Earlybath
Matrice Périnatale
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- 7/3/23
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Bonsoir à tous ! J’aimerais vous partager mon trip report de la semaine passée tant il m’a été sensationnel sur bien des aspects.
Je précise que je n’incite absolument pas à mélanger des substances, j’ai beaucoup d’expériences mais le danger ne disparaît pas pour autant.
Après une ou deux heures, je prends conscience que je n’irai pas plus loin et je décide de prendre une trace d’un mélange de ketamine et de 3mmc qu’il me restait d’une soirée antérieure. La trace me redonne un regain d’énergie certain, j’ai besoin de communiquer de bouger frénétiquement mais je me sens plus avenante et beaucoup moins coincée. Louise est complètement prise par sa perche, la communication est compliquée mais le moment est agréable tandis que Damien s’est isolé pour prendre un bain. À son retour, je redrop mais cette fois ci il ne reste que de la ketamine. Je pensais alors ça ne m’apporterait rien de plus puisque cette substance ne me faisait dernièrement plus aucun effet. Mais me voilà surprise quand je sens la douce enivrance de la ketamine me traverser tout le corps exactement comme j’aime l’apprécier. À partir de ce moment, garder les yeux ouverts ne présente plus aucun intérêt tant je prends conscience de l’immensité de mon imagination, malléable, intense à la limite du tangible. Je vais où je veux, les couleurs sont incroyables, je vois certains de mes amis qui ne sont pas présents. J’ai dû mal à comprendre que nous ne sommes que trois car je suis dissociée et que les voix viennent de toutes part. Des ombres qui tendent les bras semblent vouloir m’atteindre mais aucune crainte ne se fait ressentir. Je vois Tokyo et ses marchés étroits, voyage dans des transports en commun futuristes dans un monde cyberpunk à une vitesse folle, je me sens forte. Je suis alors émue, émerveillée, je ne trouve plus les mots.
Malgré ce voyage intense et ma volonté de me laisser aller complètement afin d’en voir toujours plus, une forme de frustration m’accompagne tout du long où je m’efface et me déshumanise complètement comme pour laisser la place à une autre entité qui aurait pris possession de mon corps afin de vivre l’expérience. J’avais donc ce sentiment constant de vivre mon trip par procuration sans jamais réussir à atteindre le lâcher prise ultime qui m’extirperait totalement de la réalité. Réalité que je refusais de voir en ouvrant les yeux puisque l’appartement dans lequel je me trouvais ne présentait plus aucun intérêt tant les possibilités que m’offrait cet univers démesuré étaient infinies, magnifiques et inattendues. Malgré ce sentiment que ça aurait pu être toujours plus intense et l’envie que j’avais de rester dans ce monde magique, la redescente se fait douce et sans angoisse.
Une fois remise de mes émotions, Damien me propose de tester la Salvia Divinorum concentrée X40. J’ignore le dosage. Je me lance alors avec courage sans trop réfléchir, désireuse de découvrir un produit que je voulais goûter depuis un bon moment.
Assise sur le canapé, je tire alors sur la pipe et remplie mes poumons en gardant la fumée le plus longtemps possible. Je relâche et Damien me dit assez rapidement que je n’ai pas beaucoup d’effets ce qui me fait penser que je n’en aurai pas. J’annonce finalement que je ressens les effets d’une bonne beuh puis je sens mon corps s’avancer mécaniquement vers l’avant tel un lent départ de montagnes russes. La sensation est particulièrement amusante et je compte bien faire rire mes amis. Je rigole alors, ma tête part vers l’arrière puis la ramène vers l’avant. Damien stoppe mon front avec sa main et c’est là que tout bascule. Je n’ai brutalement plus aucun souvenir d’avoir pris quelconque substance ni de la raison pour laquelle je me trouve dans cet appartement. Je ne cherche d’ailleurs pas à le comprendre et ne laisse place qu’à l’incompréhension. Assise, la pièce continue d’avancer jusqu’à faire des tours sur elle même. Je me sens coincée dans un engrenage infini dans lequel je serai contrainte de rester pour l’éternité. Je me lève subitement, persuadée que je ne suis qu’une petite partie d’un tout et que je vais devoir participer avec plusieurs Louise et plusieurs Damien au fonctionnement de quelque chose de plus grand, une personne composée de plusieurs petites personnes. Je ne suis donc pas une vraie personne et Louise n’est qu’une Louise parmi tant d’autres. Je n’hallucine ni ne suis défoncée et suis donc convaincue