Jake le chien
Neurotransmetteur
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Salut la communauté,
Ironiquement, juste après avoir créé un poste sur une demande de conseil pour éviter de partir en bad sous psychédélique, j'en ai fait un. A vrai dire, en l’écrivant, j'avais déjà gobé environs 55 μg à l'œil d'un carton divisé en quatre, soi-disant dosé à 220 micros, donc il était un peu tard pour demander des conseils ^^
Ce n'est pas la première fois que je consomme du 1V mais habituellement, même si j'y vais progressivement, je peux facilement prendre 150 microgrammes reparti sur 10/15h de trip afin justement d'éviter de me sentir mal. Mais cette fois-ci et à mon grand étonnement, seulement 55 μg mon mis mon vraiment mal à l'aise.
Contrairement à ce que j’ai pu écrire dans un autre post, mon set & setting n’était vraiment pas bon. Je me suis trop peu renseigné sur les effets de la chaleur lors d’un trip alors que nous étions en juin et qu’il faisait plus de 30 degrés. J’étais enfermé dans mon petit appartement de 30m² et surtout, surtout, j’ai consommé avec l’idée de tromper l’ennui … Alors bien évidemment, lorsque j’ai trouvé de quoi passer le temps, l’idée de triper ne m’était plus aussi séduisante.
Deux heures environs après l’ingestion du quart de buvards, j’ai commencé à ressentir les effets, principalement de l’inconfort dans le ventre et une grosse incapacité à rester statique. J’écrirais un topic à ce sujet pour avoir plus de témoignage car ce n’est pas la première fois que je ressens ça.
Au bout d’un moment, naïvement avec l’idée que je puisse me dérober à la folie en m’endormant, j’ai pris 20mg de valium. Spoiler, ça n’a rien calmer du tout.
Voyant que la situation ne s’améliorait pas, j’ai plusieurs fois tenté de m’allonger et de lâcher-prise, d’accepter le trip et la responsabilité de ma prise, mais je sentais toujours et encore cet inconfort et cette incapacité à rester calme.
Au bout d’une énième tentative, j’ai commencé percevoir les ombres que projetaient les rayons du soleil à travers mes volets comme menaçantes, et j’ai décidé qu’il était temps de sortir car je commençais clairement à partir en bad.
Heureusement pour moi, la faible dose que j’ai prise ne m’a pas créé d’angoisse supplémentaire en sortant (par rapport aux précédente fois). Il faut dire que je n’avais pas du tout pensé à quel point le valium, la chaleur et le LSD ne vont pas du tout ensemble ! Je me sentais tellement fatigué et looouuurrrd ! J’avais pour la première fois de ma vie la sensation que je pouvais m’écrouler à tout moment et perdre connaissance tellement chaque pas était un véritable effort.
7 Kilomètres plus loin, en sueur et après un effort interminable, j’ai enfin atteint le parc, qui à mon plus grand bonheur, était déjà fermé ! J’ai donc comme à mon habitude escaladé le grand portail en fer et me suis enfin retrouver dans un havre de sécurité.
Malgré tout, même si la majeure partie du parc se compose de forêt, certaines maisons ont vu sur celui-ci et il m’est déjà arrivé qu’une personne vienne m’en sortir. J’ai donc pris soin de ne pas me faire voir et me suis calé dans un recoin, dos à une dense végétation, de sorte à ce que personne ne puisse venir de derrière même si le parc était fermé, sait-on jamais ^^
Je pense que j’ai dû rester environs plus d’une heure trente à être absorber par le mouvement rapide des nuages et des fractals, tentant parfois de fermé les yeux comme de m’endormir en vain.
A un moment donné, j’étais tellement fatigué et épuisé (chaleur, valium, marche), que j’ai tout lâché et me suis étendu sur le dos à même le sol. Je me suis de nouveau laissé absorber par le mouvement des nuages sombre qui partaient en fractale, et j’ai totalement lâcher-prise. J'étais tellement épuisé que je me suis dit, j’abandonne. Et même si ça semble à priori facile de lâcher-prise de cette manière pour certaines personnes, avant ce moment-là, je n’y étais jamais parvenu durant un trip.
