F
Framboise
Guest
Faisons les présentations :
[font=Arial, sans-serif]Étymologie[/font]
[font=Arial, sans-serif](Préfixe 1)[/font] [font=Arial, sans-serif] Du grec ancien [/font] παρά [font=Arial, sans-serif], pará (« à côté de »).[/font]
[font=Arial, sans-serif](Préfixe 2)[/font] [font=Arial, sans-serif] Du latin [/font] [font=Arial, sans-serif]paro[/font] [font=Arial, sans-serif] (« parer, contrer »).[/font]
Voilà, c’est internet qui le dit. Je suis donc à côté de la plaque (Ou de notre monde ? Pourquoi pas…) et j’aime apparemment servir de bouclier, voir défier les choses. Particulier, n’est-ce pas… Dire que je pensais ce pseudonyme être le simple fruit du hasard… Comme le hasard fait bien des choses.
Tout commence un jour banal, dans un moment trivial. Je n’aime pas ça. Les banalités, les trivialités. Je m’y adonne par obligation, il faut bien rester en vie… Parfois, il m’arrive de consommer de la drogue. Déraisonnablement… Voilà à quoi cela peut mener certains individus.
On se retrouve chaque jour dans une routine que certains acceptent et d’autres pas. Je fais partit de ces « pas ». Plutôt raisonné, on me qualifierait de personne terre à terre. Eduqué d’une façon simple, par des gens simples. Héritant de la classe moyenne. Pas croyant. Ne croyant que ce qu’il voit. Une personne tout à fait banale en fin de compte. Le cadre est à peu près posé, venons-en au fait.
Ce matin-là, je décide que j’irai plus loin que d’habitude. De toute façon, je connais mes limites, et les drogues ne m’effraient plus. J’ai, depuis toutes ces années, accumulé un niveau de connaissance et d’expérience qui me confortent dans ma démarche. Je ne risque pas d’y rester…
La ROA choisie sera le « plug ». Hasard ? Le hasard fait si bien les choses que je vous laisse trouver la définition de ce mot en français… En tout cas je décide de me plugger de la Deschloroketamine, ce matin-là. Le courant passe bien entre nous. Voilà, c’est fait.
Dans la seconde, j’ai une voix dans ma tête qui me dit de me grouiller d’aller promener le chien. Je le ressens comme allant de ma survie. Cette voix qui résonne, je la capte comme par onde radio. C’est fou. Mais je le dis et le répète, je ne crois qu’en ce que je vois, et j’ai bien conscience de jouer avec mon mental dans ces moments…
Je descends les escaliers rapidement, trop rapidement. On me dit de me calmer. J’exécute.
Je suis dans la rue, la matrice se défragmente, je le sais, je le sens. Je fais comme si de rien n’était. Au même moment, on me dit que je n’en ai pas pris assez, qu’il faudrait retourner doser plus. Je fais demi-tour…
Cette fois, pas de perte de temps, j’envoie la même chose en vitesse. J’attrape le chien et on se barre de là. Histoire d’aller faire une longue marche.
Parlons de la marche. De nos actes en règle générale. Pensez-vous que ce qui est accompli ne sert à rien ? Pour ma part, avec les années, je pense que tout cela n’est qu’à dessein. Et quand je marche, longuement, d’un pas assuré et rapide, je sais que je ne le fais pas pour rien. Et bizarrement, lorsque je prends de la drogue, j’adore marcher. Pourquoi ? Parce que j’apprends, bien plus qu’en restant à ne rien faire. Etonnant ?
Me voilà sur les bords de cette rivière, accompagné de mon chien, marchant d’un pas rapide et bien assuré. Je me sens désormais connecté, j’entends des proches me parler, me conseiller. Je réfléchis beaucoup, très vite, tout parait limpide. J’ai parfois l’impression d’être compris et entendu, ou qu’on me sanctionne. Les idées passent à une vitesse folle et j’entre petit à petit dans un domaine de compréhension nouveau. Cette fois je sens que j’ai éclaté en grande partie cette matrice qui m’attriste. Et ce que j’y vois et y ressent n’est pas plus rassurant. J’ai la nette impression que ce qu’on nous colle sous les yeux est un mirage. Et plus j’avance, plus je me donne dans cette expérience, plus le changement devient palpable.
