ann’archy
Matrice Périnatale
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- 30/3/21
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- 18
Substances : LSD + cannabis
Dosage : 50ug + 2-3 joints
Corpulence : 40kg
Set : un peu d’appréhension mais je me sens enfin prête à tester la molécule
Setting : chez mon copain
19:15 -> Prise de 50ug avec mon copain
20:15 -> Début de légers effets, pupilles dilatées, chaleur, tremblements, changement dans le corps
20:45 -> Touché modifié, vision aussi (tâches de couleurs), agitation aux extrémités de mon regard, impression de mouvement à mes cotés mais impossible de le percevoir une fois l’endroit regardé, le mouvement se déplace. Je sens le lsd commencer à agir, une sorte de poids sur ma tête me le fait ressentir et restera là jusqu’à la fin du trip. On regarde popcorn, je rigole de plus en plus pour rien
21:15 ->
Molécule réellement en train de monter. Mon copain redrop 50ug. Je ne sens plus mes lèvres, j’ai l’impression de ne plus en avoir et d’avoir ma bouche anesthésiée. L’écran du pc est au milieu de la pièce et des clips tournent, l’écran détermine la couleur de la pièce, la lumière alterne entre du rose, du violet et du bleu. Elle change à intervalle régulier. Tout commence à prendre mouvement, à respirer et semble prendre vie. L’écran de mon téléphone bouge dans tous les sens, j’ai l’impression que je pourrai rentrer dedans, que mon doigt peut s’enfoncer à l’intérieur. Un rien m’amuse, je suis toute joyeuse de voir des débuts d’hallucinations. je rigole beaucoup et le plaisir de rire est amplifié, je suis encore plus heureuse de rire que d’habitude et ça dure longtemps.
Une petite peluche est avec nous, tous ses poils sont visibles et distincts les uns des autres, je la regarde longtemps jusqu’à ce qu’elle me fasse de plus en plus peur et me mette très mal à l’aise, je la balance un peu plus loin.
Tout devient source de divertissement, les murs ondulent, respirent et dansent. Tout est d’une beauté incroyable et mérite d’être regarder pendant un long moment. Une lampe illumine le plafond et les feuilles qui y sont accrochées. La lumière met en évidence une feuille ayant comme inscription « ton sourire est une arme ». Le rayonnement de la lampe sur cette feuille me plongent dans des visuels impressionnants : l’endroit que je regarde devient un tableau, plus de profondeur, les feuilles sont collées au toit, et semblent être faits de coups de pinceaux. Je reste bloquée, ça bouge énormément, et « ton sourire est une arme » change d’aspect très rapidement, c’est parfois très holographique puis un dessin, puis un tableau. S’en suit une longue réflexion sur cette phrase qui s’illumine que j’ai oublié.
Le visage de mon copain se déforme et ses cheveux forment des spirales, ces énormes pupilles se voient énormément, son teint est rouge et ses lèvres sont toutes roses.
Les clips défilent, tout est en mouvement, la musique donnent le rythme aux hallucinations, c’est elle qui détermine leur mouvement et leur rapidité. Tout ce qui se passe dans la pièce est connecté, tout va ensemble et est inséparable. Tout a une énergie, je la vois, chaque objet a sa propre énergie mais elles se fusionnent toute et ne font qu’une. C’est un tout et j’en fais parti. La pièce respire à mon rythme, la musique est avec nous, et tous ce qui se trouve dans la chambre. Le lieu dégage une onde positive, je m’y sens bien. Je reprends la peluche avec moi, elle respire aussi , je la regarde mais cette fois elle ne me fait plus peur, ses poils brillent et changent d’aspect en fonction de l’orientation de ma tête, un petite boule blanche se forme au milieu de son ventre, elle bat comme un coeur. je m’allonge et pose la peluche sur mon ventre, elle s’ajoute au tout qui était crée, elle respire avec nous. Je pensais à ce moment là être arrivée au pic.
vers 22h-22h15 ->
Littéralement une explosion intérieure, l' impression qu’un tout sort de moi : il se manifeste par des représentations dans ma tête de différentes formes qui jaillissent de tous les côtés, qui s’enchaînent et se superposent. Je ressens ce que j’ai appelé une explosion des perceptions : aucun de mes sens et aucunes de mes perceptions ne sont habituelles, tout pop dans tous les sens . Je ressens des choses que je n’arrive pas expliquer, il n’y pas assez de mots pour retranscrire les sentiments, et les perceptions que je ressens, c’est d’ailleurs la réflexion que je me fais : il n’y a pas assez de vocabulaire pour décrire ce que je sentais, voyais et percevais .
