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DMXE dissolution du temps et perte d'équilibre

Beya

Glandeuse Pinéale
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26/5/22
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Je tape ça dernièrement, pas mal. Régulièrement, que ça soit à la fin du taff, en soirée, en souterrain, en surterrain, bref un peu partout et pour n'importe quelle occasion. J'en avais déjà pris pas mal, il y a 6 mois mais pas avec un usage aussi régulier et protéiforme. Devenu une drogue que j'ai souvent sur moi et que je vais taper dans les situations où normalement j'aurais bu. Comme je mélange pas trop disso et alcool, ça me permet de limiter ma conso d'alcool.




Situation de base : je veux aller peindre et je sais que je vais en taper comme je fais d'hab. J'ai plus de cons de cannnnnnnnnnabis, je sais que je vais bien taper du coup. J'ai prévu de rejoindre une pote, Lupa, pour explorer une galerie technique avant d'aller peindre.

J'ai pris un LP 20 mg de methylphenidate le matin, et je reprends 20mg de LI avant de partir de chez moi, pour augmenter notamment ma sociabilité.
On se rejoint vers 14h. La galerie technique n'est qu'un transfo, on est déçus, on zone vite fait à la recherche d'une belle plaque mais on ne trouve rien. On décide d'aller peindre.

On va sur un espace de la petite ceinture, assez tranquille pour avoir le temps de peindre. Il est à peu près 15-16h quand on arrive. On achète juste une bière chacun avant. Je tape ma première trace. Je bois ma bière le temps de. On commence à peindre, la DMXE fait bien effet, je me sens léger, la peinture est fluide et agréable à voir se déverser. Je suis le seul à prendre de la DMXE, Lupa boit juste une bière.


Je commence à enchaîner les traces (que je fais toute à l'oeil, par expérience de pesées précédentes, je les estime toute entre 20 et 60 mg. Elles sont pas très grosses mais elles commencent à se suivre bien tranquillement. La seule bière n'interagit pas vraiment avec les traces. Je me sens léger, je perds l'équilibre. La discussion est fluide et agréable. Je me sens bien séparé de mes sensations physiques et psychiques. Une douce joie me prend, la peinture et la drogue s'accorde bien.
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(lignes rouges et jaunes)

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(collab avec Lupa)
On reste là des heures, je n'ai aucune idée du nombre de traces reniflées ; je n'ai plus aucune notion du temps. Il se dissout totalement, je ne vois pas la nuit tomber, juste, d'un coup, il fait noir. Il est déjà 19h, ça fait un moment qu'on a plus de peinture. On a commencé à dessiner sur des feuilles que j'ai ramenées avec de l'encre de Chine. Les dessins nous représentent. On parle de choses plus ou moins sensibles, je suis assez détaché par rapport à ce que je dis. Je le suis habituellement, là plus. C'est assez doux, pas de vague d'émotions, un ressenti assez froid mais néanmoins chaleureux dans la nature des discussions que j'ai avec Lupa.
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(Loup enchaîné)
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(Détente sous DMXE à l'encre de chine)
Elle me parle de ses sentiments du moment et difficultés émotionnelles qu'elle peut ressentir ; elle invite un pote qu'elle désirait voir ce jour. Il va falloir attendre encore ; ça ne me dérange pas, je n'ai rien à faire et le moment est beau. Je reprends des traces. Je parle de mes problèmes psy.

On veut de la cons, on est en manque, on en a pas et comme il faut attendre encore un petit moment, ça devient dur.

Je voulais peut-être racheter de la peinture, avec la dissolution temporelle, il est déjà trop tard. Heureusement, les fours, eux, ferment beaucoup plus trad :D Je sais qu'à côté, ça vend. Je connais pas exactement mais on va trouver.

En partant, je me rends compte que je suis totalement chéper. Je l'énonce : "je suis totalement dissocié". Je ne crois pas que ça se voit tellement. Je suis dans l'état que j'ai déjà ressenti où j'ai l'impression d'halluciner les gens, comme s'ils se détachaient du décors. Je remarque que ça ne me fait pas ça avec Lupa, c'est plus les autre humains. Une humaine s'arrête pour nous parler après que son chien nous a aboyé dessus quand on sortait de la PC. Ça me fait bizarre, j'ai pas envie de communiquer avec d'autres humains.

