Sunbather
Neurotransmetteur
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Salut à tous,
Bon, soyez indulgents, il s'agit ici de mon premier TR, et également de ma première fois avec cette molécule. En espérant que vous aurez plaisir à me lire malgré la longueur du bordel
Set & setting :
Me voilà redescendu quelques jours dans ma contrée d’origine avec quelques buvards à 100ug de cette excitante molécule dans mon escarcelle, et en tête l’idée d’en profiter avec quelques potes. C’est quand même cool les fêtes de fin d’année parfois. On est le 25 Décembre, repas de fête familial le midi, que des trucs délicieux au menu, mais juste ce qu’il faut. Je sors de table pas trop gavé et en forme, j’ai du boire un verre de vin pas plus, ayant déjà une idée derrière la tête pour le déroulement de la soirée qui s’annonce.
Je file donc chez un pote où se trouve un autre pote. Ils n’ont tout deux jamais testé la molécule, ni même le grand frère. J’ai pour ma part pris 4 fois du LSD dans ma vie, et ma dernière prise remonte à plus de quatre ans en arrière (pas les plans, pas envie de rendre ca trop régulier tant j’aime ce prod).
J’arrive chez J. on attends V. et on se prépare un petit thé en racontant des conneries. L’excitation monte au fur et à mesure que l’heure avance.J a ramené un peu de foie gras qu’on décide de s’envoyer avec du pain de mie grillé histoire de manger un peu vu qu’il doit être 20h. Deux autres potes débarquent, eux ne sont pas trop chauds pour tester le 1P, ils viennent de se faire une infusion de weed donc sont déjà un peu stone.
21h15 :
Je décide de la jouer moyen RDR, mais j’ai envie de sentir le truc. Je me fous donc 100ug sur la langue pendant un bon quart d’heure. V se sent aussi de partir sur 100ug, il a déjà testé les champis donc est également plutôt confiant et bien en forme. J n’a jamais pris de psyché (autre que la MDMA) mais est bien habitués aux prods, il décide de prendre 50ug et d’attendre de voir comment ca évolue.
22h00 :
Je commence à sentir que ca travaille dans le corps. Va savoir si c’est un effet placebo, je ne l’exclus pas. Quoiqu’il en soit ca ressemble à un tout début de montée de MD, ca tire un peu dans le dos.
On décide de bouger chez V. dont l’appart est situé à une petite centaine de mètre et qui est vachement plus « trip-friendly ».
Les deux autres potes, A. et X. continuent à fumer et décident de partir sur quelques traces de MXE. On discute tous à la cool. Les fourmillements se font de plus en plus présents. Ca me rappelle de plus en plus une montée de MD, l’effet stim’ est de plus en plus fort, je m’attendais pas à tant mais c’est chouette. V et J se plaignent des contractions au niveau de la mâchoire, perso ca ne m’affecte pas trop de ce côté là. Par contre aller pisser me confirmera bien que la vas-constriction est arrivée haha.
L’heure qui passe est de plus en plus sympa, on est pris de gros fou-rires, presque à en pleurer, et puis je commence à ressentir cette sensation de vibration qui m’avait tant manquée. Tout vibre et c’est agréable, mon corps, les choses autour de moi, comme si une petite brise venait agiter mes perceptions. La montée est bien là.
22h56 :
L'intense rigolade continue, et les morphings commencent alors que mon regard se perd vers le sapin de noël dans un coin de l’appart, les couleurs m’apparaissent plus chatoyantes, alors que je prends des notes sur mon téléphones, le lettres se déforment. Pourtant je continue à taper sans problème. Une reproduction d’un tableau pointilliste dans les chiottes me confirme que visuellement, c’est parti, le tableau se déforme, les couleurs s’entremêlent etc.
23h49 :
V est également en train de vivre une chouette montée, agréablement scotché comme moi par ce qui est en train de lui arriver dans la tronche. On continue à rigoler comme des bossus. Notamment de J qui râle de ne pas avoir de visuels (mais en rigole à pleurer quand même), il décide du coup de re-drop la deuxième moitié du blotter. Les visuels commencent à envoyer du très lourd, ca morphe dans tout les sens, les couleurs sont vives, brillantes , la perception de la musique commence à changer aussi.
00h56 :
On dirait bien que J nous a rattrapé en l’espace de moins d’une heure. On regarde un long clip de rap de près d’une demie-heure, les images et les sons nous ont définitivement propulsé de l’autre côté. Les visuels sont de plus en plus beau, et on s’égare alternativement sur une superbe sérigraphie d’un groupe black metal ou sur un très grand planisphère dans la cuisine de V. Je viens de passer un moment d’éternité à observer entre chaque bouffée la cendre de ma cigarette, la manière dont celle ci se consume. Je trouve ca superbe et en reste assez bouche-bée.