Un peu plus tard, la sensation d’inconfort que j’avais ressenti à totalement disparu. Je me souviens m’être dit “c’est bon, la phase compliquée est passé, désormais c’est que du bonheur”.
Tandis que j’étais toujours dans un recoin du parc entouré de végétation, le vent a commencé à souffler assez fort. Du moins, assez pour me faire pressentir en plus l’obscurité prononcé du ciel, qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.
Et en effet, un énorme nuage noir très menaçant se dirigeait tout droit vers le parc.
J’ai toujours été fasciné par les orages et je n’ai jamais eu peur ni du grondement, ni de la foudre comme d’être foudroyer, mais cette fois-ci, les nuages étaient noir NOIR ! D’ailleurs c’est la première fois de ma vie que j’ai vu un ciel aussi sombre, et ce n’est pas le 1V qui en est la cause, d’autre personnes me l’ont confirmée plus tard.
J’ai appris par la suite qu’il ne s’agissait pas d’un orage ordinaire, mais bien d’une supercellule orageuse (fréquent aux USA et assez rare en France).
N’étant pas gêné par le fait d’être trempé par la pluie (en fait j’en avait même vraiment envie), j’étais fasciné par la beauté du paysage que j’avais sous les yeux. Dans l’émerveillement et la peur, je ressentais une béatitude extrêmement profonde. Je ressentais une énorme gratitude envers la vie, l’univers, l’existence et la beauté de ce monde. Et je n’ai jamais, jamais ressenti de sentiment aussi positif de toute ma vie. Pourtant j’ai consommé beaucoup de substance et je pense par exemple à la MD qui me met dans un état d’amour profond et inconditionnel.
Mais cette fois-ci, l’amour que j’ai ressenti n’était pas envers-moi, mais envers tout.
Je commençais à avoir peur mais je ne pouvais m’empêcher de contempler la foudre traverser les nuages sombre le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, totalement subjugué et fasciné par la beauté de ce que j’avais devant les yeux.
Le ciel se faisait de plus en plus terrifiant et le vent faisait sévèrement s’agiter les feuilles des arbres qui semblaient m’indiquer qu’il fallait vraiment que je parte.
Au moment où j’ai décidé de partir, un torrent de pluie s'est déversé sur le parc accompagné du grondement de la foudre. J’ai couru jusqu’à la tour d’observation en espérant pouvoir m’y m’être à l’abris mais à quelques mètres seulement de mon phare dans la tempête, d’énorme grêlon me sont tombés dessus et partout aux alentour. En l’espace d’un court instant, j’étais ainsi que mes affaires, totalement trempé. Je venais de recevoir des grêlons sur la tête, mon sac et son contenu était mouillé et pourtant je ressentais une telle euphorie !
Cette situation n’avait pourtant rien d’extraordinaire mais je la vivais comme une aventure épique !
J’étais au centre d’une tempête, balayer par les éléments, heureux et reconnaissant d’être ici et de vivre cette incroyable aventure.
Sous la pluie et les grêlons, dans le but sauver mon casque audio auquel je tiens énormément, j’ai réussi à trouver un passage “caché” en donnant un coup de pied dans une porte invisible (semblable au mur) de la tour en bois ou je me trouvais. Mais même à l’intérieur, la pluie et la grêle s’y introduisait.
Par chance, un endroit s’enfonçait sous le sol, protégé de la pluie et de la tempête. Il y avait énormément de toiles et d’araignées, mais merde, il fallait vraiment que je protège mes affaires. Une fois rentré dans cette petite case, en équilibre sur une planche au-dessus d’environ un mètre de vide, j’ai tourné la tête vers l’intérieur de la tour et j’ai vu un paquet de bonbon droit devant mes yeux avec imprimé en gros “Acid”. J’ai souri et ai noté ce petit clin d’œil ^^
J’ai fini par appeler mon frère pour qu’il vienne me récupérer en voiture et me ramène chez moi, j’ai repris 50 μg et j’ai regardé Everything Everywhere all at once, un chef d’œuvre.
