Grigri
Matrice Périnatale
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Date : 8 août 2024
Dose prise : 4 graines de Hawaiian Baby Woodrose
Set & Setting et rapide résumé : Le même que la dernière fois, dans ma chambre, avec de quoi m'hydrater et des fruits à proximité. Cette fois-ci, j'étais moins renseigné.e sur les effets de la substance ; je savais à peu près à quoi m'attendre en terme d'éventuels effets secondaires, mais il y en a certains que jen'avais pas vu venir. Certains aspects de l'expérience étaient plutôt curieux et agréables, mais la fin du trip était un peu catastrophique. + Dessin
Vers 2:30, après les avoir rincées, je mastique longuement les 4 graines de LSA.
Je décide de m'allonger dans mon lit, et je me dis qu'étant donné le peu de visuels que j'avais eu avec les 10g de truffes la dernière fois, je ne réagirais probablement pas énormément au LSA. Je m'attends à ressentir les premiers effets, et ce faisant, les premières nausées vers 3:10. En attendant je tue un peu le temps sur Duolingo.
La montée est plutôt longue, ce qui ne m'étonne pas tellement en ce qui me concerne, et je ressens de grosses nausées vers 4:00, ainsi qu'une grosse sédation (possible transformation chimique du LSA en LSH ?)
Etant donné que je n'ai que les effets désagréables du bodyload, très intense (membres engourdis, lourds ; sensation qui me rappelle curieusement les effets somatiques de mes périodes de dépression),je décide d'allumer mon ventilateur et de bouger un peu.
Je prends mon carnet de dessin et j'écoute un peu de musique.
Vu la sédation et la sensation de lourdeur que j'avais dans les bras et les jambes, mais surtout dans les doigts, je ne m'attendais pas à réussir à dessiner quelque chose, mais tant pis ; je voulais quand même essayer de dessiner sous psychés pour voir ce que ca donne, par curiosité. C'est en laissant mon crayon vagabonder sur le papier que je dirais que le trip a vraiment commencé, vers 5:00 du matin. Une sorte de fond marin abstrait commence à se former, et plus je dessine, plus je trouve des intérprétations aux éléments que j'ajoute au fur et à mesure. Ce dessin, je le vois à ce moment là comme un autoportrait, mêlant ma situation actuelle et des éléments de qui je suis.
Le fait qu'il soit surchargé fait référence à mon incapacité à supporter l'ennui ; le requin/salamandre qui recrache des blobs informes extériorise à la fois ses mauvaises émotions, mais fait aussi écho à la nausée que le LSA me cause en ce moment. Les nageoires de sa queue qui se déploient rappellent l'épanouissement, et les yeux + le sourire façon chat de cheshire et autres éléments paréidoliques abstraits représentent mon envie de pouvoir vivre ma folie sans contention chimique, sans être psychiatrisé.e. Finalement, je suis assez étonné.e d'avoir réussi à mettre autant de sens dans un dessin, en particulier dans un état où je suis aussi sédaté.e et où je commence à avoir des crampes musculaires.
6:20
Je me sens un peu comme bourré.e et dans une forme d'hyperactivé physique.
Sauf que j'ai vraiment envie de dormir, j'ai juste envie que les effets très prononcés du bodyload passent. J'éteins ma lumière, je la rallume, je suis très agité.e, à la fois dans ma tête (accélération des pensées) comme physiquement. A ce moment là, je m'agite tellement dans tous les sens que je commence à me dire que je comprends vraiment les folies provoquées à l'ergot de seigle qui faisaient danser les gens non-stop : c'est vraiment infernal.
Je me rallonge dans mon lit en essayant de me calmer, et je me sens à la fois extatique, mais aussi dans un état larvaire. J'ai quelques fous-rire incontrôlés, mais ce n'est ni agréable, ni désagréable, ou plutôt les deux à la fois. Je me fait une réflexion : tous ces fous-rires et ces pleurs de joie ne valent vraiment pas grand chose, alors qu'en réalité, si on gratte un peu, j'ai un fond anxieux et dépressif. Je me sens un peu comme ayant entré dans l'état d'esprit de la graine à ce moment : on peut l'éplucher et la gratter pour révéler sa vraie nature.