Je n'ai pas mangé grand chose à midi, mais je n'ai toujours pas faim. En fait, j'ai oublié ce que c'était la faim et le fait de manger. En général, je dois conscientiser le fait que je doive manger, là, j'oublie juste. On passe à une épicerie et je pense à prendre un soda mais même pas de quoi manger. On est concentrés sur notre envie de FUMMMMME : on achète des slims, on retire. On trouve la zone de vente, on attend sur un banc assez longtemps. Tout me paraît très rapide, j'ai pas l'impression que le temps file. C'est comme s'il s'était arrêté, il y a longtemps.


De retour à notre spot, on attend de nouveau. Deux visiteurs arrivent. Ils ne semblent pas du milieu, des touristes en somme. Le gars veut nous acheter des cigarettes, ça me paraît lunaire, défoncé, je garde mes répliques : "si t'as de l'argent y a des vendeurs juste au carrefour". On lui donne ses deux clopes en lui expliquant qu'il va pas nous donner 2 balles pour ça... Il veut faire celui qui connait auprès de la meuf : "Je suis déjà venu il y a deux ans, ça a changé. Je l'ai ramenée ici". On commence à leur faire un petit tour de ce qu'on vient de peindre. Je suis totalement déconnecté, je ne pense pas que ça se voit ; je commence à raconter de la merde sur l'art qu'on fait. Il nous dit qu'elle bosse dans un musée, et dit que ce qu'on fait ça devrait y figurer avec des idées de génies comme prendre un mur peints et le mettre dans une galerie. Lupa se fout de sa gueule en donnant l'exemple du mur de Berlin, il percute rien. Je me dis qu'il est encore plus à l'ouest que moi présentement. Ils partent avec leur deux bouteilles de bière en verre. Ils étaient bien éméchés. Lupa conclut : "Les gens de droite". Je me dis dans ma tête que ça se trouve, ils se disent de gauche, votent NFP et aiment la contre culture.


Le pote de Lupa arrive. Elle va le chercher à l'entrée. En attendant, un gus arrive. Ayoub, je sens que le français n'est pas sa langue maternelle mais il parle très bien avec un joli accent italien. Je lui demande d'où il vient. Il me raconte se vie en Italie avec d'immigrés en France. Le plaisir qu'il à d'être en France pour travailler et moins subir de racisme qu'il a vécu en Italie. Ayoub est très sympa, il vient ici pour se défoncer après le travail dans un resto. Il me parle des catacombes où il a eu peur parce que des gens étaient derrière lui (hahahahaha). Il me parle de sa copine qui est danseuse dans une boite et finit à 5h du matin. Ayoub mets de la techno sur son enceinte, ça fait plaisir.

Même dissocié, je ressens ce que je ressens toujours. J'ai de la haine qui monte en moi. Je ressens de l'injustice pour ces gens. Ils font des choses pour survivre qu'ils ne devraient pas avoir à faire. Ils subissent l'état de la France, mais trouve que c'est mieux qu'ailleurs. Je ne suis pas satisfait de la situation en France. Voir des gens plus bas dans la hiérarchie sociale se satisfaire de leur situation, ça me donne la haine.

J'avais prévu de prendre ma dernière trace avant l'arrivée du pote -Lupa m'avait dit d'éviter de tracer devant lui pour ne pas lui donner envie-, j'étais bien déf en parlant à Ayoub, en plus on avait enfin de la cons de cannabiiiiiiiiiiis.

L'arrivé des copains change un peu le mood, Ayoub est encore plus content de voir des gens avec lui ici. Il propose directement de la 3 et de la ké à tout le monde. Haha c'est mort pour pas donner envie au poto, je retrace du coup.

Je commence un peu à surveiller l'heure, je n'ai plus d'eau, il est 22h. J'ai froid. Je me disais qu'avec le disso, le froid, ça irait, mais non. J'ai vraiment froid, la sensation est désagréable. Je mets mon kway en doublure, ça va mieux, mais je me sens tout groggy. Je sens que le sang quitte mes extrémités. Je ne sais pas si c'est juste le froid ou la DMXE qui joue aussi sur la vasoconstriction.

Je trace une dernière fois avant de partir vers 23h30. Je suis éclaté, je m'étais pas rendu compte que les traces s'étaient bien accumulées depuis le temps, plus rien ne me paraît normal. Je ne suis toujours pas sûr que ça se remarque tant que ça. Je n'ai toujours pas de sensations de faim.