J’ai ensuite (ou en même temps je crois bien) ressenti ce que j’ai appelé une pluie ou une purée de synesthésie (longue réflexion sous LSD pour réussir à trouver l’expression la plus juste). Tous mes acquis (en ce qui concerne mes sens) sont remis en question, mes sens étant tous modifiés j’ai l’impression qu’ils s’emmêlent tous, les odeurs me caressent et s’imprègnent dans mon corps, ce que je touche et ce que je vois est bruyant, je les entends en moi. La musique apparait devant moi et je peux la toucher. Toutes ces perceptions s’emmêlent, explosent et jaillissent à l’intérieur de mon corps, c’est incroyable, je découvre un nouveau monde où aucun de mes repères sensoriels n’est présent, ils sont tous modifiés, remplacés et emmêlés. La musique est fusionnée à ce que je vis, elle fait partie intégrante de ce tout harmonieux, c’est elle qui guide toutes mes perceptions.
Me sentant bien avec la molécule, je décide de rouler un joint, je sors ce qu’il faut pour et je comprends directement qu’il va s’agir d’une épreuve. J’ai l’impression que mes mains sont à la fois moites presque mouillées puis sèches et gelées, elles sont ensuite très chaudes et douces, je n’arrive pas à déterminer comment mes mains sont réellement. J’ai peur qu’elles soient mouillées et de déchirer la feuille. Je ne vois rien normalement ou clairement, tout change à une vitesse folle, la feuille semble d’abord douce et fragile puis rêche. Toucher le tabac est divinement agréable, effriter le shit et sentir les petites boulettes sur le bout de mes doigts me procure un bien fou. Après avoir difficilement rouler ce joint, je galère à l’allumer : je calcule mal les distances, mes mains tremblent beaucoup et je ne sens presque pas mes bras. Je réussis tout de même à fumer et à apprécier les visu, tout est d’un violet et rose. le joint semble si fragile j’ai peur de le casser à tout moment, j’ai l’impression qu’il est en cristal et qu’il peut se briser s’il reçoit un quelconque choc. Je pose le joint et le reprendrai plus tard dans la soirée.
Des frissons parcourent mon corps, je ressens parfois des vagues froides ou très chaudes. Les visuels sont encore plus là qu’auparavant, tout est toujours en mouvement et être vivant, je vois le bois respirer, le sol bouge beaucoup, j’ai l’impression que l’endroit sur lequel je suis assise est en mouvement. Tout va à une vitesse folle.
J’assiste à un spectacle visuel magnifique : des femmes ressemblant aux personnages de la danse de Matisse sont sur le mur et dansent avec la musique, la musique qui passe me percute particulièrement et semble être là pour que j’apprécie encore plus ce spectacle visuel. Les violons de la musique donnent un rythme incroyable à ces femmes qui dansent, leur danse font jaillir des brumes qui se fusionnent avec la musique. C’est tellement beau que j’en pleure, j’assiste à un spectacle merveilleux et émouvant. Les visuels changent très vite et sont tous aussi beaux les uns que les autres, j’ai envie de les dessiner mais je n’ai pas de papier sous la main, les formes changent tellement vite que je me pense incapable de pouvoir retranscrire cela sur une feuille.
Après ce magnifique instant, je descends d’un étage pour aller aux toilettes. le papier toilette devient vivant et respire, le sol aussi. je vois les ombres de mes mains et les voir me provoque un émerveillement, tout est vraiment magnifique. En sortant des toilettes, je m’aperçois dans une glace, je vois ma silhouette mais elle est monstrueuse, comme une petite fille de film d’horreur avec une énorme touffe de cheveux, ça me fait peur et me met dans une situation d’inconfort. Je remonte vite à l’étage et j’ai peur à présent de retourner en bas, j’ai l’impression que l’environnement me veut du mal et qu’il faut absolument que je reste en haut pour que tout se passe bien.
