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Sujet de la Quinzaine La frontière entre usages thérapeutiques et récréatifs des drogues

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Nymphis
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Nymphis

Elfe Mécanique
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19/8/21
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Coucou les psychos !

Aujourd'hui, on va réfléchir ensemble aux caractéristiques pertinentes pour séparer une consommation récréative d'une thérapeutique pour la drogue.

Personnellement j'en distinguerai déjà 3 :

- Tout d'abord l'intention, ça me semble le plus important. Est-ce qu'on consomme le psychotrophe en se disant "putain ce soir je me pète le crâne en 2 on va bien golri" ou "bon, ce produit pourrait m'aider à guérir de tel problème que j'ai". On part déjà pas avec les mêmes attentes pour le trip. Quoiqu'on pourra me dire que se fendre la poire avec un psychotrophe peut aider à guérir, et on aurait raison.

- Ensuite le contexte de consommation. Est-ce qu'on essaye de recréer un cadre thérapeutique (se mettre au calme, dans un espace où on se sent bien, avec quelqu'un pour nous accompagner) ou bien on prend ça en teuf ou en soirée avec des collègues pour s'éclater ?

- Enfin la fréquence de consommation. Est-ce qu'on va respecter certains protocoles d'autothérapeuthie (comme il existe pour les champignons et LSD) pour favoriser l'efficacité de l'effet thérapeutique ou bien on prend la drogue quand ça nous chante pour se faire plaisir ?


Je laisse place à vos idées !docteur_nightclub.jpg
 
Dernière édition par un modérateur:
avant d'etre de la drogues les substance sous forme de plantes était utiliser à des fin thérapeutique et spirituel en même temps.

sources: encyclopedia of psychoactives plants et les plantes des dieux.

il n'y à aucune preuvent (je crois) que au néolithique l'homme se droguais, par contre ont à retrouver de l'éphedra dans des tombe datant de cette époque avec les preuvent de l'eur utilisation religieuse et thérapeutique.
 
  • Point Biq
Les réactions: Beya
Pour se "soigner" avec une drogue, je dirais qu'il faut bien éradiquer toute utilisations récréatives d'une classe de substances lorsqu'on l'utilise pour se "soigner", sinon ça fait exploser la tolérance.

Par exemple, tu décide de t'automediquer à la ké alors tu arrêtes de te faire des hole juste pour le plaisir, et tu garde ta ke pour le "soin". Mais du coup, vaut mieux éviter tous dissociatifs en fait.

Ou alors tu fais du microdosing de LSD, alors tu ne te trip pas en mode macro dose pendant la période de "soins", sinon la tolérance anihilera l'effet possible. Il vaut mieux éviter tous psyché dans ce cas

De même qu'il vaut mieux éviter de se bourrer la gueule quand on use de benzo pour dormir ou contre l'anxiété, déjà car les deux mélangé se multiplient, ensuite car le mélange pulvérise la tolérance. Et même en arrêtant l'anxio le temps de la cuite, le simple fait de se bourrer pourrait diminuer l'efficacité de la benzo à posteriori. Il faut donc éviter tout ce qui agit sur le gaba.
 
Très intéressant ce sujet et de bons conseils déjà.

Personnellement je conso beauuuucoup de cannabis et de manière à la fois récréative et thérapeutique car ça me permet de prendre des décisions importantes et de profiter de tout mon cerveau, de me souvenir de trucs importants que j'oublie aussi.

Cette conso avec deux buts pose plutôt problème parce qu'au final j'ai du diminuer les prises avec un but thérapeutique en voulant essayer de diminuer ma consommation. Je suis incapable de pas fumer quand je veux me défoncer avec les copaines et en plus au final c'est même plus si drôle de fumer je suis juste super addict et avec une tolérance de batard.

La tolérance affecte effectivement les quelques prises thérapeutiques que je fais encore et au final ça marche plus du tout comme avant. Après je pense qu'on peut concilier les deux, ce que je faisais avant mais l'addiction et la compulsion viennent gâcher le plaisir côté récréatif et l'efficacité du côté thérapeutique.
 
Je distingue les usages où je me dis "je veux" et ceux où je me dis "j'ai besoin de". C'est une distinction entre récréatif et fonctionnel, plutôt que thérapeutique. En effet je trouve que la frontière entre les deux derniers (fonctionnel et thérapeutique) est carrément arbitraire, et je trouve l'appellation de "fonctionnel" moins casse-gueule (ne pas se masquer sa conso avec la connotation méliorative de "thérapie").
 
