Schrödinger
Neurotransmetteur
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Hier soir, j'ai expérimenté un peu plus loin le mélange du 2C-D et de la MXE, en y ajoutant du cannabis. J'écris ce TR pour décrire les effets et le rythme de ce combo.
Je tiens à préciser que mélanger 2C-D et MXE pourrait présenter des risques de syndrome sérotoninergique. Après plusieurs recherches sur le sujet, je suis toujours dans le flou, c'est pourquoi j'augmente les dosages prudemment et donne mon retour sur l'expérience. C'est davantage dans une démarche de recherche que je fais cette expérience et rédige ce TR, plutôt que dans l'optique d'une exploration de ma conscience (tester les outils avant de les utiliser).
L'avant
Après trois mois sans prendre de 2C-D, cette molécule que j'aime beaucoup commence à me manquer. J'ai un moment de libre, je décide de renouer avec elle et d'explorer un peu plus haut le combo avec la MXE que j'avais déjà testé (30 et 30), intéressant mais à travailler. Je choisis aussi de rajouter du cannabis en milieu de trip, j'ai pu l'expérimenter avec les deux molécules séparément et il propulse bien l'expérience.
Les conditions
Dosage : 40mg de 2C-D, 30mg de MXE, un joint.
Set : Enthousiaste à l'idée de retrouver le 2C-D et d'explorer ses interactions avec la MXE à plus haut dosage.
Setting : Seul, dans mon lit, la nuit, dans le noir, avec mon TMA sur les oreilles et ma playlist psychonautique.
Le trip
0h45 (T+0) : Cette fois-ci, je prends les 30mg de MXE d'un coup, j'avais constaté que le redrop de MXE éclipsait pas mal les effets du 2C-D. Je prends le para de 2C-D en même temps, la dernière fois la MXE avait accéléré la montée du 2C-D de façon assez étonnante. Je m'installe directement dans mon lit et lance la musique.
1h (T+15min) : La MXE commence à monter tranquillement.
1h15 (T+30min) : Cette fois-ci, le 2C-D ne semble pas monter plus vite. La dissociation s'installe mais aucun visuel à l'horizon.
1h35 (T+50min) : Je sens la montée du 2C-D qui pousse dans mes muscles. A travers le filtre dissociatif de la MXE, le bodyload du 2C-D est étrange, puissant mais cotonneux.
1h45 (T+1h) : Je suis dedans. La MXE distord ma notion du temps. Comme ma chambre, les morceaux de musique s'élargissent, s'étalent dans les 3 dimensions, les sons m'entourent. Potentialisé par la MXE, le 2C-D me balance un flot de visuels, pas aussi définis qu'à de plus hauts dosages, mais en plus grande quantité.
2h (T+1h15) : Le 2C-D potentialise lui aussi la MXE, et mon égo se dissout pas mal. La dissociation se rapproche de ce que j'ai eu à 50mg, mais avec le bordel des doses plus faibles : là-aussi, le combo augmente la disso en quantité mais pas en qualité. Je me lève pour aller pisser, la confusion est assez monstrueuse. Sur le plan physique, la MXE perturbe ma coordination et le 2C-D me submerge d'hallus, tandis que sur le plan mental la MXE efface mon égo et le 2C-D bousille la logique de mes raisonnements. A noter aussi, des hallus auditives que j'attribue à la MXE.
2h30 (T+1h45) : Le plateau bien installé, j'ai pu étudier la synergie entre MXE et 2C-D, je décide d'aller voir plus loin en ajoutant le cannabis. M'habiller pour sortir dehors est loin d'être évident, je suis content d'avoir roulé avant. J'emporte la musique avec moi et entreprend de fumer mon joint. Là-aussi, j'ai du mal, je ne sens pas la fumée, je ne sens pas que je tire, je ne sens pas le papier sur mes lèvres. Je sens à peine la cendre encore incandescente tomber sur mon bras. Je ne peux guère me fier davantage à ma vue, avec la persistance rétinienne et la distorsion du temps j'ai du mal à savoir où est mon joint, ses rémanences se transforment en OEV et j'ai l'impression de tout voir à la fois au ralenti et en retard.
Mais la molécule fait son chemin et je sens le high arriver, avec sa synesthésie caractéristique. La musique, les visuels, les étoiles, mon égo, la Lune, mon corps, la nuit, le monde, mon esprit, l'univers, tout se mélange et fusionne. Je rentre vite me coucher pour pouvoir m'abandonner à ce flux indescriptible qui me traverse et me transcende.