Cette fois-ci, contrairement aux effets des truffes, je me sens vraiment "drogué.e", pas dans un état complètement contrôlable. Lâcher prise n'est pas suffisant pour me calmer ou pour que ca aille un peu mieux. Je regarde l'heure sur mon téléphone, dépité.e : il reste quand même pas mal d'heures avant que ca se calme, et que je n'ai plus ces crampes. Je trouve que je suis vraiment sur une sacrée perche, alors autant essayer de profiter un maximum du peu d'effets positifs du moment.
Je continue de m'agiter parce que j'en ai besoin, et vu l'euphorie ressentie, je me sens un peu comme un petit lutin maléfique survitaminé, qui pourrait faire des farces à longueur de temps. Je me sens aussi comme un nourrisson qui découvre la vie, dans sa monstruosité comme dans sa beauté. J'ai trouvé ce moment là intéressant.
Je touche mon sol et j'ai l'impression d'en sentir chaque petite aspérité, et ca me ramène un peu dans le réel, alors je continue à le gratter. Je n'ai toujours pas de visuels, mais aucun doute, l'état d'esprit semble vraiment psychédélique.
Des rythmes de musique et des visuels puissants me viennent en tête quand je ferme les yeux : ce sont d'abord des des motifs qui ressemblent beaucoup à des Vegvisir. Je suis étonné.e d'avoir cette vision là, étant donné que je ne suis pas particulièrement passioné.e par le folklore nordique, et puis je pouffe en me rappelant de l'anecdote d'une amie qui avait vu d'autres symboles quand elle était à l'hôpital, sous anesthésie. Ensuite, je suis happé.e dans un espèce de machinescape de rûche, avec beaucoup d'alvéoles, toujours en vision "interne", lorsque je ferme les yeux. J'ai l'impression d'accéder à des endroits de l'univers qui auraient été conservés secrets jusqu'ici, et puis de pouvoir accéder à des visions de la vie de civilisations anciennes inconnues ; je découvre leur architecture, avec des statues et bas-reliefs très précis sculptés dans la pierre, avec des motifs rouges, verts, marrons et beiges qui ornaient certaines de ces sculptures. La musique dans ma tête et les visuels s'estompent environ 1:00 après, vers 7:20.
Je suis épuisé.e et je me dis que je vais aller me coucher, mais impossible.
C'est là que le bad trip commence réellement, parce que j'en ai un peu marre ; les crampes commencent à me rendre anxieux.se et je panique un peu, pendant plusieurs heures, mais j'arrive à me raisonner en me disant que ce sont les effets secondaires possibles de la substance. Le fait de ne pas réussir à m'endormir - effet que je n'avais pas prévu, étant donné que le LSA était paradoxalement sédatif - a commencé à vraiment me faire flipper. Et si ca avait déclenché une phase hypomaniaque, voir maniaque ?
Je me sens mal toute la matinée, et j'hésite même à appeler les urgences, parce que j'ai peur que les effets aient été trop puissants pour mon cerveau un peu fragile. Je ne fais que des aller retour entre ma salle de bain et ma chambre, parce que je me sens nauséeux.se.
Je décide d'aller parler à ma mère pour la prévenir de la situation, et ca m'a aidé.e à aller un peu mieux, elle m'a aidé.e à m'hydrater et m'a donné un gant frais, ce qui a considérablement calmé la crise d'angoisse. Le reste de la journée, j'avais des effets résiduels d'intensification des couleurs. J'ai dormi quelques heures, puis j'ai bien mangé.
Conclusion :
C'était certes, 2:30 de créativité et d'effets intéressants au niveau introspectif, mais même avec ca j'ai plus eu l'impression de "délirer" que d'être dans un état véritablement psychédélique, comme l'avaient très bien fait les truffes il y a 2 semaines.
Le reste du trip, c'était des effets secondaires et de l'angoisse très désagréables à vivre, d'autant plus que je vis avec des douleurs chroniques, alors les crampes ca m'a vraiment pas aidé.e à apprécier les effets. Je ne regrette pas d'avoir essayé, j'ai pu en tirer mes propres conclusions, comme par exemple le fait que les psychédéliques ne me causent pas particulièrement d'hallucinations les yeux ouverts, même à des dosages moyens.
Et je ne pense pas que cette substance soit pour moi, je trouve que c'est beaucoup d'effets secondaires pour peu d'effets positifs. Je n'en reprendrais donc pas, car je trouve qu'elle n'en vaut pas la peine.
