Artisan de Liberté
Elfe Mécanique
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- 22/12/12
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Bien le bonjour tout le monde!
Je viens vous narrer mon dernier trip à l'acide qui sonne pour moi comme un drôle d'avertissement.
Tout d'abord quelques petits éléments de contexte. En ce moment ma vie n'est pas des plus rose. Il ya les soucis d'argent, ma copine qui se barre alors qu'on viens d'avoir un p'tit gars ensemble et un boulot dans les vignes qui me casse un peu physiquement (mais ça c'est cool j'en ai besoin). Deux semaines auparavant je tope des acides dosés à 200µ par une personne de confiance qui les commande sur le d*** w**. Je les avait gouté en micro doses. Jusqu'ici tout va bien.
La mère de mon fils se barre pour noël avec le p'tit bout rejoindre sa famille pour les fêtes. Je me retrouve donc seul à l'appart avec une fenêtre de trip immanquable. C'était mercredi 23 décembre. Je bossais le matin. Je me décide donc de triper le plus tôt dans l'aprem pour pouvoir quand m^me me coucher pas trop tard... Après le taff je rentre chez moi, fait un brin de ménage, prépare mon S&S (petit caillou que j'aime, de quoi peindre, instrument de musique, bref mon p'tit Zion...). Au final je gobe en 2 fois. Une première à 50µ et une seconde 2 heures plus tard à 100µ. Il est 15h 30 pour ma première prise.
La drogue s'immisce doucement, la chaleur envahit mes muscles, et la lumière commence à onduler. Je me balade dans l'appart, monte à l'étage, redescend, j'observe les rideau qui s'articule, mon reflet dans le miroir qui vacille enfin bref le kiff total...
Je me met à écouter de la Zik. Je commence par l'album "tout tourne autour du soleil" de kenny arkana car il me donne une pêche d'enfer, je poursuis avec du goran bregovitch. Je suis dans un bien être total et ça continue de monter.
Bien acidulé, la musique se coupe, je suis dans le silence. Je suis assis en tailleur face à un miroir. Je commence à entamer des chants diphoniques (cf enregistrement). C'est puissant je résonne, mon visage se déforme, tantôt je suis d'une beauté sans nom et tantôt apparaît le spectre d'une noirceur extrême, surtout dans mon regard. J'insiste et une tension monte mais cela reste gérable, j'essaye de laisser couler la transe chimique de ne pas arrêter ma pensée sur la noirceur... Le bourdonnement de mon chant est telle que je vibre avec l'impression que ce n'est plus moi qui chante. D'ailleurs je dois me retrouver en sous oxygénation ou sur oxygénation selon les mouvements d'air que j'opère et ça magne sévère.
Je stoppe finalement le truc après un bon quart d'heure probablement par peur de ce qui peu arriver (l'impression d'ouvrir des horizons dont on ne revient pas toujours). J'arrête donc un truc en cours, avec une sensation de ne pas aller au bout. Parfois j'ai l'impression que des boules de tensions nerveuses, s'accumulent dans certains endroits de mon corps (au niveaux de mes omoplates, épaules, bras, etc.). Je peux les sentir se concentrer puis se diffuser sous ma peau. Ce n'est pas la première fois mais c'est vraiment très présent cette fois-ci. Je fait des exercices de respirations et travaille au lâcher prise...
Je me mate des photo que je stocke sur mon ordi et je dois dire que je les redécouvre d'un oeil nouveau ces clichés, c'est vraiment très plaisant. Je fait des "Wouhoua" et des "Owwww"...
Finalement je me met au poska (que j'ai baptisé "acide poska") puis à la peinture. J'enchaîne les monotypes (une plaque en verre où on peinturlure puis on applique la feuille pour impression des motifs), j'adore faire ça quand je suis perché. Ca a dut me prendre une bonne heure surtout que les résultats se mettent en mouvement et je suis absorbé par la magie du truc.
Je mange enfin un bout car en fait j'ai pas encore vraiment mangé de la journée il doit être environ 21h00. Et tout est vraiment parfait.
S'ensuit une série de contemplation de mes peinture et de mes p'tits cailloux je sent que l'acide redescend du coup je décide de me faire un p'tit joint histoire de relancer le bazard. Il a un goût exquis, l'herbe que je fume à des parfums d'un autre monde mais c'est là où j'ai eu les yeux plus gros que le ventre.
Un ami m'ayant confié un peu de DMT la semaine passé, je me dit (très bêtement) que ça serait cool de relancer la fin de trip par une petite pipe. Quelle erreur de débutant...