Voilà, merci d’avoir lu et portez-vous bien !
Ironiquement, juste après avoir créé un poste sur une demande de conseil pour éviter de partir en bad sous psychédélique, j'en ai fait un. A vrai dire, en l’écrivant, j'avais déjà gobé environs 55 μg à l'œil d'un carton divisé en quatre, soi-disant dosé à 220 micros, donc il était un peu tard pour demander des conseils ^^
Ce n'est pas la première fois que je consomme du 1V mais habituellement, même si j'y vais progressivement, je peux facilement prendre 150 microgrammes reparti sur 10/15h de trip afin justement d'éviter de me sentir mal. Mais cette fois-ci et à mon grand étonnement, seulement 55 μg mon mis mon vraiment mal à l'aise.
Contrairement à ce que j’ai pu écrire dans un autre post, mon set & setting n’était vraiment pas bon. Je me suis trop peu renseigné sur les effets de la chaleur lors d’un trip alors que nous étions en juin et qu’il faisait plus de 30 degrés. J’étais enfermé dans mon petit appartement de 30m² et surtout, surtout, j’ai consommé avec l’idée de tromper l’ennui … Alors bien évidemment, lorsque j’ai trouvé de quoi passer le temps, l’idée de triper ne m’était plus aussi séduisante.
Deux heures environs après l’ingestion du quart de buvards, j’ai commencé à ressentir les effets, principalement de l’inconfort dans le ventre et une grosse incapacité à rester statique. J’écrirais un topic à ce sujet pour avoir plus de témoignage car ce n’est pas la première fois que je ressens ça.
Au bout d’un moment, naïvement avec l’idée que je puisse me dérober à la folie en m’endormant, j’ai pris 20mg de valium. Spoiler, ça n’a rien calmer du tout.
Voyant que la situation ne s’améliorait pas, j’ai plusieurs fois tenté de m’allonger et de lâcher-prise, d’accepter le trip et la responsabilité de ma prise, mais je sentais toujours et encore cet inconfort et cette incapacité à rester calme.
Au bout d’une énième tentative, j’ai commencé percevoir les ombres que projetaient les rayons du soleil à travers mes volets comme menaçantes, et j’ai décidé qu’il était temps de sortir car je commençais clairement à partir en bad.
Heureusement pour moi, la faible dose que j’ai prise ne m’a pas créé d’angoisse supplémentaire en sortant (par rapport aux précédente fois). Il faut dire que je n’avais pas du tout pensé à quel point le valium, la chaleur et le LSD ne vont pas du tout ensemble ! Je me sentais tellement fatigué et looouuurrrd ! J’avais pour la première fois de ma vie la sensation que je pouvais m’écrouler à tout moment et perdre connaissance tellement chaque pas était un véritable effort.
7 Kilomètres plus loin, en sueur et après un effort interminable, j’ai enfin atteint le parc, qui à mon plus grand bonheur, était déjà fermé ! J’ai donc comme à mon habitude escaladé le grand portail en fer et me suis enfin retrouver dans un havre de sécurité.
Malgré tout, même si la majeure partie du parc se compose de forêt, certaines maisons ont vu sur celui-ci et il m’est déjà arrivé qu’une personne vienne m’en sortir. J’ai donc pris soin de ne pas me faire voir et me suis calé dans un recoin, dos à une dense végétation, de sorte à ce que personne ne puisse venir de derrière même si le parc était fermé, sait-on jamais ^^
Je pense que j’ai dû rester environs plus d’une heure trente à être absorber par le mouvement rapide des nuages et des fractals, tentant parfois de fermé les yeux comme de m’endormir en vain.
A un moment donné, j’étais tellement fatigué et épuisé (chaleur, valium, marche), que j’ai tout lâché et me suis étendu sur le dos à même le sol. Je me suis de nouveau laissé absorber par le mouvement des nuages sombre qui partaient en fractale, et j’ai totalement lâcher-prise. J'étais tellement épuisé que je me suis dit, j’abandonne. Et même si ça semble à priori facile de lâcher-prise de cette manière pour certaines personnes, avant ce moment-là, je n’y étais jamais parvenu durant un trip.