C'est vrai que fonctionel c'est plus juste, je me disais aussi que thérapeutique c'est pas toujours le bon terme. Par exemple je consomme aussi pour me concentrer genre en cours par exemple ou au taff. Mais c'est aussi un cercle vicieux parce que ducoup ça augmente aussi la conso.

En plus c'est très déculpabilisant de se dire que c'est fonctionnel et/ou thérapeutique donc c'est cool mais ça tend à augmenter ma conso aussi et je pense que je suis pas le seul dans ce cas.
 
Je rejoins pas mal vos propos sur le fait qu'il faut contrôler sa tolérance pour profiter pleinement des effets thérapeutiques - j'aime bien aussi me mettre une bonne baffe avec le cannabis (plutôt en oral) pour valser un coup avec mes démons, mais ça ne marche que si je n'ai pas de tolérance trop prononcée pour que les effets psychédéliques apparaissent pleinement.

Mais du coup, est-ce qu'il y a des drogues que l'on peut utiliser à la fois fonctionnellement et récréativement, sans nuire à la pleine appréciation de ces démarches différentes ?
 
Je vois bien comment le fait de classer une conso comme fonctionnelle/thérapeutique peut déculpabiliser jusqu'à consommer à outrance.

Ca m'a fait ça quand j'ai décidé de me "substituer" des fub-amb et consorts avec le thc.

Par contre pour la 2FDCK dont j'use à visé AD, depuis 8 mois que je pratique les conso ne se sont pas (encore) rapprochées et les doses n'ont pas augmentées, je constate même une plus grande facilité à holer avec la même dose. Mais la 2FDCK c'est tous les mois ou deux mois. Je m'amuserais pas à suivre le même protocole que la ké qu'on donne toute les deux semaines et jusqu'à deux fois par semaine o.o Déjà ça me paraît trop fréquent et en plus y'a pas besoin en fait.

D'un autre côté les utilisatorices de benzo prescrites peuvent avoir les même problèmes que les droguées avec augmentation de la fréquence et doses...

Donc finalement, qu'une substance soit prescrite ou qu'on s'automédique avec, dans tous les cas les risques de dégénérescence existent. Il faut vraiment s'en tenir à des protocoles très strictes et ne souffrir aucunes exeptions.

Mais même comme ça c'est risqué. La dernière fois que j'ai pris ma 2FDCK pendant quatre jours j'ai eu des "troubles de la reconnaissance sensorielle" : si j'entendais une camion klaxonner je pouvais mettre 30sec avant d'être sûr que ce n'était pas une corne de brume par exemple, ou encore il me fallait 30sec pour être sûr que la tâche de hashish collée sous ma table basse n'était pas une trace de marqueur ou de semelle. Du coup je vais pê éloigner la prochaine prise d'encore un mois ou deux (d'un autre côté ça va être l'hiver et c'est en cette saison que ma déprime est la pire. Mais si à chaque prise la rémanence des trouble de reconnaissance se prolonge il faudra que je cesse.)

Quand on a un toubib qui peut voir de l'extérieur si tout a l'air d'aller c'est plus simple car seule on peut refuser de voir un symptôme préoccupant. Je pourrais très bien me dire " oh c'est pas grave trente secondes pour reconnaître un klaxon c'est pas la fin du monde, et puis ça dure que quelques jours. Tkt mon frère je gère" et ne pas comprendre que la diminution de la fréquence voire même l'arrêt est nécessaire.

Mais les toubibs refuseront certains "traitements", malheureusement ou bien-heureusement, selon les cas...

Mais voilà en solo on peut souvent croire maîtriser alors qu'en fait non.
 
est-ce qu'il y a des drogues que l'on peut utiliser à la fois fonctionnellement et récréativement, sans nuire à la pleine appréciation de ces démarches différentes ?

Je pense que oui, si les deux démarches sont assez espacées pour ne pas empiéter l'une sur l'autre. Du thérapeutique/fonctionnel n'implique pas forcément un protocole de prise régulière à long terme, alors on peut osciller entre les deux.

C'est ce que je fait avec le speed : parfois j'en use pour compenser le TDA/H ou les troubles du sommeil quand j'ai un truc vraiment important ; parfois j'en use pour profiter d'une fête ; dans tous les cas, c'est rare. Je viens de check l'espacement des prises sur mon appli de conso, tous usages confondus ça donne : 7 semaines - 2 semaines - 2 semaines - 1 semaine (on voit qu'il m'est arrivé plein de trucs au printemps lol) - 2 semaines - 4 semaines - et là ça fait 20 jours.