que la vérité s’ouvre à moi comme si la réalité telle que nous la connaissons n’avait été qu’un vaste mensonge. Terrorisée par ce qu’il m’attend et dans le dénis, je refuse de poser des questions concrètes à mon entourage et me contente de paniquer en demandant ce qu’il se passe et pourquoi on me fait ça. Louise et Damien essayent de me calmer mais leur réaction m’inquiète encore plus puisque je les vois me sourire en me répétant en boucle de venir avec eu et que tout ira bien sans ne jamais répondre concrètement à mes questions. Je suis alors certaine que plus aucun dialogue n’est possible avec eux, comme s’ils essayaient de m’en dire le moins possible en essayant de me tirer vers eux afin que je participe à ce cauchemars. Je n’ai plus aucune confiance en ces personnes et ne reconnais plus mon amie, je lui demande sans cesse pourquoi elle me fait ça et suis incapable de l’écouter me raisonner. Je me fais un film et suis convaincue que toute la noirceur que je n’arrive pas à extérioriser enfouie au fond de moi a été révélée au grand jour, le karma frappe enfin. Je fais face à une sorte de jugement dernier et sais au plus profond de moi que je mérite ce qu’il m’arrive, j’ai toujours été un imposteur et cette partie de moi a été révélée. Ma vie s’arrête là, je suis en enfer et suis condamnée à participer au bon fonctionnement de cette chose plus grande que moi. Je ne suis plus rien, une pièce parmi tant d’autre. C’est ma peur d’être comme tout le monde qui se matérialise. Mon ego est dissous, je n’ai aucun argument de défense mais me refuse à accepter mon sort. Persuadée que les rideaux vont s’ouvrir laissant place à un public qui se rit de moi et que je suis probablement filmée, je sors de l’appartement dans l’espoir de retrouver un monde authentique, loin de cet appartement qui n’était pour moi qu’une vaste blague, un studio monté de toute pièce. Mes amis me ramènent à l’intérieur ce qui me fait penser qu’il n’y a rien autour, je me sens trahie, dupée et humiliée. Prise au piège, je suis littéralement pétrifiée et réalise que jamais je n’avais ressenti la vraie peur avant ce moment précis. L’effroi pouvait se lire sur mon visage, je suis le dindon de la farce.
En rentrant dans l’appartement je questionne finalement Louise sur mon état de santé (« je suis folle c’est ça ? ») puis éprouve un profond sentiment de déjà vue. Mon mental prend alors en compte une nouvelle réalité, je suis folle depuis toujours et suis un fardeau pour mes amis et ma famille qui ont à faire à une nouvelle crise psychotique de ma part. J’ai alors accès à une nouvelle lucidité, une nouvelle vérité tout aussi effrayante, je suis probablement en hôpital psychiatrique et Damien est un membre du personnel. Je dis à Louise que je sais que nous avons déjà vécu ce moment afin qu’elle comprenne que je suis sortie de ma psychose.
Après ça, j’arrive à entendre que j’ai pris un psychédélique et que tout va bien, j’ai dû mal à y croire après avoir été convaincue que ma vie s’arrêtait ici. Je redescends, prends mes amis dans les bras tout en étant très cohérente dans mes propos alors que je m’apprête à leur expliquer concrètement ce que je venais de vivre. Je suis sous le choc, je craque, pleure et raconte cette histoire terrifiante en versant toutes les larmes de mon corps. Je ne peux m’arrêter de parler et ce lâcher prise me procure un bien être incomparable.
Cette expérience m’a confronté à ma condition d’humain la plus médiocre. L’univers et le monde tel que nous le connaissons n’étaient qu’illusion, toute mon existence avait été orchestrée depuis le début, mes proches en étaient complices et tout ce que j’avais pu faire ou penser avait été révélé afin que je fasse face à l’effroyable et unique vérité. On me révélait enfin ce que l’on m’avait réservé après m’avoir fait croire à un mode de vie qui avait existé dans le seul et unique but de me juger.
Cette expérience me fait penser que la vérité dans laquelle nous croyons évoluer n’est qu’une perception de la réalité mais que cette dernière présente plusieurs facettes impossibles à voir tant notre monde est construit et structuré afin que nous vivions dans l’illusion la plus rassurante possible.
J’ai été étonné de la puissance de cette plante qui reste la substance la plus hard que j’ai tapé en 10 ans et j’en ai vu ! Renseignez-vous et soyez prêt !
Merci à ceux qui ont tenu jusqu’ici !
A très vite
Je précise que je n’incite absolument pas à mélanger des substances, j’ai beaucoup d’expériences mais le danger ne disparaît pas pour autant.