Tout continue de bouger dans tous les sens et de se déformer, parfois comme si c’était un fish-eye, l’écran qui fait tourner les musiques coule, toutes les lettres et les miniatures de musiques bougent partout, échangent de place, grossissent, rétrécissent, changent de couleur, tout s’agite sans arrêt, pas un moment d’arrêt. Les clips sont tous déformés, les couleurs sont saturées, parfois tout devient comme un tableau, comme un dessin animé. Il y a des fractales partout. Ca bouge et je veux voir si je peux arrêter le mouvement, je me rapproche de l’écran et semble arrêter les distorsions mais à ce moment là cela reprend, je me re rapproche et même schéma. J’ai l’impression de vivre l’infini et que le lsd est une route droite sur laquelle on avance infiniment et sur laquelle il y aura toujours des choses qui s’y produiront.
Je décide d’aller chercher un livre avec des reproductions de tableaux, les peintures de Cézanne me semblent être parfaites à regarder. Les tableaux sont tous magnifiques, ils bougent dans tous les sens et je peux inventer une histoire dans chacun d’eux (toujours guidée par la musique), Cézanne peint beaucoup de paysages, je pouvais choisir dans quel paysage me plonger. les couleurs des tableaux étaient magnifiques, les pages du livre semblaient être en soie, très fragiles, elles étaient presque transparentes, il fallait y faire attention. Regarder des tableaux m’a bien occupé à plusieurs moments du trip, c’était vraiment une super idée d’activité.
Je récupère la peluche et regarde à l’intérieur d’elle cette fois ci, je ne vois plus la pièce, mon regard et mon esprit se perdent à l’intérieur d’elle et pendant un petit moment je perds complètement mes repères et oublie où je suis et ce qu’il se passe. Je reprends vite mes esprits et arrête de regarder à l’intérieur
Un peu plus tard (ou plus tôt je ne sais plus), je bloque sur mes mains qui tremblent, ça me perturbe mais ça me fait rire. Je bouge mes doigts et ai l’impression que je peux maîtriser toutes ces secousses: les amplifier en reculant mes doigts et les calmer en approchant mes doigts. Je sens une boule d’énergie se créer entre mes mains, je repense à mes cours de théâtre de première où une comédienne intervenante ne cessait d’essayer de nous faire ressentir une boule d’énergie entre nos mains en se concentrant. Ca me motive à essayer de jouer avec cette boule d’énergie, je l’agrandis, la rétrécis, la change de forme. des pics électriques traversent le long de mes doigts, j’adore cette énergie mais ne m’éternise pas sur cela
Je n’ai plus aucune notion du temps, j’ai énormément de mal à m’exprimer et à trouver mes mots, mes pensées sont peu claires. La seule chose qui est clair maintenant ce sont les visu, j’ai envie de découvrir le monde extérieur, de me balader dehors. mon copain ne se sent pas bien et boucle sur des choses qui l’angoisse. J’essaye d’être là pour lui mais c’est très difficile, il boucle et est parano, je n’arrive pas à calmer ses ressentis et il semble être en lutte. Il réussit à se calmer un moment.
vers 1h ou 2h -> mon copain se sent toujours mal, on décide de mettre un film. Les visu sont toujours là, le film est tout rose, violet ou bleu, l’ambiance est smooth mais la tête d’un personnage me met très mal, ça me fait de la peine de le voir comme ça, ça m’oppresse et le fait que mon copain se sente mal me fait stresser. On finit par arrêter de regarder le film et on parle. J’ai dû mal à suivre la discussion et à m’exprimer, il se passe tellement de chose autour de moi. J’ai l’impression de voir l’infiniment petit, le monde invisible. Une brume et des grains de toutes formes lévitent, je dis naïvement que je vois l’oxygène et que c’est incroyable. Il rentre dans toute la pièce, c’est beau.
Les effets descendent petit à petit, les visuels se calment, mes pensées sont plus claires et j’arrive enfin à trouver mes mots et à aligner une phrase, je peux enfin tenir des conversations avec mon copain même si ça reste compliqué, mes pensées vont vites et c’est souvent difficile de les suivre et de finir une discussion. On finit par revenir sur le sujet après en avoir abordé 4 autres et ça avec beaucoup de sujets.
4h -> Je commence à fatiguer, j’ai encore quelques effets mais c’est vraiment la fin, mon copain est encore complètement trippé, il boucle et est parano. J’essaye encore de le calmer mais il revient encore et encore sur les choses qui l’angoissent, je ne sais pas du tout gérer ça et essaye de le rassurer comme je peux.