Je suis désormais dans un monde, que quiconque de censé, et qui le ressentirait comme moi, à ce moment, qualifierai de magique. Je suis clairement à la croisée des chemins entre Matrix, Le Seigneur des Anneaux et Star Wars. Je ne prends pas peur, j’accepte. J’ai traversé le miroir, vraiment. Chacune de mes croyances brutes a volé en éclat. Ce qui me construit habituellement a tout simplement disparu. Je crois désormais en un monde imprégné de magies, de mécaniques, de technologies, le tout régit par des puissances supérieures qui nous contrôlent. Arrivé à ce moment du récit, n’importe qui se dirait, y compris moi :
« Cet homme est devenu fou, il a pris trop de drogue, il perd la tête ! »
Mais relisez bien mon nom et ses définitions…
J’ai terminé ma boucle, je suis rentré chez moi. Assimilez bien le concept de « boucle ». C’est important pour la suite. Il s’est selon moi écoulé un temps très long, beaucoup plus que les deux heures de marche que j’effectue chaque jour sur ce même parcours. Mais en vérifiant l’heure, il ne s’est bien écoulé que deux heures. J’ai besoin de forces à ce moment. Il est 10h du matin et j’éclate une assiette saucisse/lentille fait maison. Un délice, mais qui mange ça en guise de casse-croûte à 10h du matin ?
J’ai repris des forces, je me sens encore à moitié dans ce monde magique. J’ai tellement appris en deux heures, que j’en veux plus, toujours plus… Totalement inconscient, je me plug à nouveau une dose conséquente de Deschlorokétamine. J’attrape le chien, je le force à me suivre . Il n’a pas l’air d’en avoir envie… Mais je me sens plus en sécurité avec lui. Et je repars, plein d’énergie, parti pour refaire mon grand tour de deux heures, persuadé que j’apprendrai encore bien des choses durant cette marche.
Je traverse quelques rues avant d’arriver au bord de cette rivière. Petit à petit, mes sensations changent à nouveau. Ces rues se transforment en tuyaux. Dans mon ressenti. J’avance. Me voici arrivé au bord de la rivière. Je commence ma marche rapide. Des voix m’expliques que je suis en train de déconner, que l’expérience devient dangereuse. Je n’en fais qu’à ma tête, je continue. On m’explique désormais que je ne suis rien de plus qu’un atome, que le lit de cette rivière est comme le grand collisionneur de Hadron. Je me situe, en ce moment, dans mon plan de réalité, dans une sorte de grand tuyau où l’on envoie les atomes se percuter à une vitesse folle dans le but de créer de l’énergie. Je suis cet atome. Petit à petit, je sens mon corps qui commence à chauffer, je bois un peu d’eau. Les scientifiques de l’expérience ont l’air de se féliciter du refroidissement. Je suis en train de vivre la physique, de la vérifier, de façon matérielle, avec moi comme objet. Malheureusement, l’expérience tourne mal, un atome n’arrive pas à se refroidir. C’est moi. On m’explique que cette expérience a lieu au bord de la rivière pour cette raison. Si je n’arrête pas de marcher, je vais vraiment vivre une surchauffe et mourir. La matrice justifiera ça par un banal excès de drogue. Encore un toxicomane qui en a juste trop pris. J’en suis au point où je bataille de toutes mes forces pour rester en vie, me sentant pris au piège. Finalement, je n’hésite pas, je prends ma bouteille vide, la remplie d’eau et me la verse partout sur le corps. Cela me fait un bien fou. Mais on m’explique que si je me refroidis trop vite, je prends le risque de mourir d’une réaction chaud/froid trop brutale. Je n’ai donc plus d’eau à boire, je ne peux plus m’en verser sur le corps. J’hésite à remplir ma bouteille d’eau de la rivière… Elle n’est pas potable mais je le fais quand même. Je prends le chemin pour rentrer chez moi. Pendant ce trajet, je ne suis absolument pas sûr d’arriver chez moi vivant, à temps pour refroidir ce métal qui est en fait mon corps. Et pendant le trajet, je sens bien que je ne suis devenu qu’un vulgaire bout de métal brûlant, manipulé par deux géants qui bossent leur matière, l’une donnant des conseils à l’autre sur la manière de le travailler. Je marche toujours comme si de rien n’était, dans la rue, mais intérieurement je suis devenu une machine, un vulgaire robot, esclave, qui voulant sortir de sa condition a cherché à comprendre ce qui lui arrivait. Et il y est parvenu, mais potentiellement au prix de sa vie.
