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[2C-B / Tucibi] J'ai perdu mon "moi du présent"

MindWalker

Neurotransmetteur
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1/11/24
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38
Substance consommée : 2C-B (4-Bromo-2,5-dimethoxyphenethylamine)
Qualité : 7,3% base, représentant 42mg de 2C-B par cachet (Analyse Psychoactif n°242724)
Fiche Erowid : Erowid 2C-B
Fiche Psychonaut : Psychonaut 2C-B
Fiche Psychoactif : Psychoactif 2C-B

Expérience :
Date : 09.11.2024
Age : 28ans
Poids : 90kg
Heure de consommation : vers 1h du matin
Quantité : Environ 32mg (une moitié + un quart de cachet)
Redosage : 1 fois (quart de cachet, deux heures après)
ROA: Voie orale​
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***​

Contexte : Un contexte festif avec des potes
Je rejoins mes potes pour une soirée en boîte et passe le before chez eux. Je consomme juste un verre d'alcool vers 22h et tient à rester clean pour le reste de la soirée pour seulement laisser le 2C-B agir. Il s'agit de ma première drogue acheté en ligne.

T+0mn : Première prise
Je coupe le cachet en deux pour directement commencer à 21mg et me retrouver dans la zone de "dosage normal" selon Psychonaut.

T+40mn : Montée des effets
Je sens que le cachet commence à faire effet. Je ressens une montée de stimulation qui me force à bouger, d'une sensation très similaire à l'ecstasy et notamment sur le côté empathogène et aphrodisiaque. J'arrête pas de bouger et de danser en rythme.

T+1h45 : Pic de la première prise et redrop
Je me sens complètement stimulé comme sous ecstasy ou sous speed. Je sens que je peux pas tenir en place mais je suis quand même totalement en contrôle. L'effet est là mais très gérable et je décide de redrop un quart pour me mettre bien pour le reste de la soirée. Je suis donc à environ 32mg à ce moment-là.

T+3h : Hallucinations et fin du "présent"
Au bout de 45mn, je sens que mon quart attaque et il attaque fort. Ma stimulation est à peine augmentée et je sens un poids un peu anxiogène sur la poitrine. Et d'un coup, quelque chose commence à se débloquer. Un flash lumineux de projecteur illumine la foule dansante qui se fige pendant quelques centièmes de seconde comme si le temps s'était figé un instant. Je reprends un peu mes esprits et ça recommence à nouveau à chaque flash. Comme si l'image s'imprimait sur ma rétine et restait quelques instants, comme si on avait amoindrit le nombre d'images par seconde que je pouvais voir.

Les hallucinations commencent alors. Petit à petit, une sorte de calque se place sur ma vision et devient de plus en plus présente, devenant de plus en plus opaque, remplaçant légèrement ma vision, comme si deux vidéos se jouaient l'une sur l'autre. Les hallucinations sont vraiment similaires au LSD, très géométriques avec un point de fuite au centre, bien aidées par les vidéos projetées à l'arrière du set. Ces figures géométriques ont l'air de toujours descendre vers le point de fuite comme si on tombait à l'intérieur ou plutôt comme si on regardait un vieux fond d'écran animé Windows ou pour la musique. Elles finissent par atteindre leur pic et c'est franchement agréable de s'amuser à regarder un peu partout pour voir comment les hallucinations utilisent les objets alentour pour se reconfigurer et redessiner leur point de fuite.

Au pic, mon présent cesse d'exister. J'ai l'impression que ma conscience est propulsée toujours une seconde en arrière et de voir mon corps de l'intérieur. Je n'ai plus aucun contrôle sur mes actions et suit forcé de voir ce que mon "moi du futur" (qui est donc le "moi du présent") prend comme décision. Je deviens juge de mes actions avec une seconde de décalage. J'ai cette vision de marcher sur place dans ma tête, poursuivant dans le passé ce "moi du présent/futur" qui prend toutes ces décisions. Ma notion du temps est anéantie. Je ne cesse de checker mon chronomètre lancé après mes prises mais il refuse d'avancer. J'en arrive à un point où je checke mon portable deux ou trois fois par minute alors que je pensais que ça faisait plus de 5 minutes entre chaque. C'est un moment un peu anxiogène mais je me rappelle de mes conseils pour gérer le bad trip : ne pas résister et suivre le courant de la rivière.