5h -> On décide d’aller se coucher, sentir sa peau contre la mienne est encore plus agréable qu’habituellement, sa chaleur corporelle me fait énormément de bien. J’ai envie de dormir mais je sais que mon cerveau est encore bien agité : il pense à une vitesse folle, j’ai besoin de calme. On finit par s’endormir vers 9h après 4h de galère
Dosage : 50ug + 2-3 joints
Corpulence : 40kg
Set : un peu d’appréhension mais je me sens enfin prête à tester la molécule
Setting : chez mon copain
19:15 -> Prise de 50ug avec mon copain
20:15 -> Début de légers effets, pupilles dilatées, chaleur, tremblements, changement dans le corps
20:45 -> Touché modifié, vision aussi (tâches de couleurs), agitation aux extrémités de mon regard, impression de mouvement à mes cotés mais impossible de le percevoir une fois l’endroit regardé, le mouvement se déplace. Je sens le lsd commencer à agir, une sorte de poids sur ma tête me le fait ressentir et restera là jusqu’à la fin du trip. On regarde popcorn, je rigole de plus en plus pour rien
21:15 ->
Molécule réellement en train de monter. Mon copain redrop 50ug. Je ne sens plus mes lèvres, j’ai l’impression de ne plus en avoir et d’avoir ma bouche anesthésiée. L’écran du pc est au milieu de la pièce et des clips tournent, l’écran détermine la couleur de la pièce, la lumière alterne entre du rose, du violet et du bleu. Elle change à intervalle régulier. Tout commence à prendre mouvement, à respirer et semble prendre vie. L’écran de mon téléphone bouge dans tous les sens, j’ai l’impression que je pourrai rentrer dedans, que mon doigt peut s’enfoncer à l’intérieur. Un rien m’amuse, je suis toute joyeuse de voir des débuts d’hallucinations. je rigole beaucoup et le plaisir de rire est amplifié, je suis encore plus heureuse de rire que d’habitude et ça dure longtemps.
Une petite peluche est avec nous, tous ses poils sont visibles et distincts les uns des autres, je la regarde longtemps jusqu’à ce qu’elle me fasse de plus en plus peur et me mette très mal à l’aise, je la balance un peu plus loin.
Tout devient source de divertissement, les murs ondulent, respirent et dansent. Tout est d’une beauté incroyable et mérite d’être regarder pendant un long moment. Une lampe illumine le plafond et les feuilles qui y sont accrochées. La lumière met en évidence une feuille ayant comme inscription « ton sourire est une arme ». Le rayonnement de la lampe sur cette feuille me plongent dans des visuels impressionnants : l’endroit que je regarde devient un tableau, plus de profondeur, les feuilles sont collées au toit, et semblent être faits de coups de pinceaux. Je reste bloquée, ça bouge énormément, et « ton sourire est une arme » change d’aspect très rapidement, c’est parfois très holographique puis un dessin, puis un tableau. S’en suit une longue réflexion sur cette phrase qui s’illumine que j’ai oublié.
Le visage de mon copain se déforme et ses cheveux forment des spirales, ces énormes pupilles se voient énormément, son teint est rouge et ses lèvres sont toutes roses.
Les clips défilent, tout est en mouvement, la musique donnent le rythme aux hallucinations, c’est elle qui détermine leur mouvement et leur rapidité. Tout ce qui se passe dans la pièce est connecté, tout va ensemble et est inséparable. Tout a une énergie, je la vois, chaque objet a sa propre énergie mais elles se fusionnent toute et ne font qu’une. C’est un tout et j’en fais parti. La pièce respire à mon rythme, la musique est avec nous, et tous ce qui se trouve dans la chambre. Le lieu dégage une onde positive, je m’y sens bien. Je reprends la peluche avec moi, elle respire aussi , je la regarde mais cette fois elle ne me fait plus peur, ses poils brillent et changent d’aspect en fonction de l’orientation de ma tête, un petite boule blanche se forme au milieu de son ventre, elle bat comme un coeur. je m’allonge et pose la peluche sur mon ventre, elle s’ajoute au tout qui était crée, elle respire avec nous. Je pensais à ce moment là être arrivée au pic.
vers 22h-22h15 ->
Littéralement une explosion intérieure, l' impression qu’un tout sort de moi : il se manifeste par des représentations dans ma tête de différentes formes qui jaillissent de tous les côtés, qui s’enchaînent et se superposent. Je ressens ce que j’ai appelé une explosion des perceptions : aucun de mes sens et aucunes de mes perceptions ne sont habituelles, tout pop dans tous les sens . Je ressens des choses que je n’arrive pas expliquer, il n’y pas assez de mots pour retranscrire les sentiments, et les perceptions que je ressens, c’est d’ailleurs la réflexion que je me fais : il n’y a pas assez de vocabulaire pour décrire ce que je sentais, voyais et percevais .
