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Guest
[size=x-large]GLOBAL WARNING - Tr Interdit au moins de 18 ans ![/size]
(Faut pas prendre 10 fois la dose normale sinon ça fait mal)
C'est l'histoire de trois con qui font de la merde.
Plus de deux semaines d'intenses vacances dans les pattes et surtout dans la tête, plusieurs gros black out assez violent à la MxE et à la vodka, c'est comme si chaque soir il fallait que ça soit plus intense que le soir précédent, c'est vraiment la connerie typique : repousser ses limites encore et toujours plus loin, mon escalade de la défonce.
Il est donc 23h, pour ce soir j'ai une trace d'une vingtaine de mg de MxE (autant dire rien vu ma tolérance actuelle), et à part ça j'ai une teille de vodka...bon ba si ce soir je ne prode pas, je vais déglinguer ma teille de vodka et au moins ça sera soft comme soirée ---> ok Laura c'est bon ça, en mode tranquilou :+1:
Je pars donc à la plage avec N, on tise sur le chemin, le dosage pique un peu les yeux mais dans dix minutes ça ne me posera plus trop de problème. Vers minuit on est calé autour d'un feu, ça se pète tranquilou, je parle avec P tout en continuant de tiser, il y a deux blondes toutes mignonnes entourées de garçons tout excités, j'échange un regard avec l'une d'elle et ensuite j'attends. La miss à l'opposé du feu change de place, elle se rapproche, rechange de place, se rapproche encore, et en 20 minutes elle est assise à côté de moi. Elle a fait l'effort de venir, je n'ai plus qu'à engager la conversion.
Bon elle a 16 ans et doit être rentrée avec sa copine à 1h00 du mat'...c'est ça les plus belles espérances, enfin bon on aura parlé quasi 10 minutes, c'est déjà bien, next time pour le réconfort féminin, heureusement que j'ai ma teille de vodka avec moi...
Un autre groupe de fille débarque, je m'incruste en parlant de tout et n'importe quoi, les échanges vont bien mais après quelques bonnes gorgées je décide de taper mon reste de MxE (ba oui les filles n'étaient pas aussi zolies que les deux miss d'avant, les lois de l'attraction s'en voient atténuées).
Un joint se roule, je tire 3 ou 4 taffes, puis P me motive à prendre un trip.
Après tout pourquoi pas, je n'ai pas fais de vrai trip pendant ces vacances, le genre de trip où l'on est immergé dans un autre monde, là où l'on marche sur une corde, quand à n'importe quel moment instable on est prêt à tomber dans sa propre tête, enfin un vrai trip quoi.
On motive N qui nous dit qu'il est trop tard, que ça sert à rien, mais comme on est jeune, con et impulsif (et surtout bourré (N a quasiment fini sa teille de sky)), on se dirige tous vers la tente. J'y rempli mon mélange de tise avec le reste de la vodka tout en me disant que le reste de la nuit va se dérouler sur mon petit nuage, qui finira par tanguer au vu des déferlantes d'alcool qui risque de me tomber dans le gosier.
Ba ça s'est pas du tout passé comme ça ! je n'ai pas rebu une goutte d'alcool de la nuit arf.
Mon mélange de 25i est prévu pour qu'il y ai 1mg par goutte, mais comme en fonction des différentes situations les trips changent, après beaucoup de remise en cause du produit à propos des effets par rapport à la quantité prise, de la qualité du batch, de la méthode d'absorption, et surtout de l'importance de l'émotion pour ce qui est du relâchement de soi, on décide d'en prendre beaucoup.
Donc N et P prennent entre 6 et 8 gouttes en sublingual quand à moi, le king des kings de tous les abrutis finis, je prends 5 ou 6 gouttes en intranasal.
He oui faut pas être très malin pour se caler approximativement 4 ou 5 mg de 25i dans le pif...donc ba j'ai pris la claque de ma vie bien sur, et j'ai vraiment cru que j'aillais y passer putain, surtout qu'en pleine nuit sur une île complètement paumé où ya même pas de voiture, faut pas espérer du secours.
Au moment où j'ai tapé je commence à ranger le flacon, première sensation de décrochage au bout de 30 secondes, rien de flippant, juste l'esprit qui se met en branle. Je me lève et voit P et N qui s'en vont côte à côte vers la plage, et à ce moment là je comprends que j'en ai 10 fois trop prit. Ni une ni deux je prends 3 gouttes d'Etizolam dosé à 1mg normalement.
En moins de deux minutes ma vision s'est entièrement fractalisé, comme si tous les repères dans mon champ de vision étaient reliés les uns aux autres par des traits colorés, et le tout bouge malgré moi. Je ressors de nouveau de ma tente et ça ne fait qu'empirer, putain au secours là je me rends compte de ma connerie, pourquoi j'ai fais ça bordel !?! meeeeeeeerdemeeerdemerde !!
Je chope mon flacon d'Etizolam et fourre le doigt dedans avant de le lêcher, j'ai hésité à boire cul sec le flacon mais je me suis quand même dit que ça serait pas une bonne idée, faut juste que je prenne de quoi tuer le trip, pas me tuer tout court en continuant à me surdoser la tête.
