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[150µg + Weed] Promenade et rencontre de mon reflet

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion LuçyD4lic3
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LuçyD4lic3

Elfe Mécanique
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24/10/12
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Petit background rapide : je n'avais pris du LSD que deux fois avant ce trip, un demi-buvard pour mon premier test et un entier pour le second, les buvards étant logiquement dosés à 100µg, en réalité probablement un peu moins dû à quelques coups de chaud imprévus. Le LSD est également le tout premier psychédélique que je consomme.

Ce trip date d'il y a un peu plus d'un an (début août 2013), et le TR qui en découle (le premier que j'écris) traîne depuis presque aussi longtemps sur mon ordinateur.
Ce TR se décompose en deux parties, la première raconte les premières heures du trip et la seconde détaille un passage plus intense après un combo avec une assez forte dose de weed vaporisée.
Les deux parties étant suffisamment différentes pour pouvoir se lire indépendamment, je me permets de poster chaque partie dans des messages séparés.

Pour ceux qui liront ou survoleront la première partie, sachez que je l'ai écrite peu de temps après le trip et pour moi-même avant tout.
Le fait qu'elle paraisse lourde ou trop chargée de détails inutiles sans grand intérêt par rapport au trip en lui-même ne m'est pas inconnu, mon envie de l'écrire de cette façon comptait simplement plus à mes yeux que le fait de la rendre plus intéressante pour d'éventuels autres lecteurs, ne m'étant pas décidé à l'époque si j'allai publier ce texte ou non.

Si tout ça vous paraît trop long à lire, la deuxième partie est probablement la plus intéressante.



- Première partie : "Cet après-midi, je prends du LSD." -


Il fait beau, j'ai plutôt bien dormi, je suis en forme et je me suis arrangé pour avoir cette journée de libre, ainsi que celle du lendemain.
Ce trip je l'ai programmé, j'ai des idées d'activités à faire, je sais quel dosage je veux expérimenter, j'ai les buvards et surtout, j'en ai envie.

Je n'ai derrière moi que des expériences "light" avec le LSD, sans avoir jamais vraiment touché au potentiel que je lui associe, et aujourd'hui je veux aller un peu plus loin.
Je drope donc un buvard et demi pour une dose supposée de 150µg.

Cela fait maintenant environ une heure que j'ai dropé et je sens débuter un léger et agréable bodyhigh.
Il évolue un peu, se fait plus présent, et je sens imminente l'entrée dans le monde de l'euphorie. Un petit sourire se dessine déjà sur mon visage, et il n'a pas l'air de s'effacer facilement :)
Je suis content et satisfait, je monte et retrouve des effets qui m'avaient déjà beaucoup plu lors de mes précédentes expériences.

Ça y est, un gros smile a pris vie sur mon visage et semble bien décidé à m'accompagner quelques heures avant même de songer à se retirer.
J'ai envie de sortir pour ce trip, chose que je regrette un peu de ne pas avoir essayé au cours de mes précédentes expériences.
L'euphorie grandit et je commence à rire spontanément par bref moments, de petits rires qui semblent juste vouloir dire : "J'aime ce qu'il m'arrive, et je compte bien en profiter."

Apparemment il fait chaud en cette journée, la météo annonce 31°C. Je n'ai pas vraiment pensé à me renseigner sur ce point quand j'ai prévu ce trip et ne sais pas trop comment je vais gérer ça, ayant d'habitude des difficultés à supporter la chaleur.
Je vais tenter quand même, pas envie de passer une nouvelle fois à côté de l'occasion d'aller faire une petite promenade, perché dans un coin de nature.
Juste un petit tour, pas trop longtemps ni trop loin histoire de pouvoir rapidement rentrer si la chaleur m'insupporte.
En attendant, je démarre l'expérience musicale de ce trip par la fin du morceau "Eyeline" de Submotion Orchestra que je découvre, et j'aime beaucoup.

[video=youtube;xPRE6boR9Ng]


Le bodyhigh s'est développé et donne vie à d'agréables frissons dans le haut de mes jambes.

Je me prépare à partir, et mon regard s'attarde sur les petits gadgets LED avec lesquels j'ai prévu de m'amuser un peu plus tard.
Je m'offre un aperçu de ce que ça pourra donner une fois la montée terminée et le plateau atteint. Dans le noir, yeux ouverts ou fermés, je balade les LEDs devant mon visage, qui produisent des traînées colorées assez amusantes.