01h11 :
Impression magique de faire corps avec la musique, de redécouvrir une nouvelle dimension dans certains morceaux que je connais déjà pourtant bien. A et X qui ont continué à s’amuser avec Mixie décident de bouger car ils sont un peu crevés. On reste donc tout les trois à tripper. La musique étant une part importante de ma vie, c’est un des trucs qui m’intéresse le plus lors d’un trip, mais la perception de celle-ci avec les lysergamides reste si difficile à décrire. En tout cas voilà quelques trucs que nous avons écouté durant cette heure :
Still Corners - The Trip
Slowdive - Spanish Air
The Brian Jonestown Massacre - If Love Is The Drug
The Brian Jonestown Massacre - Chameleons
Ténébreuse Musique - La fameuse vidéo de 25 minutes (qu’on a maté au moins 5 fois)
On continue à s’extasier en écoutant du son, à rigoler et à profiter des superbes visuels qui s’offrent à nous, on délire sur des conneries (notamment un passage de la longue vidéo sus-citée).
02h18
J’ai l’impression que ca se calme un peu niveau visuels. J est censé passer voir un pote à une vingtaine de minutes de là. L’idée qu’il bouge si loin nous parait folle, il faut traverser tout le centre ville et il est encore bien loin malgré tout. A force de rigoler, on décide de bouger, parce que ce serait con de ne pas voir le monde extérieur. Au pire on se dit qu’on peut toujours rebrousser chemin.
02h55
En sortant dans la rue on est frappés par le silence incroyable qui règne en ce soir de 25 décembre. Les lumières de la ville, l’éclairage qui habille la cathédrale et même les feux tricolores de circulation se reflètent dans tout les sens. On profite de la beauté du spectacle, du silence, de l’air frais et de la chatoyance des lumières qui dansent sous nos yeux. Le trajet se passe bien. J’ai une micro montée de parano en attendant un mec gueuler des conneries à la fenêtre de sa voiture mais me recentre en quelques secondes. C’est beau une ville qui dort, le spectacle est superbe, et l’architecture de mon bled d’adolescence devient superbe même dans son extrême brutalité.
03h40
Nous voilà chez le pote de J. L’arrivée dans l’appart face à ses deux potes globalement très sobres nous a fait redescendre assez subitement. L’appartement apparait comme terne, un peu fade, les visuels se sont gravement calmés, je peux à nouveau suivre une idée. Néanmoins, j’ai encore pas mal la flemme de parler et de m’exprimer (comme bien souvent quand je consomme des psychotropes, j’aime bien être spectateur, je ne ressens pas le besoin de parler). J. se laisse embarquer dans une partie de Mario Kart. Je regarde l’écran mais malgré les couleurs, l’aspect presque psyché du jeu, je constate que ca m’emmerde un peu. En fixant sur une photo je constate que les visuels sont encore un peu là. Je me sens toujours bien dans mon corps et passe presque une heure à laisser mon esprit divaguer en fumant des clopes (miracle j’arrive à rouler). Je refuse systématiquement tout joint de shit qu’on me tend (je ne supporte pas du tout le shit, mais genre vraiment pas).
04h46
Retour chez V. Trajet fort agréable, on profite d’un retour à un état plus conscient mêlé à quelques résidus visuels, les couleurs et les lumières sont toujours aussi jolies et chaleureuses. On commence à se sentir mentalement un peu fatigués, mais hyper contents.
05h15
J. est rentré chez lui, et moi avec V. chez lui avec l’idée d’aller nous pieuter. On constate que malgré tout, si les visus se sont un petit peu évaporés, la sim résiduelle est encore bien présente. Je profite de petits morphings malgré tout et décide de me foutre au lit, ne sachant malgré tout pas si j’arriverais à m’endormir. Malgré la stimulation, je me sens bien. Je m’endors en écoutant « Souvlaki » de Slowdive et ma perception de la musique est elle encore suffisamment déformée pour que je me laisse aller et m’endorme en moins d’une vingtaine de minutes. V mettre lui au moins une heure et demie à s’endormir.