Un peu plus tard, la sensation d’inconfort que j’avais ressenti à totalement disparu. Je me souviens m’être dit “c’est bon, la phase compliquée est passé, désormais c’est que du bonheur”.
Tandis que j’étais toujours dans un recoin du parc entouré de végétation, le vent a commencé à souffler assez fort. Du moins, assez pour me faire pressentir en plus l’obscurité prononcé du ciel, qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.
Et en effet, un énorme nuage noir très menaçant se dirigeait tout droit vers le parc.
J’ai toujours été fasciné par les orages et je n’ai jamais eu peur ni du grondement, ni de la foudre comme d’être foudroyer, mais cette fois-ci, les nuages étaient noir NOIR ! D’ailleurs c’est la première fois de ma vie que j’ai vu un ciel aussi sombre, et ce n’est pas le 1V qui en est la cause, d’autre personnes me l’ont confirmée plus tard.
J’ai appris par la suite qu’il ne s’agissait pas d’un orage ordinaire, mais bien d’une supercellule orageuse (fréquent aux USA et assez rare en France).
N’étant pas gêné par le fait d’être trempé par la pluie (en fait j’en avait même vraiment envie), j’étais fasciné par la beauté du paysage que j’avais sous les yeux. Dans l’émerveillement et la peur, je ressentais une béatitude extrêmement profonde. Je ressentais une énorme gratitude envers la vie, l’univers, l’existence et la beauté de ce monde. Et je n’ai jamais, jamais ressenti de sentiment aussi positif de toute ma vie. Pourtant j’ai consommé beaucoup de substance et je pense par exemple à la MD qui me met dans un état d’amour profond et inconditionnel.
Mais cette fois-ci, l’amour que j’ai ressenti n’était pas envers-moi, mais envers tout.
Je commençais à avoir peur mais je ne pouvais m’empêcher de contempler la foudre traverser les nuages sombre le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, totalement subjugué et fasciné par la beauté de ce que j’avais devant les yeux.
Le ciel se faisait de plus en plus terrifiant et le vent faisait sévèrement s’agiter les feuilles des arbres qui semblaient m’indiquer qu’il fallait vraiment que je parte.
Au moment où j’ai décidé de partir, un torrent de pluie s'est déversé sur le parc accompagné du grondement de la foudre. J’ai couru jusqu’à la tour d’observation en espérant pouvoir m’y m’être à l’abris mais à quelques mètres seulement de mon phare dans la tempête, d’énorme grêlon me sont tombés dessus et partout aux alentour. En l’espace d’un court instant, j’étais ainsi que mes affaires, totalement trempé. Je venais de recevoir des grêlons sur la tête, mon sac et son contenu était mouillé et pourtant je ressentais une telle euphorie !
Cette situation n’avait pourtant rien d’extraordinaire mais je la vivais comme une aventure épique !
J’étais au centre d’une tempête, balayer par les éléments, heureux et reconnaissant d’être ici et de vivre cette incroyable aventure.
Sous la pluie et les grêlons, dans le but sauver mon casque audio auquel je tiens énormément, j’ai réussi à trouver un passage “caché” en donnant un coup de pied dans une porte invisible (semblable au mur) de la tour en bois ou je me trouvais. Mais même à l’intérieur, la pluie et la grêle s’y introduisait.
Par chance, un endroit s’enfonçait sous le sol, protégé de la pluie et de la tempête. Il y avait énormément de toiles et d’araignées, mais merde, il fallait vraiment que je protège mes affaires. Une fois rentré dans cette petite case, en équilibre sur une planche au-dessus d’environ un mètre de vide, j’ai tourné la tête vers l’intérieur de la tour et j’ai vu un paquet de bonbon droit devant mes yeux avec imprimé en gros “Acid”. J’ai souri et ai noté ce petit clin d’œil ^^
J’ai fini par appeler mon frère pour qu’il vienne me récupérer en voiture et me ramène chez moi, j’ai repris 50 μg et j’ai regardé Everything Everywhere all at once, un chef d’œuvre.
Voilà, merci d’avoir lu et portez-vous bien !