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[2C-D + THC] Découverte avec Kaos

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Schrödinger
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Schrödinger

Neurotransmetteur
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11/12/12
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Il y a deux semaines, Kaos et moi avons découvert le surprenant combo 2C-D + THC. Nous rassemblons tous les deux notre TR respectif au sein de ce thread pour que l'on puisse en discuter plus facilement, mon post sera donc suivi du TR de Kaos. Bonne lecture amigos !


L’avant

J’ai initié Kaos au 2C-D il y a quelques mois de cela avec un trip à 2x30mg, accompagné d’un petit joint. J’avais été marqué par la dose de 60mg, et le joint avait un peu relancé les visuels, mais rien de plus.

Depuis, on a eu envie de tripper à nouveau ensemble, et on a fini par trouver un week-end pour qu’il vienne chez moi. De mon côté, j’ai fini mes partiels le jour-même, je suis un peu fatigué par une semaine de révisions intenses mais j’ai la satisfaction d’être tombé sur le seul chapitre que j’avais révisé dans une matière à gros coefficient, et d’avoir plutôt bien réussi l’ensemble alors que je n’avais pratiquement pas été en cours du semestre. On se retrouve donc ce week-end pour fêter la fin de mon année.


Les conditions

Set : Je suis un peu fatigué mais euphorique d’avoir terminé mon année, et content de revoir mon pote, j’ai une bonne envie de fêter tout ça.

Setting : Kaos et moi, dans mon petit 9m2, avec mon Mac pour mettre de la musique. On a très très bien mangé, et bu à peu près l’équivalent de deux pintes chacun.

Dose : 50mg chacun et un joint de sa weed.


Le trip

20h (T - 4h45) : Kaos arrive vers 20h, on se pose chez moi avec un peu de musique pour discuter, et il sort un pochon de weed alors qu’il m’avait dit n’avoir trouvé que du shit, c’est ma petite surprise ! J’apprécie d’autant plus le cadeau qu’il m’annonce qu’elle est très très bonne. Je roule un spliff pour plus tard et on file rejoindre un couple d’amis en ville pour une grosse bouffe pour fêter la fin des partiels.

23h (T - 1h45) : Nos amis rentrent chez eux, on décide d’aller boire un coup pour démarrer la soirée. On descend quelques verres, on se balade un peu autour pour voir s’il y a du monde, puis on finit par rentrer à l’appart.

0h (T - 45min) : Arrivés chez moi, on installe son matelas, puis je lui demande quelle dose il veut. On se met d’accord sur 50mg chacun, en se laissant la possibilité de redropper derrière si l’envie nous en prend, on a toute la journée du lendemain pour se reposer.

0h45 (T = 0) : On prend tous les deux notre para de 50mg. On continue de discuter tranquillement en regardant des clips.

1h30 (T + 45min)
: Kaos me dit que ça commence à monter. De mon côté, je ne sens vraiment pas grand-chose. Compte tenu de nos gabarits, ça devrait plutôt être l’inverse ! Je suis un peu blasé tout en en riant, comme souvent lorsque j’ai bu. Je plaisante pas mal, avec un air désabusé.

2h (T + 1h15) : Je sens enfin la montée, alors que Kaos commence à être bien dedans. On s’amuse sur une vidéo où je crois discerner des lettres derrière la couverture de l’album qui sert d’illustration à la musique : est-ce que c’est réel, de la poussière sur l’écran, des visuels ? Je bidouillerais l’exposition de l’image demain, pour le moment Kaos part plutôt mal. Je lui attrape une feuille pour qu’il note ce qui lui passe par la tête. Il a l’air d’avoir un peu de mal à encaisser la montée, je le rassure en lui disant qu’on n’a rien à craindre et juste à profiter.

2h30 (T + 1h45) : Je suis arrivé au plateau, les visuels sont là, les mécanismes de ma pensée sont altérés aussi, mais je gère facilement. Je me fais un peu le sitter de mon ami qui se ressaisit plusieurs fois pour ne pas partir en bad, je le rassure et j’essaie de lui changer les idées.

2h45 (T + 2h) : Pour le faire sortir un peu de son état d’angoisse, je lui mets l’album de Kilo Kish, du chillout tranquille avec une voix bien sexy. Ca a l’air d’aller mieux de son côté, je m’allume le joint que j’ai roulé plus tôt.