Je me décide, à l'aide du plan des promenades et jardins de la ville, à en faire une qui démarre juste à côté de mon appart'. Elle me semble un peu trop longue pour me permettre de rentrer rapidement en cas de trop forte chaleur, mais j'ai envie de profiter un minimum de la nature et j'estime qu'une précaution en moins sur le moment vaut mieux qu'un regret par la suite.

Je me mets donc en marche, baladeur en poche, écouteurs dans les oreilles, et banane dans la sacoche.
Le début de la promenade n'est qu'à quelques centaines de mètres de mon appartement, je rentre donc directement dans un monde plus naturel, à la végétation développée et en bordure d'un fleuve. Je laisse sans grand regret la ville derrière moi, qui me semble bien moins propice au bon déroulement de ce trip qui prend vie de minute en minute.

J'ai envie d'écrire ce que je vis et ce que je ressens, et j'opte pour la seule option dont je dispose à ce moment, les brouillons de mon vieux téléphone portable.
Je me fais la réflexion que c'est bien dommage d'ailleurs, qu'il faudra que je me prévoie un support physique pour écrire mes pensées au cours de mes futures expérimentations. Tant pis pour cette fois, je fais avec.
Il fait chaud mais je le vis bien, et la chaleur semble illuminer un peu mes pensées.

J'ai un sacré sourire quand même, je me concentre un peu pour ne pas passer pour quelqu'un de trop étrange devant les jeunes parents que je croise à côté d'un petit parc de jeux pour enfants.
A la réflexion je trouve ça dommage, de passer pour quelqu'un d'étrange simplement du fait que ma joie se reflète nettement sur mon visage.

Les visuels débutent, et l'herbe commence à respirer.
J'arrive à la première extrémité de la boucle que forme cette promenade et m'y attarde un peu.
L'endroit est très cool et "posé", je décide de m'asseoir sur un petit rocher face à l'eau et à un pont tout proche pour y manger ma banane.
C'est bien cool d'ailleurs, ça a bon goût et c'est frais, je suis bien content d'avoir récemment ajouté ça à ma liste de courses hebdomadaires.
Une dizaine de cygnes entrent dans mon champ de vision et je les observe, ainsi que quelques pigeons dont la simplicité et l'insouciance qui semble guider leur vie déclenche en moi un rire sincère.

Petit bémol quand même, j'ai l'impression de pas mal trembler, surtout des mains et des avant-bras, et ça me déplaît légèrement, surtout par rapport à l'image de moi que ça peut dégager dans l'esprit de pas mal de gens.
Sur le moment je m'en moque, personne ne risque de m'observer suffisamment pour remarquer ça, et je préfère écarter cette réflexion.

Là, en cet instant, je vis, et j'apprécie la vie. J'en mesure la valeur, et je m'en satisfaits pleinement.

Je quitte mon point d'observation et entame le retour qui passe par l'autre branche de la boucle.
Après quelques minutes de marche, je repense aux cygnes et m'amuse à les décrire comme "les girafes de nos cours d'eau". Cette image simple et enfantine me plait bien d'ailleurs, et je me dis qu'une petite touche d'imagination de temps en temps ne peut me faire que du bien.

Je m'arrête à nouveau, pour m'installer cette fois sur un banc qui fait face au fleuve et duquel je peux observer la rive d'en face, qui abrite le camping municipal qui semble tranquille et assez peu fréquenté en cette période.
J'en profite pour observer l'herbe, qui respire et se géométrise, formant des motifs tels que des courbes mouvantes, des lignes et des quadrillages.
J'en suis assez content : bien que je doive me concentrer un peu pour en profiter, l'aspect visuel qui me semblait tout de même intéressant dans les trips au LSD se révèle à moi, et ça me plait bien.

Après m'être laissé aller à mes pensées en regardant ce qui m'entoure sans m'attarder sur quoi que ce soit en particulier, je constate que je ne fais "rien", et que c'est très agréable et relaxant.

En reprenant ma marche, je croise un homme noir d'une petite quarantaine d'années assis sur un banc de pierre, qui manipule son téléphone portable, une guitare acoustique à proximité.
Après l'avoir dépassé en lui glissant un petit "bonjour", je m'attriste un peu de ne pas l'avoir entendu jouer, au moins quelques notes.
Je m'arrête alors un peu plus loin, observant l'eau proche de la rive tout en gardant un œil et une oreille sur le musicien, dans l'espoir qu'il reprenne son instrument.

