffé des Maki faits maison. Le truc qui tombe dans la cuvette ressemble à un gros tas de morve, de diverses couleurs, mais encore une fois celles de la pièce influent beaucoup sur ce que je vois. Wouahou...
Je retourne dans le salon et je continue un peu à tousser. Je retournerai quelques fois aux toilettes pour vomir/morver dans la soirée.
Petit point sur les visuels. En fait ça ressemble énormément au 2C-D mais en juste dix fois plus puissant. Les lumières se parent de différentes couleurs dans la pièce, clignotent. Tout tremble, ondule. C'est beau.
Coté mental je fais toujours pas le fier. La molécule me colle une sacrée raclée. Je sais déjà qu'un trip solo sur cette molécule m'intéresserait énormément, mais ancré à la réalité comme ça, c'est juste très difficile et désagréable. Enfin, la réalité, difficile d'y croire. Dans la nuit, mon monde se résumé aux jeux auxquels on joue et je me mets presque à douter qu'autre chose existe. J'espère voir pointer la lumière du jour rapidement pour pouvoir observer la ville par la fenêtre.
On enchaine le jeu sur Riff: Everyday Shooter. Un autre shoot'em'um, très conceptuel, minimaliste mais super beau. Dans ce titre développé par une seule personne, on tire sur divers objets en mouvements sur une musique rock, et chaque tir influe sur la musique. Le but est de provoquer des réactions en chaine en réalisant certaines actions (différentes selon les niveaux) pour détruire les éléments qui risquent de nous faire péter. On passe au niveau suivant à la fin du morceau, si on a survécu, et on doit réaliser un maximum de points. Sobre, ce jeu est déjà génial et assez psychédélique dans son genre. Trippé, ça devient carrément ouf, et comme sur Space Invaders, c'est même dur à tenir.
Le trip est long et sous les assauts de mon mental altéré, j'espère secrètement qu'il se termine au plus vite. C'est seulement au bout d'un bon nombre d'heures que j'entame la descente. Dee dort déjà et je me remets à bien (c'est relatif) jouer. On enchaine jeux de baston et shoots jusqu'au bout de la nuit, et on part tous se coucher vers 7h.
Une fois au lit, les effets semblent avoir disparu, mais je me rends compte de l'état où je suis en fermant les yeux. Je continue à voir les projectiles des shoot'em'up fuser dans tous les sens, les images défilent sans arrêt, extrêmement confuses. Impossible de dormir... Au bout d'un long moment cet effet s’atténuera mais je n'en dormirai pas plus. Quand je regarde mon téléphone portable beaucoup plus tard, il est 14h30 et je ne crois pas avoir beaucoup dormi, si ce n'est pas du tout...
Un échec en somme, entièrement de ma faute puisque le 2C-E n'était pas du tout adapté à ce type de soirée. J'aurais dû m'abstenir et me contenter de mon 2C-D en rectal, que j'aurais dû plug avec beaucoup plus d'attention pour ne pas me faire mal. Mes consommations dernièrement ressemblent beaucoup à ça, dictées par la précipitation, sans set & setting adapté. Des expériences assez peu satisfaisantes, que je compte bien remplacer par des trips réglés comme du papier à musique dans un futur proche. Mais d'abord, je vais me calmer, consommant un peu trop à mon goût.
La prochaine fois ne sera pas très psychonautique non plus, puisque ce sera une prise de 2C-D en concert, mais ce sera dans deux semaines et demi. Et puisque je serai seul, ça pourrait très bien devenir psychonautique une fois les yeux fermés et l'esprit rythmé par les basses. L'étape suivante sera une nouvelle tentative au 2C-E, cette fois seul et chez moi, avec un set & setting du feu de DIEU !
Pour info, mes anciens TRs :
[2C-D] Des Putains de Chats
[2C-D] Une nuit trippée à Rennes
[2C-D] Dub Me Crazy
[DXM] Expérimentations - Carnet de Bord