En attendant le métro, je commence à faire un sifflet avec un marron que les gens de droite m'avaient donné. Lupa dessine et me fait remarquer qu'un mec fume sur le quai. Evidemment, il vient nous voir, commence à nous parler : "Vous êtes des artistes ?". Je lui réponds que je suis mathématicien, et il me dit qu'il a fait Math Sup, Math Spé et qu'il a été considérer comme fou. Je sentais la paumé, là j'ai plus trop de doute, je me dis qu'il est schizophrène. Il veut absolument me dire que la preuve d'Andrew Wiles du théorème de Fermat est fausse. Il nous accompagne dans le métro, pour nous dire que tout le monde ment. J'essaye de lui dire que non mais qu'il y a un ère de la post vérité. J'aime bien parler avec les gens dérangés comme ça, en général, je peux dire tout ce que je veux, ça les dérange pas. Heureusement, il ne reste que deux stations avec nous. Il faut toujours que j'ai ces interactions quand je suis totalement chéper.

On se réconforte de l'interaction sociale, quand même dérangeante, qu'on vient d'avoir. On se sépare enfin. Lupa me rappelle la nécessité de manger, mais je n'ai toujours pas fin.

J'arrive chez moi vers 0h30 après un trajet sous le signe du fun.
quick_reminder_gaza.jpg (petit quick reminder du monde)
Je veux me coucher, je me sens encore défoncé mais je me dis que ça va aller. Je décide de pas prendre mes médocs, je me dis, autant limiter les interactions et je suis assez fatigué.
A 2h après être resté couché dans mon lit, défoncé et sans parvenir à dormir, je prends 15mg de Mirtazapine et 200mg d'Amisulpride. Je m'endors peu de temps après.


Le lendemain, je me sens encore embrouillé. Pas une gueule de bois, mais un peu l'esprit dans le brouillard. Je ne me sens pas dissocié comme la journée d'hier, le côté brouillon est encore présent.


De 15h à 23h, j'ai tapé de la DMXE, la fin était totalement brouillonne, je ne comprenais plus grand chose. J'étais capable de faire les tâches automatiques les plus simples. J'ai eu un peu de nausées durant le voyage de retour. Je pense que j'étais clairement en surdose et en redrop compulsif alors que j'étais déjà assez bien. Le temps n'existait plus (pas de la même manière que ce que j'ai déjà pu vivre sous LSD où je ne sais plus où et quand je suis), je n'étais pas tant perdu, juste ça n'avait aucune importance, je savais ce que je faisais mais c'était comme si ça ne prenait juste pas de temps. Il était comme figé et seulement le changement de luminosité m'a indiqué que du temps s'était écoulé.
J'ai apprécié le moment, la sociabilisation s'est bien passée. La DMXE a joué son rôle mais j'ai trop bingé. La durée d'une trace n'est pas à sous-estimer et il vaut mieux rester sur ce qu'on avait prévu que se laisser aller, la perte de repère temporel joue encore plus sur le redrop. Je pense que j'aurais pu redroper 5 min plus tard, juste parce que je n'avais aucune idée de combien de temps il y eut après la dernière trace.

J'avais aussi très soif, le manque d'eau peut l'expliquer mais je pense aussi que le prod devait me bouffer de l'eau. Il faut certainement prévoir suffisamment.
 

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Je tape ça dernièrement, pas mal. Régulièrement, que ça soit à la fin du taff, en soirée, en souterrain, en surterrain, bref un peu partout et pour n'importe quelle occasion. J'en avais déjà pris pas mal, il y a 6 mois mais pas avec un usage aussi régulier et protéiforme. Devenu une drogue que j'ai souvent sur moi et que je vais taper dans les situations où normalement j'aurais bu. Comme je mélange pas trop disso et alcool, ça me permet de limiter ma conso d'alcool.

le piège tendue à toi même, fait attention, selon le dosage et à en prendre régulièrement ça peut mal tourné, j'ai des "problème" de mémoire c'est à cause de mxe et dmxe je pense.

prend soins de toi!

expliquer mais je pense aussi que le prod devait me bouffer de l'eau. Il faut certainement prévoir suffisamment.

exactement, avec la chaleur corporel produite et le fait que ça fait pisser.
 
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