2h50 (T + 2h05) : Je lui tends le joint et immédiatement, je sens que les molécules font leur chemin vers mon cerveau. Mais très rapidement, je me sens partir. Le THC relance avec une force incroyable mon trip. Tout l’appart se met à tourner autour de moi, les visuels envahissent mon champ de vision et je sens que je ne maîtrise plus rien. Je suis très surpris par la puissance de la synergie, et je flippe pour mon ami, j’ai peur qu’il reparte en bad et que je sois incapable de gérer quoique ce soit.
J’essaie de me ressaisir mais les effets continuent de monter. J’ai les yeux écarquillés et je sens des fourmillements dans tout mon corps, j’ai l’impression de me détacher du lieu où je suis, d’être le centre d’un vortex d’images et de sons, de flotter dans le vide. Je regarde Kaos qui a le joint entre les lèvres, et je me rends compte qu’il ne sait pas ce qui l’attend, j’ai envie de lui dire d’arrêter, j’ai peur qu’il réagisse très mal face à ce retournement complet du trip.
Je reprends le joint avec l’idée d’en fumer quelques taffes avant de l’éteindre. Mais il a l’air de réagir plutôt positivement. De mon côté, je suis scotché par la puissance de la chose, il le voit et me regarde avec un air de « Je te l’avais bien dit ! » bienveillant. J’acquiesce en disant que c’est vraiment un truc de fou. On va tirer encore un peu sur le joint avant de le reposer. Voyant que ce joint est un tournant capital du trip, je lui demande de noter l’heure, je regarde rapidement mon mac et, ayant quelques difficultés pour m’exprimer, je lui dis bêtement « Moins cinq ». On a beaucoup ri par la suite en se rendant compte qu’on n’avait absolument pas noté de quelle heure il était moins cinq !

A partir de là, je n’ai plus aucune chronologie. Une fois la montée du THC prise dans la gueule, je suis perché sur un plateau très très très haut, je me demande si ce n’est pas l’effet légèrement dissociatif du cannabis que je ressens. Nous sommes tous les deux incapables de faire quoique ce soit, tout juste bons à tripper étalés sur nos matelas. Pendant plusieurs heures, je vais répéter inlassablement des «Oh la la...» «Ah oui quand même...» «Ah ouais...» «A ce point-là...». Les craintes du début sont dissipées, et pour ma part je ris énormément de nous voir perchés à ce point.

En plus des OEV et CEV caractéristiques du 2C-D, qui sont rendues très intenses par le cannabis, j’expérimente aussi des hallucinations auditives et tactiles. La musique sonne différemment dans mes oreilles, je ressens très distinctement mes tympans, ainsi que mes yeux. J’ai la sensation qu’entre le monde et moi, il y a les stimulis (images et sons) auxquels s’ajoutent les hallucinations (OEV, CEV, déformations auditives), puis mes organes (yeux et tympans, que je perçois de façon tactile, comme le bout de mes doigts), et enfin mes ressentis physiques en général, que je visualise comme «à l’intérieur» de moi, de façon plus diffuse. Ainsi, la musique me procure des sensations que je qualifierais de tactiles dans mes oreilles (que je ressens comme une pression), qui se répercutent dans tout mon corps par des fourmillements, des picotements. J’ai la sensation que tout mon corps irradie, pulse, et que je perçois cette pulsation à la fois de façon sonore (un bruit blanc et une douleur dans les tympans) et de façon visuelle (les hallus et une légère douleur dans mes yeux). J’ai donc une bonne synesthésie visuelle + sonore + tactile, qui mélange mes ressentis physiques et les stimulis extérieurs. Je ressens aussi de façon exacerbée le moindre effleurement sur ma peau, et je me surprends à faire tourner ma tête lentement, penchée vers l’avant, penchée à droite, renversée en arrière, penchée à gauche et ainsi de suite. Le frottement de mon t-shirt sur ma nuque et mes clavicules se transforme en un grésillement dans mes oreilles, et j’ai l’impression de déplacer une énorme sphère en pierre autour de ma tête. Je sens mes sensations tactiles se déformer et se transformer, exactement de la même manière que mon champ de vision.

En plus des hallucinations dans mes sens, je perçois aussi des hallucinations dans ma notion du temps. Je sens le temps se découper en une multitude de petits instants figés, comme les 24 images par seconde du cinéma (chose que j’avais déjà expérimenté en mélangeant MXE et 2C-D). Je ressens ça à la fois visuellement avec les effets de rémanence qui accompagnent les mouvements de mes mains ou ceux de Kaos, mais aussi dans la musique et tous les autres bruits que j’hallucine, qui se découpent distinctement (en plus des modifications de timbre et de texture) et aussi dans mes ressentis physiques, qui se découpent de la même manière. Avec l’euphorie du cannabis, cela me pousse bien vite à éclater de rire devant la puissance écrasante et incapacitante des effets. Cet éclat de rire ralentit le temps et me permet de décomposer encore davantage les hallucinations : j’entends mon rire se transformer en une bouillie de sons métalliques (un peu à la manière des effets du N2O), j’entends comme un larsen entrecoupé dans mes oreilles, mon champ de vision (yeux ouverts ou fermés) devient entièrement stroboscopique, et tout cela se ralentit et suit le rythme de mon rire. Pour couronner le tout, j’ai aussi la sensation physique de plonger dans un vortex hors de la réalité, comme si je tombais à l’intérieur de moi-même, et je conçois aussi dans mon esprit les sons et la musique se décomposer et se transformer en 3D, sans réellement les visualiser mais j’en ai une représentation mentale - idem pour mes ressentis physiques.