Je fixe à nouveau mon regard et mes pensées sur ce qui m'entoure et observe une libellule qui se pose sur une feuille flottant sur l'eau.
En fait, je vois et regarde la vie. Ici, sous la forme d'une libellule. Là, dans un clapotis à la surface de l'eau. Et toujours présente dans l'air, dans le vent...
Je me perds agréablement quelques moments dans cet élément gazeux, visualisant et ressentant avec une perception accrue son contact sur l'ensemble de ma peau et de mes vêtements (la chaleur aidant), et me comparant à lui en tentant d'imaginer l'échelle à laquelle il évolue.
Cet instant est puissant, et je prends conscience de ma relative insignifiance face à une pareille force naturelle.

Cette petite réflexion sur la vie me rappelle le moment où j'observais l'herbe assis sur mon banc. En y repensant, j'y ai constaté que même si la vie n'est pas toujours partout visible, si on prend la dimension du temps en considération, le moindre carré d'herbe s'anime. En l'observant un temps suffisant long, et en y prêtant une réelle attention, on y voit se mouvoir fourmis, petites araignées et autres insectes, invisibles au premier coup d’œil.
Il me semble alors qu'il faut simplement prendre son temps pour voir la vie là où il ne semble pas y en avoir au premier regard.

Le musicien n'a pas repris sa guitare, ou sa mélodie n'atteint pas mes oreilles, je décide donc de continuer ma progression sur cette boucle qui se rapproche de sa fin.
Je tombe sur deux petites pousses de verdure qui grandissent tranquillement au milieu d'un trou sommaire recouvert de braises éteintes et de cendres, vestige probable d'une quelconque soirée d'été.
Cette nouvelle vie semblant éclore au milieu d'un terrain d'apparence hostile m'inspire, et j'écris alors ces quelques petites phrases, que je juge naïves au fur et à mesure qu'elles prennent forme, mais que je décide tout de même d'écrire et d'assumer, car cette réflexion me vient du cœur :
"Vivons dans l'instant, vivons l'instant. Ne pas le vivre serait refuser cette vie qui nous entoure et qui s'offre à nous à perte de vue. Cette vie que nous oublions progressivement de voir, et surtout de regarder..."
Lors de l'écriture de ces phrases, le morceau "Drumming Song" de Florence and the Machine est diffusé par mes écouteurs et me donne une bonne dose d'énergie positive.

[video=youtube;X8KeZg-kOYE]


Je termine d'écrire une fois arrivé en fin de boucle et, décidé à ne pas rentrer tout de suite, repars pour un nouveau tour.
J'y croise de nouvelles personnes, des jeunes mamans accompagnées de leurs enfants qui se déplacent en imitant des grenouilles, et quelques hommes qui promènent leurs chiens.
Je m'assois une dernière fois face au fleuve sur la fin de cette seconde boucle, et réfléchis à mon précédent écrit. Je constate ma légère hypocrisie à son égard, sachant qu'habituellement je ne sors de chez moi qu'en cas de nécessité, et que dans ma vie je suis bien plus passif qu'actif, même en ce moment où j'ai l'impression de vivre dans l'instant.
J'ajoute alors :
"A défaut d'y être actif, observons et apprécions cette vie, prenons le temps de prendre notre temps."
Cela me satisfait, et je me promets intérieurement d'appliquer ce principe à l'avenir, de prendre le temps, sans attendre d'en éprouver le besoin, de sortir redécouvrir la Vie.


- Fin de la première partie -



Pour la petite histoire, depuis cet après-midi là je fais des promenades régulièrement (deux à quatre heures de marche par semaine), la plupart du temps sobre, quelques fois sous cannabis, et cela me fait toujours autant de bien.
 

- Deuxième partie : "Mon visage fond." -



Je suis là, dans l'obscurité, devant le miroir de ma salle de bain.
Je suis en train de regarder le reflet de mon visage, et il fond.

Il y a quelques dizaines de minutes, j'ai vaporisé en quantité assez importante une weed 100% sativa, constatant que mon trip au LSD qui prenait maintenant place en appartement ne me convenait plus tel qu'il était.
Autant ma promenade en début de trip m'avait pleinement contenté, autant là, dans un appartement relativement vide, je trouvais en comparaison l'expérience bien terne.

J'ai déjà consommé de la weed au cours de mes premières expériences avec des doses plus faibles de LSD, et l'effet m'a beaucoup plu, donnant une énergie nouvelle au trip et renforçant modérément son aspect visuel.
J'avais également noté que ce combo sur ma personne provoque une confusion mentale d'un degré variable en fonction de la quantité de weed consommée, me déconnectant un peu plus de la réalité et rendant plus difficile le contact social et la facilité à suivre une conversation ou à me concentrer de manière prolongée sur quelque chose. Pour ces raisons je n'ai pas voulu l'essayer au cours de ma promenade, lui préférant le LSD seul qui semble me laisser plus apte à faire face à d'éventuelles interactions sociales inattendues.

