Arkhos
Matrice Périnatale
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Je dissuade quiconque de répéter mes actions dangereuses et autodestructrices. Ce trip report a pour seul et unique but de rapporter une expérience que j’ai eu et qui m’a beaucoup marqué. Je mets fermement en garde toute tentative de reproduction, en raison du risque de diminution massive de la commande respiratoire du tronc cérébral.
Substances :
- Sufentanil
- Amobarbital
- Phénobarbital
- Sécobarbital
- Midazolam
- Clonazépam
- Propofol
- Noradrénaline
Doses :
- 100 µg de Sufentanil
- Je ne partagerai pas le dosage des barbituriques afin d’éviter que quelqu’un de mal intentionné s’en serve, en raison de leur potentiel létal et du risque d’abus. La seule chose que je peux vous dire c’est que les doses étaient faibles.
- 10 mL de Midazolam
- 1 mL de Clonazépam
- 15 mL de Propofol
Bad trip sous anesthésiques : le visage d’une descente aux enfers
Set and Settings :
Dans mon appartement à 2h du matin super bien accompagné d’une petite équipe médicale constituée de 5 personnes de confiance que je connais depuis plusieurs années, des amis prêts à passer le nouvelle an en me surveillant, 1 docteur en neurologie, 2 collègues pharmaciens ainsi que 2 anesthésistes réanimateurs qui avaient emmené un respirateur au cas où, un brassard à tension, un oxymètre, un électrocardiogramme, un électroencéphalogramme pour me surveiller pendant le trip, de la naloxone, du flumazénil et un défibrillateur si jamais… Bref il y avait tout pour que ce trip de folie se passe le mieux possible, même si j’étais un peu angoissé à l’idée de m’injecter 4 substances avec un potentiel anesthésique élevé.
Contexte :
Je suis en 7ème année d’étude de faculté de pharmacie. M’étant orienté vers de la recherche, je réalise que tout un tas de molécules me sont mises à portée de main. N’étant évidemment pas bienveillant je piqua des ampoules par cis par là, je commence lourd avec le sufentanil, (avec lequel je me suis piqué plusieurs fois pour me forger une tolérance pour ce trip).
Puis très vite, je découvre tout un tas de molécules oubliées que ça soit par leur puissance démesuré, mais aussi en raison de l’évolution vers des médicaments plus sûrs, je parle bien évidemment des barbituriques. Alors là j’y vais, absolument tout y passe, amobarbital, pentobarbital, sécobarbital (à très faibles doses, ayant conscience du danger qu’ils représentent). Conclusion ? J’adore la défonce aux barbituriques, elle est tellement violente et m’assomme d’une puissance difficilement imaginable.
Un jour, en plein délire de pulsion toxicomaniaques dues aux barbituriques, il me vient en tête de réaliser le trip du siècle (si je ne m’abuse). Une dose titanesque de sufentanil ayant pour but de rechercher en plus des effets analgésiques, les effets hallucinogènes de cet opioïde + une petite dose d’amobarbital, de sécobarbital et de phénobarbital pour rechercher les effets qu’ils peuvent procurer + un peu de propofol pour de l’euphorie + des benzodiazépines dans le cocktail parce que ça fait toujours plaisir, surtout ces deux-là avec lesquelles j’ai un lien particulier.
J’appelle tout de suite le neurologue et lui dis ce que j’envisage de faire, au début il ne me croit pas mais j’arrive au bout de quelques minutes à lui faire comprendre que ce n’est pas une blague et que je cherche des professionnels de santé pour m’accompagner durant ce trip (n’allant bien évidemment pas tenter l’expérience seul). Il me dit « mais t’as perdu la tête, c’est du suicide » encore au bout de longues minutes d’entretien j’arrive à lui faire comprendre ma détermination et mes objectifs, il fini par céder, il me met en garde du risque de dépression respiratoire massive car toutes ces molécules diminuent la commande respiratoire du tronc cérébral. Et également du risque de dépression cardio-respiratoire, en raison de la combinaison propofol + barbituriques. Ainsi que du risque de convulser dû à la surcharge des récepteurs GABA-A, et potentiellement mu-opioïde.