Cet état hautement modifié de conscience dure longtemps. Je regarde l’heure plusieurs fois, et je me rends compte que le trip n’en finit pas. A 4h, le trip est toujours aussi fort. A 5h, je m’attendais à entrevoir une descente, mais pas l’ombre d’une. Lorsque l’on ne trippe pas chacun de notre côté, Kaos et moi tapons de gros délires sur n’importe quoi, comme mon portable que je perds à de nombreuses reprises, et que je crois avoir renversé comme de l’eau - ou encore l’idée que celui-ci quitte l’appart, pour aller faire ses études ailleurs, et que je lui dis au revoir avec un signe de la main, ce qui nous fait tous les deux beaucoup rire. Ou tout bêtement enchaîner les exclamations de surprise et d’étonnement devant la rouste qu’on prend. On est comme des gosses, à s’amuser dans un super manège avec tout ce qui nous passe sous la main : un écran de téléphone pour Kaos, des étagères pour moi, des albums d’électro psyché, nos visages dans le miroir...

~ 6h (T + 5h15) : Les effets commencent à diminuer en intensité, mais restent encore clairement supérieurs à un plateau de 50mg de 2C-D seul. La descente se fait par vagues, que l’on perçoit très clairement : des phases où l’on revient un peu sur l’expérience extraordinaire qu’on a vécu, et d’autres où l’on replonge totalement dans le trip.

~ 7h30 (T + 6h45) : On est bien descendus, même si je continue de flotter pas mal et que j’ai toujours des visuels. Le soleil se lève doucement, nous sommes bercés par la guitare de The Xx. Je ressens les notes à travers mon corps, j’en ai des douleurs dans les tympans. Ce que j’imagine être des percussions, et que je visualise clairement comme tel, se retourne pour me montrer qu’il s’agit en fait du grattement d’un mediator contre une corde de guitare. Je vois la corde vibrer, le son osciller comme elle, tourner en trois dimensions dans ma tête, les doigts du guitaristes enchaîner les slides sur le manche, passer de touche en touche, l’echo de la pédale d’effet résonne dans mon esprit et démultiplie mes visions, à la fois comme les images se mêleraient en fondus sur une vidéo, et comme les reflets de deux miroirs face-à-face. Peu à peu, je m’endors, paisible.

After effect : On s’est réveillés vers 14h, et on a glandé tout l’aprèm. On a bien la tête dans le cul, et on met quelques heures à avoir l’air passables. Je fume quelques clopes qui n’aident pas à refaire surface, mais je m’en fous, on ne part que le lendemain matin. On ira se faire un bon gros Mac Do vers 19h, là on se sent plus clairs. Et puis de retour à l’appart, on finira notre joint puis on en roulera un petit bien moins dosé, juste avant de dormir. Gros coup de flemme, mais pas de retour de la magie phénétylaminique. Les jours suivants, j’ai quelques résiduels de temps en temps. Souvent en fumant une clope. Une semaine après, je n’avais presque plus rien, juste les très légers visuels qui peuvent revenir quand je suis très fatigué, mais c’est devenu habituel désormais.


Conclusion

J’ai vraiment été surpris par la puissance de ce combo. J’imaginais que le cannabis ne ferait que relever un peu les effets du 2C-D, et il m’a propulsé à un tout autre niveau. J’ai expérimenté très clairement des hallucinations non seulement visuelles mais aussi auditives et même tactiles, une fragmentation du temps marquée, le tout relié par une jolie synesthésie. Ces trois sens ne faisaient vraiment plus qu’un en moi, et différencier les sons des images ou des sensations me semblait aussi peu pertinent que de séparer les graves des aigus ou le jaune du rouge : des façons différentes de percevoir une même chose, qui ici était probablement le monde ou la réalité. J’ai l’impression d’avoir entrouvert les Portes de la Perception l’espace de quelques heures, d’être allé au-delà de mes sens pour percevoir et ressentir.

Mon mental a aussi été affecté mais principalement par les effets distincts du cannabis, qui m’a rendu euphorique et hilare, et du 2C-D, qui a amené mon cerveau à construire des raisonnements sur une logique alternative. Mais pas de remises en question ou d’introspection, peut-être juste quelques réflexions sur la marche du monde et les liens entre les gens, l’art, les drogues, la société, notre époque...