09h30
Réveil tranquille, les mâchoires vont bien de mon côté, je me sens un peu fatigué mais sans plus, pas de mal de tête. Je sors de l’appart, il fait beau et frais, je fous de la musique dans mon casque et traverse le centre-ville encore peu bondé. J’adore ce temps, et j’ai l’impression de revivre un peu, de renaître. La cathédrale est toujours belle mais ce n’est plus pareil que cette nuit, pourtant ça ne me dérange pas. Je trouve ça magique de retrouver des perceptions « normales ». Je retourne à Paris ce soir et j’ai qu’une envie c’est de retrouver ma copine. Ca me fout un smile de cinglé. S’en suit un nouveau (gros) repas de fête. Je mange sans problème, suis un peu fatigué, mais d’excellente humeur, je ne dormirais pas jusqu’au soir une fois rentré à Paris.
Bilan :
Pour leur première expérience avec un lysergamide, mes copains vierges de ces molécules ont je crois beaucoup apprécié leur trip. Il en va de même pour moi (un peu) plus expérimenté. Je n’ai pas été gêné par l’aspect stim assez présent de la molécule. J’ai beaucoup aimé les OEV que j’ai trouvé très chouettes, sans qu’ils ne soient trop présents ou en deviennent oppressants. Le feeling avec la musique était particulièrement convainquant. J’ai trouvé que la molécule se prêtait bien au trip en appart.
Par contre, en réfléchissant, je constate que comme un connard j’ai l’impression d’avoir passé tout mon trip les yeux grand-ouverts que j’en ai complètement oublié les CEV, et dieu sait si ils sont chouettes parfois avec ce genre de produits. Pour le coup je m’en veux un peu là dessus.
Seul petit regret, si vous attendez de cette molécule l’aspect intensément mental de son célèbre grand-frère, je ne l’ai pour ma part pas ressenti à ce dosage. Pas de pérégrinations mentales et métaphysiques, d’articulations de pensées incroyables et de longues introspections pendant mon trip, et c’est à mon avis principalement là dessus qu’il y’a une grosse différence avec la molécule « originale ».
Néanmoins, j’ai vraiment apprécié l’expérience et après quelques années sans lysergamides, je pense que ça m’a permis d’y retourner en douceur (et a peut être rendu le trip plus gèrable pour mes amis novices également.
J’espère en tout cas que vous avez apprécié la lecture de ce long long long TR. J’espère renouveler l’expérience un de ces jours, peut être avec un dosage plus elevé à 150 ou 200, on verra comment les choses se présentent et si le contexte s’y prête. Stay safe les psychonauts, et merci à ceux qui ont donné des conseils et rédigés d’autre TR qui m’ont permis d’appréhender le 1P avec confiance ET vigilance
Bon, soyez indulgents, il s'agit ici de mon premier TR, et également de ma première fois avec cette molécule. En espérant que vous aurez plaisir à me lire malgré la longueur du bordel
Set & setting :
Me voilà redescendu quelques jours dans ma contrée d’origine avec quelques buvards à 100ug de cette excitante molécule dans mon escarcelle, et en tête l’idée d’en profiter avec quelques potes. C’est quand même cool les fêtes de fin d’année parfois. On est le 25 Décembre, repas de fête familial le midi, que des trucs délicieux au menu, mais juste ce qu’il faut. Je sors de table pas trop gavé et en forme, j’ai du boire un verre de vin pas plus, ayant déjà une idée derrière la tête pour le déroulement de la soirée qui s’annonce.
Je file donc chez un pote où se trouve un autre pote. Ils n’ont tout deux jamais testé la molécule, ni même le grand frère. J’ai pour ma part pris 4 fois du LSD dans ma vie, et ma dernière prise remonte à plus de quatre ans en arrière (pas les plans, pas envie de rendre ca trop régulier tant j’aime ce prod).
J’arrive chez J. on attends V. et on se prépare un petit thé en racontant des conneries. L’excitation monte au fur et à mesure que l’heure avance.J a ramené un peu de foie gras qu’on décide de s’envoyer avec du pain de mie grillé histoire de manger un peu vu qu’il doit être 20h. Deux autres potes débarquent, eux ne sont pas trop chauds pour tester le 1P, ils viennent de se faire une infusion de weed donc sont déjà un peu stone.
21h15 :
Je décide de la jouer moyen RDR, mais j’ai envie de sentir le truc. Je me fous donc 100ug sur la langue pendant un bon quart d’heure. V se sent aussi de partir sur 100ug, il a déjà testé les champis donc est également plutôt confiant et bien en forme. J n’a jamais pris de psyché (autre que la MDMA) mais est bien habitués aux prods, il décide de prendre 50ug et d’attendre de voir comment ca évolue.
22h00 :
Je commence à sentir que ca travaille dans le corps. Va savoir si c’est un effet placebo, je ne l’exclus pas. Quoiqu’il en soit ca ressemble à un tout début de montée de MD, ca tire un peu dans le dos.