- Substance(s) – champignons hawaïen, ketamine, 3mmc, weed puis Salvia divinorum après la descente
- Dosage(s) – 2,5g champignon, 2-3 traces de K (forte tolérance)
- Corpulence – 157m / 44 kilos
- Set (état d’esprit) – en vacances loin des problèmes donc plutôt bon !
- Setting (environnement) – en confiance avec ma meilleure amie chez un ami à elle que je rencontrais la veille, appartement inconnu
Après une ou deux heures, je prends conscience que je n’irai pas plus loin et je décide de prendre une trace d’un mélange de ketamine et de 3mmc qu’il me restait d’une soirée antérieure. La trace me redonne un regain d’énergie certain, j’ai besoin de communiquer de bouger frénétiquement mais je me sens plus avenante et beaucoup moins coincée. Louise est complètement prise par sa perche, la communication est compliquée mais le moment est agréable tandis que Damien s’est isolé pour prendre un bain. À son retour, je redrop mais cette fois ci il ne reste que de la ketamine. Je pensais alors ça ne m’apporterait rien de plus puisque cette substance ne me faisait dernièrement plus aucun effet. Mais me voilà surprise quand je sens la douce enivrance de la ketamine me traverser tout le corps exactement comme j’aime l’apprécier. À partir de ce moment, garder les yeux ouverts ne présente plus aucun intérêt tant je prends conscience de l’immensité de mon imagination, malléable, intense à la limite du tangible. Je vais où je veux, les couleurs sont incroyables, je vois certains de mes amis qui ne sont pas présents. J’ai dû mal à comprendre que nous ne sommes que trois car je suis dissociée et que les voix viennent de toutes part. Des ombres qui tendent les bras semblent vouloir m’atteindre mais aucune crainte ne se fait ressentir. Je vois Tokyo et ses marchés étroits, voyage dans des transports en commun futuristes dans un monde cyberpunk à une vitesse folle, je me sens forte. Je suis alors émue, émerveillée, je ne trouve plus les mots.
Malgré ce voyage intense et ma volonté de me laisser aller complètement afin d’en voir toujours plus, une forme de frustration m’accompagne tout du long où je m’efface et me déshumanise complètement comme pour laisser la place à une autre entité qui aurait pris possession de mon corps afin de vivre l’expérience. J’avais donc ce sentiment constant de vivre mon trip par procuration sans jamais réussir à atteindre le lâcher prise ultime qui m’extirperait totalement de la réalité. Réalité que je refusais de voir en ouvrant les yeux puisque l’appartement dans lequel je me trouvais ne présentait plus aucun intérêt tant les possibilités que m’offrait cet univers démesuré étaient infinies, magnifiques et inattendues. Malgré ce sentiment que ça aurait pu être toujours plus intense et l’envie que j’avais de rester dans ce monde magique, la redescente se fait douce et sans angoisse.
Une fois remise de mes émotions, Damien me propose de tester la Salvia Divinorum concentrée X40. J’ignore le dosage. Je me lance alors avec courage sans trop réfléchir, désireuse de découvrir un produit que je voulais goûter depuis un bon moment.
Assise sur le canapé, je tire alors sur la pipe et remplie mes poumons en gardant la fumée le plus longtemps possible. Je relâche et Damien me dit assez rapidement que je n’ai pas beaucoup d’effets ce qui me fait penser que je n’en aurai pas. J’annonce finalement que je ressens les effets d’une bonne beuh puis je sens mon corps s’avancer mécaniquement vers l’avant tel un lent départ de montagnes russes. La sensation est particulièrement amusante et je compte bien faire rire mes amis. Je rigole alors, ma tête part vers l’arrière puis la ramène vers l’avant. Damien stoppe mon front avec sa main et c’est là que tout bascule. Je n’ai brutalement plus aucun souvenir d’avoir pris quelconque substance ni de la raison pour laquelle je me trouve dans cet appartement. Je ne cherche d’ailleurs pas à le comprendre et ne laisse place qu’à l’incompréhension. Assise, la pièce continue d’avancer jusqu’à faire des tours sur elle même. Je me sens coincée dans un engrenage infini dans lequel je serai contrainte de rester pour l’éternité. Je me lève subitement, persuadée que je ne suis qu’une petite partie d’un tout et que je vais devoir participer avec plusieurs Louise et plusieurs Damien au fonctionnement de quelque chose de plus grand, une personne composée de plusieurs petites personnes. Je ne suis donc pas une vraie personne et Louise n’est qu’une Louise parmi tant