Je suis heureux d’avoir partagé cette énorme claque avec Kaos. Si au début j’avais le sentiment de m’occuper de la soirée et de lui, de jouer un rôle d’initiateur, de sitter, après avoir fumé je nous voyais davantage comme deux marins embarqués sur un même navire en pleine tempête kaléidoscopique. Son cadeau a rendu ce trip magique, comme le premier trip que je n’ai pas fait, puisque j’ai découvert les psyché par palliers, une démarche prudente mais qui ne laisse place ni à la surprise, ni à la magie que nous avons vécu ce soir-là. Si je reste un débutant avec bien plus de théorie que d’expérience en tête - knowledge is power - je pense qu’il s’agit de mon premier contact avec le psychédélisme.


Et maintenant, place à Kaos !
 
Héhé, à mon tour, voici ma version des faits !
Avant toute chose, je tiens quand même à dire qu'il s'agit de mon premier TR !
À noter également que la chronologie que je décris n'est peut-être pas exactement la même que celle de Schrödinger, normal :)
Le set :

Ce trip n’est que mon deuxième trip au 2C-D, le premier, je l’avais également effectué avec Schrödinger, je suis donc très peu familier du produit. Schrödinger, lui, a plus de bouteille (allez lire ses TR à l’occasion, si ce n’est pas déjà fait).

Je suis un peu fatigué de la veille (j'ai un peu plus de 5 h de sommeil et des restes de weed dans l'organisme), j'ai eu une semaine dure (j'ai tourné en rond pendant 4 jours) malgré un vendredi très satisfaisant où j'ai atteint un objectif dans un TP que j'avais à faire sur toute la semaine.

Mon contexte moral est un peu ambigü :
  • D'un côté je n'ai pas trop de quoi me plaindre, je suis indépendant, je n'ai pas de soucis familiaux ou quoi, je suis aussi très joyeux d'être avec un pote et excité de retripper avec lui.
  • D'un autre côté, quelques petits problèmes pourraient venir obscurcir le tout : je suis une personne assez angoissée, assez stressée, je dors peu (je passe trop de temps devant les écrans), je fais souvent des cauchemars et j'ai des images de mort dans la tête; de plus, même si je suis excité à l'idée de retripper, j'appréhende malgré tout ce trip, qui n'est que mon 2ème (j'ai pu constater que le 2C-D est un truc assez puissant, quand même).
Pour finir, j'ai fait un voyage en voiture agréable jusqu'à chez lui, musique à fond, route ensoleillée. Cependant j'ai eu un petit coup de stress sur la fin du voyage (ne connaissant pas la ville, j'étais en contresens un court instant dans le centre-ville car le GPS m'a embrouillé et j'ai fait n'importe quoi, puis je tournais en rond car je n'arrivais pas à me garer...).


Le setting :
Pour le trip, on n’était que deux, Schrödinger et moi. On a fait ça le soir, après avoir mangé avec deux autres amis dans un bon resto. Après, les deux amis nous ont quitté et on est parti se désaltérer dans un bar.
2 demis d'embuscade chacun, on n’a pas fini le deuxième et on l’a donné à des gars dans le bar.  je n’étais ni sobre, ni bourré, juste un petit peu chaud. Je n’avais pas envie d’être déchiré pour avoir un trip moins brouillon que le premier que j’ai fait.
Comme dit dans le set, j’avais consommé de la weed la veille, il en restait un peu, forcément.

Le trip a lieu dans une petite chambre d’étudiant, 9m², avec ce qu’il faut, le lit de Schrödinger, un matelas que j’ai ramené, un ordi pour la musique, on était bien équipés ! On est également armés de bouteilles d’eau et de feuilles/stylos au cas où on veuille boire un coup ou noter des trucs.



00h15 - 00h45 (T-30min~) : Préparatifs.
Après que Schrödinger m'a demandé le dosage de 2C-D que je voulais prendre, il a été décidé qu'on prenne chacun un para de 50mg. Il m'explique que c'est la dose qu'il avait imaginée prendre également. Me voilà rassuré, je me demandais s'il allait prendre une plus grosse dose que moi parce qu'il connaît bien le produit.



00h45 - 1h30 (T+0min -> T+45min) : Let's get high !
Bon, ben quand faut y aller, faut y aller. On prend donc notre para de 50mg chacun, comme convenu.
On s'occupe, on discute, on écoute un petit peu de musique, je réfléchis à ce que je pourrais faire écouter, derniers petits préparatifs et on laisse la machine se mettre en route !
Je suis monté assez vite, à 1h30 c'est pour ainsi dire fini ! Je suis content que ça soit allé si vite ! Environ 45 minutes après le drop, j’étais pas loin du plateau.

Lors de mon premier trip, je me plaignais de ne rien ressentir : pas de bodyload et une montée très longue. Je n'ai pas été déçu cette fois-ci !