Dose prise : 4 graines de Hawaiian Baby Woodrose
Set & Setting et rapide résumé : Le même que la dernière fois, dans ma chambre, avec de quoi m'hydrater et des fruits à proximité. Cette fois-ci, j'étais moins renseigné.e sur les effets de la substance ; je savais à peu près à quoi m'attendre en terme d'éventuels effets secondaires, mais il y en a certains que jen'avais pas vu venir. Certains aspects de l'expérience étaient plutôt curieux et agréables, mais la fin du trip était un peu catastrophique. + Dessin
Vers 2:30, après les avoir rincées, je mastique longuement les 4 graines de LSA.
Je décide de m'allonger dans mon lit, et je me dis qu'étant donné le peu de visuels que j'avais eu avec les 10g de truffes la dernière fois, je ne réagirais probablement pas énormément au LSA. Je m'attends à ressentir les premiers effets, et ce faisant, les premières nausées vers 3:10. En attendant je tue un peu le temps sur Duolingo.
La montée est plutôt longue, ce qui ne m'étonne pas tellement en ce qui me concerne, et je ressens de grosses nausées vers 4:00, ainsi qu'une grosse sédation (possible transformation chimique du LSA en LSH ?)
Etant donné que je n'ai que les effets désagréables du bodyload, très intense (membres engourdis, lourds ; sensation qui me rappelle curieusement les effets somatiques de mes périodes de dépression),je décide d'allumer mon ventilateur et de bouger un peu.
Je prends mon carnet de dessin et j'écoute un peu de musique.
Vu la sédation et la sensation de lourdeur que j'avais dans les bras et les jambes, mais surtout dans les doigts, je ne m'attendais pas à réussir à dessiner quelque chose, mais tant pis ; je voulais quand même essayer de dessiner sous psychés pour voir ce que ca donne, par curiosité. C'est en laissant mon crayon vagabonder sur le papier que je dirais que le trip a vraiment commencé, vers 5:00 du matin. Une sorte de fond marin abstrait commence à se former, et plus je dessine, plus je trouve des intérprétations aux éléments que j'ajoute au fur et à mesure. Ce dessin, je le vois à ce moment là comme un autoportrait, mêlant ma situation actuelle et des éléments de qui je suis.
Le fait qu'il soit surchargé fait référence à mon incapacité à supporter l'ennui ; le requin/salamandre qui recrache des blobs informes extériorise à la fois ses mauvaises émotions, mais fait aussi écho à la nausée que le LSA me cause en ce moment. Les nageoires de sa queue qui se déploient rappellent l'épanouissement, et les yeux + le sourire façon chat de cheshire et autres éléments paréidoliques abstraits représentent mon envie de pouvoir vivre ma folie sans contention chimique, sans être psychiatrisé.e. Finalement, je suis assez étonné.e d'avoir réussi à mettre autant de sens dans un dessin, en particulier dans un état où je suis aussi sédaté.e et où je commence à avoir des crampes musculaires.
6:20
Je me sens un peu comme bourré.e et dans une forme d'hyperactivé physique.
Sauf que j'ai vraiment envie de dormir, j'ai juste envie que les effets très prononcés du bodyload passent. J'éteins ma lumière, je la rallume, je suis très agité.e, à la fois dans ma tête (accélération des pensées) comme physiquement. A ce moment là, je m'agite tellement dans tous les sens que je commence à me dire que je comprends vraiment les folies provoquées à l'ergot de seigle qui faisaient danser les gens non-stop : c'est vraiment infernal.
Je me rallonge dans mon lit en essayant de me calmer, et je me sens à la fois extatique, mais aussi dans un état larvaire. J'ai quelques fous-rire incontrôlés, mais ce n'est ni agréable, ni désagréable, ou plutôt les deux à la fois. Je me fait une réflexion : tous ces fous-rires et ces pleurs de joie ne valent vraiment pas grand chose, alors qu'en réalité, si on gratte un peu, j'ai un fond anxieux et dépressif. Je me sens un peu comme ayant entré dans l'état d'esprit de la graine à ce moment : on peut l'éplucher et la gratter pour révéler sa vraie nature.