Je suis désormais rentré chez moi, je bois beaucoup d’eau. Je vais prendre une douche. Tout cela ne suffit pas à calmer le feu qui est en moi. Je dois trouver une solution pour régler cette situation. J’entends désormais des voix, navrées, qui m’explique que je suis allé trop loin, trop vite. Je vais peut-être mourir pour ça…
On m’envoie alors devant le plus puissant. Je n’ai jamais rencontré un être plus imposant que lui. Là, c’est sûr, c’est lui qui prendra la décision de ma survie ou de ma mort. Pour situer un peu le décor, imaginez-vous, à genoux, implorant une divinité toute puissante pour votre survie, entouré de tout un tas d’autres divinités, moins puissantes, mais qui elles, dirigent votre vie, désolées par le spectacle de leur échec. Elles aussi demandent pardon. Finalement, l’Eternel prendra la décision de me maintenir en vie. Arguant que j’ai bon cœur, et qu’il serait plus judicieux, au vu des connaissances que j’ai accumulé durant ce périple, de me laisser vivre afin d’utiliser ces connaissances à juste dessein.
Pour me remettre de cette épreuve, j’ai dû manger une quantité énorme de nourriture diverses et variées. Cette nourriture n’était pas choisie au hasard, j’avais bien une voix bienveillante qui m’indiquait quand et quoi manger, dans quel ordre, afin que tout ce qui me constitue puisse se régénérer. Mais une dernière épreuve m’attendait, comme une dernière mise en garde… Alors que je pensais être sur le bon chemin, que je dévorais ce qui se trouvait chez moi, me prit une envie de boire de l’eau. Sans réfléchir, et par facilité, je me jette sur la première source disponible, qui n’est autre que ma bouteille, remplie d’eau de la rivière… Qui elle, n’est pas potable… J’ai totalement paniqué, pensant que tout ce travail était abattu pour rien, que j’allais finalement mourir intoxiqué par cette eau impropre ! Heureusement, ce n’était qu’un vilain tour afin de me rappeler l’essentiel : Il faut toujours rester sur ses gardes !
[font=Arial, sans-serif]Étymologie[/font]
[font=Arial, sans-serif](Préfixe 1)[/font] [font=Arial, sans-serif] Du grec ancien [/font] παρά [font=Arial, sans-serif], pará (« à côté de »).[/font]
[font=Arial, sans-serif](Préfixe 2)[/font] [font=Arial, sans-serif] Du latin [/font] [font=Arial, sans-serif]paro[/font] [font=Arial, sans-serif] (« parer, contrer »).[/font]
Voilà, c’est internet qui le dit. Je suis donc à côté de la plaque (Ou de notre monde ? Pourquoi pas…) et j’aime apparemment servir de bouclier, voir défier les choses. Particulier, n’est-ce pas… Dire que je pensais ce pseudonyme être le simple fruit du hasard… Comme le hasard fait bien des choses.
Tout commence un jour banal, dans un moment trivial. Je n’aime pas ça. Les banalités, les trivialités. Je m’y adonne par obligation, il faut bien rester en vie… Parfois, il m’arrive de consommer de la drogue. Déraisonnablement… Voilà à quoi cela peut mener certains individus.
On se retrouve chaque jour dans une routine que certains acceptent et d’autres pas. Je fais partit de ces « pas ». Plutôt raisonné, on me qualifierait de personne terre à terre. Eduqué d’une façon simple, par des gens simples. Héritant de la classe moyenne. Pas croyant. Ne croyant que ce qu’il voit. Une personne tout à fait banale en fin de compte. Le cadre est à peu près posé, venons-en au fait.
Ce matin-là, je décide que j’irai plus loin que d’habitude. De toute façon, je connais mes limites, et les drogues ne m’effraient plus. J’ai, depuis toutes ces années, accumulé un niveau de connaissance et d’expérience qui me confortent dans ma démarche. Je ne risque pas d’y rester…
La ROA choisie sera le « plug ». Hasard ? Le hasard fait si bien les choses que je vous laisse trouver la définition de ce mot en français… En tout cas je décide de me plugger de la Deschloroketamine, ce matin-là. Le courant passe bien entre nous. Voilà, c’est fait.