J’ai ensuite (ou en même temps je crois bien) ressenti ce que j’ai appelé une pluie ou une purée de synesthésie (longue réflexion sous LSD pour réussir à trouver l’expression la plus juste). Tous mes acquis (en ce qui concerne mes sens) sont remis en question, mes sens étant tous modifiés j’ai l’impression qu’ils s’emmêlent tous, les odeurs me caressent et s’imprègnent dans mon corps, ce que je touche et ce que je vois est bruyant, je les entends en moi. La musique apparait devant moi et je peux la toucher. Toutes ces perceptions s’emmêlent, explosent et jaillissent à l’intérieur de mon corps, c’est incroyable, je découvre un nouveau monde où aucun de mes repères sensoriels n’est présent, ils sont tous modifiés, remplacés et emmêlés. La musique est fusionnée à ce que je vis, elle fait partie intégrante de ce tout harmonieux, c’est elle qui guide toutes mes perceptions.
Me sentant bien avec la molécule, je décide de rouler un joint, je sors ce qu’il faut pour et je comprends directement qu’il va s’agir d’une épreuve. J’ai l’impression que mes mains sont à la fois moites presque mouillées puis sèches et gelées, elles sont ensuite très chaudes et douces, je n’arrive pas à déterminer comment mes mains sont réellement. J’ai peur qu’elles soient mouillées et de déchirer la feuille. Je ne vois rien normalement ou clairement, tout change à une vitesse folle, la feuille semble d’abord douce et fragile puis rêche. Toucher le tabac est divinement agréable, effriter le shit et sentir les petites boulettes sur le bout de mes doigts me procure un bien fou. Après avoir difficilement rouler ce joint, je galère à l’allumer : je calcule mal les distances, mes mains tremblent beaucoup et je ne sens presque pas mes bras. Je réussis tout de même à fumer et à apprécier les visu, tout est d’un violet et rose. le joint semble si fragile j’ai peur de le casser à tout moment, j’ai l’impression qu’il est en cristal et qu’il peut se briser s’il reçoit un quelconque choc. Je pose le joint et le reprendrai plus tard dans la soirée.
Des frissons parcourent mon corps, je ressens parfois des vagues froides ou très chaudes. Les visuels sont encore plus là qu’auparavant, tout est toujours en mouvement et être vivant, je vois le bois respirer, le sol bouge beaucoup, j’ai l’impression que l’endroit sur lequel je suis assise est en mouvement. Tout va à une vitesse folle.
J’assiste à un spectacle visuel magnifique : des femmes ressemblant aux personnages de la danse de Matisse sont sur le mur et dansent avec la musique, la musique qui passe me percute particulièrement et semble être là pour que j’apprécie encore plus ce spectacle visuel. Les violons de la musique donnent un rythme incroyable à ces femmes qui dansent, leur danse font jaillir des brumes qui se fusionnent avec la musique. C’est tellement beau que j’en pleure, j’assiste à un spectacle merveilleux et émouvant. Les visuels changent très vite et sont tous aussi beaux les uns que les autres, j’ai envie de les dessiner mais je n’ai pas de papier sous la main, les formes changent tellement vite que je me pense incapable de pouvoir retranscrire cela sur une feuille.
Après ce magnifique instant, je descends d’un étage pour aller aux toilettes. le papier toilette devient vivant et respire, le sol aussi. je vois les ombres de mes mains et les voir me provoque un émerveillement, tout est vraiment magnifique. En sortant des toilettes, je m’aperçois dans une glace, je vois ma silhouette mais elle est monstrueuse, comme une petite fille de film d’horreur avec une énorme touffe de cheveux, ça me fait peur et me met dans une situation d’inconfort. Je remonte vite à l’étage et j’ai peur à présent de retourner en bas, j’ai l’impression que l’environnement me veut du mal et qu’il faut absolument que je reste en haut pour que tout se passe bien.
Tout continue de bouger dans tous les sens et de se déformer, parfois comme si c’était un fish-eye, l’écran qui fait tourner les musiques coule, toutes les lettres et les miniatures de musiques bougent partout, échangent de place, grossissent, rétrécissent, changent de couleur, tout s’agite sans arrêt, pas un moment d’arrêt. Les clips sont tous déformés, les couleurs sont saturées, parfois tout devient comme un tableau, comme un dessin animé. Il y a des fractales partout. Ca bouge et je veux voir si je peux arrêter le mouvement, je me rapproche de l’écran et semble arrêter les distorsions mais à ce moment là cela reprend, je me re rapproche et même schéma. J’ai l’impression de vivre l’infini et que le lsd est une route droite sur laquelle on avance infiniment et sur laquelle il y aura toujours des choses qui s’y produiront.