Après je vais pas mentir, ça me déplaît pas d'user de speed pour faire des trucs sérieux, et mon usage festif c'est surtout me tenir éveillé, donc dans un cas c'est du fonctionnel récréatif, et dans l'autre c'est du récréatif fonctionnel x)

Le problème de mixer les deux approches, à mon sens, outre la tolérance, c'est qu'il devient plus difficile de faire la part des choses entre le besoin et l'envie. Donc c'est plus difficile de repérer les changements dans son rapport au produit.

Aussi, je me demande si beaucoup d'addictions ne sont pas en fait des usages thérapeutiques cachés. Et vice-versa. J'entends parfois cette idée que "j'ai besoin de ce produit parce qu'il comble une déficience en moi, en y étant addict je peux être normal". Bon je sais pas trop quoi en penser : je peux l'entendre si les personnes concernées le disent, mais je me questionne toujours sur combien de temps ça peut durer, à quel point c'est viable.
 
Dernière édition:
Mais du coup, est-ce qu'il y a des drogues que l'on peut utiliser à la fois fonctionnellement et récréativement, sans nuire à la pleine appréciation de ces démarches différentes ?
La Salvia, je dirais, vu que le problème de tolérance n'a pas l'air de se poser (voire est inversée).

Le risque étant quand même qu'une grosse claque récréative (probablement fumée, donc, puisqu'on parle de grosse claque) amène à préférer cesser l'usage thérapeutique.

Et après ça rejoint p'tet le débat sur la frontière floue thérapeutique/récréatif, mais j'ai eu plein d'usages plutôt récréatifs voire carrément récréatifs qui ont été thérapeutiques, entre les dissos (et la Salvia, donc) pour la dépression, la MDMA pour la gestion des émotions, les psychés pour les deux.
 
Hello toutes et tous,


Probablement une quinzaine d'années que je lis le forum mais c'est la première fois que je participe :)

J'ai lu des observations intéressantes plus haut.
Déjà je voulais partager cette conférence récente qui de mémoire soulève pas mal de pistes de réflexion :
"Les psychédéliques, du récréatif au thérapeutique, et réciproquement - Lab'Opp "

Je ne l'ai pas revue depuis sa sortie il y a quelques mois donc je ne commenterai pas la vidéo en elle même mais je crois qu'elle en intéressera certain-es ;)

Il me semble que les questions liées au set & setting, aux intentions et à l'auto-détermination à faire usage d'une molécule y sont souvent abordées, pour répondre au premier post !

--

Voilà quelques jours que je réfléchis et je me dis que la question est avant tout culturelle.
Quel sens place-t-on derrière "thérapeutique" et "récréatif", et qu'est-ce que la polarisation entre ces termes dit de nous ?

"Plaisir" et "soin" seraient-elles des notions antagonistes ?

Perso j'ai des problèmes de santé. Quand un medicament complètement légit' qui m'a été prescrit me soulage, je ressens parfois du plaisir.
Est-ce que ça rentre dans la catégorie "usage récréatif" ?
À d'autres moments, c'est fumer des pétards toute une journée qui améliore ma qualité de vie tout en me procurant du plaisir pour un temps, est-ce qu'on peut considérer que mon usage est "thérapeutique" ?

J'ai aussi largement abusé des deux produits en question à différents moments de ma vie et là il n'y avait plus ni soin, ni plaisir.

Dans tous les cas, on parle de drogues (ici, benzos ou THC). Pourtant le regard porté sur chacune des consos ne sera généralement pas du tout le même - ne pas oublier de considérer l'auto-stigmatisation dans ce contexte :)
Une ancienne psychiatre qualifiait ma conso de THC d' "usage de toxiques" et ma conso de médicaments était un banal traitement.

Je crois que ça reste marginal et assez rare aujourd'hui mais d'autres médecins, psychiatres, addictos, ont une approche différente et je le vois dans mon parcours de soins personnel. Aujourd'hui, j'ai changé de psy/addicto et ce schéma 100% binaire n'a plus vraiment lieu d'être. On parle de substances dans leur ensemble, de leurs intérêts et de leurs effets délétères dans mon cas, de réduction des risques liés à leur usage, et plus généralement de rétablissement. En aucun cas il n'y a d'incitation à l'usage de tel ou tel produit, simplement il n'y a pas de jugements à l'emporte-pièce et de toute évidence une meilleure connaissance des substances et des comportements qui peuvent y être associés par ma médecin.