Ça fait donc environ 3 minutes que j'ai tapé et je suis en plein rush psychédélique, tout le camping est rempli de fractale, l'intensité du high ne faisant qu'augmenter, ça fout le bordel dans mes visus, je perd pied avec la réalité, tout se déconstruit dans ma tête. Instinctivement je commence à marcher, si je reste en place je clamse, de toute façon j'ai pris le nécessaire pour tuer le trip, à partir de maintenant j'ai plus qu'à m'affronter.
Je pars donc en marchant à travers le camping, derrière moi je sens cette présence, c'est ma propre mort qui me suit, putain quand je tourne la tête je vois 5 aura de ma personne qui me suivent, putain c'est quoi cette merde, relativise bordel, relativise...trouve un objectif, donne du sens à tes pensées, intellectualise, je continue de marcher en parlant tout seul à haute voie par moment. Dans mon esprit tout s'efface, malgré ça je fais des constats sur la vie et la mort, j'ai peur, si le trip continue à monter je vais faire comme ses malheureux qui sont décédés à cause d'une surdose de 25i, je vais assister au repli de mon esprit, m'écrouler, et crever comme un sale drogué qui en a trop prit...sale.
Haaaaa cette pensée me glace le sang, je ressens ma propre mort arrivée, je tate mon pouls, je marche toujours, ça me rassure. Bon par contre je fais des va et vient sans but précis, en fonction de l'orientation de mes pensées mon corps s'active, et là en l'occurrence je dois pas être en accord avec moi même puisque je fais 10 mètres devant moi, puis demi tour pendant 2 mètres, puis je repars dans l'autre sens, mais non je reviens sur mes pas, j'en chie comme j'en ai jamais chié sous psyché, au final je gerbe salement.
Je me décide à aller me laver dents, c'est concret et ça me fait du bien au moral, disons que ça me lave de tout ces pêchés arf, et puis sourtout je me dis que je ne peux pas mourir puisque je fais quelque chose de réel. Une fois le brossage de dent terminé ça ne va toujours pas, je m'oriente vers le bout de l'île, j'ai besoin d'un repère lointain, quelque chose qui va me permettre de m'occuper un laps de temps assez long pour que j'ai le temps de m'oublier dans mes pensées le temps que le rush passe. C'est bon signe je prend un soupçon de recul, plus qu'à m'accrocher et à tenir la tempête qu'il y a dans ma tête.
Je marche donc le long d'un petit champ, à partir de là mes souvenirs sont vagues, je me souviens avoir pensé à mon père, beaucoup de réflexion sur moi même mais en la majorité en me comparant à mon père. J'étais tellement déboussolé que j'avais besoin de retrouver mes bases les plus profondes, soit le modèle du père, mon éducation etc, bref j'ai pas vu ma vie défilé devant mes yeux mais c'était une phase d'accès avec mon inconscient plus que marqué, j'étais dedans, ma conscience transcendée au plus profond de mon esprit...Mentalement j'étais à 2000 à l'heure, de bonnes idées bien que trop perché pour que ça se tienne dans le temps, disons que j'embrayais sur tout et n'importe quoi toutes les 3 secondes, j'étais le fou du village, mais c'est moi qui décidait de ce statut en décidant d'adhérer aux autres ou non.
A ce moment du trip ça doit faire 20-30 minutes que j'ai tapé, j'ai retrouvé un semblant de contrôle et de lucidité donc je sais que je ne vais pas mourir ce soir, mais ce que je vis est tellement puissant que je n'y pense pas vraiment, je suis absorbé dans le moment présent comme jamais, j'ai la réalité collée devant mes deux yeux, mes orbites sont le berceau d'une marée psychédélique, tout bouge et c'est pas évident à ressentir, vaut mieux penser, selon moi c'est plus rassurant que de se sentir comme mort.
En fait je suis à l'entrée du village, quand j'avance sur le chemin qui mène au bout de l'île je m'enfonce dans une noirceur qui me fout les chetons, et quand je pénètre dans le village il y a trop de lumières, je flippe et retourne me réfugier au niveau de la déchetterie qui borde le village...putain à l'heure qu'il est c'est vraiment là que j'ai ma place, je suis juste un gros déchet qui se prend la tête avec lui même...pile la ville et ses lumières, nulle part où me cacher, face la nuit noire et la solitude, nulle part où me réfugier...hehehe.
Je me retape quelques allés retours comme dans le camping, en mode totale indécision, j'ai une gueule de psycho taré, je me dis que si je recontre quelqu'un dans le village ça ne va pas le faire, et j'ai pas envie de marcher tout seul dans le noir, j'ai besoin de me rassurer, que faire et où aller !?
Je longe le village, j'en peux plus c'est trop fort dans ma tête, mes pensées décrochent comme sous alcool quand on a bu le ou les verres de trop, en fait c'est mon esprit en lui même qui ne suit pas, j'ai pas envie de m'écrouler et de clamser comme ça, je veux vivre putain !!! je résiste, je tient bon, allez un nouvel objectif, occupe toi, occupe moi.