3h (T+2h15) : Le cannabis a canalisé le bordel dissociatif et recentré le trip. La synesthésie est fortement présente, la dissociation gagne en clarté et en qualité, les visuels sont plus puissants. L'association des trois molécules produit un effet mental surprenant. Les concepts et les idées se matérialisent à travers un filtre synesthétique, je ressens mes pensées et crée des parallèles avec les sons, les visuels, les sensations. La complexité de ce que je ressens est impossible à exprimer et je m'en rends compte lorsque j'essaie de le mettre en mots pour m'en souvenir. Cet effet mental teinte le trip d'une couleur légèrement mystique, je pense à 2001. Est-ce que je suis "Beyond the Infinite" ? Est-ce que je suis de l'autre côté du Monolithe ? Ça ne m'étonne pas que nos ancêtres, face à des expériences de ce genre, aient développé spiritualité, croyances et religions.
Je me vois au volant de mon esprit, explorant les paysages de ma conscience en sillonnant les routes de la musique, avec pour carburant ces trois molécules. J'ai également eu ce genre de vision pour les concepts de dualité : le rapport entre l'individu et le monde, entre l'artiste et le spectateur, entre celui qui parle et celui qui écoute, entre l'émetteur et le récepteur, entre le vrai et le faux, le juste et l'injuste, le bon et le mauvais, le plus et le moins, le tout et le rien, le positif et le négatif. Et ces concepts se fractalisaient de l'échelle atomique à astronomique, en passant par la neurologie, l'informatique ou la société. Tout n'était que parallèles, boucles et fractales, que je ressentais en transcendant les mots.
3h45 (T+3h) : Les effets commencent à diminuer. Je sens que c'est la descente de la MXE. Bientôt, je ne sens plus que le 2C-D et le cannabis. Je me demandais comment le trip évoluerait après avoir fumé, en combo avec le 2C-D l'expérience s'était considérablement allongée, alors qu'avec la MXE je m'étais endormi dès le début de la descente. Cette fois-ci, l'intensité baisse avec la fin de la MXE, mais la stimulation du 2C-D m'empêche de dormir. A 40mg, le 2C-D même potentialisé par le cannabis n'a pas la puissance que j'avais eu à 50mg. Je retrouve peu à peu mon corps et mon égo, je redescends tranquillement sur Terre.
4h45 (T+4h) : J'arrête la musique et range mon casque. Le 2C-D descend à son tour, un léger mal de tête s'installe. Je m'endors sans trop lutter.
After effect : Je me suis réveillé le lendemain vers 12h, toujours avec ce mal de tête, fréquent avec le 2C-D, et avec l'apaisement du lendemain de joint. Je n'ai pas senti d'after effect lié à la MXE, pas de douleur aux reins, que je n'avais eu qu'à 50mg, donc cohérent avec la dose. L'after effect du combo ne semble être que l'addition des after effects propres à chaque produit, sans potentialisation.
Conclusion
La synergie entre la MXE et le 2C-D a mieux fonctionné que mon précédent essai. Ne pas scinder la prise de MXE évite d'étouffer l'effet du 2C-D, mais demande d'être sûr de son dosage. Par contre prendre les deux molécules en même temps a créé un décalage au début (MXE montée et attente de la montée du 2C-D) et à la fin (MXE redescendue alors que le 2C-D est toujours là), à l'inverse de mon précédent essai. Le set&setting avait dû jouer, devant un film j'avais davantage de matière, ce qui a dû favoriser l'arrivée précoce des visuels. La prochaine fois, je prendrai la MXE seulement quand je sentirai le 2C-D monter.
La potentialisation réciproque des deux produits renforce les effets en quantité mais pas en qualité. La confusion est impressionnante, la dissociation forte et les visuels envahissants, mais ça manque de précision. Un gros bordel, surtout pendant la montée.
Le cannabis apporte une synesthésie qui améliore la disso et les visuels, tout en recentrant le trip et en réduisant le bordel. Une fois le THC monté, la confusion est toujours présente, mais elle est moins déstabilisante. Les trois molécules ensemble permettent un voyage mental et une tonalité transcendentale que je n'avais pas eu en les prenant séparément ou deux par deux.
Je n'ai pas ressenti d'effet inquiétant sur le plan physique que je puisse attribuer au combo. Les effets négatifs que j'ai pu ressentir sont le bodyload du 2C-D en montée et plus légèrement en descente, avec peut-être une respiration un peu difficile pendant deux ou trois minutes mais c'est vraiment pour chercher la petite bête, j'avais déjà eu cet inconfort avec du 2C-D seul. Cela dit, tout ceci reste personnel, je recommande d'être prudent si l'on veut s'essayer à ce combo, et bien prendre la peine d'y aller par palliers. Mieux vaut aussi le faire avec un s&s béton, ça peut être déstabilisant.
Prenez soin de vous et merci de m'avoir lu !