Pour ce trip, j’ai choisi l’élite, des personnes de confiance et que connais afin de former mon équipe médical qui m’entourera, avec ce neurologue qui évaluera mon état toutes les 30 secondes. 2 collègues pharmaciens qui pourront l’aider si jamais ça tourne mal et m’injecter de la noradrénaline si jamais ma tension est trop trop basse ainsi que 2 anesthésistes qui s’occuperont de m’injecter tous les produits et qui prélèveront mes constantes toutes les 5 secondes. Tout passera en IV.
Explications :
Déjà vous devez sûrement vous demander pourquoi le 31 décembre à 2h du matin, je vais vous répondre simplement, car il s'agit d’une date symbolique pour moi durant laquelle 10 ans avant, je m’intoxiquais pour la première fois au Rivotril (Clonazépam). J’ai donc voulu reproduire 10 ans après, un trip, mais nettement plus intense et profiter du fait que j’ai accès à un très grand nombre de molécules.
Pour ce trip, j’ai du me mettre à jeun, si jamais ces produits me mettent en état d’anesthésie générale. J’ai prévenu mon équipe de manger déjà chez eux, puis ensuite venir chez moi, moi, j’avais suffisamment mangé pour 2 jours. J’ai également dû couper tout lien avec le serveur Delta Plane et la drogue en général pour éviter de trop y penser, 24h avant, afin d’éviter que cela ce transforme en cauchemar. Mais bon vous vous en doutez sûrement ce ne fut pas évident, j’avais les mots « Sufentanil » ou encore «Barbituriques » qui me tournait en tête sans cesse.
Un mélange minutieusement préparé :
Pour ce trip, j’ai voulu frapper fort en arrivant sur psychonaut. Pourquoi ai-je donc risqué ma vie en prenant toutes ces substances ? Le but n’étant pas de faire un arrêt cardio-respiratoire. Chaque molécule aura son importance dans le trip. Je voulais voir avec mes collègues, qui certains d’entre eux m’accompagneront durant le trip, quel produit choisir.
Pourquoi un tel mélange ?
Je voulais voir pour le Sufentanil à haute doses, ce qu’il était capable de procurer (à part une dépression respiratoire, et de l’analgésie pure)
Pour les barbituriques, n’ayant pas le courage (ou plutôt je ne suis pas inconscient à ce point-là) de tester le trio infernal Sécobarbital, Pentobarbital et Amobarbital, j’ai préféré remplacer le Pentobarbital par du Phénobarbital. Comme précisé précédemment chaque molécule aura son importance, j’ai choisi le Sécobarbital, pour sa rapidité d’action, l’Amobarbital pour ses puissants effets, même de manière générale tous les barbituriques sont puissants, puis enfin le Phénobarbital, pour sa très longue durée d’action. Tout cela, pour voir ce que donne le mélange de trois barbituriques en étant je le rappelle en plein délire avec ces derniers.
Pour le propofol j’avais entendu des anesthésistes dire qu’il procurait des effets euphorisants, et également dissociatif, par blocage du canal calcique NMDA, j’ai donc voulu l’ajouter au mélange.
Pour en conclure sur l’ajout du Midazolam et du Clonazépam, je suis en plein sevrage d’une addiction extrêmement sévère au Clonazépam, ce qui explique ce petit militre. Et pour le Midazolam, j’en ai déjà eu dans les veines, plus jeune, et comme je savais que ses effets étaient très similaires à ceux du Clonazépam, j’ai voulu l’ajouter au mélange avec une dose plus élevée pour me remémorer ses effets, mais les benzodiazépines joueront un rôle mineur pour le trip.
Et tout ça d’un coup… du délire avec du recul effectivement.
Préparatifs :
Mon équipe médicale vint peu à peu chez moi, ils préparèrent tout, le monitoring, un anesthésiste avait ramené un respirateur couvert sous un drap. On fut au complet au alentours de 21h. les 5 prirent des canettes de RedBull dans mon frigo que j’avais acheté pour l’occasion, en respectant les goûts de chacun, afin compenser la fatigue.