Je me retrouve au beau milieu de la piste de l'hélicoptère des pompiers, dans le genre cliché du "sauvez moi" je ne pouvais pas faire mieux arf (vision du mec à genou, les bras écartés en croix, j'implore mon propre pardon). Et là d'un coup je distingue dans mon bordel d'hallu une silhouette que je reconnais, mais oui c'est Ant' qui passe devant moi à 30 mètres devant moi. Je le rejoint et le serre dans mes bras, il est comme mon sauveur, j'étais pas prêt à voir des humains mais avec lui c'est différent, c'est vraiment un mec peace, je me sens sauvé, j'ai la méga pêche, lui est complètement saoul, je le raccompagne jusque chez lui.
De nouveau seul je repense à N et P, je me dis qu'ils doivent me chercher et s'inquiéter pour moi...ouaille ils doivent être tripé eux aussi maintenant, faut que je leur dise que je suis en vie (à ce moment là dans ma tête j'ai juste envie de dire à mes amis que j'ai survécu, même si en fait personne ne sait que j'ai fais ma petite OD tout seul, et surtout que j'en ai vraiment prit la méga sur dose). J'arrive donc au camping où il commence à pleuvoir à grosse goutte, et c'est là que je retrouve N devant ma tente en train de s'abriter sous mon duvet. De loin il me fait penser à un sorcier marabout qui se tape sa meilleure danse de la pluie sous un duvet...l'image quoi undefined
Pareil je sers N dans mes bras comme si je ne l'avais pas vu depuis une éternité et que j'étais content de le retrouver parce que bon, j'ai failli crever et ça fait une putain de drôle de sensation. Enfin non c'est pas drôle, au début j'étais tout content de ne pas avoir disjoncté totalement, puis s'est installé un sale sentiment de culpabilité, de faire autant mal à mes proches qu'à moi même lorsque je me défonce de la sorte.
Avec N le courant passe moyennement, comme si il ne fallait pas qu'on se dévoile notre émotion, qu'on se livre, on s'interroge sur le pourquoi du comment, surement une question d'ego, on est trop dans une forme de compétition en général, et pas question de montrer ses failles à son concurrent !
On commence alors à se tailler sec à coup de surenchère verbale, la pluie redouble. Je m'étais extirpé du duvet pour contre argumenter N comme quoi mon duvet est détrempé, et je reviens m'y abriter, arg c'est comme perdre un combat d'ego, accepter l'aide d'autrui, qui plus est de N...jamais ! D'autant plus qu'il me le fait bien remarquer cet enfoiré, genre t'es revenu t’abriter Laura niark niark niark.
Je rétorque donc en lui disant qu'il s'abrite sous MON duvet, et qu'en aucun cas c'est moi qui m'abrite, moi, j'abrite !..bref on est juste des gamins qui se taquinent par pure provocation/domination...moi qui arrivait en mode peace cool je reviens de loin j'ai envie de sérénité, ba que dalle arf.
A ce moment P débarque du chemin qui mène à la plage jusqu'à côté de nous, on est content de se retrouver, ça doit faire une heure qu'on a prodé et nous voila enfin réuni, bizarre comme monté de trip, incontrôlée serait le terme le plus approprié pour ma part, mais sur le coup je suis plus préoccupé à faire remarquer à P que N a détrempé mon duvet en s'abritant en dessous et P se met à le tailler avec moi, nous voila tous les 3 dans le même sac...à merde.
C'est dingue comment dès que l'émotion se fait intense la notion de respect s'en va.
J'ai remarqué ça cet été, en fait dès qu'on commence à être arraché l'esprit se sent agressé, offensé, il se repli sur lui même, et alors s'offre à lui deux choix : la fuite ou l'attaque.
Fuir revient à s'effacer de la réalité en n'y prenant pas part, c'est ce que j'ai fais en partant marcher, j'ai fuis l'être humain pour me retrouver tout seul parce que je sais que seul j'arriverai à me concentrer pour retenir le zbeul dans ma tête, j'arriverai à me canaliser, à analyser ce que je vis pour diminuer l'émotion qui prend le dessus et m'empêche d’interagir socialement à cause de la peur. Seul, j'ai assez de convictions en moi pour trouver refuge, en société les gens la ramène, et dans l'état de perche dans lequel j'étais, je leur aurai fais peur, il m'aurait renvoyé leur peur et j'aurai encore plus flippé, ça m'aurait fait péter un câble.
M'enfin pour le moment je suis plutôt dans un mode d'attaque, je me sens taquiner par N et ce qui est sur c'est que je ne vais pas repartir en mode solo sur mon bout de chemin, même si sur le moment j'aurai préféré ça à la confrontation. Donc ba je réplique à coup d'arguments piquants, c'est encore ce qu'il y a de plus simple à faire quand on se sent attaqué, la peur amène à se sortir de soi même pour ne plus ressentir son "mal", et clasher autrui est un moyen très répandu pour fuir ses propres pensées. Effectivement en dénigrant ce qu'on a devant soi on oubli très vite ce que l'on a en soi, et avec l'humour tout peut passer, pratique ---> alors place aux taquinneries agrémentées d'humour, mais étrangement on continue, après tout pourquoi pas, du moment que personne ne se vexe, ça peut être marrant, je vais juste essayer de ne pas clasher, juste titiller l'ego des deux autres.