Je décide d’aller chercher un livre avec des reproductions de tableaux, les peintures de Cézanne me semblent être parfaites à regarder. Les tableaux sont tous magnifiques, ils bougent dans tous les sens et je peux inventer une histoire dans chacun d’eux (toujours guidée par la musique), Cézanne peint beaucoup de paysages, je pouvais choisir dans quel paysage me plonger. les couleurs des tableaux étaient magnifiques, les pages du livre semblaient être en soie, très fragiles, elles étaient presque transparentes, il fallait y faire attention. Regarder des tableaux m’a bien occupé à plusieurs moments du trip, c’était vraiment une super idée d’activité.
Je récupère la peluche et regarde à l’intérieur d’elle cette fois ci, je ne vois plus la pièce, mon regard et mon esprit se perdent à l’intérieur d’elle et pendant un petit moment je perds complètement mes repères et oublie où je suis et ce qu’il se passe. Je reprends vite mes esprits et arrête de regarder à l’intérieur
Un peu plus tard (ou plus tôt je ne sais plus), je bloque sur mes mains qui tremblent, ça me perturbe mais ça me fait rire. Je bouge mes doigts et ai l’impression que je peux maîtriser toutes ces secousses: les amplifier en reculant mes doigts et les calmer en approchant mes doigts. Je sens une boule d’énergie se créer entre mes mains, je repense à mes cours de théâtre de première où une comédienne intervenante ne cessait d’essayer de nous faire ressentir une boule d’énergie entre nos mains en se concentrant. Ca me motive à essayer de jouer avec cette boule d’énergie, je l’agrandis, la rétrécis, la change de forme. des pics électriques traversent le long de mes doigts, j’adore cette énergie mais ne m’éternise pas sur cela
Je n’ai plus aucune notion du temps, j’ai énormément de mal à m’exprimer et à trouver mes mots, mes pensées sont peu claires. La seule chose qui est clair maintenant ce sont les visu, j’ai envie de découvrir le monde extérieur, de me balader dehors. mon copain ne se sent pas bien et boucle sur des choses qui l’angoisse. J’essaye d’être là pour lui mais c’est très difficile, il boucle et est parano, je n’arrive pas à calmer ses ressentis et il semble être en lutte. Il réussit à se calmer un moment.
vers 1h ou 2h -> mon copain se sent toujours mal, on décide de mettre un film. Les visu sont toujours là, le film est tout rose, violet ou bleu, l’ambiance est smooth mais la tête d’un personnage me met très mal, ça me fait de la peine de le voir comme ça, ça m’oppresse et le fait que mon copain se sente mal me fait stresser. On finit par arrêter de regarder le film et on parle. J’ai dû mal à suivre la discussion et à m’exprimer, il se passe tellement de chose autour de moi. J’ai l’impression de voir l’infiniment petit, le monde invisible. Une brume et des grains de toutes formes lévitent, je dis naïvement que je vois l’oxygène et que c’est incroyable. Il rentre dans toute la pièce, c’est beau.
Les effets descendent petit à petit, les visuels se calment, mes pensées sont plus claires et j’arrive enfin à trouver mes mots et à aligner une phrase, je peux enfin tenir des conversations avec mon copain même si ça reste compliqué, mes pensées vont vites et c’est souvent difficile de les suivre et de finir une discussion. On finit par revenir sur le sujet après en avoir abordé 4 autres et ça avec beaucoup de sujets.
4h -> Je commence à fatiguer, j’ai encore quelques effets mais c’est vraiment la fin, mon copain est encore complètement trippé, il boucle et est parano. J’essaye encore de le calmer mais il revient encore et encore sur les choses qui l’angoissent, je ne sais pas du tout gérer ça et essaye de le rassurer comme je peux.
5h -> On décide d’aller se coucher, sentir sa peau contre la mienne est encore plus agréable qu’habituellement, sa chaleur corporelle me fait énormément de bien. J’ai envie de dormir mais je sais que mon cerveau est encore bien agité : il pense à une vitesse folle, j’ai besoin de calme. On finit par s’endormir vers 9h après 4h de galère