Je déballe le sachet, bourre ma pipe (alors que je n'avais même pas terminé le joint). Je fume, je fume, je fume. La fumée s'enfouit profondément dans mes poumons et je ne recraches presque rien.
Je sens à peine la montée puis tout à coup il y a comme un "plop" quelque part dans ma poitrine, je sens mon coeur qui s'emballe très fort, j'ai l'impression de perdre connaissance, je panique un peu. Je me redresse je met ma main sur la poitrine. J'ai l'impression que mon coeur à disparut, plus rien. J'ai des difficultés à respirer, j'ai comme une crampes qui monte dans ma poitrine. Je me dis merde, merde, merde, c'est pas bon signe tout ça. Je sais que j'ai une malformation cardiaque et en ce moment je fume plus que de raison, je commence à me persuader que mon p'tit coeur est en train de me faire défaut. Je monte à l'étage, me regarde dans la glace et là stupéfaction, je n'habite plus mon corps, je n'ai plus aucune sensation, le silence est pesant je me vois de tout les coin de la pièce, je suis désincarner. Je tente de me calmer mais ça ne passe pas, quand je reprend possession de mon corps, j'ai les jambes en cotons et toujours cette impression de crampe dans la poitrine qui sert, qui sert, de devoir respirer avec beaucoup de difficultés, de sortes vertiges qui pourrait me faire perdre conscience. J'ai l'impression que je ne sent plus mes membres ou alors quand je les sent j'ai l'impression que je n'ai plus de force... Je me dit, "putain je fait un malaise cardiaque, je vais pas pouvoir me poser, trop peur d'y rester dans mon sommeil. Je pense à mon fils, à sa mère et je psychote sur le fait que je ne les reverrai jamais, enfin bref, l'horreur.... Je pense une première fois appeler le samu mais je me résigne, je me dit ça va passer, ça va passer.
Je prend régulièrement mon poul (quand je le sens!) et la première fois j'ai l'impression d'être à 170 bpm. Passé 30 min je suis plutôt autour de 140 bpm. Mais cette gêne ne passe pas et l'angoisse d'être en train de clamser devient irascible. Je me met à écrire une lettre à mon ex et à mon fils comme si je les reverrai jamais puis de conclure que ma seul chance pour m'assurer que je passe bien la nuit c'est d'appeler un professionnel qui vienne contrôler toussa... J'sais pas si vous voyez le topo...
Ca fait à peu près une bonne heure que je tourne en rond dans mon bocal quand je craque et compose le 15, je tombe sur le médecin régulateur, j'ai dut mal à parler, je lui dit que j'ai des douleurs thoraciques avec gênes respiratoires. Il me passe le médecin des urgences qui m'envoie une équipe.... On me dit de ne pas bouger, de rester assis. Là je commence à comprendre que j'ai enclencher une machine qui me dépasse et que ça va pas être de tout repos.
Les médecins arrivent. Une nana et un mec, ils sont sympathiques et forme un duo de choc!. Il rentre chez moi où c'est un bordel sans nom. Il y a mes peintures qui sèchent un peu partout sur le sol, mes guitares, du bordel, au final ils ont à peine la place de rentrer. D'entrée je m'excuse pour le bordel et je leur dit que j'ai pris du LSD et que je viens de fumer un joint. La nana me regarde du genre "fait chier" l'air dépitée. Elle appelle les infirmières et leur transmet l'info je l'entend à travers le combiné soupirer et pester' à l'idée qu'un perché en manque de repère est en train de débarquer pour une nuit aux urgences. Ils me prennent le rythme cardiaque (je suis à 120 bpm) et ma fréquence respiratoire à 27 par min. Ils m'embarquent donc me demande si je peux marcher, moi je dis que oui à priori. Dans l'ambulance elle me dit "franchement qu'est ce qui va pas chez vous, vous azvez des problèmes à régler ou quoi! Il serait p'têtre tant de vous en occuper et pas avec de la drogue" et moi "Ba oui franchement j'sui pas fier, mais vous pouvez pas comprendre... )
S'ensuit une longue série de foutage de gueule parce qu'en fait eux ils savent que je n'ai rien de particulier sauf la drogue qui me magne, alors que moi à part cette impression de crever je ne vais pas si mal (au contraire). Du coup il me dise "reposez vous Mr vous avez quand même une douleur à la poitrine, c'est pas rien." Et puis entre eux de les entendre se foutre de ma gueule puisqu'en fait je n'ai rien du tout (en m^me temps je ne leur en veux pas, j'ai même un peu honte d'avoir craqué alors que je savais au fond de moi que c'était juste de l'angoisse mais un,e fois à l'hôpital pas de retour en arrière possible donc j'assume).