Comment j'en suis arrivé là : [2C-D] [2C-D + MXE] [2C-D + THC] [MXE + THC]
Je tiens à préciser que mélanger 2C-D et MXE pourrait présenter des risques de syndrome sérotoninergique. Après plusieurs recherches sur le sujet, je suis toujours dans le flou, c'est pourquoi j'augmente les dosages prudemment et donne mon retour sur l'expérience. C'est davantage dans une démarche de recherche que je fais cette expérience et rédige ce TR, plutôt que dans l'optique d'une exploration de ma conscience (tester les outils avant de les utiliser).
L'avant
Après trois mois sans prendre de 2C-D, cette molécule que j'aime beaucoup commence à me manquer. J'ai un moment de libre, je décide de renouer avec elle et d'explorer un peu plus haut le combo avec la MXE que j'avais déjà testé (30 et 30), intéressant mais à travailler. Je choisis aussi de rajouter du cannabis en milieu de trip, j'ai pu l'expérimenter avec les deux molécules séparément et il propulse bien l'expérience.
Les conditions
Dosage : 40mg de 2C-D, 30mg de MXE, un joint.
Set : Enthousiaste à l'idée de retrouver le 2C-D et d'explorer ses interactions avec la MXE à plus haut dosage.
Setting : Seul, dans mon lit, la nuit, dans le noir, avec mon TMA sur les oreilles et ma playlist psychonautique.
Le trip
0h45 (T+0) : Cette fois-ci, je prends les 30mg de MXE d'un coup, j'avais constaté que le redrop de MXE éclipsait pas mal les effets du 2C-D. Je prends le para de 2C-D en même temps, la dernière fois la MXE avait accéléré la montée du 2C-D de façon assez étonnante. Je m'installe directement dans mon lit et lance la musique.
1h (T+15min) : La MXE commence à monter tranquillement.
1h15 (T+30min) : Cette fois-ci, le 2C-D ne semble pas monter plus vite. La dissociation s'installe mais aucun visuel à l'horizon.
1h35 (T+50min) : Je sens la montée du 2C-D qui pousse dans mes muscles. A travers le filtre dissociatif de la MXE, le bodyload du 2C-D est étrange, puissant mais cotonneux.
1h45 (T+1h) : Je suis dedans. La MXE distord ma notion du temps. Comme ma chambre, les morceaux de musique s'élargissent, s'étalent dans les 3 dimensions, les sons m'entourent. Potentialisé par la MXE, le 2C-D me balance un flot de visuels, pas aussi définis qu'à de plus hauts dosages, mais en plus grande quantité.
2h (T+1h15) : Le 2C-D potentialise lui aussi la MXE, et mon égo se dissout pas mal. La dissociation se rapproche de ce que j'ai eu à 50mg, mais avec le bordel des doses plus faibles : là-aussi, le combo augmente la disso en quantité mais pas en qualité. Je me lève pour aller pisser, la confusion est assez monstrueuse. Sur le plan physique, la MXE perturbe ma coordination et le 2C-D me submerge d'hallus, tandis que sur le plan mental la MXE efface mon égo et le 2C-D bousille la logique de mes raisonnements. A noter aussi, des hallus auditives que j'attribue à la MXE.
2h30 (T+1h45) : Le plateau bien installé, j'ai pu étudier la synergie entre MXE et 2C-D, je décide d'aller voir plus loin en ajoutant le cannabis. M'habiller pour sortir dehors est loin d'être évident, je suis content d'avoir roulé avant. J'emporte la musique avec moi et entreprend de fumer mon joint. Là-aussi, j'ai du mal, je ne sens pas la fumée, je ne sens pas que je tire, je ne sens pas le papier sur mes lèvres. Je sens à peine la cendre encore incandescente tomber sur mon bras. Je ne peux guère me fier davantage à ma vue, avec la persistance rétinienne et la distorsion du temps j'ai du mal à savoir où est mon joint, ses rémanences se transforment en OEV et j'ai l'impression de tout voir à la fois au ralenti et en retard.
Mais la molécule fait son chemin et je sens le high arriver, avec sa synesthésie caractéristique. La musique, les visuels, les étoiles, mon égo, la Lune, mon corps, la nuit, le monde, mon esprit, l'univers, tout se mélange et fusionne. Je rentre vite me coucher pour pouvoir m'abandonner à ce flux indescriptible qui me traverse et me transcende.