Une fois en appartement, le setting du trip avait changé et, ayant déjà constaté quelques modifications de mes perceptions visuelles en l'absence de combo, je voulais découvrir comment la weed allait venir fortifier cet aspect.
Pour le coup, là, maintenant, devant mon miroir, je ne suis pas déçu.

Un projecteur laser bleu et rouge (merci à celui qui l'a partagé sur le forum à l'époque) , situé dans la pièce d'à côté, est la seule source de lumière de l'appartement.
Dans la salle de bain, porte ouverte, règne donc une obscurité sporadiquement entrecoupée de flashs rouges et bleus, donnant à la scène une certaine sensation d'irréalité.
J'ai également au bout des doigts des LED de différentes couleurs avec lesquelles je m'amuse à éclairer mon visage sous différents angles.
C'est dans ce cadre que j'ai choisi de faire face à mon reflet.

Au début de cette expérience, quand les effets de la weed n'étaient pas encore totalement installés, mon reflet provoquait déjà en moi une sensation assez étrange. J'avais comme l'impression que celui que je regardais n'était pas moi mais une personne à part entière, qui se tenait face à moi et qui se laissait observer.
J'avais déjà vécu une situation semblable au cours de ma première forte vaporisation de sativa, qui au début m'avait fait prendre peur, à cause d'une idée qui avait germée dans ma tête et qui disait que si j'avais cette impression là, c'était peut-être que c'était moi le reflet, que j'avais perdu les attributs qui faisaient de moi une personne à part entière et que je n'étais devenu qu'un reflet conscient, observant son corps en tant que simple spectateur. Après une bonne petite montée d'angoisse, j'avais finalement écarté l'idée, et cette étrange sensation s'était rapidement mise à déclencher en moi du rire plutôt que de la peur.
En début de combo, la sensation était également présente, mais d'une manière plus prononcée, et les différents jeux de lumière lui donnaient un aspect encore plus fantastique. Ma perception des perspectives semblait elle aussi s'être légèrement modifiée, donnant plus de profondeur à ce reflet dans lequel je pouvais facilement me perdre quelques instants avant de lui ré-associer l'interprétation "ceci est un reflet".

A présent les effets de la weed sont bien installés, et les légères altérations et déformations semblent laisser place à des hallucinations plus puissantes.
Je vois tantôt mes orbites prendre en profondeur et devenir des cavités sombres, ma bouche s'agrandir en un rictus assez maléfique (alors qu'elle ne bouge pas physiquement, ou du moins pas de manière consciente), ou mon visage complet se figer et se mettre à fondre, dégoulinant lentement dans des directions sur lesquelles la gravité ne semble pas avoir d'emprise.

Tout ça m'amuse, mais je prends conscience que je joue avec le feu, et que même si mon set me permet de prendre ça en positivant, avec des doses un peu plus fortes ou dans un état mental un peu plus sombre, l'expérience pourrait rapidement se révéler fort déplaisante.
Je décide d'ailleurs d'oublier le miroir pour revenir plus simplement profiter de la musique et du show qu'offre le projecteur laser sur Doctor FLAKE - A Last Dance With Léon, une autre découverte musicale qui me fait beaucoup de bien (de mémoire, merci à ceux qui traînaient sur IRC ce soir là) .

[video=youtube;igz8E7tivlI]


La musique en général est tellement belle qu'elle se suffit d'ailleurs à elle-même, et c'est en musique que je profite de la fin du combo, qui m'amène sur la fin de la descente pendant laquelle je commence à écrire le début de ce TR, couchant certains mots par écrit et enregistrant quelques idées et moments forts du trip à l'oral, au dictaphone.


- Fin de la deuxième partie -



Petites notes post-trip :

La musique a vraiment une dimension différente sous LSD, et quand j'écris que j'aime une musique, il faut comprendre qu'elle s'accroche à une partie de mon être, y vit l'espace de quelques minutes, et y laisse une légère empreinte qui m'accompagne au moins un moment.