J'ai l'impression que je suis dans un film, je débarque à l'hôpital en civière avec des visions de dingues, je passe les portes les unes après les autres et je suis en caméra embarquée comme dans un jeu vidéo... Arrivé ils me font un ElectroCardioGramme. Il y a tout le service qui passe pour apprécier à quoi ressemble un jeune perché à l'acide. Je me souviens de l'infirmier dire "il y a une légère mydriase..." et sa collègue de dire "Mr fermez les yeux, ouvrez les, fermez, ouvrez... Ah oui on voit bien la mydriase..." et moi de répondre "ba oui c'est comme ça l'acide mais bon maintenant c'est beaucoup moins prononcer que tout à l'heure".
Le plus drôle c'est qu'à ce moment là, je sais que je ne vais pas crever car je vois bien qu'il n'y a aucune urgence dans leur démarche, ça me rassure bien que personne n'ai été foutu de me le dire avec des mots. Du coup ça m'amuse d'être en observation au coeur d'un hôpital la nuit. Les infirmier me prenne pour un neuneu qui comprend rien du coup il parle de moi alors que je suis dans la pièce. Je comprend que je vais y passer un bout de temps mais heureusement la drogue va m'aider à être patient. A chaque fois que je leur demande "qu'est ce qui va se passer parce que si je vais bien moi je préfèrerais sortir." on me répond "ah non Mr vous avez mal à la poitrine ce n'est pas rien il faut vous reposer, un médecin va venir vous voir". C'est du pipeau mais je fait semblant de jouer le jeu parce que c'est pas le moment de péter un câble... J'ai même demander "et si là je me barre qu'est ce qui se passe?" "Tant qu'un médecin ne vous a pas ausculter vous serez considéré comme fugueur et on sera obligé de prévenir la police..." "Ok ok, bon ba je vais attendre alors...."
Je suis rentrer à minuit et je ne ressortirais qu'à 3h3O. J'ai finis par comprendre que le médecin ne viendrait me voir que quand il estimerais que je soit suffisamment redescendu. Je leur ai dit que j'avais pris le buvard à 15h30 et donc il m'a ausculté à 3h30 du mat. En attendant j'ai finit par me lever, errer dans les couloir à faire des sourires aux infirmières, à glisser quelques blagues pour détendre l'atmosphère. Je ne sais pas ce qu'il ont pensé de moi mais ce que j'ai compris d'eux c'est qu'il voulait bien faire mais qu'ils étaient démuni tant ils ne savent pas de quoi ils parlent. Finalement quand je croise le médecin j'insiste pour qu'il me voit en lui disant que je vais mieux que j'ai fait une crise de panique , que je suis vraiment désolé d'avoir fait déplacer une équipe pour rien et qu'en aucun cas je souhaite continuer à prendre une place dans le service alors qu'il n'y a pas de raison puisqu'il n'y a pas d'urgence. Il finit par prendre mon poul et mon rythme cardiaque, me sort son couplet sur les méfait du LSD et les risques inconsidéré que je prend. Il m'invite même à ne fumer plus que des joints... LOL. Amusé par la discussion je dit AMEN à toutes ces paroles et il finit par me libérer. Je rentre à pied, 40 bonnes minutes qui m'ont un bien fou (c'est le cas de le dire) puis je finis par m'étaler dans mon lit exténuer par cette folle nuit.
Voilà voilà, pas fier de moi sur ce coup là mais je voulais quand m^me partager avec vous cette expérience. Pour ma part je la trouve positive au sens ou j'en ai appris encore une fois sur moi. J'ai eu trop la conf et je n'aurais jamais dut fumer la DMT, que ça me serve de leçon. Je sais que je ne suis pas le seul ici à avoir les yeux plus gros que le cerveau. Pour ma part j'interprète cette crise d'angoisse comme une somatisation extrême de mes angoisses et tensions du moment et tout m'a péter à la gueule comme une évidence morbide. Loin de moi l'idée de refouler tout ça, bien au contraire, on se remonte les manches et on avance. "Toutes les plus longues marches commencent pas un premier pas..."
Amis psychonaut, prenez soin de vous, je vous aime....
Ps: Quand je trouverais le temps et la patience, j'intégrerais mes peintures et l'enregistrements des chants diphoniques que j'ai produit au cours de ce voyage.