Cette fois-ci, contrairement aux effets des truffes, je me sens vraiment "drogué.e", pas dans un état complètement contrôlable. Lâcher prise n'est pas suffisant pour me calmer ou pour que ca aille un peu mieux. Je regarde l'heure sur mon téléphone, dépité.e : il reste quand même pas mal d'heures avant que ca se calme, et que je n'ai plus ces crampes. Je trouve que je suis vraiment sur une sacrée perche, alors autant essayer de profiter un maximum du peu d'effets positifs du moment.
Je continue de m'agiter parce que j'en ai besoin, et vu l'euphorie ressentie, je me sens un peu comme un petit lutin maléfique survitaminé, qui pourrait faire des farces à longueur de temps. Je me sens aussi comme un nourrisson qui découvre la vie, dans sa monstruosité comme dans sa beauté. J'ai trouvé ce moment là intéressant.
Je touche mon sol et j'ai l'impression d'en sentir chaque petite aspérité, et ca me ramène un peu dans le réel, alors je continue à le gratter. Je n'ai toujours pas de visuels, mais aucun doute, l'état d'esprit semble vraiment psychédélique.
Des rythmes de musique et des visuels puissants me viennent en tête quand je ferme les yeux : ce sont d'abord des des motifs qui ressemblent beaucoup à des Vegvisir. Je suis étonné.e d'avoir cette vision là, étant donné que je ne suis pas particulièrement passioné.e par le folklore nordique, et puis je pouffe en me rappelant de l'anecdote d'une amie qui avait vu d'autres symboles quand elle était à l'hôpital, sous anesthésie. Ensuite, je suis happé.e dans un espèce de machinescape de rûche, avec beaucoup d'alvéoles, toujours en vision "interne", lorsque je ferme les yeux. J'ai l'impression d'accéder à des endroits de l'univers qui auraient été conservés secrets jusqu'ici, et puis de pouvoir accéder à des visions de la vie de civilisations anciennes inconnues ; je découvre leur architecture, avec des statues et bas-reliefs très précis sculptés dans la pierre, avec des motifs rouges, verts, marrons et beiges qui ornaient certaines de ces sculptures. La musique dans ma tête et les visuels s'estompent environ 1:00 après, vers 7:20.
Je suis épuisé.e et je me dis que je vais aller me coucher, mais impossible.
C'est là que le bad trip commence réellement, parce que j'en ai un peu marre ; les crampes commencent à me rendre anxieux.se et je panique un peu, pendant plusieurs heures, mais j'arrive à me raisonner en me disant que ce sont les effets secondaires possibles de la substance. Le fait de ne pas réussir à m'endormir - effet que je n'avais pas prévu, étant donné que le LSA était paradoxalement sédatif - a commencé à vraiment me faire flipper. Et si ca avait déclenché une phase hypomaniaque, voir maniaque ?
Je me sens mal toute la matinée, et j'hésite même à appeler les urgences, parce que j'ai peur que les effets aient été trop puissants pour mon cerveau un peu fragile. Je ne fais que des aller retour entre ma salle de bain et ma chambre, parce que je me sens nauséeux.se.
Je décide d'aller parler à ma mère pour la prévenir de la situation, et ca m'a aidé.e à aller un peu mieux, elle m'a aidé.e à m'hydrater et m'a donné un gant frais, ce qui a considérablement calmé la crise d'angoisse. Le reste de la journée, j'avais des effets résiduels d'intensification des couleurs. J'ai dormi quelques heures, puis j'ai bien mangé.
Conclusion :
C'était certes, 2:30 de créativité et d'effets intéressants au niveau introspectif, mais même avec ca j'ai plus eu l'impression de "délirer" que d'être dans un état véritablement psychédélique, comme l'avaient très bien fait les truffes il y a 2 semaines.
Le reste du trip, c'était des effets secondaires et de l'angoisse très désagréables à vivre, d'autant plus que je vis avec des douleurs chroniques, alors les crampes ca m'a vraiment pas aidé.e à apprécier les effets. Je ne regrette pas d'avoir essayé, j'ai pu en tirer mes propres conclusions, comme par exemple le fait que les psychédéliques ne me causent pas particulièrement d'hallucinations les yeux ouverts, même à des dosages moyens.
Et je ne pense pas que cette substance soit pour moi, je trouve que c'est beaucoup d'effets secondaires pour peu d'effets positifs. Je n'en reprendrais donc pas, car je trouve qu'elle n'en vaut pas la peine.