En fait pour résumer brièvement ma pensée, je vais dire un truc facile mais je pense qu'il faut tenter de balayer l'opposition thérapeutique/récréatif et tendre vers une généralisation de l'approche "réduction des risques et des dommages" quelles que soient les substances dont on parle, en particulier dans le cadre médical car il est fréquent de se voir prescrire des médicaments psychotropes potentiellement dangereux de façon complètement anodine et sans informations particulières.

Un dernier exemple dont on pourrait beaucoup parler et qui illustre bien toutes les ambiguïtés de la question : l'alcool.
Breuvage festif qui traverse toutes les classes sociales d'une part, on sait aussi que c'est probablement l'une des substances les plus consommées à des fins anxiolytiques.

Bonne journée à vous !

N_
 
Super intéressant comme vision ! Ça m'a remit en perspective la chose.

C'est vrai que d'un côté la question présuppose que thérapeutique et plaisir sont incompatibles. Comme si l'un était une contrainte, un mal nécessaire pour aller mieux sur le long terme tandis que l'autre représente le plaisir court terme qui va nous amener au bout du compte à un mal-être certain.

Un peu comme on peut avoir une vision binaire sur la bouffe : d'un côté on se dit que c'est meilleur les trucs bien gras et bien sucrés comme un burger et un soda, mais qu'on peut pas manger ça tout le temps pour notre santé, et que de l'autre y'a les légumes pas bon en goût mais mieux pour notre corps. Pourtant y'en a plein qui kiffent une bonne poêlée de légumes, et en plus c'est bon pour la santé du coup.

D'un autre côté, je me dis que ce qui est culturel c'est peut-être plus la vision des psychotrophes en elle-même que la frontière thérapeutique et récréative. Dans ton cas à toi, la différence est que, théoriquement, le médicament que tu prends est accompagné d'une posologie afin de ne pas en faire des usages abusifs et que la balance bénédices/risques soient favorables. Ce qui n'est pas le cas du THC, on ne te file pas de posologie avec ton herbe.

Je ne dis pas cependant qu'il n'y aurait pas une possible posologie pour le THC bien sûr, on démontre de plus en plus qu'il y a un potentiel sur la santé. Ça n'invalide pas non plus ton point sur la délivrance de médicaments qui peut être abusive, ce sur quoi je suis d'accord. Justement c'est là où je me dis que la frontière culturelle se fait sentir : le benzo est généralement plus vu comme quelque chose de thérapeutique, alors que le THC lui sera vu comme une drogue récréative.

Mais pour en revenir à ce que je disais, contrairement au médicament, en général en France le cannabis a forte teneur en THC tu ne le consommes pas avec une posologie indiquée, ou même accompagnée par un spécialiste de la santé d'une quelconque manière. Ça te laisse donc seul face à toi, tes connaissances et le psychotrope, rendant bien plus facile un usage donc la balance bénéfices/risques se révélera plus défavorable. Ça me fait dire que cette différence entre le médicament est, ici par exemple, le THC, peut tout de même nous amener à tracer une différence entre un usage récréatif et thérapeutique.
 
D'un autre côté quand je conduis mona psychiatre à me prescrire une benzo je l'absorbe toujours trois fois plus vite que prévu par l'ordonnance...donc la "posologie" n'est pas forcément respectée par leas client·es dulla prescriptorice (y'a des fois où l'écriture inclusive semble presque italienne MDR)
 
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Voilà quelques jours que je réfléchis et je me dis que la question est avant tout culturelle.
Quel sens place-t-on derrière "thérapeutique" et "récréatif", et qu'est-ce que la polarisation entre ces termes dit de nous ?

"Plaisir" et "soin" seraient-elles des notions antagonistes ?
Je ne suis pas certain qu'on gagne à trop essayer d'occulter ces notions. Elles ne sont pas "antagonistes" mais elles ne sont pas forcément conjointes non plus. Il y a un sacré paquet de cas où une personne cherche vraiment juste un usage thérapeutique, quelque chose qui soulage un symptôme ou (encore mieux) guérisse ce qu'elle perçoit comme une pathologie, et où elle en a rien à foutre que ce soit sympa ou pas tant que ça marche vite, bien, durablement, et sans trop d'effets secondaires (potentiellement en incluant le fait de tripper comme un "effet secondaire"). Il y a aussi un sacré paquet de cas où une personne prend quelque chose juste par envie, en acceptant totalement le fait qu'il n'y a aucun autre bénéfice associé, et en acceptant les risques voire dégâts associés à la prise (parce que même après avoir pris des mesures de réductions des risques, il en reste), un peu comme certains pratiquent des sports extrêmes avec les dangers associés. C'est pas forcément antagoniste et il y a des usages combinés, mais on ne peut pas non plus faire comme s'il n'y avait pas de différence entre le sky diving et des étirements du matin.
 