Je viens vous narrer mon dernier trip à l'acide qui sonne pour moi comme un drôle d'avertissement.
Tout d'abord quelques petits éléments de contexte. En ce moment ma vie n'est pas des plus rose. Il ya les soucis d'argent, ma copine qui se barre alors qu'on viens d'avoir un p'tit gars ensemble et un boulot dans les vignes qui me casse un peu physiquement (mais ça c'est cool j'en ai besoin). Deux semaines auparavant je tope des acides dosés à 200µ par une personne de confiance qui les commande sur le d*** w**. Je les avait gouté en micro doses. Jusqu'ici tout va bien.
La mère de mon fils se barre pour noël avec le p'tit bout rejoindre sa famille pour les fêtes. Je me retrouve donc seul à l'appart avec une fenêtre de trip immanquable. C'était mercredi 23 décembre. Je bossais le matin. Je me décide donc de triper le plus tôt dans l'aprem pour pouvoir quand m^me me coucher pas trop tard... Après le taff je rentre chez moi, fait un brin de ménage, prépare mon S&S (petit caillou que j'aime, de quoi peindre, instrument de musique, bref mon p'tit Zion...). Au final je gobe en 2 fois. Une première à 50µ et une seconde 2 heures plus tard à 100µ. Il est 15h 30 pour ma première prise.
La drogue s'immisce doucement, la chaleur envahit mes muscles, et la lumière commence à onduler. Je me balade dans l'appart, monte à l'étage, redescend, j'observe les rideau qui s'articule, mon reflet dans le miroir qui vacille enfin bref le kiff total...
Je me met à écouter de la Zik. Je commence par l'album "tout tourne autour du soleil" de kenny arkana car il me donne une pêche d'enfer, je poursuis avec du goran bregovitch. Je suis dans un bien être total et ça continue de monter.
Bien acidulé, la musique se coupe, je suis dans le silence. Je suis assis en tailleur face à un miroir. Je commence à entamer des chants diphoniques (cf enregistrement). C'est puissant je résonne, mon visage se déforme, tantôt je suis d'une beauté sans nom et tantôt apparaît le spectre d'une noirceur extrême, surtout dans mon regard. J'insiste et une tension monte mais cela reste gérable, j'essaye de laisser couler la transe chimique de ne pas arrêter ma pensée sur la noirceur... Le bourdonnement de mon chant est telle que je vibre avec l'impression que ce n'est plus moi qui chante. D'ailleurs je dois me retrouver en sous oxygénation ou sur oxygénation selon les mouvements d'air que j'opère et ça magne sévère.
Je stoppe finalement le truc après un bon quart d'heure probablement par peur de ce qui peu arriver (l'impression d'ouvrir des horizons dont on ne revient pas toujours). J'arrête donc un truc en cours, avec une sensation de ne pas aller au bout. Parfois j'ai l'impression que des boules de tensions nerveuses, s'accumulent dans certains endroits de mon corps (au niveaux de mes omoplates, épaules, bras, etc.). Je peux les sentir se concentrer puis se diffuser sous ma peau. Ce n'est pas la première fois mais c'est vraiment très présent cette fois-ci. Je fait des exercices de respirations et travaille au lâcher prise...
Je me mate des photo que je stocke sur mon ordi et je dois dire que je les redécouvre d'un oeil nouveau ces clichés, c'est vraiment très plaisant. Je fait des "Wouhoua" et des "Owwww"...
Finalement je me met au poska (que j'ai baptisé "acide poska") puis à la peinture. J'enchaîne les monotypes (une plaque en verre où on peinturlure puis on applique la feuille pour impression des motifs), j'adore faire ça quand je suis perché. Ca a dut me prendre une bonne heure surtout que les résultats se mettent en mouvement et je suis absorbé par la magie du truc.
Je mange enfin un bout car en fait j'ai pas encore vraiment mangé de la journée il doit être environ 21h00. Et tout est vraiment parfait.
S'ensuit une série de contemplation de mes peinture et de mes p'tits cailloux je sent que l'acide redescend du coup je décide de me faire un p'tit joint histoire de relancer le bazard. Il a un goût exquis, l'herbe que je fume à des parfums d'un autre monde mais c'est là où j'ai eu les yeux plus gros que le ventre.
Un ami m'ayant confié un peu de DMT la semaine passé, je me dit (très bêtement) que ça serait cool de relancer la fin de trip par une petite pipe. Quelle erreur de débutant...