On papota, on papota, on joua au Monopoly, puis après au poker (le neurologue nous a plumé). En attendant 2h02 du matin, je leur ai proposé de regarder le film Intouchables, mon film préféré, que je vous le conseille fortement). Ils ont tous bien aimé et on s’est bien marré, et ça m’a fait plaisir. Le film s’est terminé vers 1h du matin, 1h avant le début du trip. A ce moment-là ils me branchèrent le monitoring, c’est-à-dire l’électrocardiogramme, l’électroencéphalogramme, l’oxymètre, le brassard à tension, et on continue à discuter comme si de rien n’étais, un petit débat a même eu lieu sur l’implication de l’isoforme extrasynaptique alpha 4 dans le thalamus, isoforme codé par le gène GABRA4. Vers 1h50, pendant qu’un anesthésiste s’occupait de préparer la perfusion avec la dose de sufentanil à d’administrer, l’autre me mit un cathéter sur la main droite, et un deuxième sur la main gauche mais pas directement la sonde d’intubation. Comme dit et redit, tout était prévu pour que cela se passe le mieux possible. Puis on attendit, en silence. Je pense que ça devait être les 10 minutes les plus longues de ma vie, jusqu’au mardi 31 décembre 2024 à 2h02.
Trip report :
*L’administration des produits sera fera selon l’ordre suivant : Sufentanil puis solution d’Amobarbital + Sécobarbital + Midazolam puis Propofol puis solution de Clonazépam + Phénobarbital
Quand je vis l’anesthésiste préparer le sufentanil, je dis à voie haute « putain le suf… », puis une fois administré, il me coupa la parole, je suis incapable de prononcer le moindre mot, quelques secondes après, je sens quelque chose obstruer mes voies respiratoires. Vous l’avez deviné, c’était le sufentanil.
Je sens peu à peu mes sens disparaitre, la dernière phrase que j'entends provient d'un anesthésiste disant « il va falloir l'intuber » puis je n'entends plus rien, je suis incapable de prononcer le moindre mot, je perds peu à peu le toucher, jusqu'à avoir l'impression de flotter dans le vide. Je sens mon champ visuel virer petit à petit au flou, puis je vois un énorme tuyau me rentrer la gorge (c'était, vous l'avez compris la sonde d'intubation) jusqu'à ce que mon sens de la vue soit complètement supprimé, entre guillemets je deviens sourd, muet et aveugle + sensation de flotter dans le vide. Puis s'en suivit l'administration du propofol, des barbituriques, et des benzodiazépines. En synergie dépressive avec le sufentanil, ils m'ont fait subir un choc anesthésique sévère (en très exactement 10 secondes, ma pression artérielle chuta de 127/82mmHg à 45/18mmHg et ma saturation en oxygène baisser de 99%, à 67%). Ainsi que des hallucinations tactiles et kinesthésiques, toujours dans le noir en flottant dans le vide je sens des picotements très intenses, des choses me ramper sous la peau, et vois tous mes membres s'allonger infiniment. Je sens également une douleur atroce au cœur, puis toutes ces substances me firent plonger lentement à 2h23 dans un coma qui ne dura pas longtemps.
Voici le récit des 5 personnes m'entourant :
Son « atroce douleur atroce au cour » s'expliquait enfaîte par une ischémie myocardique (provoquée par un angor instable du au manque d'oxygène du cœur, on lui a diagnostiqué ça grâce à l’électrocardiogramme, l'hypotension et l’hypoxie étaient allé jusqu'à obstruer ses artères coronaires), On lui a fait une coronarographie, et on lui a traité ça avec une angioplastie coronaire, une petite intervention qui a fonctionné avec succès. Sa pression artérielle ayant drastiquement chuter, nous fûmes alors obligés de lui administrer 0,375mg de noradrénaline, en vain. À 4h36 on enregistra avec l’EEG une activité électrique extrême, il commença à convulser (réponse de son cerveau à l'hypoxie sévère), on l'a bien installé sur son lit, avec le meilleur coussin sous sa tête, puis il se calma. Nous hésitâmes longuement à lui injecter un coup de naloxone, ses pupilles étants devenus microscopiques, mais nous voulûmes finalement tout de même poursuivre l’expérience, et il s’en sortait plutôt bien, en regardant ses constantes (une personne naïve à tous ces produits serait en état de mort cérébrale dans les 5 minutes suivant l’injection). Après un peu de sérum physiologique et 1 mg de noradrénaline, il reprit conscience à 8h04 en panique puis se remit à convulser. Avec pour origine inconnue, sûrement la saturation des récepteurs GABA-A. La crise a duré nettement plus longtemps (3min27), on n'a rien pu faire, au risque de le tuer, à part la laisser passer et le calmer, ils nous a vraiment fait peur cette fois.