d’autres. Je n’hallucine ni ne suis défoncée et suis donc convaincue que la vérité s’ouvre à moi comme si la réalité telle que nous la connaissons n’avait été qu’un vaste mensonge. Terrorisée par ce qu’il m’attend et dans le dénis, je refuse de poser des questions concrètes à mon entourage et me contente de paniquer en demandant ce qu’il se passe et pourquoi on me fait ça. Louise et Damien essayent de me calmer mais leur réaction m’inquiète encore plus puisque je les vois me sourire en me répétant en boucle de venir avec eu et que tout ira bien sans ne jamais répondre concrètement à mes questions. Je suis alors certaine que plus aucun dialogue n’est possible avec eux, comme s’ils essayaient de m’en dire le moins possible en essayant de me tirer vers eux afin que je participe à ce cauchemars. Je n’ai plus aucune confiance en ces personnes et ne reconnais plus mon amie, je lui demande sans cesse pourquoi elle me fait ça et suis incapable de l’écouter me raisonner. Je me fais un film et suis convaincue que toute la noirceur que je n’arrive pas à extérioriser enfouie au fond de moi a été révélée au grand jour, le karma frappe enfin. Je fais face à une sorte de jugement dernier et sais au plus profond de moi que je mérite ce qu’il m’arrive, j’ai toujours été un imposteur et cette partie de moi a été révélée. Ma vie s’arrête là, je suis en enfer et suis condamnée à participer au bon fonctionnement de cette chose plus grande que moi. Je ne suis plus rien, une pièce parmi tant d’autre. C’est ma peur d’être comme tout le monde qui se matérialise. Mon ego est dissous, je n’ai aucun argument de défense mais me refuse à accepter mon sort. Persuadée que les rideaux vont s’ouvrir laissant place à un public qui se rit de moi et que je suis probablement filmée, je sors de l’appartement dans l’espoir de retrouver un monde authentique, loin de cet appartement qui n’était pour moi qu’une vaste blague, un studio monté de toute pièce. Mes amis me ramènent à l’intérieur ce qui me fait penser qu’il n’y a rien autour, je me sens trahie, dupée et humiliée. Prise au piège, je suis littéralement pétrifiée et réalise que jamais je n’avais ressenti la vraie peur avant ce moment précis. L’effroi pouvait se lire sur mon visage, je suis le dindon de la farce.
En rentrant dans l’appartement je questionne finalement Louise sur mon état de santé (« je suis folle c’est ça ? ») puis éprouve un profond sentiment de déjà vue. Mon mental prend alors en compte une nouvelle réalité, je suis folle depuis toujours et suis un fardeau pour mes amis et ma famille qui ont à faire à une nouvelle crise psychotique de ma part. J’ai alors accès à une nouvelle lucidité, une nouvelle vérité tout aussi effrayante, je suis probablement en hôpital psychiatrique et Damien est un membre du personnel. Je dis à Louise que je sais que nous avons déjà vécu ce moment afin qu’elle comprenne que je suis sortie de ma psychose.
Après ça, j’arrive à entendre que j’ai pris un psychédélique et que tout va bien, j’ai dû mal à y croire après avoir été convaincue que ma vie s’arrêtait ici. Je redescends, prends mes amis dans les bras tout en étant très cohérente dans mes propos alors que je m’apprête à leur expliquer concrètement ce que je venais de vivre. Je suis sous le choc, je craque, pleure et raconte cette histoire terrifiante en versant toutes les larmes de mon corps. Je ne peux m’arrêter de parler et ce lâcher prise me procure un bien être incomparable.
Cette expérience m’a confronté à ma condition d’humain la plus médiocre. L’univers et le monde tel que nous le connaissons n’étaient qu’illusion, toute mon existence avait été orchestrée depuis le début, mes proches en étaient complices et tout ce que j’avais pu faire ou penser avait été révélé afin que je fasse face à l’effroyable et unique vérité. On me révélait enfin ce que l’on m’avait réservé après m’avoir fait croire à un mode de vie qui avait existé dans le seul et unique but de me juger.
Cette expérience me fait penser que la vérité dans laquelle nous croyons évoluer n’est qu’une perception de la réalité mais que cette dernière présente plusieurs facettes impossibles à voir tant notre monde est construit et structuré afin que nous vivions dans l’illusion la plus rassurante possible.
J’ai été étonné de la puissance de cette plante qui reste la substance la plus hard que j’ai tapé en 10 ans et j’en ai vu ! Renseignez-vous et soyez prêt !
Merci à ceux qui ont tenu jusqu’ici !
A très vite