Pour mon ressenti face à mon reflet, c'est une sensation assez curieuse et difficile à exprimer avec des mots. J'espère quand même avoir été compréhensible.
En dehors du miroir, au peak du vapo j'avais également l'impression de voir d'un angle différent, plus proche d'une vue en troisième personne que d'une vue subjective traditionnelle, avec une "caméra" située légèrement derrière moi, un peu au-dessus de mon crâne. Sans pour autant voir l'arrière de mon crâne, je voyais tout avec une certaine distance, comme enfoncé plus loin derrière mes yeux, et avec un certain détachement, un peu comme si je regardais un écran.
La sensation est assez étrange mais là encore difficile à décrire. J'ai cru comprendre que cela s'approche un peu d'une petite dissociation, mais n'ayant aucune expérience avec les disso', il m'est difficile de vraiment m'en rendre compte.

Au niveau des gadgets, les LED pour doigts c'est par ici, le dictaphone par là et le projecteur laser avait été mentionné ici.


Edit: Je suis récemment tombé sur cette vidéo, et ça s'approche un peu de ce que j'ai vécu au niveau morphing des expressions du visage :

[video=youtube_share;X_WyObcPV_0]
 
Très beau TR très détaillé, on s'y croirait. Le coup de jouer avec son reflet c'est un truc que j'ai toujours voulu essayer et tu me motives à tenter l'expérience du coup. Merci à toi pour ce report ! :yawinkle:

Sans pour autant voir l'arrière de mon crâne, je voyais tout avec une certaine distance, comme enfoncé plus loin derrière mes yeux, et avec un certain détachement, un peu comme si je regardais un écran.
Ca peut pas avoir un lien avec la mydriase induite par le LSD ? Sans vouloir lancer de suggestions hâtives, j'ai souvent l'impression que le monde est "zoomé" ou au contraire un peu en retrait, quand je suis sous substances, et pas seulement avec le LSD... ni même seulement avec des psychés ! C'est ce qui me fait penser que ça pourrait être dû à un effet commun plus général.
(Je me doute que ça a déjà été discuté ailleurs, et sans nul doute résolu, mais bon.)
 
Petite question : c'est safe à quel degré de déambuler dehors sous LSD ? Perso j'ai testé qu'en intérieur, mais j'ai trouvé quand même que l'appréciation de l'espace était un peu alterée, du coup tu penses pas avoir l'air totalement à l'ouest aux yeux des passants ?

Le miroir j'ai testé avec 2 buvards à 100µg. Les effets visuels m'avaient l'air moins puissants dans mon cas par contre même si c'était bien fun. Quand je me regardais je voyais la texture de mon visage qui changeait puis qui revenait à la normale, un peu comme si je vieillissais puis rajeunissais en live et en avance rapide.

Pour la musique je suis d'accord avec toi, sous LSD j'avais l'impression que les morceaux que j'écoutais étaient les meilleurs du monde et qu'ils étaient juste tous parfaits pour ce moment. Et les clips vidéos c'est dément aussi, en les regardant sur mon écran j'avais l'impression que l'image était la plus belle et la plus nette que j'ai jamais vue, que je pouvais carrément rentrer dedans.
 
Merci Procyon pour les encouragements, ça fait toujours plaisir d'être lu :)

Pour la mydriase je ne sais pas trop, j'ai déjà eu des expériences semblables avec de la weed uniquement, donc sans mydriase.


@Raz pour ce qui est de déambuler sous LSD, cette fois là à un peu moins de 150µg j'avais surtout un gros smile mais pas vraiment d'altérations au niveau perception de l'espace, donc je me déplaçais normalement, et les gens ne me remarquaient pas vraiment (dans le sens aucun regard qui s'attarde). C'est une promenade assez calme et pas tellement fréquentée non plus, c'est aussi pour ça que je l'avais choisie pour un premier test.
Ayant récemment testé ~120µg avec un ami pendant un festival de spectacle de rue c'était assez semblable, un peu tout le temps le sourire aux lèvres et rire un peu plus prononcé et fréquent, mais niveau perception de l'espace/déplacement ça reste assez ordinaire.
J'ai par contre vécu un trip en intérieur à 250µg pendant lequel j'avais prévu de sortir, mais une fois dans le plateau j'ai laissé tomber l'idée. L'espace partait sérieusement en live et pour le coup ouais, j'aurai vraiment eu l'air complètement à l'ouest.

Pour le miroir les jeux de lumière ont beaucoup joué je pense, en y repensant les orbites qui se creusent et s'assombrissent, le rictus et les textures qui coulent, c'était très certainement une interprétation hallucinée des ombres qui s’agrandissaient, rapetissaient ou changeaient d'angle de projection en jouant avec la lumière. Je sais aussi que la dose de weed assez conséquente a dans mon cas beaucoup renforcé tout l'aspect visuel.
 
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