On décide de bouger chez V. dont l’appart est situé à une petite centaine de mètre et qui est vachement plus « trip-friendly ».
Les deux autres potes, A. et X. continuent à fumer et décident de partir sur quelques traces de MXE. On discute tous à la cool. Les fourmillements se font de plus en plus présents. Ca me rappelle de plus en plus une montée de MD, l’effet stim’ est de plus en plus fort, je m’attendais pas à tant mais c’est chouette. V et J se plaignent des contractions au niveau de la mâchoire, perso ca ne m’affecte pas trop de ce côté là. Par contre aller pisser me confirmera bien que la vas-constriction est arrivée haha.
L’heure qui passe est de plus en plus sympa, on est pris de gros fou-rires, presque à en pleurer, et puis je commence à ressentir cette sensation de vibration qui m’avait tant manquée. Tout vibre et c’est agréable, mon corps, les choses autour de moi, comme si une petite brise venait agiter mes perceptions. La montée est bien là.
22h56 :
L'intense rigolade continue, et les morphings commencent alors que mon regard se perd vers le sapin de noël dans un coin de l’appart, les couleurs m’apparaissent plus chatoyantes, alors que je prends des notes sur mon téléphones, le lettres se déforment. Pourtant je continue à taper sans problème. Une reproduction d’un tableau pointilliste dans les chiottes me confirme que visuellement, c’est parti, le tableau se déforme, les couleurs s’entremêlent etc.
23h49 :
V est également en train de vivre une chouette montée, agréablement scotché comme moi par ce qui est en train de lui arriver dans la tronche. On continue à rigoler comme des bossus. Notamment de J qui râle de ne pas avoir de visuels (mais en rigole à pleurer quand même), il décide du coup de re-drop la deuxième moitié du blotter. Les visuels commencent à envoyer du très lourd, ca morphe dans tout les sens, les couleurs sont vives, brillantes , la perception de la musique commence à changer aussi.
00h56 :
On dirait bien que J nous a rattrapé en l’espace de moins d’une heure. On regarde un long clip de rap de près d’une demie-heure, les images et les sons nous ont définitivement propulsé de l’autre côté. Les visuels sont de plus en plus beau, et on s’égare alternativement sur une superbe sérigraphie d’un groupe black metal ou sur un très grand planisphère dans la cuisine de V. Je viens de passer un moment d’éternité à observer entre chaque bouffée la cendre de ma cigarette, la manière dont celle ci se consume. Je trouve ca superbe et en reste assez bouche-bée.
01h11 :
Impression magique de faire corps avec la musique, de redécouvrir une nouvelle dimension dans certains morceaux que je connais déjà pourtant bien. A et X qui ont continué à s’amuser avec Mixie décident de bouger car ils sont un peu crevés. On reste donc tout les trois à tripper. La musique étant une part importante de ma vie, c’est un des trucs qui m’intéresse le plus lors d’un trip, mais la perception de celle-ci avec les lysergamides reste si difficile à décrire. En tout cas voilà quelques trucs que nous avons écouté durant cette heure :
Still Corners - The Trip
Slowdive - Spanish Air
The Brian Jonestown Massacre - If Love Is The Drug
The Brian Jonestown Massacre - Chameleons
Ténébreuse Musique - La fameuse vidéo de 25 minutes (qu’on a maté au moins 5 fois)
On continue à s’extasier en écoutant du son, à rigoler et à profiter des superbes visuels qui s’offrent à nous, on délire sur des conneries (notamment un passage de la longue vidéo sus-citée).
02h18
J’ai l’impression que ca se calme un peu niveau visuels. J est censé passer voir un pote à une vingtaine de minutes de là. L’idée qu’il bouge si loin nous parait folle, il faut traverser tout le centre ville et il est encore bien loin malgré tout. A force de rigoler, on décide de bouger, parce que ce serait con de ne pas voir le monde extérieur. Au pire on se dit qu’on peut toujours rebrousser chemin.
02h55
En sortant dans la rue on est frappés par le silence incroyable qui règne en ce soir de 25 décembre. Les lumières de la ville, l’éclairage qui habille la cathédrale et même les feux tricolores de circulation se reflètent dans tout les sens. On profite de la beauté du spectacle, du silence, de l’air frais et de la chatoyance des lumières qui dansent sous nos yeux. Le trajet se passe bien. J’ai une micro montée de parano en attendant un mec gueuler des conneries à la fenêtre de sa voiture mais me recentre en quelques secondes. C’est beau une ville qui dort, le spectacle est superbe, et l’architecture de mon bled d’adolescence devient superbe même dans son extrême brutalité.