Je suis euphorique, comme un peu bourré, j'entends ma voix qui est plus lointaine que d'habitude, les couleurs que je perçois sont vives (effet Super AMOLED pour les plus geeks d'entre vous), je tremble un peu de froid, j'ai des frissons, j’ai les mâchoires qui se resserrent et des picotements dans le corps. C'était donc un bodyload très supportable, je me suis pas tordu dans tous les sens !


1h45 - 2h00 (T+1h~) : Je suis au plateau, j’ai de la bonne musique, je suis bien installé, tout est là pour faire un bon trip !
On commence par une petite session Daft Punk : je mets quelques chansons de l'album Homework. Clip de Around The World, je phase devant et suis fasciné, je le découvre avec des couleurs vives, je le trouve même quasiment effrayant, je l'avais jamais vu comme ça... L'ambiance type Beetlejuice/musée des horreurs cartoon du clip est plus présente qu'à l'accoutumée. Je constate une distorsion de son et la musique est encore plus entraînante, je suis fier de connaître le morceau par coeur et je le montre. Même chose pour Rollin' & Scratchin' et Teachers, sans clip cette fois.

Je suis heureux et pourtant tellement mal à l'aise, je sens que je me fais agresser par mes pensées, pas grave, je continue à profiter du clip et des morceaux qui suivent.

Je commence à avoir des visuels assez hallucinants, je voulais en écrire un maximum pour m'en souvenir, je demande une feuille à Schrödinger, il me la passe que j'écrive quelques trucs.


2h00 - 2h30 (T+1h15~) : C'est le bazar dans ma tête...
Ce moment est assez brouillon. Je kiffe toujours autant la musique et propose toujours d'en mettre, je propose Shall Go de Todd Edwards que j'avais écrit sur ma feuille pour ne pas oublier de le passer. C'est un morceau assez épique et tribal (c'est le cas de le dire puisque je vois à ce moment-là des formes qui semblent être des tatouages tribaux et des masques “africains”). Mais mieux ! J'aperçois des formes bizarres sur l'écran. La vidéo (qui n'en est pas une) du morceau comporte un fond noir et une image fixe au centre, une tête de lion assez conceptuelle. Je crois apercevoir des croix de Jésus (si, la même que sur les pochettes d'album de Justice, vous savez) en bas à gauche, autour de la tête de lion. En 3D ! S'ensuit alors une lutte "acharnée" entre mon ami et moi, lui me défend que ce sont des lettres et qu'elles sont sur l'image, je ne veux pas le croire et suis toujours convaincu que ce sont des visuels. Ceci dit, je l'écoute quand même au final, et regarde plus attentivement : je vois également des lettres ! On s'amuse donc à toutes les découvrir, on n'y arrive pas. Je suis frustré, très frustré, même si j'ai réussi à en noter quelques unes sur ma feuille : un B en haut à gauche, un H en bas à gauche et un G en bas à droite.

Mon capital kiffage diminue un peu, j'écoute la musique, sans plus.  Et je sens que quelque chose ne va pas.



2h30 (T+1h45) : ...Mais que m'arrive-t-il ?
Schrödinger est à son plateau. Je le sens. Je sens que quelque chose ne va plus, je suis perdu. Je sens qu'il s'absente et qu'il me laisse seul. J'ai besoin d'aide, j'ai du mal à respirer, j'ai une boule dans la gorge, j'ai des visuels ténébreux (de l'obscurité indescriptible, des dragons noirs, des clés noires). Laissez-moi sortir de là ! Je panique intérieurement, je ne sais plus quoi faire. Je prends la feuille qu'il me donne, je m'en sers comme "bouclier", je n'avais pas envie de le déranger, j'écris donc "Bad Trip" et "Rassure-moi" et lui montre la feuille car je ne pouvais et ne voulais pas parler. Je prends un sourire niais pour me sentir décontracté et détaché du bad trip. Rien que le fait qu'il revienne et lise ma feuille me rassure, je commence à repartir tranquillement. Quelque part je m'en veux de l'avoir fait revenir pour ça et de l'avoir cassé dans son trip, c'est pas grave, on y retourne.
Même chose quelques minutes plus tard, je replonge dans un bad trip, je lui remontre ce que j'ai écrit, puis lorsque je suis apaisé, j'écris le constat suivant : "Lorsque break dans musique ou musique finie, replonge dans bad trip". C'est donc clair, il me faut de la musique pour survivre en territoire hostile : c'est un peu ma lampe torche dans l'obscurité.
On fait une pause, je pars faire "pipi bleu/vert". Avant de revenir, je phase un peu sur ma mydriase dans le miroir des toilettes, c'est fascinant et marrant de se voir à l'infini en mode Inception dans son oeil, quand même. Je retourne direction la chambre de Schrödinger. Dans le couloir, j'ai l'impression de glisser sur le sol, de marcher sur un tapis roulant qui me fait aller super vite. Dans ce même couloir, j'aperçois au sol une ombre d'arbre, ça fait des veines noires qui bougent : c'est flippant, raison de plus pour ne pas traîner.