Donc scène tout ce qu'il y a de plus typique : 3 jeunes défoncés dans un camping en pleine nuit, ils font du bruit en se chamaillant, tout est normal.
Je précise aux deux zigotos qu'il faut qu'on se casse du camping avant qu'un voisin s’énerve, c'est pas évident vu leur état, ils sont en fait bien explosés aussi. Le reste du trip va se dérouler sous un porche où tellement assoiffé je vais boire à même la gouttière qui fuit, ensuite on va se caler par terre dans le village et phaser contre un mur, puis contre un autre mur, on va changer d'endroit au fur et à mesure que les voisins nous demande de partir. On se sera prit quelques bonnes grosses averses bretonnes du genre t'es détrempé en 30 secondes et t'as bieeeen le seum !
Vers 6 heures on est calé sur le port, niveau intensité c'est comme dans un trip normal, le paysage est tripé mais sans se laisser aller on se croirait normal, socialement on se taquine moins mais je continue de répéter "C'est la nature humaine, toujours le même problème", on s'entend bien, c'est juste que sous psyché j'adhère moyen à cette guéguerre des egos, je préfère la fermer plutôt que de la ramener pour ne pas créer de polémique, parce que quand je l'ouvre j'aime trop avoir raison, et trop souvent les embrouilles de merde partent de là....enfin j'aime pas perdre la face et verbalement j'aime bien montrer que je maitrise la langue, bref quand je m'y met je tue par ko pour avoir le dernier mot et après je suis triste pour l'autre, j'ai l'impression de l'avoir blessé, mais j'oubli tout le temps que ça c'est le monde dans ma tête, la réalité est faite de clashs au quotidien, les gens sont habitués à encaisser à force de se tailler toute la journée, donc autant ne pas trop m'en faire et puis aussi, grossièrement si tu n'attaques pas tu te fais attaquer...donc arg.
7h et quelques la descente commence à s'amorcer, j'ai une sale boule dans l'estomac, l'impression que je vais vomir ma glotte, j'ai soif et heureusement qu'on est à côté des wc pour bien m'abreuver, sinon j'ai les lèvres gercés, je suis détrempé, j'ai froid, on fume un joint, puis un autre jusqu'au camping. Une fois au camping je mange des gateaux, ça me fait du bien au début avant de renforcer ma boule dans l'estomac. N toujours dans l'excès prend deux gateaux d'un coup qu'il tente de mâcher...erreur, il recrache tout en postillonnant, je suis mort de rire, c'est limite si il ne va pas nous taper un infarctus tellement le combo gâteaux sec et bouche pâteuse est hard core, essayer vous comprendrez :tonqe:
Au final on roule un dernier joint, moi je ne fume que 3 lattes dessus, j'en peux juste plus, je me sens mal, oppresser, le duvet n'étant pas encore sec je met plusieurs couches de fringues pour me protéger du froid, je me recouvre les jambes avec ma serviette humide de la veille, bref c'est inconfortable à souhait, heureusement que j'ai mon oreiller putain !
8h30 on se couche pour de bon après avoir prit de l'Etizolam, je m'en souviens bien puisqu'on était encore en train de se tirer la bourre pour savoir qui se rapprochait le plus de l'heure, j'ai dis 8h30 et il était 29...BG !!! on est con putain, mais je kiffe ça en fait :grin:
Le seul truc chiant c'est qu'on doit se lever à 15h pour plier les bagages et prendre le bateau pour rentrer sur la terre ferme du continent....brrrr la réalité. Ah si putain la réalité, j'ai trop envie de rentrer chez moi, j'en peux plus de ses vacances, j'en ai trop profité, je veux du calme svp.
Bilan : le plus gros trip de ma vie, clairement. J'ai déconné et je m'en suis voulu pendant 2 jours, sale sentiment de culpabilité, c'est quoi cette auto destruction à la con...ba une gaffe, une étourderie insensée qui a failli me couter cher.
Plus j'y repense plus je me dis qu'en fait je n'ai pas risqué de mourir comme j'ai pu le ressentir ou l'imaginer, je pense qu'entre mon état de zombie défoncé mais debout, et un état de loque par terre, il y a un pas...mais je me demande si je m'étais laissé crever devant ma tente ce qu'il se serait passé..?
"Le mouvement c'est la vie" - Brad Pitt, World War Z (ze référence qui tue)
Bref ne faites pas comme moi, j'ai abusé et je m'en suis bien sorti, chepa si dans une autre vie j'aurai eu cette chance...malgré l'absorption de quelques mg d'Etizolam ça n'a pas empêché le trip, ou alors si ça l'a diminué, je n'ose pas imaginer ce que ça aurait été sans ça putain..
Depuis je me sens de nouveau moi même, pas vraiment envie d'en reprendre, ça m'a calmé quand même, sinon plus jamais ça hein, plus jamais.