03h40
Nous voilà chez le pote de J. L’arrivée dans l’appart face à ses deux potes globalement très sobres nous a fait redescendre assez subitement. L’appartement apparait comme terne, un peu fade, les visuels se sont gravement calmés, je peux à nouveau suivre une idée. Néanmoins, j’ai encore pas mal la flemme de parler et de m’exprimer (comme bien souvent quand je consomme des psychotropes, j’aime bien être spectateur, je ne ressens pas le besoin de parler). J. se laisse embarquer dans une partie de Mario Kart. Je regarde l’écran mais malgré les couleurs, l’aspect presque psyché du jeu, je constate que ca m’emmerde un peu. En fixant sur une photo je constate que les visuels sont encore un peu là. Je me sens toujours bien dans mon corps et passe presque une heure à laisser mon esprit divaguer en fumant des clopes (miracle j’arrive à rouler). Je refuse systématiquement tout joint de shit qu’on me tend (je ne supporte pas du tout le shit, mais genre vraiment pas).
04h46
Retour chez V. Trajet fort agréable, on profite d’un retour à un état plus conscient mêlé à quelques résidus visuels, les couleurs et les lumières sont toujours aussi jolies et chaleureuses. On commence à se sentir mentalement un peu fatigués, mais hyper contents.
05h15
J. est rentré chez lui, et moi avec V. chez lui avec l’idée d’aller nous pieuter. On constate que malgré tout, si les visus se sont un petit peu évaporés, la sim résiduelle est encore bien présente. Je profite de petits morphings malgré tout et décide de me foutre au lit, ne sachant malgré tout pas si j’arriverais à m’endormir. Malgré la stimulation, je me sens bien. Je m’endors en écoutant « Souvlaki » de Slowdive et ma perception de la musique est elle encore suffisamment déformée pour que je me laisse aller et m’endorme en moins d’une vingtaine de minutes. V mettre lui au moins une heure et demie à s’endormir.
09h30
Réveil tranquille, les mâchoires vont bien de mon côté, je me sens un peu fatigué mais sans plus, pas de mal de tête. Je sors de l’appart, il fait beau et frais, je fous de la musique dans mon casque et traverse le centre-ville encore peu bondé. J’adore ce temps, et j’ai l’impression de revivre un peu, de renaître. La cathédrale est toujours belle mais ce n’est plus pareil que cette nuit, pourtant ça ne me dérange pas. Je trouve ça magique de retrouver des perceptions « normales ». Je retourne à Paris ce soir et j’ai qu’une envie c’est de retrouver ma copine. Ca me fout un smile de cinglé. S’en suit un nouveau (gros) repas de fête. Je mange sans problème, suis un peu fatigué, mais d’excellente humeur, je ne dormirais pas jusqu’au soir une fois rentré à Paris.
Bilan :
Pour leur première expérience avec un lysergamide, mes copains vierges de ces molécules ont je crois beaucoup apprécié leur trip. Il en va de même pour moi (un peu) plus expérimenté. Je n’ai pas été gêné par l’aspect stim assez présent de la molécule. J’ai beaucoup aimé les OEV que j’ai trouvé très chouettes, sans qu’ils ne soient trop présents ou en deviennent oppressants. Le feeling avec la musique était particulièrement convainquant. J’ai trouvé que la molécule se prêtait bien au trip en appart.
Par contre, en réfléchissant, je constate que comme un connard j’ai l’impression d’avoir passé tout mon trip les yeux grand-ouverts que j’en ai complètement oublié les CEV, et dieu sait si ils sont chouettes parfois avec ce genre de produits. Pour le coup je m’en veux un peu là dessus.
Seul petit regret, si vous attendez de cette molécule l’aspect intensément mental de son célèbre grand-frère, je ne l’ai pour ma part pas ressenti à ce dosage. Pas de pérégrinations mentales et métaphysiques, d’articulations de pensées incroyables et de longues introspections pendant mon trip, et c’est à mon avis principalement là dessus qu’il y’a une grosse différence avec la molécule « originale ».
Néanmoins, j’ai vraiment apprécié l’expérience et après quelques années sans lysergamides, je pense que ça m’a permis d’y retourner en douceur (et a peut être rendu le trip plus gèrable pour mes amis novices également.
J’espère en tout cas que vous avez apprécié la lecture de ce long long long TR. J’espère renouveler l’expérience un de ces jours, peut être avec un dosage plus elevé à 150 ou 200, on verra comment les choses se présentent et si le contexte s’y prête. Stay safe les psychonauts, et merci à ceux qui ont donné des conseils et rédigés d’autre TR qui m’ont permis d’appréhender le 1P avec confiance ET vigilance