2h45 (T+2h) : Calmé ? Alors attache ta ceinture, c'est reparti.
Ah, ça va mieux ! Schrödinger prend le contrôle de la musique, yeah ! C'est parti pour le vrai voyage, je suis soulagé et prêt à faire de nouvelles découvertes musicales. Parce que redécouvrir ses morceaux préférés c'est bien, mais découvrir des morceaux totalement inconnus et qui peuvent nous marquer à jamais c'est encore mieux. Ce qui était le cas.
Kilo Kish, voix soul et nonchalante en même temps, instrumentation parfaite, avec un synthé "galactique" sur un morceau (celui qui m'a le plus marqué, Goldmines) m'a retourné dans tous les sens. Merci mille fois (et encore c'est pas assez), j'aurais dû pleurer tellement c'était magnifique. Moment émotionnel très fort au plus profond de moi.
On continue avec Ghost, là j'accélère (et mon rythme cardiaque aussi), je suis énervé mais heureux et j'ai envie de me défouler sans bouger. Poings et dents qui se serrent, je continue d'être subjugué, ce morceau est encore plus puissant.
Mais là où ça se gâte, c'est avec Trappin, morceau assez angoissant, mon corps se resserre de l'intérieur, et je ressens des vagues d'énergie dans ma tête, un oscilloscope en 3D. Je suis pas loin du bad trip, encore, mais cette fois, je l'accepte un peu plus, et je lutte sans vraiment avoir besoin de demander de l'aide.
Bad trip assez agréable, en fait, pour un morceau pas si cauchemardesque, très relaxant au final, après l'avoir apprivoisé.
Je suis juste triste que certains morceaux soient si courts. Et triste également de découvrir qu'il manque un truc pour que Ghost soit encore plus ultime.


2h55 (T+2h10) : Let's get freaking HIGHER !!

A partir de ce moment-là, tout va devenir super chaotique.
Schrödinger entame le joint de weed (qu’il avait roulé bien plus tôt) pendant que je continue à m'apaiser avec Kilo Kish. J'étais heureux, parce que c'est moi qui ai ramené ce petit cadeau, enfin bref, je savais que le truc avait un bon potentiel ! Cependant, Schrödinger a essayé de me mettre en garde à un moment, avant que je ne tire sur le pétard. Je ne sais pas pourquoi et tire quand même.
Un peu après avoir tiré, Schrödinger me dit d'écrire qu' "à -5 on a fumé", je l'ai écrit sur ma feuille. Ma feuille ? Laquelle ? La première, la deuxième ? Je sais plus. Et mon stylo ? Il est où ? Il m'en donne un autre, c'est pas grave. Et -5 de quelle heure ? On pète de rire !

Schrödinger me fait culpabiliser en me disant que j'ai écrit n'importe comment sur les feuilles, que la chronologie va être difficile à retracer le lendemain tellement mes mots/pensées sont sens dessus-dessous sur le papier.
Kilo Kish continue, l'EP "K+" est bientôt fini, on se prend un camion dans la face avec le pétard qui arrive.
Je suis achevé à cause du pétard, et un peu triste parce que quand l'EP de Kilo Kish arrive à la fin, j'ai l'impression que le trip se termine.
La blague. On rentrait dans la phase 2 du trip là. C'était loin d'être terminé...