Et pour les personnes qui se demande pourquoi son « trip » a duré aussi longtemps, voilà la réponse : le midazolam et le clonazépam inhibent l'enzyme hépatique CYP3A4 qui métabolise le sufentanil, ce qui explique pourquoi il est resté aussi longtemps dans son corps, et les barbituriques induisent CYP450 (saturent le foie) ce qui a provoqué un métabolisme tardif des autres médicaments. Comme il l’a mentionné précédemment, chaque molécule aura son rôle dans le trip. Après pour les barbituriques c’était quitte ou double.
N’étant évidemment pas des robots nous nous relayâmes les rôles, certains se reposèrent une fois fatigués tandis que d’autres restèrent sur le qui-vive, pour surveiller ses constantes, et son EEG & ECG non-stop. Il y avait en permanence au moins deux personnes pour le surveiller.
Notre seul et unique médecin alla se coucher vers 5h, étant un peu plus âgé que nous nous le laissâmes se reposer, pour le réveiller en cas d'urgence.
Me revoilà aux commandes
Je sens ma reprise de contrôle de moi à 8h04, à mon réveil, je reprends peu à peu mes sens, mais pas encore complètement. La douleur que j’avais au coeur est passée, mais je sens qu’il y a eu une petite intervention pour y remédier, j’arrive à apercevoir un peu la lumière du jour (qui était en l’occurrence la lumière de ma chambre). Toujours intubé je convulse, puis j'aperçois des ombres volantes venir vers moi, comme des chauves-souris, elles tournent autour de moi sans cesses, comme si j'étais leur insecte et qu'elles s'apprêtait à me manger, je suis terrifié, cette hallucination dura des heures.
J'avais demandé à un collègue pharmacien d'amener sa Devialet pour mettre quelques musiques épiques tant que je suis dans une phase consciente, il en lança quelques-unes mais j'entendis des sons déformés et incompréhensibles, je suis toujours incapable de prononcer le moindre mot. J'ai de très sévères céphalées, avec une impression d'être dans une machine à laver.
Je commence à voir des visages déformés apparaissant sur le plafond, de plus en plus de visages, ces visages étaient des membres de ma famille me disant dans un écho très fort « T’es qu’une merde, t’es qu’un bon à rien », « T’es devenu toxicomane avant même d’être devenu pharmacien, ça promet », je vois ma cousine me dire des horreurs, du style « Pourquoi t’existe, sans toi on aurait jamais eu de problèmes », certaines phrases me touchent jusqu’à me remettre en question, au bout d’un moment je me mets à pleurer. Je sens la présence de personnes à côté de moi, essayant de me chuchoter des mots pour me réconforter, j’en comprends 1 sur 5. Mais je remarque la montre de quelqu’un, rapidement, les aiguilles s’étirent, se tordent, puis se mettent à battre, imitant le rythme d’un coeur. Chaque tic-tac devient une pulsion cardiaque, je le vois comme si le temps lui-même était vivant.
Une fois fini, j’ai la sensation de flotter dans un univers parallèle, dénué de toute réalité, les murs semblent respirer lentement, comme s’il était vivant. Les surfaces plates ondulent subtilement, se gonflant et se dégonflant au rythme d’une respiration.
Des lignes du plafond et des murs se transforment progressivement en lignes sinueuses, prenant la forme des visages des 5 personnes qui m’entourent, qui émergent brièvement, avec des yeux aux regards froids qui semblent me fixer.
Puis je vois toutes les formes géométriques que je connais tourner sur eux même, très vite, avec des sources de lumières intenses qui m’éblouissaient, au milieu de certaines.. cela continua durant des heures.
À la fin je sens mon lit onduler sur mon dot, une ondulation qui me rappela une technique de massage par tapotement, enfin une sensation agréable, en enfer.
A 19H24, je murmure quelque chose dans la sonde d'intubation, je repris à temps la capacité de parler (pas vraiment, je pouvais juste marmonner quelques trucs). Je reprends quasi-totalement mes sens, ma sensation du toucher, mon ouïe, ma vue etc.. Je peux petit à petit reparler, je murmure très difficilement dans la sonde, à 01h12 ils me l’enlèvent afin que je puisse dire que je veux envoyer un message vocal à ma crush, lui souhaitant bonne année. Je le fais mais je sens qu’il me faut encore la sonde, ils me la remette, de justesse avant plonger dans un sommeil long et profond.