(Faut pas prendre 10 fois la dose normale sinon ça fait mal)
C'est l'histoire de trois con qui font de la merde.
Plus de deux semaines d'intenses vacances dans les pattes et surtout dans la tête, plusieurs gros black out assez violent à la MxE et à la vodka, c'est comme si chaque soir il fallait que ça soit plus intense que le soir précédent, c'est vraiment la connerie typique : repousser ses limites encore et toujours plus loin, mon escalade de la défonce.
Il est donc 23h, pour ce soir j'ai une trace d'une vingtaine de mg de MxE (autant dire rien vu ma tolérance actuelle), et à part ça j'ai une teille de vodka...bon ba si ce soir je ne prode pas, je vais déglinguer ma teille de vodka et au moins ça sera soft comme soirée ---> ok Laura c'est bon ça, en mode tranquilou :+1:
Je pars donc à la plage avec N, on tise sur le chemin, le dosage pique un peu les yeux mais dans dix minutes ça ne me posera plus trop de problème. Vers minuit on est calé autour d'un feu, ça se pète tranquilou, je parle avec P tout en continuant de tiser, il y a deux blondes toutes mignonnes entourées de garçons tout excités, j'échange un regard avec l'une d'elle et ensuite j'attends. La miss à l'opposé du feu change de place, elle se rapproche, rechange de place, se rapproche encore, et en 20 minutes elle est assise à côté de moi. Elle a fait l'effort de venir, je n'ai plus qu'à engager la conversion.
Bon elle a 16 ans et doit être rentrée avec sa copine à 1h00 du mat'...c'est ça les plus belles espérances, enfin bon on aura parlé quasi 10 minutes, c'est déjà bien, next time pour le réconfort féminin, heureusement que j'ai ma teille de vodka avec moi...
Un autre groupe de fille débarque, je m'incruste en parlant de tout et n'importe quoi, les échanges vont bien mais après quelques bonnes gorgées je décide de taper mon reste de MxE (ba oui les filles n'étaient pas aussi zolies que les deux miss d'avant, les lois de l'attraction s'en voient atténuées).
Un joint se roule, je tire 3 ou 4 taffes, puis P me motive à prendre un trip.
Après tout pourquoi pas, je n'ai pas fais de vrai trip pendant ces vacances, le genre de trip où l'on est immergé dans un autre monde, là où l'on marche sur une corde, quand à n'importe quel moment instable on est prêt à tomber dans sa propre tête, enfin un vrai trip quoi.
On motive N qui nous dit qu'il est trop tard, que ça sert à rien, mais comme on est jeune, con et impulsif (et surtout bourré (N a quasiment fini sa teille de sky)), on se dirige tous vers la tente. J'y rempli mon mélange de tise avec le reste de la vodka tout en me disant que le reste de la nuit va se dérouler sur mon petit nuage, qui finira par tanguer au vu des déferlantes d'alcool qui risque de me tomber dans le gosier.
Ba ça s'est pas du tout passé comme ça ! je n'ai pas rebu une goutte d'alcool de la nuit arf.
Mon mélange de 25i est prévu pour qu'il y ai 1mg par goutte, mais comme en fonction des différentes situations les trips changent, après beaucoup de remise en cause du produit à propos des effets par rapport à la quantité prise, de la qualité du batch, de la méthode d'absorption, et surtout de l'importance de l'émotion pour ce qui est du relâchement de soi, on décide d'en prendre beaucoup.
Donc N et P prennent entre 6 et 8 gouttes en sublingual quand à moi, le king des kings de tous les abrutis finis, je prends 5 ou 6 gouttes en intranasal.
He oui faut pas être très malin pour se caler approximativement 4 ou 5 mg de 25i dans le pif...donc ba j'ai pris la claque de ma vie bien sur, et j'ai vraiment cru que j'aillais y passer putain, surtout qu'en pleine nuit sur une île complètement paumé où ya même pas de voiture, faut pas espérer du secours.
Au moment où j'ai tapé je commence à ranger le flacon, première sensation de décrochage au bout de 30 secondes, rien de flippant, juste l'esprit qui se met en branle. Je me lève et voit P et N qui s'en vont côte à côte vers la plage, et à ce moment là je comprends que j'en ai 10 fois trop prit. Ni une ni deux je prends 3 gouttes d'Etizolam dosé à 1mg normalement.
En moins de deux minutes ma vision s'est entièrement fractalisé, comme si tous les repères dans mon champ de vision étaient reliés les uns aux autres par des traits colorés, et le tout bouge malgré moi. Je ressors de nouveau de ma tente et ça ne fait qu'empirer, putain au secours là je me rends compte de ma connerie, pourquoi j'ai fais ça bordel !?! meeeeeeeerdemeeerdemerde !!
Je chope mon flacon d'Etizolam et fourre le doigt dedans avant de le lêcher, j'ai hésité à boire cul sec le flacon mais je me suis quand même dit que ça serait pas une bonne idée, faut juste que je prenne de quoi tuer le trip, pas me tuer tout court en continuant à me surdoser la tête.