3h (T+2h15) : Le cannabis a canalisé le bordel dissociatif et recentré le trip. La synesthésie est fortement présente, la dissociation gagne en clarté et en qualité, les visuels sont plus puissants. L'association des trois molécules produit un effet mental surprenant. Les concepts et les idées se matérialisent à travers un filtre synesthétique, je ressens mes pensées et crée des parallèles avec les sons, les visuels, les sensations. La complexité de ce que je ressens est impossible à exprimer et je m'en rends compte lorsque j'essaie de le mettre en mots pour m'en souvenir. Cet effet mental teinte le trip d'une couleur légèrement mystique, je pense à 2001. Est-ce que je suis "Beyond the Infinite" ? Est-ce que je suis de l'autre côté du Monolithe ? Ça ne m'étonne pas que nos ancêtres, face à des expériences de ce genre, aient développé spiritualité, croyances et religions.
Je me vois au volant de mon esprit, explorant les paysages de ma conscience en sillonnant les routes de la musique, avec pour carburant ces trois molécules. J'ai également eu ce genre de vision pour les concepts de dualité : le rapport entre l'individu et le monde, entre l'artiste et le spectateur, entre celui qui parle et celui qui écoute, entre l'émetteur et le récepteur, entre le vrai et le faux, le juste et l'injuste, le bon et le mauvais, le plus et le moins, le tout et le rien, le positif et le négatif. Et ces concepts se fractalisaient de l'échelle atomique à astronomique, en passant par la neurologie, l'informatique ou la société. Tout n'était que parallèles, boucles et fractales, que je ressentais en transcendant les mots.
3h45 (T+3h) : Les effets commencent à diminuer. Je sens que c'est la descente de la MXE. Bientôt, je ne sens plus que le 2C-D et le cannabis. Je me demandais comment le trip évoluerait après avoir fumé, en combo avec le 2C-D l'expérience s'était considérablement allongée, alors qu'avec la MXE je m'étais endormi dès le début de la descente. Cette fois-ci, l'intensité baisse avec la fin de la MXE, mais la stimulation du 2C-D m'empêche de dormir. A 40mg, le 2C-D même potentialisé par le cannabis n'a pas la puissance que j'avais eu à 50mg. Je retrouve peu à peu mon corps et mon égo, je redescends tranquillement sur Terre.
4h45 (T+4h) : J'arrête la musique et range mon casque. Le 2C-D descend à son tour, un léger mal de tête s'installe. Je m'endors sans trop lutter.
After effect : Je me suis réveillé le lendemain vers 12h, toujours avec ce mal de tête, fréquent avec le 2C-D, et avec l'apaisement du lendemain de joint. Je n'ai pas senti d'after effect lié à la MXE, pas de douleur aux reins, que je n'avais eu qu'à 50mg, donc cohérent avec la dose. L'after effect du combo ne semble être que l'addition des after effects propres à chaque produit, sans potentialisation.
Conclusion
La synergie entre la MXE et le 2C-D a mieux fonctionné que mon précédent essai. Ne pas scinder la prise de MXE évite d'étouffer l'effet du 2C-D, mais demande d'être sûr de son dosage. Par contre prendre les deux molécules en même temps a créé un décalage au début (MXE montée et attente de la montée du 2C-D) et à la fin (MXE redescendue alors que le 2C-D est toujours là), à l'inverse de mon précédent essai. Le set&setting avait dû jouer, devant un film j'avais davantage de matière, ce qui a dû favoriser l'arrivée précoce des visuels. La prochaine fois, je prendrai la MXE seulement quand je sentirai le 2C-D monter.
La potentialisation réciproque des deux produits renforce les effets en quantité mais pas en qualité. La confusion est impressionnante, la dissociation forte et les visuels envahissants, mais ça manque de précision. Un gros bordel, surtout pendant la montée.
Le cannabis apporte une synesthésie qui améliore la disso et les visuels, tout en recentrant le trip et en réduisant le bordel. Une fois le THC monté, la confusion est toujours présente, mais elle est moins déstabilisante. Les trois molécules ensemble permettent un voyage mental et une tonalité transcendentale que je n'avais pas eu en les prenant séparément ou deux par deux.
Je n'ai pas ressenti d'effet inquiétant sur le plan physique que je puisse attribuer au combo. Les effets négatifs que j'ai pu ressentir sont le bodyload du 2C-D en montée et plus légèrement en descente, avec peut-être une respiration un peu difficile pendant deux ou trois minutes mais c'est vraiment pour chercher la petite bête, j'avais déjà eu cet inconfort avec du 2C-D seul. Cela dit, tout ceci reste personnel, je recommande d'être prudent si l'on veut s'essayer à ce combo, et bien prendre la peine d'y aller par palliers. Mieux vaut aussi le faire avec un s&s béton, ça peut être déstabilisant.
Prenez soin de vous et merci de m'avoir lu !
Comment j'en suis arrivé là : [2C-D] [2C-D + MXE] [2C-D + THC] [MXE + THC]