Je déballe le sachet, bourre ma pipe (alors que je n'avais même pas terminé le joint). Je fume, je fume, je fume. La fumée s'enfouit profondément dans mes poumons et je ne recraches presque rien.
Je sens à peine la montée puis tout à coup il y a comme un "plop" quelque part dans ma poitrine, je sens mon coeur qui s'emballe très fort, j'ai l'impression de perdre connaissance, je panique un peu. Je me redresse je met ma main sur la poitrine. J'ai l'impression que mon coeur à disparut, plus rien. J'ai des difficultés à respirer, j'ai comme une crampes qui monte dans ma poitrine. Je me dis merde, merde, merde, c'est pas bon signe tout ça. Je sais que j'ai une malformation cardiaque et en ce moment je fume plus que de raison, je commence à me persuader que mon p'tit coeur est en train de me faire défaut. Je monte à l'étage, me regarde dans la glace et là stupéfaction, je n'habite plus mon corps, je n'ai plus aucune sensation, le silence est pesant je me vois de tout les coin de la pièce, je suis désincarner. Je tente de me calmer mais ça ne passe pas, quand je reprend possession de mon corps, j'ai les jambes en cotons et toujours cette impression de crampe dans la poitrine qui sert, qui sert, de devoir respirer avec beaucoup de difficultés, de sortes vertiges qui pourrait me faire perdre conscience. J'ai l'impression que je ne sent plus mes membres ou alors quand je les sent j'ai l'impression que je n'ai plus de force... Je me dit, "putain je fait un malaise cardiaque, je vais pas pouvoir me poser, trop peur d'y rester dans mon sommeil. Je pense à mon fils, à sa mère et je psychote sur le fait que je ne les reverrai jamais, enfin bref, l'horreur.... Je pense une première fois appeler le samu mais je me résigne, je me dit ça va passer, ça va passer.
Je prend régulièrement mon poul (quand je le sens!) et la première fois j'ai l'impression d'être à 170 bpm. Passé 30 min je suis plutôt autour de 140 bpm. Mais cette gêne ne passe pas et l'angoisse d'être en train de clamser devient irascible. Je me met à écrire une lettre à mon ex et à mon fils comme si je les reverrai jamais puis de conclure que ma seul chance pour m'assurer que je passe bien la nuit c'est d'appeler un professionnel qui vienne contrôler toussa... J'sais pas si vous voyez le topo...
Ca fait à peu près une bonne heure que je tourne en rond dans mon bocal quand je craque et compose le 15, je tombe sur le médecin régulateur, j'ai dut mal à parler, je lui dit que j'ai des douleurs thoraciques avec gênes respiratoires. Il me passe le médecin des urgences qui m'envoie une équipe.... On me dit de ne pas bouger, de rester assis. Là je commence à comprendre que j'ai enclencher une machine qui me dépasse et que ça va pas être de tout repos.
Les médecins arrivent. Une nana et un mec, ils sont sympathiques et forme un duo de choc!. Il rentre chez moi où c'est un bordel sans nom. Il y a mes peintures qui sèchent un peu partout sur le sol, mes guitares, du bordel, au final ils ont à peine la place de rentrer. D'entrée je m'excuse pour le bordel et je leur dit que j'ai pris du LSD et que je viens de fumer un joint. La nana me regarde du genre "fait chier" l'air dépitée. Elle appelle les infirmières et leur transmet l'info je l'entend à travers le combiné soupirer et pester' à l'idée qu'un perché en manque de repère est en train de débarquer pour une nuit aux urgences. Ils me prennent le rythme cardiaque (je suis à 120 bpm) et ma fréquence respiratoire à 27 par min. Ils m'embarquent donc me demande si je peux marcher, moi je dis que oui à priori. Dans l'ambulance elle me dit "franchement qu'est ce qui va pas chez vous, vous azvez des problèmes à régler ou quoi! Il serait p'têtre tant de vous en occuper et pas avec de la drogue" et moi "Ba oui franchement j'sui pas fier, mais vous pouvez pas comprendre... )
S'ensuit une longue série de foutage de gueule parce qu'en fait eux ils savent que je n'ai rien de particulier sauf la drogue qui me magne, alors que moi à part cette impression de crever je ne vais pas si mal (au contraire). Du coup il me dise "reposez vous Mr vous avez quand même une douleur à la poitrine, c'est pas rien." Et puis entre eux de les entendre se foutre de ma gueule puisqu'en fait je n'ai rien du tout (en m^me temps je ne leur en veux pas, j'ai même un peu honte d'avoir craqué alors que je savais au fond de moi que c'était juste de l'angoisse mais un,e fois à l'hôpital pas de retour en arrière possible donc j'assume).