La soirée touche à son terme et je suis toujours en train de triper. Je reste proche de mes amis qui m'accompagnent en me tenant la main (les meilleurs vraiment). Ce n'est absolument pas anxiogène comme moment mais cette sensation d'être spectateur n'est pas non plus rassurant maintenant qu'il faut prendre des vraies décisions du genre "comment je rentre chez moi". Je demande à mes potes si ça se voit que je suis en train de triper, ils me répondent que non, j'ai l'air totalement normal à l'exception de mes yeux grands ouverts, que je parle juste un peu plus lentement et que tout ce que je dis et fais est totalement rationnel et normal. Bon, il semblerait que mon "moi du présent/futur" ne prends pas trop de mauvaises décisions, preuve qu'il est pas trop con lui non plus.

Je suis en pilote automatique et le retour est rude car il semble une éternité. Bien que les hallucinations aient cessées, ma course après mon "moi du présent" est toujours d'actualité. Le retour à pied de 15mn au métro me donne l'impression d'une fin de rando de 5h. Preuve que Dieu existe, c'est à cette soirée que le sort s'acharne pour ne pas me faire rentrer chez moi : l'arrêt de changement de métro est fermé, obligé de marcher au prochain qui est lui aussi fermé, dans le troisième je me trompe de sens et doit revenir en arrière, puis je rate mon arrêt et dois donc re-revenir en arrière et je rate mon bus, me faisant poirauter 25mn. Psychiquement, je n'en peux plus. J'ai une fatigue mentale qui me rappelle celle d'une bonne grosse semaine de voyage. Il m'est impossible de dire quelle heure il est dans ce trip report car je suis totalement désorienté mais je crois que tout cela dure 4h dans la réalité. Après toutes ces péripéties, je réintègre en à peine 2 minutes mon "moi du présent". Je m'écrase dans mon lit bien plus dû à une fatigue mentale que physique.

T+1j : Un peu de calme
Pas de bodyload ou de craving. Je ne sens pas non plus de volonté de reprendre immédiatement après ni dans les prochains jours qui suivent. La journée d'après, je conseille de souffler un peu quand même.
***​

Conclusion : Un mix parfait entre MDMA et LSD
Pour moi, il s'agit d'une excellente expérience. Cette possibilité de choisir selon son dosage un stimulant ou bien du LSD est vraiment plutôt cool, d'autant plus qu'il se marie bien à une soirée de base : début dansant et fin trippante. Bien sûr, c'est bien moins énergétique que l'ecstasy et bien moins fort que le LSD mais bon ça peut quand même vous chambouler. Je m'attendais bien à des hallucinations mais pas à une sorte de dépersonnalisation. On reste quand même sur un produit fort donc à faire attention. Mes cachets étaient bien lourdement armés car au final, je n'en ai pris que 3/4. Un cachet entier peut être ingérable et la marche entre une moitié et le 3ème quart est haute.

Attention : La substance que j'ai prise était bien du 2C-B vérifié. De ce que j'ai compris, le 2C-B vendu est souvent un mélange bâtard de kétamine et d'amphétamine et souvent de bien d'autres produits indésirables. Faites attention !​
 
Dernière édition:
Yes il commence à y avoir des comprimés de 2C-B vraiment costaud. Surtout que de base c'était des mythos de vendeurs ("tkt c'est du 40 mg" sur un comprimé à 18 mg) mais on a aussi fait une analyse d'un comprimé à 45 mg il y a quelques mois. Scary.

Merci pour le TR aussi !
 
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