Ça fait donc environ 3 minutes que j'ai tapé et je suis en plein rush psychédélique, tout le camping est rempli de fractale, l'intensité du high ne faisant qu'augmenter, ça fout le bordel dans mes visus, je perd pied avec la réalité, tout se déconstruit dans ma tête. Instinctivement je commence à marcher, si je reste en place je clamse, de toute façon j'ai pris le nécessaire pour tuer le trip, à partir de maintenant j'ai plus qu'à m'affronter.
Je pars donc en marchant à travers le camping, derrière moi je sens cette présence, c'est ma propre mort qui me suit, putain quand je tourne la tête je vois 5 aura de ma personne qui me suivent, putain c'est quoi cette merde, relativise bordel, relativise...trouve un objectif, donne du sens à tes pensées, intellectualise, je continue de marcher en parlant tout seul à haute voie par moment. Dans mon esprit tout s'efface, malgré ça je fais des constats sur la vie et la mort, j'ai peur, si le trip continue à monter je vais faire comme ses malheureux qui sont décédés à cause d'une surdose de 25i, je vais assister au repli de mon esprit, m'écrouler, et crever comme un sale drogué qui en a trop prit...sale.
Haaaaa cette pensée me glace le sang, je ressens ma propre mort arrivée, je tate mon pouls, je marche toujours, ça me rassure. Bon par contre je fais des va et vient sans but précis, en fonction de l'orientation de mes pensées mon corps s'active, et là en l'occurrence je dois pas être en accord avec moi même puisque je fais 10 mètres devant moi, puis demi tour pendant 2 mètres, puis je repars dans l'autre sens, mais non je reviens sur mes pas, j'en chie comme j'en ai jamais chié sous psyché, au final je gerbe salement.
Je me décide à aller me laver dents, c'est concret et ça me fait du bien au moral, disons que ça me lave de tout ces pêchés arf, et puis sourtout je me dis que je ne peux pas mourir puisque je fais quelque chose de réel. Une fois le brossage de dent terminé ça ne va toujours pas, je m'oriente vers le bout de l'île, j'ai besoin d'un repère lointain, quelque chose qui va me permettre de m'occuper un laps de temps assez long pour que j'ai le temps de m'oublier dans mes pensées le temps que le rush passe. C'est bon signe je prend un soupçon de recul, plus qu'à m'accrocher et à tenir la tempête qu'il y a dans ma tête.
Je marche donc le long d'un petit champ, à partir de là mes souvenirs sont vagues, je me souviens avoir pensé à mon père, beaucoup de réflexion sur moi même mais en la majorité en me comparant à mon père. J'étais tellement déboussolé que j'avais besoin de retrouver mes bases les plus profondes, soit le modèle du père, mon éducation etc, bref j'ai pas vu ma vie défilé devant mes yeux mais c'était une phase d'accès avec mon inconscient plus que marqué, j'étais dedans, ma conscience transcendée au plus profond de mon esprit...Mentalement j'étais à 2000 à l'heure, de bonnes idées bien que trop perché pour que ça se tienne dans le temps, disons que j'embrayais sur tout et n'importe quoi toutes les 3 secondes, j'étais le fou du village, mais c'est moi qui décidait de ce statut en décidant d'adhérer aux autres ou non.
A ce moment du trip ça doit faire 20-30 minutes que j'ai tapé, j'ai retrouvé un semblant de contrôle et de lucidité donc je sais que je ne vais pas mourir ce soir, mais ce que je vis est tellement puissant que je n'y pense pas vraiment, je suis absorbé dans le moment présent comme jamais, j'ai la réalité collée devant mes deux yeux, mes orbites sont le berceau d'une marée psychédélique, tout bouge et c'est pas évident à ressentir, vaut mieux penser, selon moi c'est plus rassurant que de se sentir comme mort.
En fait je suis à l'entrée du village, quand j'avance sur le chemin qui mène au bout de l'île je m'enfonce dans une noirceur qui me fout les chetons, et quand je pénètre dans le village il y a trop de lumières, je flippe et retourne me réfugier au niveau de la déchetterie qui borde le village...putain à l'heure qu'il est c'est vraiment là que j'ai ma place, je suis juste un gros déchet qui se prend la tête avec lui même...pile la ville et ses lumières, nulle part où me cacher, face la nuit noire et la solitude, nulle part où me réfugier...hehehe.
Je me retape quelques allés retours comme dans le camping, en mode totale indécision, j'ai une gueule de psycho taré, je me dis que si je recontre quelqu'un dans le village ça ne va pas le faire, et j'ai pas envie de marcher tout seul dans le noir, j'ai besoin de me rassurer, que faire et où aller !?
Je longe le village, j'en peux plus c'est trop fort dans ma tête, mes pensées décrochent comme sous alcool quand on a bu le ou les verres de trop, en fait c'est mon esprit en lui même qui ne suit pas, j'ai pas envie de m'écrouler et de clamser comme ça, je veux vivre putain !!! je résiste, je tient bon, allez un nouvel objectif, occupe toi, occupe moi.