J'ai l'impression que je suis dans un film, je débarque à l'hôpital en civière avec des visions de dingues, je passe les portes les unes après les autres et je suis en caméra embarquée comme dans un jeu vidéo... Arrivé ils me font un ElectroCardioGramme. Il y a tout le service qui passe pour apprécier à quoi ressemble un jeune perché à l'acide. Je me souviens de l'infirmier dire "il y a une légère mydriase..." et sa collègue de dire "Mr fermez les yeux, ouvrez les, fermez, ouvrez... Ah oui on voit bien la mydriase..." et moi de répondre "ba oui c'est comme ça l'acide mais bon maintenant c'est beaucoup moins prononcer que tout à l'heure".
Le plus drôle c'est qu'à ce moment là, je sais que je ne vais pas crever car je vois bien qu'il n'y a aucune urgence dans leur démarche, ça me rassure bien que personne n'ai été foutu de me le dire avec des mots. Du coup ça m'amuse d'être en observation au coeur d'un hôpital la nuit. Les infirmier me prenne pour un neuneu qui comprend rien du coup il parle de moi alors que je suis dans la pièce. Je comprend que je vais y passer un bout de temps mais heureusement la drogue va m'aider à être patient. A chaque fois que je leur demande "qu'est ce qui va se passer parce que si je vais bien moi je préfèrerais sortir." on me répond "ah non Mr vous avez mal à la poitrine ce n'est pas rien il faut vous reposer, un médecin va venir vous voir". C'est du pipeau mais je fait semblant de jouer le jeu parce que c'est pas le moment de péter un câble... J'ai même demander "et si là je me barre qu'est ce qui se passe?" "Tant qu'un médecin ne vous a pas ausculter vous serez considéré comme fugueur et on sera obligé de prévenir la police..." "Ok ok, bon ba je vais attendre alors...."
Je suis rentrer à minuit et je ne ressortirais qu'à 3h3O. J'ai finis par comprendre que le médecin ne viendrait me voir que quand il estimerais que je soit suffisamment redescendu. Je leur ai dit que j'avais pris le buvard à 15h30 et donc il m'a ausculté à 3h30 du mat. En attendant j'ai finit par me lever, errer dans les couloir à faire des sourires aux infirmières, à glisser quelques blagues pour détendre l'atmosphère. Je ne sais pas ce qu'il ont pensé de moi mais ce que j'ai compris d'eux c'est qu'il voulait bien faire mais qu'ils étaient démuni tant ils ne savent pas de quoi ils parlent. Finalement quand je croise le médecin j'insiste pour qu'il me voit en lui disant que je vais mieux que j'ai fait une crise de panique , que je suis vraiment désolé d'avoir fait déplacer une équipe pour rien et qu'en aucun cas je souhaite continuer à prendre une place dans le service alors qu'il n'y a pas de raison puisqu'il n'y a pas d'urgence. Il finit par prendre mon poul et mon rythme cardiaque, me sort son couplet sur les méfait du LSD et les risques inconsidéré que je prend. Il m'invite même à ne fumer plus que des joints... LOL. Amusé par la discussion je dit AMEN à toutes ces paroles et il finit par me libérer. Je rentre à pied, 40 bonnes minutes qui m'ont un bien fou (c'est le cas de le dire) puis je finis par m'étaler dans mon lit exténuer par cette folle nuit.
Voilà voilà, pas fier de moi sur ce coup là mais je voulais quand m^me partager avec vous cette expérience. Pour ma part je la trouve positive au sens ou j'en ai appris encore une fois sur moi. J'ai eu trop la conf et je n'aurais jamais dut fumer la DMT, que ça me serve de leçon. Je sais que je ne suis pas le seul ici à avoir les yeux plus gros que le cerveau. Pour ma part j'interprète cette crise d'angoisse comme une somatisation extrême de mes angoisses et tensions du moment et tout m'a péter à la gueule comme une évidence morbide. Loin de moi l'idée de refouler tout ça, bien au contraire, on se remonte les manches et on avance. "Toutes les plus longues marches commencent pas un premier pas..."
Amis psychonaut, prenez soin de vous, je vous aime....
Ps: Quand je trouverais le temps et la patience, j'intégrerais mes peintures et l'enregistrements des chants diphoniques que j'ai produit au cours de ce voyage.