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Contexte : Prise lors d'un before pour planer un peu pendant une soirée DnB
Après avoir essayé le protoxyde d'azote avec des amis, je décide de prendre la "vraie" drogue pour cette soirée qui sera le DXM. J'ai toujours une légère appréhension en ce qui concerne les hallucinogènes donc je préfère par viser le plateau 1 (1,5-2,5mg/kg) puis à terme, voyant comme je réagirait, je redroperai pour essayer d'atteindre le plateau 2 (2,5mg-7,5mg/kg).

T+0 : Première dose
Je sors ma tablette de 10 comprimés de 30mg chacun et en avale 7 pour atteindre 210mg. Je mets quand même un peu de temps avant de les prendre car ça m'impressionne un peu de prendre autant de comprimés pharmaceutiques d'un coup.

T+1h30 : Début des effets
Je sens que les effets montent enfin petit à petit alors que nous arrivons à la soirée. La montée est relativement lente mais bien progressive une fois la première heure et demie d'attente écoulée.

T+2h30 : Ivresse du plateau 1
Je suis en haut du plateau 1 avec des symptômes vraiment proche de ceux de l'ivresse. Je marche pas droit et me sens plutôt bien engourdi ou même léger. Je reste quand même en rythme sur la musique. Je reste toutefois lucide et peut tenir des conversations tout à fait normales pour l'instant.

T+3h : Redrop
Tout ça est bien mignon ais bon, j'étais pas vraiment venu pour juste avoir les sensations de l'alcool et voyant que cela se passe bien avec le plateau 1, je décide de chercher le plateau 2. Selon les calculs de mon appli mes deux doses devraient me permettre d'atteindre ce plateau pendant environ 1h-1h30. Je redrop donc mes 3 derniers cachets (90mg au total), m'emmenant à une dose cumulée de 300mg.

T+6h : Je nage à contre-courant
La montée sur les 3h a été vraiment difficile à percevoir. J'ai juste eu l'impression d'avoir eu un déclic à un moment donné, comme si je m'étais réveillé au plateau 2 en un instant. Alors que je dansais plutôt bien, mon cerveau s'est juste débranché en quelques minutes et je suis devenu tout l'inverse que j'étais quelques instants plus tôt. Toute énergie a quitté mon corps et les basses et percussions me passent complètement à travers. J'ai l'impression d'être beaucoup plus concentré sur la musique en elle-même. Les basses et percussions sont vraiment ultra-agressives ce soir-là mais elles passent à travers moi. Je suis droit comme i, me balançant lentement de gauche à droite, tantôt les yeux en l'air sur les néons et lasers, tantôt les yeux fermés. Quelques hallucinations apparaissent les yeux fermés de deux types notamment. Les premières sont géométriques mais très peu perceptibles, très effacées. Les secondes sont plus des déformations : je fixe une lumière qui me flash assez sur les yeux pour s'imprimer sur ma rétine par persistance et là, les yeux fermés, elle peut un peu se déformer. J'ai notamment un moment où j'ai plusieurs points blancs qui s'impriment comme une constellation d'étoiles et en fermant les yeux, elle tourne lentement dans un le sens horaire comme quand on regarde un time-lapse de ciel étoilé. Mais la vraie impression est dehors, j'ai l'impression de porter un regard nouveau sur ce que je suis à cet instant, comme une très légère dissociation, d'être le seul droit comme un poteau au milieu de mes amis qui s'arrachent la tête sous ecsta. Les basses me font vibrer tout le corps sans pour autant que je bouge. Et pendant un instant, j'ai une sensation magnifique : j'ai l'impression d'être un phare (parce que je ne bouge pas) sur lequel des vagues s'écrasent (les basses) dans une nuit étoilée (les petits points blancs les yeux fermés). C'est vraiment magique comme moment et je me sens grave serein, en pleine harmonie avec ce qui se passe. Ce n'est pas comme si j'avais des grosses hallu mais j'ai la sensation d'être "comme ça" sans pour autant "être ça" (je ne me prends pas vraiment pour un phare quoi).

Malheureusement, les effets restent relativement faibles, je suis bien obligé de me concentrer pour chercher ce planage, ces hallucinations et finalement, au bout d'une demi-heure, je n'arrive plus à les atteindre. Je ne "voyage" plus autant et il ne me reste plus que mon corps dépourvu d'énergie sur une musique de furieux. Je décide donc de quitter mes potes qui vont finir la dernière heure de soirée. Sur le chemin du retour, j'ai n'ai plus d'hallu du tout mais je me sens beaucoup plus serein, en adéquation avec la nature environnante pendant la demi-heure de retour au métro.

Je m'endors deux heures plus tard, sobre et sans aucun problème

T+1j : Rien à signaler
Pas de craving, pas de problème particulier​

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Conclusion : Un bon dissociatif mais j'aurai dû viser un peu plus haut
Les effets étaient franchement intéressant, j'ai l'impression que c'est un peu comme la kétamine (engourdissement/ivresse à faible dose puis désintérêt des basses pour la musique à plus haute dose) mais sur un effet beaucoup plus long ce qui rend le trip plus modulable. Vu que je pèse un peu lourd, j'aurai peut-être dû viser un peu plus haut que 300mg mais les effets étaient quand même plutôt bien sympa. Je pense que j'ai juste piqué une tête au plateau 2 histoire de faire coucou 30mn-1h avant de repartir. Tout comme la kétamine et le 3-HO-PCP, je n'arrête pas de réfléchir à moi-même et ce que je suis à l'instant présent. Alors que je pensais l'avoir plutôt bien vécu, mes potes m'ont fait remarqué par la suite à quel point j'avais l'air complètement défoncé mais je me demande à quel point c'est vrai vu que j'essayais de me concentrer à fond et qu'eux étaient sous stimulants. Mais bon, dans ce genre de cas, c'est souvent les autres qui ont la vérité haha.​