3h15 - 4h~ (T+2h30~) : Epic epicness is epic.
Heu...A 3h15 je retombais en bad trip (j’ai l’impression que je tombe en bad trip peu après le début de chaque moment, je n’arrive pas à me plonger instantanément dans le trip). Je regarde en bas, et me laisse porter par la lumière violette, qui me détend. Voilà, comme ça c’est mieux, allonge-toi maintenant, écoute la musique.
Je sais qu’à ce moment-là, Schrödinger avait totalement lâché prise, il était pété de rire et moi aussi (ses “ohlalaaaa” à répétition ont eu raison de moi). Reconcentre-toi et écoute la musique. L’album en cours, c’était Dystopia, des Midnight Juggernauts. C’était épique. Je m’enfonçais littéralement dans mon matelas, je reculais ma tête très très loin, de manière à pouvoir voir le plafond très facilement, où j’ai assisté à un spectacle mémorable, son et lumière dans l’espace. Puis, je découvre qu’à chaque piste musicale d’un morceau correspond une couleur, ça gicle des instruments, j’assiste à un concert d’arc-en-ciel qui me bombarde la tronche. Ça me le fait pour plusieurs morceaux, les mêmes couleurs reviennent sur les mêmes pistes sonores : il me prend l’envie de faire un live report sur la synesthésie !
Peu après, j’écris les couleurs qui, selon moi, correspondent au bonheur : Bleu, vert, jaune, violet.
Je compare avec mon rapport sur la synesthésie : la voix est en jaune, le synthé en bleu, la basse en violet ! J’ai eu une révélation ! Oui mais laquelle ? Ah, le prochain morceau commence. Wow, j’assiste à un sprint spatial [d’athlètes] sur un anneau de Vénus (oui, j’ai écrit ça comme ça.).
Vers 3h35, je tombe dans la gueule d’un dragon bleu. WAAAAAA ! Bleu ? Le dragon noir du début est gentil quand il est bleu. Je pète de rire et suis impressionné. Bleu ? Mais reregarde ta feuille sur la révélation que tu as eue ! Tu vois, le bleu fait partie des couleurs du bonheur !
Que j’écrive ça sur ma feuille. Merde, j’ai plus de place sur ma première feuille ? Plus de place sur ma deuxième feuille ? Il m’en faut une troisième ? Avec quoi j’écris, il est où mon stylo ?
Oh, une nouvelle chanson ! Oh, faut que je note sur la feuille sinon je vais oublier ! Mais il est où mon stylo ? Je dérange Schrödinger ? Ohlala non, déjà qu’il va me faire la gueule parce que je me moque de lui, je vais pas le déranger quand même.
Oh, son portable il est à côté de mon matelas ! Je vais le ramasser tiens, et lui donnerai demain ! Oh zut, j’ai appuyé sur le bouton pour allumer l’écran. Tiens, cool le fond d’écran ! Non !! il est en 3D ?! Excellent ! Étudions-le de plus près. Merde, le portable se verrouille, rallumons-le. C’est vraiment fascinant.


4h - Xh (T+?h) : Breakbot et... plus rien.
Vers 4h11, Schrödinger revient un peu de son voyage, je lui demande une feuille pour écrire, et un stylo. Ah mais je suis con, apparemment il me restait un verso de feuille. Mais non, il me faut une feuille parce que le verso je l’ai rempli au début du trip, non ? Ah mais non, il est libre. Mais non ! J’ai deux feuilles pleines, il m’en faut une troisième ! Boucle sur les pages :), je rigole et j’écris ça sur la feuille qui a le verso presque vierge.
Midnight Juggernauts est terminé, il faut prendre son courage à deux mains pour se lever vers l’ordi et choisir un nouvel album... Par hasard Schrödinger tombe sur l’album de Breakbot, bon ben d’accord on y va.
Puis, vers 4h55, j’aperçois des anges bleus, ils viennent aspirer les couleurs de la musique (celles de mon live report sur la synesthésie). Puis, je ferme les yeux, je les rouvre, et me voilà téléporté dans le vide absolu, où TOUT est blanc. J’aperçois une bataille de nuages au loin, je regarde et suis presque aveuglé par tout ce blanc.

Et c’est tout ce dont je me souviens...
Pas trop de souvenir de la descente, elle s’est faite calmement au petit matin. Plus tard, après avoir dormi un peu, je me rappelle avoir coupé la musique parce qu’un morceau revenait en boucle et je n’arrivais plus à dormir (en fait le même morceau était présent 3 fois dans la musicothèque de Schrödinger...). Puis, le lendemain, on a récupéré de cette claque monumentale dans la journée et j’ai insisté pour qu’on finisse le pétard du trip le soir, après s’être fait un petit McDo.


Conclusion :
Cette expérience était surpuissante ! 50mg de 2C-D c’est une sacré dose déjà ! Mais alors avec une weed sortie de nulle part et extrêmement puissante, c’était l’apogée de l’apogée ! Je m’étonne d’avoir eu autant de visuels concrets, j’ai même réussi à lire un mot (Arlitza) pendant mon trip.
Contrairement à Schrödinger qui parle d’erreur lorsqu’on a tiré sur le pétard, je trouve qu’on a bien fait de le faire, je pense que je me serai ennuyé sinon, et j’aurais sans doute recommencé à bader...
Je comprends qu’il se soit inquiété, quand j’ai vu la portée du trip à la suite du pétard, je comprends, c’est facile de bader quand on se fait bouffer par un dragon, ou qu’on se noie dans un tunnel sous-marin.
Bon, ce combo a quand même son inconvénient : comme vous avez pu le lire, il y a une très très grande confusion et même une perte de la chronologie à un moment tellement haut du trip que je ne me souviens plus de grand-chose.  