Je me retrouve au beau milieu de la piste de l'hélicoptère des pompiers, dans le genre cliché du "sauvez moi" je ne pouvais pas faire mieux arf (vision du mec à genou, les bras écartés en croix, j'implore mon propre pardon). Et là d'un coup je distingue dans mon bordel d'hallu une silhouette que je reconnais, mais oui c'est Ant' qui passe devant moi à 30 mètres devant moi. Je le rejoint et le serre dans mes bras, il est comme mon sauveur, j'étais pas prêt à voir des humains mais avec lui c'est différent, c'est vraiment un mec peace, je me sens sauvé, j'ai la méga pêche, lui est complètement saoul, je le raccompagne jusque chez lui.
De nouveau seul je repense à N et P, je me dis qu'ils doivent me chercher et s'inquiéter pour moi...ouaille ils doivent être tripé eux aussi maintenant, faut que je leur dise que je suis en vie (à ce moment là dans ma tête j'ai juste envie de dire à mes amis que j'ai survécu, même si en fait personne ne sait que j'ai fais ma petite OD tout seul, et surtout que j'en ai vraiment prit la méga sur dose). J'arrive donc au camping où il commence à pleuvoir à grosse goutte, et c'est là que je retrouve N devant ma tente en train de s'abriter sous mon duvet. De loin il me fait penser à un sorcier marabout qui se tape sa meilleure danse de la pluie sous un duvet...l'image quoi undefined
Pareil je sers N dans mes bras comme si je ne l'avais pas vu depuis une éternité et que j'étais content de le retrouver parce que bon, j'ai failli crever et ça fait une putain de drôle de sensation. Enfin non c'est pas drôle, au début j'étais tout content de ne pas avoir disjoncté totalement, puis s'est installé un sale sentiment de culpabilité, de faire autant mal à mes proches qu'à moi même lorsque je me défonce de la sorte.
Avec N le courant passe moyennement, comme si il ne fallait pas qu'on se dévoile notre émotion, qu'on se livre, on s'interroge sur le pourquoi du comment, surement une question d'ego, on est trop dans une forme de compétition en général, et pas question de montrer ses failles à son concurrent !
On commence alors à se tailler sec à coup de surenchère verbale, la pluie redouble. Je m'étais extirpé du duvet pour contre argumenter N comme quoi mon duvet est détrempé, et je reviens m'y abriter, arg c'est comme perdre un combat d'ego, accepter l'aide d'autrui, qui plus est de N...jamais ! D'autant plus qu'il me le fait bien remarquer cet enfoiré, genre t'es revenu t’abriter Laura niark niark niark.
Je rétorque donc en lui disant qu'il s'abrite sous MON duvet, et qu'en aucun cas c'est moi qui m'abrite, moi, j'abrite !..bref on est juste des gamins qui se taquinent par pure provocation/domination...moi qui arrivait en mode peace cool je reviens de loin j'ai envie de sérénité, ba que dalle arf.
A ce moment P débarque du chemin qui mène à la plage jusqu'à côté de nous, on est content de se retrouver, ça doit faire une heure qu'on a prodé et nous voila enfin réuni, bizarre comme monté de trip, incontrôlée serait le terme le plus approprié pour ma part, mais sur le coup je suis plus préoccupé à faire remarquer à P que N a détrempé mon duvet en s'abritant en dessous et P se met à le tailler avec moi, nous voila tous les 3 dans le même sac...à merde.
C'est dingue comment dès que l'émotion se fait intense la notion de respect s'en va.
J'ai remarqué ça cet été, en fait dès qu'on commence à être arraché l'esprit se sent agressé, offensé, il se repli sur lui même, et alors s'offre à lui deux choix : la fuite ou l'attaque.
Fuir revient à s'effacer de la réalité en n'y prenant pas part, c'est ce que j'ai fais en partant marcher, j'ai fuis l'être humain pour me retrouver tout seul parce que je sais que seul j'arriverai à me concentrer pour retenir le zbeul dans ma tête, j'arriverai à me canaliser, à analyser ce que je vis pour diminuer l'émotion qui prend le dessus et m'empêche d’interagir socialement à cause de la peur. Seul, j'ai assez de convictions en moi pour trouver refuge, en société les gens la ramène, et dans l'état de perche dans lequel j'étais, je leur aurai fais peur, il m'aurait renvoyé leur peur et j'aurai encore plus flippé, ça m'aurait fait péter un câble.
M'enfin pour le moment je suis plutôt dans un mode d'attaque, je me sens taquiner par N et ce qui est sur c'est que je ne vais pas repartir en mode solo sur mon bout de chemin, même si sur le moment j'aurai préféré ça à la confrontation. Donc ba je réplique à coup d'arguments piquants, c'est encore ce qu'il y a de plus simple à faire quand on se sent attaqué, la peur amène à se sortir de soi même pour ne plus ressentir son "mal", et clasher autrui est un moyen très répandu pour fuir ses propres pensées. Effectivement en dénigrant ce qu'on a devant soi on oubli très vite ce que l'on a en soi, et avec l'humour tout peut passer, pratique ---> alors place aux taquinneries agrémentées d'humour, mais étrangement on continue, après tout pourquoi pas, du moment que personne ne se vexe, ça peut être marrant, je vais juste essayer de ne pas clasher, juste titiller l'ego des deux autres.