Dans la seconde, j’ai une voix dans ma tête qui me dit de me grouiller d’aller promener le chien. Je le ressens comme allant de ma survie. Cette voix qui résonne, je la capte comme par onde radio. C’est fou. Mais je le dis et le répète, je ne crois qu’en ce que je vois, et j’ai bien conscience de jouer avec mon mental dans ces moments…
Je descends les escaliers rapidement, trop rapidement. On me dit de me calmer. J’exécute.
Je suis dans la rue, la matrice se défragmente, je le sais, je le sens. Je fais comme si de rien n’était. Au même moment, on me dit que je n’en ai pas pris assez, qu’il faudrait retourner doser plus. Je fais demi-tour…
Cette fois, pas de perte de temps, j’envoie la même chose en vitesse. J’attrape le chien et on se barre de là. Histoire d’aller faire une longue marche.
Parlons de la marche. De nos actes en règle générale. Pensez-vous que ce qui est accompli ne sert à rien ? Pour ma part, avec les années, je pense que tout cela n’est qu’à dessein. Et quand je marche, longuement, d’un pas assuré et rapide, je sais que je ne le fais pas pour rien. Et bizarrement, lorsque je prends de la drogue, j’adore marcher. Pourquoi ? Parce que j’apprends, bien plus qu’en restant à ne rien faire. Etonnant ?
Me voilà sur les bords de cette rivière, accompagné de mon chien, marchant d’un pas rapide et bien assuré. Je me sens désormais connecté, j’entends des proches me parler, me conseiller. Je réfléchis beaucoup, très vite, tout parait limpide. J’ai parfois l’impression d’être compris et entendu, ou qu’on me sanctionne. Les idées passent à une vitesse folle et j’entre petit à petit dans un domaine de compréhension nouveau. Cette fois je sens que j’ai éclaté en grande partie cette matrice qui m’attriste. Et ce que j’y vois et y ressent n’est pas plus rassurant. J’ai la nette impression que ce qu’on nous colle sous les yeux est un mirage. Et plus j’avance, plus je me donne dans cette expérience, plus le changement devient palpable.
Je suis désormais dans un monde, que quiconque de censé, et qui le ressentirait comme moi, à ce moment, qualifierai de magique. Je suis clairement à la croisée des chemins entre Matrix, Le Seigneur des Anneaux et Star Wars. Je ne prends pas peur, j’accepte. J’ai traversé le miroir, vraiment. Chacune de mes croyances brutes a volé en éclat. Ce qui me construit habituellement a tout simplement disparu. Je crois désormais en un monde imprégné de magies, de mécaniques, de technologies, le tout régit par des puissances supérieures qui nous contrôlent. Arrivé à ce moment du récit, n’importe qui se dirait, y compris moi :
« Cet homme est devenu fou, il a pris trop de drogue, il perd la tête ! »
Mais relisez bien mon nom et ses définitions…
J’ai terminé ma boucle, je suis rentré chez moi. Assimilez bien le concept de « boucle ». C’est important pour la suite. Il s’est selon moi écoulé un temps très long, beaucoup plus que les deux heures de marche que j’effectue chaque jour sur ce même parcours. Mais en vérifiant l’heure, il ne s’est bien écoulé que deux heures. J’ai besoin de forces à ce moment. Il est 10h du matin et j’éclate une assiette saucisse/lentille fait maison. Un délice, mais qui mange ça en guise de casse-croûte à 10h du matin ?
J’ai repris des forces, je me sens encore à moitié dans ce monde magique. J’ai tellement appris en deux heures, que j’en veux plus, toujours plus… Totalement inconscient, je me plug à nouveau une dose conséquente de Deschlorokétamine. J’attrape le chien, je le force à me suivre . Il n’a pas l’air d’en avoir envie… Mais je me sens plus en sécurité avec lui. Et je repars, plein d’énergie, parti pour refaire mon grand tour de deux heures, persuadé que j’apprendrai encore bien des choses durant cette marche.