Selon mon ressenti personnel, je tiens également à ajouter que pour qu’un débutant comme moi profite pleinement de son trip, il vaut mieux :

  1. Avoir la tête libérée, se préparer, (essayer d’)abandonner toute idée morose et ténébreuse.
  2. être accompagné par de bonnes personnes plutôt que d’expérimenter seul si jamais on n’est pas sûr de pouvoir remplir la condition n°1.
  3. Penser à mettre des repères horaires et organiser ses notes si on en prend, ça peut aider !
Bien sûr, je n’invente rien, mais c’est mieux quand c’est un débutant qui parle à d’autres débutants, non ?
Après avoir attaqué avec une dose comme ça en étant accompagné, je pense que lorsque mon set sera plus optimal, je (re)commencerais le 2C-D seul avec des doses moindres, voire même avec la méthode de Fibonacci.
Concernant mon mental, ce trip m’a fait faire une certaine introspection. Je me remets en question et identifie clairement les points que je dois améliorer pour pleinement exister et ne plus m’angoisser pour peu de choses : La route vers la recouvrance va être très très dure.

Comme after effect, j’ai pu ressentir un mal de tête assez léger le lendemain, et j’ai quelques résiduels encore en ce moment. C’est normal, je ne m’inquiète pas, Schrödinger m’a expliqué pour quelles raisons j’ai encore des résiduels. Je vais donc prendre sur moi pour me reposer un peu plus.

P.S : Il y avait bel et bien des lettres sur la vidéo de Shall Go de Todd Edwards, Schrödinger a fait un screenshot de l’image de la vidéo et l’a surexposée, on voyait donc marqué, autour de la tête de lion, BODY HIGH.


Voilà, merci à vous d'avoir lu ces 2 longs TRs :)
 
Je ne sais pas quoi dire... Si, encore un TR parmi les mieux écrits que j'ai pu lire, et double avec ça, bienvenue de nouveau Kaos ! Grosse synesthésie dis-donc, et je comprends la confusion que vous avez vécue, elle est vraiment typique du 2C-D, et couplée à du cannabis, elle est vraiment multipliée.

J'ai trèèès envie de retester le 2C-D, et ça tombe bien... Votre trip me rappelle mes meilleurs trips, parce qu'il y a le goût de l'aventure et de la nouveauté, et pas la consommation habituelle et bête dans laquelle j'ai tendance à m'enfoncer ces derniers mois. Je vous souhaite de toujours garder cet esprit là.

Todd Edwards - Shall Go - YouTube

Merci pour les découvertes musicales. Si un jour vous êtes motivés, faites une playlist. :D
 
C'est drôle, parceque pour moi, le 2C-D est un prod tranquille. Testé à 40 mg, c'est l'idéal pour un peu de clubbing quand je veux pouvoir me coucher pas trop tard ( lire: quand je veux dormir un peu la nuit et avoir une journée du lendemain sans me mettre des doses massives de trucs pour dormir ). Une alternative light à la MD, sans le côté "je fais des clins d'oeil à tout le monde", avec une bonne appréciation de la musique et de jolis visus.

Visiblement, il faudrait que je me fume un pti pet dessus pour en savoir plus.

...ou un space cake! rhoooooo la bonne idée!
 
Entre 40 et 50 mg, les effets changent déjà pas mal. Mais le cannabis change en effet radicalement les effets.
 
Y'a erreur de pesée non ? Vous avez bien poussé le 50mg, qui normalement ne dure pas plus de 3/4 heures max. C'est étonnant. J'ai lu en diagonale, je repasserais.
 
C'est moi qui ai fait la pesée, je suis plutôt sûr de moi ! Et au-delà de ma mémoire, le fait que le trip m'ait semblé plutôt gentil avant de fumer, et la montée pas difficile à endurer me portent à croire qu'on était bien aux 50. Je suis aussi étonné par l'allongement du trip que produit le cannabis, on n'a vraiment commencé à descendre qu'à T+5, alors que normalement la descente devrait se terminer dans ces eaux-là.

Le 2C-D convient aussi bien à des petites doses qu'à des trips plus massifs, c'est bien appréciable !
 
"Je suis heureux d’avoir partagé cette énorme claque avec Kaos. Si au début j’avais le sentiment de m’occuper de la soirée et de lui, de jouer un rôle d’initiateur, de sitter, après avoir fumé je nous voyais davantage comme deux marins embarqués sur un même navire en pleine tempête kaléidoscopique. Son cadeau a rendu ce trip magique, comme le premier trip que je n’ai pas fait, puisque j’ai découvert les psyché par palliers, une démarche prudente mais qui ne laisse place ni à la surprise, ni à la magie que nous avons vécu ce soir-là. Si je reste un débutant avec bien plus de théorie que d’expérience en tête - knowledge is power - je pense qu’il s’agit de mon premier contact avec le psychédélisme."

Merci pour ça....

C'est juste ENORME comme ressenti ; Une amitié profonde se dégage de tout cela et comme tu le dis si bien ; Un premier contact .
J'aime ton phrasé et cette retenue pour décrire de grandes émotions.
Ton récit m'a transporté avec vous ...
Merci
 
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