Donc scène tout ce qu'il y a de plus typique : 3 jeunes défoncés dans un camping en pleine nuit, ils font du bruit en se chamaillant, tout est normal.
Je précise aux deux zigotos qu'il faut qu'on se casse du camping avant qu'un voisin s’énerve, c'est pas évident vu leur état, ils sont en fait bien explosés aussi. Le reste du trip va se dérouler sous un porche où tellement assoiffé je vais boire à même la gouttière qui fuit, ensuite on va se caler par terre dans le village et phaser contre un mur, puis contre un autre mur, on va changer d'endroit au fur et à mesure que les voisins nous demande de partir. On se sera prit quelques bonnes grosses averses bretonnes du genre t'es détrempé en 30 secondes et t'as bieeeen le seum !
Vers 6 heures on est calé sur le port, niveau intensité c'est comme dans un trip normal, le paysage est tripé mais sans se laisser aller on se croirait normal, socialement on se taquine moins mais je continue de répéter "C'est la nature humaine, toujours le même problème", on s'entend bien, c'est juste que sous psyché j'adhère moyen à cette guéguerre des egos, je préfère la fermer plutôt que de la ramener pour ne pas créer de polémique, parce que quand je l'ouvre j'aime trop avoir raison, et trop souvent les embrouilles de merde partent de là....enfin j'aime pas perdre la face et verbalement j'aime bien montrer que je maitrise la langue, bref quand je m'y met je tue par ko pour avoir le dernier mot et après je suis triste pour l'autre, j'ai l'impression de l'avoir blessé, mais j'oubli tout le temps que ça c'est le monde dans ma tête, la réalité est faite de clashs au quotidien, les gens sont habitués à encaisser à force de se tailler toute la journée, donc autant ne pas trop m'en faire et puis aussi, grossièrement si tu n'attaques pas tu te fais attaquer...donc arg.
7h et quelques la descente commence à s'amorcer, j'ai une sale boule dans l'estomac, l'impression que je vais vomir ma glotte, j'ai soif et heureusement qu'on est à côté des wc pour bien m'abreuver, sinon j'ai les lèvres gercés, je suis détrempé, j'ai froid, on fume un joint, puis un autre jusqu'au camping. Une fois au camping je mange des gateaux, ça me fait du bien au début avant de renforcer ma boule dans l'estomac. N toujours dans l'excès prend deux gateaux d'un coup qu'il tente de mâcher...erreur, il recrache tout en postillonnant, je suis mort de rire, c'est limite si il ne va pas nous taper un infarctus tellement le combo gâteaux sec et bouche pâteuse est hard core, essayer vous comprendrez :tonqe:
Au final on roule un dernier joint, moi je ne fume que 3 lattes dessus, j'en peux juste plus, je me sens mal, oppresser, le duvet n'étant pas encore sec je met plusieurs couches de fringues pour me protéger du froid, je me recouvre les jambes avec ma serviette humide de la veille, bref c'est inconfortable à souhait, heureusement que j'ai mon oreiller putain !
8h30 on se couche pour de bon après avoir prit de l'Etizolam, je m'en souviens bien puisqu'on était encore en train de se tirer la bourre pour savoir qui se rapprochait le plus de l'heure, j'ai dis 8h30 et il était 29...BG !!! on est con putain, mais je kiffe ça en fait :grin:
Le seul truc chiant c'est qu'on doit se lever à 15h pour plier les bagages et prendre le bateau pour rentrer sur la terre ferme du continent....brrrr la réalité. Ah si putain la réalité, j'ai trop envie de rentrer chez moi, j'en peux plus de ses vacances, j'en ai trop profité, je veux du calme svp.
Bilan : le plus gros trip de ma vie, clairement. J'ai déconné et je m'en suis voulu pendant 2 jours, sale sentiment de culpabilité, c'est quoi cette auto destruction à la con...ba une gaffe, une étourderie insensée qui a failli me couter cher.
Plus j'y repense plus je me dis qu'en fait je n'ai pas risqué de mourir comme j'ai pu le ressentir ou l'imaginer, je pense qu'entre mon état de zombie défoncé mais debout, et un état de loque par terre, il y a un pas...mais je me demande si je m'étais laissé crever devant ma tente ce qu'il se serait passé..?
"Le mouvement c'est la vie" - Brad Pitt, World War Z (ze référence qui tue)
Bref ne faites pas comme moi, j'ai abusé et je m'en suis bien sorti, chepa si dans une autre vie j'aurai eu cette chance...malgré l'absorption de quelques mg d'Etizolam ça n'a pas empêché le trip, ou alors si ça l'a diminué, je n'ose pas imaginer ce que ça aurait été sans ça putain..
Depuis je me sens de nouveau moi même, pas vraiment envie d'en reprendre, ça m'a calmé quand même, sinon plus jamais ça hein, plus jamais.