Le set and setting a une grande influence impactant ma prise de DMT comme thérapeutique ou récréative.

En soi la molécule a bien les deux à m’offrir, mais c’est vrai que si je la consomme seul dans un cadre méditatif, je serai plus apte à saisir le mécanisme thérapeutique.

Parfois je la consomme pour le récréatif, pour donner quelque chose d’autre à ma conscience et me recentrer tout en me divertissant, puis pendant le trip, la porte de la thérapie s’ouvre, et se voit l’occasion de travailler sur un aspect profond de mon identité que je gagnerais à faire évoluer, et cet effet devient impactant pour ma vie entière.

Si je suis entouré de potes qui s’amusent par contre j’aurais plus de risque de louper l’effet thérapeutique car le set and setting n’est pas adapté.
 
Si je suis entouré de potes qui s’amusent par contre j’aurais plus de risque de louper l’effet thérapeutique car le set and setting n’est pas adapté.
C âme fait pareil avec ma 2FDCK en tant qu'AD. Ca marche qm avec du monde, mais mieux seule. Et le hole semble plus simple avec peu de perturbations extérieur. Je peux enlever un bon tiers pour un hole avec un casque antibruit des boules quies et de l'alu+linge autour de mes yeux. Après ça go au plumard et quand j'ai l'impression de voir la pièce malgré l'alu autour des yeux c'est que le trip débute x) Un bon S&S c'est hyper important pour le "thérapeutique"

De même que de bouffer un zolpi en soirée n'aura pas beaucoup de chance d'aider un·e insomniaque. Vaut mieux prévoir un bon S&S plumardesque xD

EDIT j'ajouterai que de mon expérience, les toubibs en ont littéralement rien à foutre du S&S. Sauf dans le cas particulier du somnifère, pour ça iels savent qm qu'il vaut mieux le prendre soit juste avant le lit soit encore mieux directement dans le lit. Et éventuellement dans le cas du spravato, il me semble qu'iels font ça dans une chambre pepouz, donc iels ont une certaine notion du S&S, mais il me semble qu'elle reste assez limitée finalement, de ce que j'ai pu lire çà et là
 
Dernière édition:
Je trouve le sujet hyper intéressant et c'est justement un questionnement que j'ai ces derniers temps.
Ce qui me pose problème avec la consommation récréative c'est que si je suis honnête avec moi-même je sais que ça cache un rapport à l'état normal jugé insatisfaisant dans une certaine mesure. C'est juste l'égo qui cherche à renforcer son emprise en faisant désirer des sensations autres, plus fortes, plus profondes, à l'extérieur de moi. Et c'est tellement facile avec le puissant chant des sirènes de la drogue. Est-ce qu'il faut alors suivre la pulsion et renforcer l'égo en sachant que c'est lui qui est à l'origine des problèmes qui nous amènent vers une démarche thérapeutique ?
Et il y a aussi un effet pervers à la consommation thérapeutique via l'automédication qui est qu'elle peut dissuader de rechercher des solutions autres. Par exemple, après une journée particulièrement speed ou tendue, je sais que ce qui me fait le plus de bien ce sont les exercices de respiration et la méditation - 100% RDR! - et pourtant bien souvent je me retrouve à vapo de la weed à la place. Et je me réveille le lendemain avec la tête dans le *** (alors que je vaporise de très petites quantités) avec un risque accru de me sentir tendu ou stressé en fin de journée. Et on est reparti pour un tour 😅

À l'inverse, les drogues psychédéliques ont un effet holotropique (cf S. GROV) c'est-à-dire qui amène vers le tout, qui nous relie au reste du monde au lieu de nous en séparer comme cherche à le faire l'égo. Il n'y qu'à voir les résultats souvent spectaculaires des thérapies psychédéliques par rapport aux thérapies plus conventionnelles pour se rendre compte de l'intérêt que ça représente.
 
les drogues psychédéliques ont un effet holotropique (cf S. GROV) c'est-à-dire qui amène vers le tout, qui nous relie au reste du monde au lieu de nous en séparer comme cherche à le faire l'égo
On peut aussi avoir de bons gros délires égotiques sous psychédéliques ou suite à une conso de psychédéliques. Pour essayer d'être plus objectif je crois que je préfère parler de plasticité cérébrale, de suggestibilité accrue, de changement de perspective, etc. La direction et la nature de ces changements peuvent être hautement variables selon les personnes, les expériences successives, le contexte de prise, le processus d'intégration qui suit, etc.
 
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