Nous revoilà
Il s’endormi de manière naturelle à 1h39 le 1er janvier 2025, son état se stabilisa, on se mit d’accord pour lui enlever la sonde d’intubation avant qu’il se réveille de ce sommeil, long, mais qui a rétabli son état général et sa respiration était redevenue quasiment stable. On lui enleva également l’EEG, et par principe on resta surveiller ses constantes jusqu’à son réveil.
Me revoilà
À 13h03, heure de mon réveil, ils m’avaient enlevé la sonde d’intubation, et j’entends « t’es un grand malade Martin » ce qui provoque un fou rire entre nous 6. Ils m’enlevèrent la totalité du monitoring puis partirent dans l’après midi, je me retrouve livré à moi, avec encore un peu de phénobarbital dans le sang. Je ressens une sensation très bizarre, un mélange de fierté d’avoir survécu et réussi un faire un bad trip avec toutes ces substances toutes aussi dangereuses les unes que les autres, et de honte d’avoir fait cet acte répréhensible et extrêmement dangereux.
Conclusion :
On n’arrivait pas à y croire ptn, on l’a fait !! On l’a fait bdm, on l’a fait… on l’a fait… mais j’ai du avoir pas mal de lésions neuronales, et avec des séquelles psychologiques traumatisantes ainsi que quelques complications au foie.
Plus sérieusement j’ai eu une chance énorme, entre coma, phases de démences, crises d’épilepsies, hallucinations et sommeil très profond, on a évité le pire. Ils ont du prier pour moi.
Quand j’ai dit « j’ai voulu frapper fort sur psychonaut », j’ai voulu démontrer que le psychonautisme ne se résume pas uniquement à la psylocibine, à la psilocine, à l’acide lysergique diéthylamide, ni à la salvia divinuriom. Mais est par extension nettement plus large, englobant toutes les personnes "jouant" avec ou sans leur consentement avec des psychédéliques, des cannabinoïdes, leur traitement sous benzodiazépines, sous opiacés, plus rarement sous barbituriques, ou plus globalement avec tous types de produits, légaux ou non, pour le meilleur ou pour le pire. Je voulais démontrer qu’il est possible d’avoir des hallucinations sous substances GABAergiques et sous opioides, même si il faut pousser loin dans les dosages, néanmoins je n’encourage personne à le faire, tripper sous barbituriques c’est jouer avec le feu, en raison de l’absence d’antidotes, en mélangeant tous ces produits, j’ai inconsciemment risqué ma vie.
Et pour tous les pharmaciens/anesthésistes se reconnaissants dans mes propos au début, sachez que vous n'êtes pas seuls et que ce n’est pas en faisant la même chose que moi que vous allez sentir les mêmes effets. J’ai eu beaucoup de chance m’ont répété plusieurs fois les membres de mon équipe, cela est extrêmement subjectif et unique à chacun, vous pouvez mourir immédiatement après l’injection.
Mon acte est répréhensible et extrêmement dangereux et aurait pu me couter la vie, ayant déprimé tout mon système respiratoire. Nous condamnerons avec la plus grande fermeté toute tentative de reproduction que se soit avec n’importe quel produit, moi et mon équipe.
Pour les personnes n’y croyant pas, message de ma part : croyez le ou non cela m’importe peu, je sentais juste le besoin de partager une expérience qui m’a marqué.
S’en suivit évidemment le sevrage du sufentanil, difficile de poursuivre mes études sous cette molécule, honnêtement je ne suis un très grand fan des opioides donc j’ai programmé un sevrage assez rapide. Je n’ai développé aucune addiction au sufentanil, chaque injection était soit un petit kiffe, soit pour me forger une tolérance pour le trip que je prévoyais, mais j’avoue m’être forgé un petit faible pour celui là, c’est un peu mon péché mignon. Conscient du danger qu’il représente, et en plus des vomissements qu’il m’a fait subir, je suis, à l’heure où j’écris cela en fin de sevrage, (16/01/2025).
Remerciements :
Merci d’avoir prit le temps de lire le pire bad trip le plus intense de toute ma vie, je ne tenterai plus jamais une expérience pareille. Je veux également remercier mes collègues, ceux qui ont passé le nouvel an à mes côtés, ceux qui ont pris leur temps de m’administrer ces produits et de me surveiller, ceux qui m’ont aidé à rédiger ce trip report, ceux qui ont été là pour moi, mais uniquement par leur initiales, afin d’évidement préserver leur anonymat.
Un immense merci à T.W., L.D., Q.W., R.G, L.M., je vous dois la vie.
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