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Soigner la fibromyalgie/douleur chronique par la psilocybine ?

Hawkins

Matrice Périnatale
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25/1/25
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Bonsoir,

Je suis à la recherche d’informations sur les effets des psychédéliques, en particulier la psilocybine, sur la fibromyalgie et les douleurs chroniques en général. Je m'intéresse à tous types de ressources, à savoir :
  1. Études, articles scientifiques, livres (toutes langues, bien que je préfère en français ou en anglais) sur l’utilisation des psychédéliques dans le traitement des maladies graves ou des douleurs chroniques.
  2. Podcasts, émissions ou documentaires traitant des effets des psychotropes sur ces conditions.
  3. Témoignages de personnes souffrant de fibromyalgie ou d’autres maladies neurologiques créant des douleurs chroniques, qui consomment des substances à visée médicale ou récréative et seraient prêtes à partager leur expérience.
En ce qui concerne les études en cours, j’ai pu lire que celles sur la fibromyalgie impliquent principalement un micro-dosage de psilocybine (entre 25mg et 36mg), administré en une ou deux prises. À ma connaissance, ces recherches n’ont pas encore donné de conclusions formelles. De plus, les doses me paraissent assez faibles pour produire un impact significatif, et la fréquence des prises reste floue.

Si jamais vous avez des informations, des études, et surtout des retours d'expériences à partager, cela m'aiderait énormément.
 
Il me semble que le LSD a d'abord été envisagé pour les douleurs chroniques en mode soin palliatif pour les cancers en phase terminale.
Lors de ces études préliminaires, les chercheurs ont constaté que les patients n'avaient pas moins mal, mais qu'ils allaient quand même mieux, parce qu'ils acceptaient mieux la douleur, la finitude etc.
C'est ce qui a amené à poursuivre sur la voie de la santé mentale.
Je tire cette info de mon souvenir du livre de Pollan : Voyage aux confins de l'esprit, dans le chapitre qu'il consacre à l'histoire médicale des psychédéliques.
 
Ah bon ? Ce serait combien une microdose normalement ?
 
Précision : de psilocybine (substance active) pas de champignon
 
Mais du coup c'est réaliste d'essayer de doser de la psilocybine à 2mg près avec des champignons ?
 
Probablement pas, mais si on me demande mon avis c'est pas très réaliste de soigner une douleur chronique par du microdosage de psychédéliques.
 
Mais du coup c'est réaliste d'essayer de doser de la psilocybine à 2mg près avec des champignons ?
Non, car la quantité de principe actif est difficile à maitriser. Mais essayer, pourquoi pas, en broyant tes champis pour les homogénéiser, tu connaîtrais pas forcément ton dosage mais il aura d'avantage de chances d'être régulier.

Note néanmoins que ce que je racontais plus haut, avec le LSD, c'étaient de vrais trips, pas du micro-dosage. C'étaient les trips qui amenaient un meilleur vécu de la douleur etc.

D'ailleurs, quitte à aller fouiner dans les stupéfiants, j'imagine que tu as déjà envisagé le cannabis (THC) ?
 
Oui, déjà essayé le cannabis, globalement pas très intéressant, à la limite ça soulage mais ça ne soigne pas.
En fait, ce que j'essaie de faire c'est pas tant de soulager la douleur (bien que oui toutes les idées qui vont dans ce sens sont évidemment les bienvenues), mais c'est de recréer des connections neurologiques que le corps a visiblement bousillé tout seul. Mais techniquement il n'y a pas de problème physique, tous les appareils montrent le corps en bon état, c'est comme si là-haut le capteur de la douleur était pété donc ça doit pouvoir se remettre en place.
 
Ah oui tu veux jouer sur la neurogénèse c'est ça ?
 
Sans rien y connaître je me dis intuitivement qu'il n'y a pas de raison que ça pousse dans le bon sens...
 
Bah en soit si ça marche dans le bon sens sur les personnes atteintes de dépressions résistantes je vois pas pourquoi ça irait pas dans le bon sens pour d'autres troubles aussi
 
Parce que dans le modèle théorique censé expliquer ce succès, la dépression aurait pour cause un défaut de neurogenèse. Les signaux électriques boucleraient sur les mêmes réseaux neuronaux, donc les pensées boucleraient sur les mêmes ruminations, et ça rendrait les gens malheureux dans un monde en perpétuelle évolution (je raconte ça de façon littéraire, c'est évidemment bien plus aride et précis). Avec la neurogenèse on cherche non pas à restaurer des connexions positives, mais des connexions tout court, dans l'idée que c'est la capacité d'adaptation qui permet d'être heureux.

Mais, et c'est à garder en tête, cette créativité des psychédéliques peut donner à peu près n'importe-quoi en terme de contenu de pensée, parce que ça va créer de nouvelles connexions et qu'on ne maîtrise pas les schémas que ça va dessiner. C'est différent de restaurer un schéma antérieur qui serait cassé.

Toutes les maladies n'ont pas cette cause et donc les psychédéliques ne peuvent pas guérir toutes les maladies.
Si la fibromalgie a pour cause un manque de connectivité neuronale : pourquoi pas ?
 
Il est vrai que les psychés peuvent augmenter la neurogénèse, mais ce n'est probablement pas leur mode d'action principal sur la dépression. La théorie à ce sujet est plutôt lié à la plasticité augmenté par la BDNF, qui a principalement un effet sur le nombre, le type et l'efficacité des synapses, plutôt que le nombre de neurones. La neurogénèse ne peut se faire que dans certaines zone très spécifiques (hippocampe, cortex entorhinal, épithélium olfactif, quelques autres zones) et donc ça peinerait à expliquer les effets antidépresseurs.

D'où l'intérêt de réaliser une psychothérapie en parallèle, pour faire quelque chose de constructif avec cette hausse de plasticité.
 
Bonjour Hawkins, pour ma parte, je pourrais recommander tous les podcasts Spotify où c'est Monsieur James Fadiman à parler. Bien entendu, ils sont en langue anglaise 🙏


Celui-là, je l'aime particulièrement:

https://creators.spotify.com/pod/sh...-of-Transpersonal-Psychology-ehklao/a-a2ru2cu

J'èspère que cela peut vous être utile.

(Dans mon cas personnel, le micro-dosing de psilocybine est en train de m'aider avec les irrégularités menstruelles).
 
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