Tridimensionnel
Cheval théorique
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LES COMBOS
Ce flyer est une introduction à la réduction des risques liés aux combos. Il n’est pas exhaustif. Pour aller plus loin, tu peux consulter les ressources en ligne.
- En français : Psychonaut.fr, PsychoWiki, Plus Belle La Nuit , Know-drugs.ch, Nuit-Blanche ...
- En anglais : PsychonautWiki, Erowid, Drugs Forum ...
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Un « combo » consiste à prendre plusieurs drogues à la fois pour combiner leurs effets. Cette pratique, plus ou moins réfléchie, peut donner lieu à des expériences intenses - ou ratées - mais aussi à des accidents.
La première chose à savoir est assez intuitive : multiplier les substances, c'est aussi multiplier les risques.
Les surdoses et les interactions négatives sont les problèmes les plus courants. Dans un contexte festif, il arrive de se laisser emporter par l’ambiance et d’avaler tout ce qui passe ; mais pour consommer à moindre risque, il est important de s’informer et de comprendre ce qu’on fait.
S’il y a des combos objectivement désastreux, notre vécu d’un mélange est aussi une question de sensibilité. Ce qui est du « gâchis » pour les uns est une magnifique expérience pour d’autres, et ce que certains supportent sans broncher fait vriller leurs camarades. Chaque cerveau est unique et son rapport à chaque drogue aussi. Donc n’imite pas les copains/copines, fais tes propres recherches et va vers ce qui te semble adapté.
1. CONNAÎTRE SON PRODUIT
Lorsqu’on fait de la cuisine, il vaut mieux connaître les ingrédients (leur goût, leur puissance...) avant de les mélanger. De la même manière, il est plus prudent d’essayer séparément (et pas dans la même journée!) chacune des drogues d’un combo avant de les prendre ensemble. Les conséquences d’une interaction malheureuse sont plus graves que celles d’un plat raté...
Assure-toi aussi de la nature de ce que tu as entre les mains. Ces dernières décennies, le marché a été inondé de produits de substitution dont le dosage et les effets secondaires sont parfois bien différents de ceux de l’original. Si tu peux, fais analyser ton produit (SINTES, Médecins du Monde en France ; Nuit-Blanche, DIB Drug-Checking en Suisse) ou teste-le toi-même bien que ce soit beaucoup moins précis (Marquis, Ehrlich...). Sinon, commence par une petite dose et demande des précisions à ta source. Avoir une bonne connaissance des effets du produit aide à faire la part des choses.
2. RÉDUIRE LES DOSAGES
Une bonne partie des risques peuvent être réduits simplement en prenant la moitié de ta quantité habituelle pour chacune des substances. Tout ça va s’additionner, alors ne t’inquiète pas pour ton trip.
Ces dosages dépendent non seulement des molécules et de leurs interactions mais aussi de facteurs ponctuels (comme la tolérance) et de ta sensibilité personnelle. Donc plutôt qu’imiter ton voisin ou ta voisine, pars de sources objectives (ressources de réduction des risques en papier ou en ligne) pour déterminer tes dosages et les adapter à ton cas.
3. TENIR LES COMPTES
Dans l’idéal, il faudrait se rappeler ce qu’on a pris, en quelle quantité et à quelle heure. Mais de nombreuses substances affaiblissent la mémoire à court terme, et c’est souvent comme ça qu’on se retrouve à faire involontairement des combos dangereux. Si tu crains de perdre le fil de ta consommation tu peux demander à un/e ami/e de veiller sur toi, ou noter tes prises au fur et à mesure. En cas de problème, ça te permettra aussi de mieux expliquer la situation.
4. CONNAÎTRE LES INTERACTIONS
Le sujet des interactions est exponentiellement vaste et il est impossible de le résumer en un flyer. Voici quand même quelques règles incontournables. Pour consommer à moindres risques, consulte aussi le tableau de TripSit et/ou la section "Combos, mélanges".
[-] Si tu as un traitement médical (ça concerne aussi les « médecines douces » comme la passiflore ou le millepertuis), renseigne-toi très précisément sur les interactions. Exemple mortel : MDMA + IMAO
[-] Mélanger deux substances qui se ressemblent augmente souvent leurs risques communs (arrêt cardiaque pour les stimulants, syndrome sérotoninergique et/ou bad trip pour les psychédéliques...). Ex : speed + MDMA ; champignons + LSD...
[-] Ne jamais mélanger deux dépresseurs (alcool, opiacé, dissociatif...) : risque important de dépression respiratoire. L’alcool est banalisé mais ce n’est pas une drogue banale ! Ex : bière + kétamine ; codéine + GHB.
[-] Mélanger deux substances qui ne se ressemblent pas peut réduire leurs effets subjectifs, mais les risques sont d’autant plus imprévisibles et ne doivent pas être ignorés sous prétexte qu’on les ressent moins. Ex : alcool + stimulant, on se sent moins ivre mais le corps n’est pas moins alcoolisé.
[-] Certaines substances ont des effets multiples qui doivent être pris en compte dans les interactions. Par exemple : la MDMA a des effets psychédéliques ET stimulants ; le Tramadol est un opiacé ET agit sur la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline (en fait, il vaut mieux ne rien mélanger avec du Tramadol).
[-] Le cannabis a tendance à potentialiser les effets d’autres substances mais aussi la confusion (« mindfuck »). Si certain/e/s adorent, c’est aussi le point de départ de nombreux bad trips. Comme l’alcool, le cannabis est banalisé mais ce n’est pas un produit banal.