Je traverse quelques rues avant d’arriver au bord de cette rivière. Petit à petit, mes sensations changent à nouveau. Ces rues se transforment en tuyaux. Dans mon ressenti. J’avance. Me voici arrivé au bord de la rivière. Je commence ma marche rapide. Des voix m’expliques que je suis en train de déconner, que l’expérience devient dangereuse. Je n’en fais qu’à ma tête, je continue. On m’explique désormais que je ne suis rien de plus qu’un atome, que le lit de cette rivière est comme le grand collisionneur de Hadron. Je me situe, en ce moment, dans mon plan de réalité, dans une sorte de grand tuyau où l’on envoie les atomes se percuter à une vitesse folle dans le but de créer de l’énergie. Je suis cet atome. Petit à petit, je sens mon corps qui commence à chauffer, je bois un peu d’eau. Les scientifiques de l’expérience ont l’air de se féliciter du refroidissement. Je suis en train de vivre la physique, de la vérifier, de façon matérielle, avec moi comme objet. Malheureusement, l’expérience tourne mal, un atome n’arrive pas à se refroidir. C’est moi. On m’explique que cette expérience a lieu au bord de la rivière pour cette raison. Si je n’arrête pas de marcher, je vais vraiment vivre une surchauffe et mourir. La matrice justifiera ça par un banal excès de drogue. Encore un toxicomane qui en a juste trop pris. J’en suis au point où je bataille de toutes mes forces pour rester en vie, me sentant pris au piège. Finalement, je n’hésite pas, je prends ma bouteille vide, la remplie d’eau et me la verse partout sur le corps. Cela me fait un bien fou. Mais on m’explique que si je me refroidis trop vite, je prends le risque de mourir d’une réaction chaud/froid trop brutale. Je n’ai donc plus d’eau à boire, je ne peux plus m’en verser sur le corps. J’hésite à remplir ma bouteille d’eau de la rivière… Elle n’est pas potable mais je le fais quand même. Je prends le chemin pour rentrer chez moi. Pendant ce trajet, je ne suis absolument pas sûr d’arriver chez moi vivant, à temps pour refroidir ce métal qui est en fait mon corps. Et pendant le trajet, je sens bien que je ne suis devenu qu’un vulgaire bout de métal brûlant, manipulé par deux géants qui bossent leur matière, l’une donnant des conseils à l’autre sur la manière de le travailler. Je marche toujours comme si de rien n’était, dans la rue, mais intérieurement je suis devenu une machine, un vulgaire robot, esclave, qui voulant sortir de sa condition a cherché à comprendre ce qui lui arrivait. Et il y est parvenu, mais potentiellement au prix de sa vie.
Je suis désormais rentré chez moi, je bois beaucoup d’eau. Je vais prendre une douche. Tout cela ne suffit pas à calmer le feu qui est en moi. Je dois trouver une solution pour régler cette situation. J’entends désormais des voix, navrées, qui m’explique que je suis allé trop loin, trop vite. Je vais peut-être mourir pour ça…
On m’envoie alors devant le plus puissant. Je n’ai jamais rencontré un être plus imposant que lui. Là, c’est sûr, c’est lui qui prendra la décision de ma survie ou de ma mort. Pour situer un peu le décor, imaginez-vous, à genoux, implorant une divinité toute puissante pour votre survie, entouré de tout un tas d’autres divinités, moins puissantes, mais qui elles, dirigent votre vie, désolées par le spectacle de leur échec. Elles aussi demandent pardon. Finalement, l’Eternel prendra la décision de me maintenir en vie. Arguant que j’ai bon cœur, et qu’il serait plus judicieux, au vu des connaissances que j’ai accumulé durant ce périple, de me laisser vivre afin d’utiliser ces connaissances à juste dessein.
Pour me remettre de cette épreuve, j’ai dû manger une quantité énorme de nourriture diverses et variées. Cette nourriture n’était pas choisie au hasard, j’avais bien une voix bienveillante qui m’indiquait quand et quoi manger, dans quel ordre, afin que tout ce qui me constitue puisse se régénérer. Mais une dernière épreuve m’attendait, comme une dernière mise en garde… Alors que je pensais être sur le bon chemin, que je dévorais ce qui se trouvait chez moi, me prit une envie de boire de l’eau. Sans réfléchir, et par facilité, je me jette sur la première source disponible, qui n’est autre que ma bouteille, remplie d’eau de la rivière… Qui elle, n’est pas potable… J’ai totalement paniqué, pensant que tout ce travail était abattu pour rien, que j’allais finalement mourir intoxiqué par cette eau impropre ! Heureusement, ce n’était qu’un vilain tour afin de me rappeler l’essentiel : Il faut toujours rester sur ses gardes !